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Madagascar APMF. Tempête dans un verre d’eau, soulevée par «La Gazette de la Grande île»

Je ne connais le Directeur général de l’APMF, le Capitaine de Vaisseau Jean Edmond Randrianantenaina, ni d’adam ni d’Eve. Mais je suis tombé sur l’article intitulé « Balise AIS Britannique : La relation entre Madagascar et la Grande-Bretagne en danger », publié dans « La Gazette de la Grande île », le 23 août 2022, signé « La Gazette ». Je me suis souvenu alors que j’avais des archives du projet OASIS-TU (Projet-pilote intitulé South Africa Initiative for Small vessels operational Take Up) dans un de mes disques durs. Car le titre de cet article de « La Gazette » et son contenu m’ont paru plus qu’étrange. Ce qui suit est la seule vérité qui doit être imprimée…


Début 2018, le gouvernement de Madagascar, par l’intermédiaire du Centre de Fusion d’Informations Maritimes (CFIM), avait lancé le projet pilote dénommé « South Africa Initiative for Small vessels operational Take Up » ou OASIS-TU. Il s’est achevé en octobre 2018 pour faire place au projet « Madagascar tracking initiative for small vessels-operational take-up » ou MSIS-TU. Ces deux projets sont financés par l’UK SPACE Agency  par le biais de l’« International Partnership Programme », consistant à installer des balises de Système d’identification Automatique (en anglais « Automatic Identification System » ou AIS) sur des navires non conventionnels de pêche et de commerce. Ce système, au profit d’une cinquantaine de navires dits « non-conventionnels », permet leur géolocalisation en temps réel par satellite et par interface informatique interposée, ainsi que le suivi du statut des navigations dans une zone donnée.


Il importe de savoir que cette catégorie de navires de taille modeste (jauge brute inférieure à 500 tonneaux), constitue une partie importante des flottes et des moyens nautiques des armateurs ou propriétaires assurant des activités commerciales et de transport de passagers, tels que les navires de bornage en bois, les embarcations en bois et en polyester et les navires de pêche artisanale et semi-industrielles en bois et motorisés. Par ailleurs, ils sont fréquemment impliqués dans les trafics illicites de tout genre, et la contrebande dans les littoraux et aux alentours des ports. Mais, en raison de la pandémie du COVID-19, il a fallu attendre septembre 2021 pour que le projet « Madagascar Tracking Initiative for Small Vessels Operational Take-Up » (MSIS-TU), puisse être exécuté, afin d’assurer la continuité du projet-pilote (OASIS-TU) dont l’utilité s’est avérée indéniable.


Ainsi, le CFIM a opéré, auprès de ses partenaires, le déploiement de quinze (15) balises AIS en septembre 2021 et de soixante (60) autres de janvier à février 2022, notamment à la suite du naufrage du M/S FRANCIA. Rappelons que les partenaires nationaux du CFIM sont : l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF), l’Etat-major de la Marine Nationale (EMMN), le Centre de Surveillance des Pêches (CSP), le Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes à Madagascar (GAPCM), l’Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC)  et IBONIA -en charge des Prestations de Service Numérique Offshore-. Pour ses partenaires internationaux, il s’agit de : l’UK Space Agency, Exact Earth et Stone Three Venture. La mise en place de ces dispositifs de géolocalisation est effectuée à titre gratuit et volontaire pour ces phases de lancement du projet. L’objectif étant de déployer HUIT CENTS (800) balises AIS dans le cadre du Projet MSIS-TU qui s’achèvera en mars 2023.

Il importe de savoir également que c’est l'Agence Spatiale Britannique, à travers l' « International Partnership Programme » (IPP) qui finance les deux projets. Les 50 balises SAT-AIS du projet OASIS-TU et les 800 balises SAT-AIS du projet MISIS-TU ont été fournis à titre gratuit par le bailleur, avec la prise en charge des remontées d'information vers les 58 satellites d'Exact Earth et la visualisation sur la plateforme de visualisation durant les phases projets.


Il importe encore de savoir qu’il s’agit de projets pilotes et d'expérimentation. En tant que tels, ils sont financés et gérés entièrement par un bailleur, en l’occurrence l'Agence Spatiale Britannique à travers l'IPP, sans transfert de fonds à la partie Malagasy. Par conséquent, il n'y a eu aucun soi-disant accord particulier conclu entre l'Agence Spatiale Britannique et l'APMF, et encore moins « un accord conclu en catimini par le DG de l'APMF » comme l'a indiqué la « Gazette de la Grande Île ». Toutes les activités ont été menées et décidées d’un commun accord entre la partie britannique (l’Agence Spatiale Britannique, Exact Earth et Stone Three) et la partie Malagasy constituée des entités suivantes : l'APMF, le CFIM, qui est le Coordonnateur du projet au niveau national, et les autres parties prenantes bénéficiaires et acteurs à savoir : le CSP, le GAPCM, la Marine Nationale et l'ARTEC. Toutes les décisions prises dans le cadre de la mise en œuvre des deux projets pilotes et d'expérimentation OASIS-TU et MISIS-TU, relèvent de l'ensemble des parties prenantes à partir des réunions techniques successives depuis l'année 2018.En clair : l’APMF n’est pas la seule entité concernée dans les projets OASIS-TU et MISIS-TU.


La somme de USD 25 millions telle qu'indiquée dans le tableau ci-dessus (publié par « La Gazette de la Grande île ») a été calculée sur la base estimative de 6.700 navires recensés jusqu'en 2019, année de montage du dossier de projet MISIS-TU. Il s'agit du montant estimatif du projet qui est supporté par le bailleur et non pas le montant à payer annuellement par le gouvernement malagasy après le projet, comme veut le faire entendre ce journal.


Au terme de l’expérimentation du projet, il appartiendra à l’État Malagasy de (se) décider si la technologie SAT-AIS pour les navires non conventionnels vaut le coup ou pas. Il n'y a aucune obligation particulière pour le gouvernement Malagasy ni d'engagement non plus. Au cas où la partie malagasy serait intéressée par l'utilisation de ce système AIS, elle prendra en charge la remontée d'information vers les satellites et les frais d'utilisation de la constellation des 58 satellites à hauteur 72 USD par an par balise soit 57.600 USD par an pour les 800 balises et non pas 25 millions USD, ainsi que l'accès à la plateforme de visualisation à hauteur de 500 SUD par login demandé. Ce, en respectant les procédures nationales de passation de marché car il y a pas d'autres fournisseurs d'accès à l'AIS satellitaire dans le monde à part « Exact Earth ». En résumé, « La Gazette de la Grande île » a soulevé une tempête dans un verre d’eau. Ce qui est devenu sa marque de journalisme ces derniers temps…. Aller savoir pourquoi, sans aucun recoupement sérieux. Des vérités comprimées. Voilà pourquoi j’ai décidé de ne plus écrire dans ce journal depuis août 2021.

Dossier de Jeannot Ramambazafy

Antananarivo, 25 août 2022

Mis à jour ( Jeudi, 25 Août 2022 15:40 )  
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