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Madagascar: un journaliste d’investigation, ministre de la Communication

Le nouveau ministre de la Communication malgache en "man in black"

Certes, Gilbert Raharizatovo, tout premier ministre de la Communication de la HAT, était un journaliste. Mais il avait déjà tâté de la politique, des années auparavant, en ayant été élu député avec le parti « Vivre » qu'il a créé pour battre le pasteur Richard Andriamanjato dans son fief d'Ambohimanarina. Mais ce n'était qu'un feu de paille. Après un passage à vide -on n’a plus entendu parler de lui avant la révolution orange- il est revenu sur le devant de la scène. Mais en tant que politicien. Entre-temps, il a bien pondu un livre mais ne pratique plus le métier et, actuellement, il est le chef d’un autre parti politique, avec des visées toutes aussi politiques…


Harry Laurent Rahajason alias Rolly Mercia, c’est un journaliste plus dur que pur qui a fait ses armes sur le tas. Il paraît que c’est mieux qu’une école spécialisée. En tout cas, il écrivait déjà en 1988, année où nous avons tous les deux commencé comme pigistes à Madagascar Tribune, avec des ans d’avance pour moi, étant donné que j’écrivais depuis 1977. Ailleurs… Cette précision c'est pour les cornards qui se font peur dans les forums. Notre philosophie en commun est que l’on n’écrit jamais pour faire plaisir à X ou Y. On écrit lorsque les dirigeants dévient de leur serment au détriment de tout un peuple.

CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR LA VIDEO DU PROGRAMME DE ROLLY MERCIA (en malagasy)

Nous avons chacun notre style mais l’essentiel, comme le dit le slogan du quotidien « L’observateur », c’est de porter le couteau dans la plaie. Notre exigence stricte : être crédible en faisant des investigations. Il est logique si Rolly Mercia est vite passé de Directeur de la Communication de la Transition à ministre de la Communication. Lors d’un déjeuner, totalement improvisé, à l’occasion de cette nouvelle nomination, à la Gastro Pizza d’Ivato, ce 26 mars 2011, j’ai entendu ce que j’ai toujours attendu de ses prédécesseurs : mettre en place une commission d’éthique et appliquer la Charte de Munich de 1972. Puis viendra le renouvellement de la carte professionnelle.Il faut penser à la nouvelle génération qui ont du mal à maîtriser un métier pas comme les autres et qui devient un pis-aller pour certains étudiants. En attendant mieux...



Il était temps de s'activer effectivement pour redorer ce métier ingrat de journaliste. La suite ? On verra mais pour ce qui est du fameux code de la communication, mieux vaut le mettre en « stand by » si, après près de 20 ans, il dort toujours dans les tiroirs… "Remember Astauria" (ceux qui se sont penchés sur le texte initial, moi y compris, il y a plus de dix ans, comprendront.


Quel est l’avantage de la Charte de Munich de 1972 ? C’est simple : y sont inscrits tous les droits mais surtout tous les devoirs des journalistes. En fait, le délit de presse n’existe plus. Les balises à ne pas franchir sont : la diffamation publique ; l’atteinte à la vie privée ; l’incitation à la haine raciale ; la propagation de fausses nouvelles. Actuellement, ces limites sont vraiment largement franchies étant donné qu’il n’existe aucun organe de sanction. On crie, on hurle qu’il n’y pas de liberté d’expression. Mais à lire certains titres, la loi peut sévir, doit sévir.


Le truc est d’appliquer ceci : plus aucun journaliste ne doit être menacé de prison. Les responsables seront les patrons des supports (presse écrite, radio, télévision) qui paieront des amendes au tribunal en cas d’infraction aux quatre règles. C’est faisable et c’est une question de volonté… politique. Le nouveau ministre, en tout cas, s’est assagi : « Je ne sais pas faire de discours et je ne peux pas faire tout cela tout seul. Il est temps de nous écouter, de nous entraider pour améliorer la profession », a-t-il déclaré dans une ambiance très conviviale.


Ainsi, comme tant d’autres avant lui, il compte redorer le blason de cette profession ternie par certains « scribes » uniquement manipulés consciemment ou inconsciemment, avec quelques ariary de plus à la clé… par des pharaons comme Thout-an-Markhôn Ravalomananès Dernier. Cela dit, il paraît que le pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu corrompt absolument. Tout est question de choix (au pluriel). On verra si le ministre Rolly Mercia (on l’appellera toujours comme çà) est l’exception qui confirme la règle et sera mal ou bien entouré. Quoi qu’il en soit, il faut que çà bouge et entre professionnels çà devrait se faire rapidement. Si la politique politicienne ne s’en mêle pas. Evidemment. Ce qui est déjà paradoxal.


Dans l’immédiat, le nouveau ministre compte organiser des formations avec des entités comme le Pnud ; il a aussi touché un mot sur la journée internationale de la liberté de presse, célébré le 3 mai ; a parlé de la journée de la radio et de la journée -ou la nuit- de la presse malgache.


Enfin, il a demandé que cessent les divergences d’idées qui divisent : « Nous allons montrer à la Nation, au monde entier, que nous sommes des personnes intelligentes, capables. Il n’existera jamais de gens ayant les mêmes visions, les mêmes idées. Nous devons nous fortifier avec cette diversité qui fait de Madagascar un pays à part ». Ce n’est donc pas un moindre mal si le ministre de tutelle est un professionnel qui a eu son moment de parcours de combattant… Pour finir, je ne cesserai de rappeler que communiquer c’est expliquer, expliquer, expliquer et non faire de la publicité politique. Certains s’en mordent déjà les doigts. De futurs opposants ?... Mais pour Rolly Mercia, son heure de gloire est arrivée. En plus de ministre, il reste directeur de la Communication mais aussi porte-parole du gouvernement...

Textes et photos : Jeannot Ramambazafy – 26 mars 2011

Mis à jour ( Dimanche, 11 Septembre 2011 16:26 )  
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