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Madagascar: pour Chissano, la solution à la crise n’implique pas nécessairement le retour de Ravalomanana

Joachim Chissano et Ban-Ki-Moon, Sg des Nations Unies

Au milieu de cette campagne de désinformation incroyable de la part de Marc Ravalomanana et ses séides, les vraies informations sont totalement escamotées, tout le monde étant focalisé par la mise en avant d’un rejet de la feuille de route de Leonardo Simao. Mais heureusement qu’il existe des journalistes professionnels et crédibles qui ne laissent pas passer les déclarations non divulguées mais bel et bien prononcées par les décideurs de la Sadc. En voici qui confondent absolument Marc Ravalomanana, qui finira totalement noyé dans ses mensonges de « story teller » aussi ridicules qu’inutiles pour sa propre cause. Son argent ne lui servira jamais à rien. Car même Dieu l’a abandonné à force de prononcer son nom à tort et à travers. On peut tout dire sur Chissano mais il a retrouvé le chemin du bon sens et de la logique. Mais cela ne signifie pas encore que le problème sera résolu pour autant car Marc Ravalomanana est en train de se jeter corps et âme dans un lobbying effréné, avec l’appui d’entités anglophones dont l’appât du gain facilement gagné est flagrant. Des entités qui ignorent tout de la culture et des réalités malgaches. A l’instar des Mark Koenig et autres William Saunderson-Meyer. Mais l’Ecclésiaste a tout prévu : « Zava-poana daholo izany ». Tout cela ne sera que poursuite du vent. Qui sème la zizanie par l'argent finira ruiné par manque d'argent. C'est déjà ce qui se passe pour Marc Ravalomanana, l'homme qui surestimait sa richesse remplie de pauvreté d'esprit.

“The political situation in Madagascar and Zimbabwe remains difficult, requiring a great deal of effort, not only from the region, but from those countries themselves”, declared Mozambican Foreign Minister Oldemiro Baloi after the meeting.

He said that the mediator in the Madagascar crisis, former Mozambican President Joaquim Chissano, had drawn a “complex picture” of recent developments. He had noted that new political parties are emerging frequently on the Madagascan stage, and not all of them have been committed to seeking

solutions that will stabilise the troubled island.

Chissano himself told reporters there was good reason to hold an extraordinary SADC summit, since there are now indications that the other main political forces will accept the leader of the March 2009 coup, Andry Rajoelina, as the head of a transitional government.

This had earlier been ruled out, and in 2009 SADC decided that the very fact that Rajoelina had toppled the democratically elected president, Marc Ravalomanana, made it impossible for him to become head of a transitional authority.

“But today the situation has changed inside Madagascar”, said Chissano, “and there is a consensus that Rajoelina could lead the transitional government’.

Chissano was optimistic that a solution can be reached this year leading to credible elections in Madagascar. This did not necessary imply the immediate return of exiled politicians, such as Ravalomanana himself, who is currently living in South Africa.

TRADUCTION

« La situation politique à Madagascar et au Zimbabwe reste difficile, et exige beaucoup d'efforts, non seulement pour la région, mais pour ces pays eux-mêmes », a déclaré Oldemiro Baloi, ministre mozambicain des Affaires étrangères, à l’issue du sommet de Livingstone (Zambie) du 31 mars 2011.

Il a déclaré que le médiateur dans la crise à Madagascar, l'ancien Président Mozambicain Joaquim Chissano, avait relevé une « image complexe » des récentes évolutions. Il a noté l’émergence de nouveaux partis sur l’échiquier politique malgache, mais qui n’œuvraient pas tous à la recherche de solutions qui stabiliseront la situation de crise dans l'île.

Chissano lui-même a déclaré aux journalistes présents que c’était la raison pour laquelle la tenue d’un sommet extraordinaire de la Sadc devenait nécessaire. Mais il a reconnu que, selon diverses indications, les principales forces politiques acceptent qu'Andry Rajoelina, « chef du coup [d’état] de mars de 2009 », soit à la tête d'un gouvernement de transition.

Or, en 2009, ce schéma avait été exclu par la Sadc car, ayant renversé Marc Ravalomanana, élu démocratiquement, il semblait impossible qu’Andry Rajoelina soit à la tête d'une autorité de transition.

« Mais aujourd'hui, la situation a évolué à Madagascar », a reconnu Chissano, « et un consensus a été trouvé pour que Rajoelina dirige le gouvernement de transition ».

Chissano était optimiste pour qu'une solution soit trouvée cette année amenant à l’organisation d’élections crédibles à Madagascar. Pour lui, cette solution n’implique pas nécessairement le retour immédiat des politiciens exilés, comme Ravalomanana lui-même, qui vit actuellement en Afrique du Sud.


Source : Bernama, 2 avril 2011

Traduction : Jeannot Ramambazafy

 

Mis à jour ( Samedi, 09 Avril 2011 10:56 )  
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