Le Président démissionnaire fuyard et l'actuel chef des arracheurs de dents, Zafilahy
Mentir comme un arracheur de dents : Cette expression du XVIIe siècle fait référence aux dentistes qui, autrefois, offraient leurs services sur les places publiques et dans les foires, affirmant que le patient ne souffrirait pas. On l’utilise toujours pour parler d’une personne qui ment sans aucun scrupule. (linternaute.com)
Il suffisait que le Président de la Transition Andry Rajoelina use de son droit à des vacances privées en famille et fasse un black-out de deux semaines pour que les séides de Marc Ravalomanana surpassent leur maître dans l’art de mentir effrontément, sans aucune retenue, sans aucune preuve, gratuitement. Comme si le mensonge avait permis aux nations développées de se… développer. Comme si mentir permettra, sans coup férir, le retour de Ravalomanana.
"Ce que vous avez fait à autrui retombera toujours sur vous". Ici le Notam. Cette caricature émane d’une histoire vraie, authentique. A une époque, et par deux fois, Ravalomanana avait empêché Pierrot Rajaonarivelo de rentrer à Madagascar. Celui-ci s’était porté candidat à la présidentielle de décembre 2006.
Voici deux exemples, parmi des centaines, qui méritent de figurer dans le livre Guiness des records des Conneries bêtes et méchantes.
Angela Merkel refuse la venue de Rajoelina en Europe
Posté sur Tananews, le 24 juillet 2011
De source diplomatique, Angela Merkel aurait vivement interpellé Nicolas Sarkozy à propos de la visite d’Andry Rajoelina à Paris. Andry Rajoelina débarquerait au pays dès ce dimanche 24 juillet par vol Air Mad. De source diplomatique sa présence sur le sol français aurait fait l’objet de vives polémiques entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en marge du sommet de Bruxelles sur le sauvetage financier de la Grèce. La Chancelière allemande lui aurait reproché qu’il était inconvenant que Paris abrite une personnalité connue pour avoir accédé au pouvoir de façon peu orthodoxe et qui plus est sous le coup de sanctions internationales dont celles de l’Union africaine, d’où ce retour précipité à Madagascar.
Tout est au conditionnel sauf le titre. Andry Rajoelina est revenu au pays le dimanche 31 juillet 2011, comme prévu, par vol Air France.
28/07/2011 : Nividy « restaurant » any Frantsa i TGV (+vidéo)
Résumé en français des révélations « vraies » de l’arracheur de dents, l’ancien député Tim de Vavatenina, Stanislas Zafilahy Rakotomandimby : « Andry Rajoelina a acheté un hôtel-restaurant à Paris, d’un montant de 5 millions d’euros ». L’homme sensé voudrait bien le croire mais il demande les preuves. Pour les autres conneries, faites-vous traduire. Et ils osent dénommer le Magro Behoririka, Place de la Foi. C’est sur le site du Gtt international (s’ils ne l’ont pas déjà effacé à leur habitude).
Fampitam-baovao nanana endrika ampamoaka no nentin’ny Depiote Zafilahy Stanislas teo amin’ny Kianjan’ny Finoana Magro Behoririka androany. Nohamafisiny ny vaovao nandeha be tamin’ity herinandro ity dia ny fandefasan’ny Frantsay an’I TGV any Maroc noho ny tefaka maharary azon’ny mpanjanaka eo amin’ny sehatra iraisam-pirenena. Fa ny tena nanaitra ny maro dia ny filazan’ny Depiote Zafilahy fa nividy trano fisakafoanana iray any Parisy Frantsa I TGV. Volam-bahoaka mitentina 5 tapitrisa Eoro no fantatra fa nividianany izany fotodrafitrasa izany.
Dans la vidéo, Zafilahy Stanislas Rakotomandimby -dernier des menteurs orateurs du Magro- se permet même d‘avancer que « personne ne pourra remplacer Ravalomanana, dans 10 ans, dans 20 ans ». Ainsi, ces créatures qui cultivent le culte de la personnalité, prolongent indéfiniment cette sale mentalité d’éternels assistés. Pour eux, voilà la pratique corrompue et dangereuse de la liberté d’expression : révéler au monde sa propre pauvreté d’esprit. Mais c’est aussi laver le cerveau d’une frange de la population malgache habituée à croire tous les ragots. Quelle est la source de cette "révélation" sinon le Gtt. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Paru dans Midi Madagasikara du 1er août 2011. De quoi se plaignent-ils ?
Ne parlons plus des inepties d’Eugène Rajaofera dans Midi Madagasikara. Cela serait accorder trop d’importance à la désinformation. A bien y voir, ce genre de « liberté d’expression » qui a débuté après la fuite en Afrique du président démissionnaire, émane d’une stratégie. Elle a été mise en pratique par un groupe de « Malgaches » vivant à l’étranger qui ont créé le Gtt. Cela s’appelle la manipulation par l’infantilisation.
L’infantilisation, c’est l’art de s'adresser à des adultes comme à des enfants, incapables de se débrouiller tout seuls, de prendre les bonnes décisions ou de juger par eux-mêmes ce qui est bon pour eux. Si la personne infantilisée entre dans le jeu, elle perd son sens critique et, par un phénomène de transfert, elle a tendance à adopter les valeurs de celui qui l'infantilise.
Mais comme ces arracheurs de dents, que Ravalomanana préside, veulent démontrer qu’ils sont « intelligents », ils pratiquent également l’art de la diversion.
Diversion: Détourner l'attention des citoyens des véritables problèmes sociaux et des transformations voulues par les élites politiques et économiques. Les empêcher de s'intéresser à l'acquisition de connaissances, scientifiques, économiques, sociologiques... Dans la pratique, la diversion consiste à proposer une abondance d'informations insignifiantes, erronées pour occuper l'esprit. C’est poser de mauvaises questions afin de provoquer des prises de position binaires avec des "pour" et des "contre". On crée ainsi une illusion de débat dans lequel peut s'insérer la réponse officielle et une vision contestataire, mais sur un aspect secondaire du problème. Allez sur les sites pro Idi Amin Dada Ravalomanana. Tous ont ce genre de « sondage ».
Enfin, et non des moindres car proche de la culture du Malgache, homme de « cœur », ces arracheurs de dents font appel à l’émotion qui consiste à empêcher l’analyse rationnelle et qui neutralise le sens critique de leur auditoire. Avec leurs mensonges, ils provoquent des réactions émotionnelles qui ont pour conséquence d'inhiber les réactions rationnelles. C’est du lavage de cerveau qui a atteint les entités internationales comme l’Union européenne, le gouvernement Obama, avec quelques complices bien en place. Cela aurait été risible dans un autre contexte.
Mais c’est cette stratégie qui fait perdurer cette crise à Madagascar où certains politiciens ne sont pas en reste dans la pratique de cette stratégie initiée par Ravalomanana, à partir de ses propres mensonges devant la Sadc en mars 2009 : « J’ai été menacé avec une arme sur la nuque. Avec ma famille je me suis enfui dans la forêt ». Sa démission et sa lâcheté sont devenues un coup d’Etat, relayé par tout un réseau d’arracheurs de dents qui ignorent l’histoire même de l’humanité. A travers les siècles, ce genre de « combat » n’a jamais fait long feu et leurs auteurs finissent toujours mal. Comme il faudra payer, rendre compte de ses actes, un jour ou l’autre, ils se sont maudits et ont maudit leurs descendants. Allez lire l’histoire de Caïn et d’Abel, de Judas dans la Bible. Rien de nouveau donc sous le soleil (de Satan).
Fetison Rakoto Andrianirina qui n'a jamais insulté personne. Normal qu'il se détache de ces arracheurs de dents
Face à ces créatures qui attaquent les personnes au lieu de débattre d’idées, Fetison Rakoto Andrianirina, lui, ira au paradis. Car, cet homme n’a jamais insulté personne. Pourquoi s’étonner s’il se détache de ces arracheurs de dents qui le taxent déjà de traître ? Si, parfois, la meilleure des défenses c’est l’attaque, dans le cas de Ravalomanana et ses adorateurs menteurs, il suffit de rester stoïque car ils tomberont d’eux-mêmes et se boufferont le nez entre eux. Pas besoin d’être Madame Soleil ou Elisabeth Tessier : ils ont eux-mêmes choisi leur destin. Celui de damnés qui finiront pauvres à cause de leur propre pauvreté d’esprit. La communauté internationale reconnaîtra toujours Madagascar au moment où ils s’y attendront le moins. Et le Président des arracheurs de dents retournera à ses origines paysannes. Pour compléter ce dossier, voici un article qui date de mars 2009, signé Ndimby A. (Madagascar Tribune en ligne), qui rétablit la vérité historique :
Ravalomanana a perdu beaucoup de terrain
Les évolutions des derniers jours montrent toutefois que Marc Ravalomanana a perdu énormément de terrain en quelques jours, car il se retrouve de plus en plus isolé : lâché par une partie de l’armée, lâché par une partie du FFKM qui ne se prive pas de lui tailler des croupières, et maintenant lâché par les diplomates qui prennent parti en soustrayant à ses coups de boutoir le jeune Maire qui aurait sans doute gagné à rechercher plus de maturité avant de partir à la conquête du pouvoir. On se souvient que les premiers à avoir creusé une brèche dans la forteresse Ravalomanana en décembre 2008, en osant critiquer sa gestion, étaient les bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, UE et BAD), précédés depuis des années par le SEFAFI et des mois par le CONECS.
Habitué à ce que tout lui réussisse ou lui obéisse, Ravalomanana va donc payer très cher son aveuglement et son entêtement à résoudre à sa manière le problème Rajoelina. Il a utilisé la stratégie de pourrissement, puis la stratégie de répression, avant de devoir admettre qu’il lui fallait composer vu la fracture au sein du pays. Que de temps perdu, que de morts inutiles, que de fractures difficilement cicatrisables désormais dans la société malgache !
Alors qu’il y a encore quelques jours, il avait la main et aurait pu s’asseoir en position de force à la table des négociations en imposant son maintien à la tête de la République, aujourd’hui Marc Ravalomanana est affaibli et risque de devoir lâcher beaucoup plus de lest qu’il ne l’aurait voulu. Car maintenant il doit agir sous la pression, et avec la mutinerie du CAPSAT (camp éminemment stratégique dans l’organigramme de l’Armée), le Président doit pratiquement agir avec un couteau sur la gorge.
Reste à espérer qu’il va enfin consentir à des négociations sincères, et ne pas s’amuser à faire tourner son monde en bourrique comme il a l’habitude de le faire depuis Dakar en 2002.
Juste à temps pour ne pas perdre la face
Marc Ravalomanana doit comprendre que l’instant présent est celui de l’ultime chance pour ne pas tout perdre, et ne pas être obligé un jour de s’enfuir piteusement à bord de son Air Force One afin de s’exiler chez ses amis Chinois, Sud-Coréens ou Libyens. Car vu la crise, la façon dont elle a été gérée, son extension en province et la gravité de ses impacts, la question dépasse maintenant les limites du seul conflit Ravalomanana-Rajoelina. Et il est trop tard pour circonscrire le problème à une simple question de pouvoir légal et pouvoir insurrectionnel, car le malaise est devenu si profond qu’il exige une cure générale impliquant toutes les forces vives de la Nation (au sens noble du terme, et non au sens de 1991).
Depuis l’élection d’Andry Rajoelina à la tête de la Mairie d’Antananarivo, Marc Ravalomanana a creusé peu à peu le trou dans lequel les opposants risquent de le pousser avec joie (au sens figuré bien entendu). Ses provocations, ses abus en matière de gouvernance politique et économique, et surtout une curieuse incapacité à prendre des décisions adéquates et dire ce qu’il fallait en temps utile auront créé une check-list d’erreurs coupables, et donc fatales. Il a péché par orgueil, par suffisance, par morgue, par sentiment d’omnipotence. Il paye également le manque de performance d’un entourage qu’il a habitué à être servile et courtisan, incapable de le guider. Mais comment conseiller quelqu’un qui estime que seuls ses neurones sont en bonne santé ?
Ainsi, le fait d’habiller et d’associer des civils aux opérations de l’Emmo-Nat l’a coupé à la fois d’une partie de l’opinion publique ; mais aussi du soutien de plusieurs chefs militaires, ulcérés par ces méthodes d’un autre temps. Ce fut le début de la fin. Marc Ravalomanana a perdu la bataille d’Antananarivo dimanche, ne pouvant compter sur une majorité légaliste mais silencieuse. Aura-t-il l’humilité et la souplesse nécessaire pour rebondir ? Car si jusqu’à samedi dernier, le fondateur de Tiko buvait du petit-lait ; depuis deux jours, et pour reprendre une thématique de l’éditorial d’hier, il semble que le yaourt soit en train de tourner.
Ndimby A. (Madagascar Tribune, mardi 10 mars 2009)
C'est parmi ces créatures du Swaziland (la pieuse Lalao Ravalomanana a-t-elle baissé les yeux en les ayant vu au quotidien ?), où le roi est polygame, que Ravalomanana s'est réfugié, dans un premier temps. Avant ses mensonges qui lui ont permis de résider en Afrique du Sud. Mais on ignore toujours son statut officiel et il n'use pas du devoir de réserve. Bien au contraire. Il désinforme via un téléphone portable pour son auditoire de Magro, style "L'Onu plie ses bagages et va quitter Madagascar", mis à la Une de Midi grâce à Eugène Rajaofera, encore et toujours
Nous connaissons tous la suite. Le 17 mars 2009, Ravalomanana dissout son gouvernement, remet ses pouvoirs à un directoire militaire et s’enfuit en Afrique australe où a commencé la stratégie dévoilée plus haut. La suite ? S’il persiste à rater les occasions de se taire (« ny mangina volamena »), ce docteur professeur honoris causa, sera délaissé par ceux-là même qui l’encensent encore. Pour l'heure, il paie très cher des gars comme le Sud-africain blanc Peter Mann pour parler de gangstérisme... Mot peu usité à Madagascar. Et c’est ici que je rappelle à ce "saint" Marc (il parle trop souvent de Dieu à tort et à travers): "Tu dis: je suis riche, j'ai gagné beaucoup d'argent, je n'ai besoin de rien. Mais en fait, tu es malheureux, tu mérites la pitié, tu es pauvre [spirituellement], aveugle et nu ». (Apocalypse, 3-17). A ce président des arracheurs de dents donc de voir comment il entend finir ses derniers jours sur terre. Il aura 62 ans en décembre. Et la vie se poursuivra avec ou sans lui. Bientôt un dossier sur ces fameux Gtt et leurs "exploits"...
Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 2 août 2011