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Madagascar bois de rose: une perche tendue par les bailleurs de fonds. Mais…

Au courant du mois de décembre 2011, des représentants des bailleurs de fonds et d’Ongs internationales ont publié un texte qui est une véritable perche tendue à l’actuel gouvernement de transition, dans le traitement de ce trafic de bois de rose qui semble ne connaître aucune action percutante permettant d’affirmer que l’impunité  relève d’esprits « tourmentés ». En lisant ce texte, nous serons persuadés que ses auteurs veulent vraiment en finir avec ce trafic qui n’honore pas du tout la Grande île de l’océan Indien. Mais, la grande question reste : qui -au sein ou dans les coulisses de ce pouvoir de transition- bloque la volonté unanime d’assainir ce secteur ? Mais aussi : qui aura le courage de les dénoncer avec preuves irréfutables à l’appui ? Ce dernier point relève, toutefois, de l’utopie car seuls les sous-fifres seront jetés en pâture à la presse. Et puis, l’affaire s’arrêtera là. Un seul exemple : quid de la suite de l’enquête sur les rondins de bois de rose saisis à l’île Maurice, en juin 2011, et qui ont fait la Une de tous les médias de la région ? A ce rythme, comment voulez-vous que cela ne finisse pas par pointer du doigt le Président Andry Rajoelina lui-même dont l'entourage, assez "spécial", ignore ce que transparence dans les actions à venir signifie...

Jeannot RAMAMBAZAFY

Les partenaires du secteur environnement rappellent les enjeux de gouvernance forestière

Depuis deux ans, la question de l’exploitation illégale du bois de rose défraie la chronique nationale et internationale. Les récentes initiatives du Gouvernement d’une part de bannir toute exportation de bois de rose (24 mars 2010) et de saisir tous les rondins déjà coupés (8 août 2011), et d'autre part d’inscrire (fin août 2011) les bois de rose et d’ébène à l’annexe III de la Convention Internationale sur le commerce des espèces en danger (CITES) sont courageuses et doivent être poursuivies. Les partenaires du secteur environnement encouragent vivement le nouveau Gouvernement à poursuivre avec fermeté dans cette voie pour enrayer un trafic illégal qui va au profit d'un petit nombre au détriment de la nation toute entière.

Le Ministère de l’Environnement et des Forêts a ainsi indiqué avoir saisi au cours des derniers mois environ 30.000 rondins de bois de rose et de bois d’ébène et souhaiter les vendre rapidement. De leur côté, les opérateurs sur place auraient déclaré avoir en leur possession quelques 200.000 rondins. Même si l'exactitude des ces chiffres exorbitants s'avère difficile de vérifier, ils démontrent l'ampleur du désastre du patrimoine environnemental, qui atteindrait une valeur de plusieurs centaines de millions USD, qui est largement illégal et objet de regrettable impunité.

Le respect des quatre étapes suivantes est critique :

1. Poursuivre la saisie des rondins, procéder à un inventaire et certifier individuellement tous les rondins saisis. Le marquage génétique sur le modèle de ce qui se fait en Indonésie ou en République
Démocratique du Congo est une option de certification efficace. L’objectif est d’éviter le blanchiment de nouveaux rondins et la reprise de l’exploitation illégale.

2. Recruter une entreprise internationale pour organiser une vente aux enchères qui attirera des acheteurs sérieux et autoriser un observateur autonome et indépendant qui puisse suivre et informer sur le déroulement de l’opération.

3. Verser les revenus de la vente dans un compte spécial doté d’un comité de pilotage et de fonctions d’audit financier.

4. Organiser un débat national avec la société civile et les communautés impliquées, sur une clef de répartition des revenus de la vente des stocks saisis.

Au moment où le pays est engagé dans un processus de sortie de crise internationalement reconnu, la manière dont le Gouvernement entend gérer la situation existante des rondins déjà coupés et notamment la façon dont une éventuelle vente s’effectuerait est un indicateur de gouvernance et de crédibilité important qui n’échappera pas à l’opinion publique nationale et internationale.

Il existe des exemples où de telles ventes de biens saisis se sont déroulées dans de bonnes conditions, en suivant les principes de bonne gouvernance et de transparence, et au bénéfice du pays tout entier.
La mise en œuvre d’actions claires, une vente irréprochable des rondins saisis et l'arrêt du trafic constituerait une occasion cruciale pour le Gouvernement de pouvoir repartir sur de nouvelles bases en matière de gouvernance environnementale, de participer à la sauvegarde d’un patrimoine mondial, et de créer une source de revenus et d’emplois pour l’économie nationale.

Les partenaires du secteur environnement de Madagascar restent à la disposition du Gouvernement pour apporter l’appui nécessaire à la poursuite des efforts de gestion et d’assainissement de cette filière./.

Mis à jour ( Jeudi, 05 Janvier 2012 08:24 )  
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