Tojo Ravalomanana, Lalao Ravalomanana sa mère, et Claudia Andriamboavonjy son épouse. En passant, toute femme a un nom de jeune fille à sa naissance. Toutes ? Exception : Voahangy X... (Bientôt un dossier avec preuves irréfutables sur cette dernière)
Tojo Ravalomanana n'a pas dit explicitement le titre de cet article mais c’est la traduction de sa pensée et des réalités qui prévalent, concernant le sort réservé à Marc Ravalomanana, ancien président de la république, son père. Qui, aux dernières nouvelles est à Antsiranana (cliquez sur la photo ci-dessus).
Lors du point de presse qu’il a donné, au côté de sa mère et de son épouse, Tojo Ravalomanana a laissé parler son cœur. Et c’est cela qui différencie l’Homme de l’animal. En politique, il n’y aura jamais que des intérêts... Mais l’aspect humanitaire a été sacrifié par la peur panique du régime Rajaonimampianina d’être balayé avant d’avoir entamé quoi que ce soit, en matière de développement mais surtout de redressement. Ci-après les propos du fils de l’ancien président, suivis de leur traduction en français.
« … Nosamborina. Hatramin’ny Bebeko aza efa maty ; ny mamako nosamborinareo ary dia alefa; izao dia ny dadako indray. Ny alikako efa notofirinareo. Inona intsony ary e ! Ny zafikelinay indray ny manaraka ? (…) Raha ohatra ve samy filoham-pirenena dia tsy mba misy zavatra “civilisé” kokoa, hoe : ndao hiresaka eo ambony latabatra. Filoham-pirenena anie iny ry ireto a ! Fa dia samborina eo ampihinanan-kanina eo. Dia mba “mi-comprendre” izany isika rehetra. Dia mba eritrereto ny dadanao samborina “forces anti-gang”. Maninona no tsy i Remenabila no atao toa izany? Izay e !”
TRADUCTION
On l’a appréhendé. Ma grand-mère est décédée ; ma mère a été appréhendée et renvoyée ; maintenant c’est au tour de mon père. Mon chien a été tué par balle. Et puis quoi encore. Ce sera au tour de nos petits-enfants par la suite ? Entre Présidents, n’y-avait-il pas eu une démarche plus civilisée ? Comme se réunir et discuter autour d’une table ? Il s’agit d’un président de la république tout de même, les gars ! Mais on l’a appréhendé au moment du déjeuner. Il faut que nous le comprenions tous. Pensez un peu si c’est votre père qui est appréhendé par des forces anti-gang. Pourquoi ne pas faire ce genre de chose à Remenabila ? (Ndrl : tristement célèbre chef de dahalo du Sud du pays, qui a disparu dans la nature)
Par ailleurs, en visionnant les photos sur lesquelles Tojo Ravalomanana montre les médicaments de son père, c’est tout simplement inquiétant. Au micro de notre consœur Marie Audran, il a bien spécifié que son père n’était pas malade mais suivait un traitement. Cependant, deux des médicaments ne sont délivrés que sur ordonnance et ce n’est pas là où il a été amené qu’on pourra en trouver. N’oublions pas que Marc Ravalomanana a 64 ans -65 le 12 décembre 2014-. Il s’agit de la Colchicine et du Kardegic.
A mon sens, Marc Ravalomanana n’est qu’un danger que pour lui-même car il a manœuvré à visage découvert. Quoi qu’il ait dit lors de son point de presse du 13 octobre 2014, le côté humain doit primer. Et on peut lui pardonner, même si l’histoire ne peut oublier ses anciennes dérives dictatoriales. Mais il a le droit de se faire suivre médicalement, car cela lui a été prescrit depuis l’Afrique du Sud. Et voilà déjà une grave entrave aux droits humains fondamentaux. Surtout que les gens ont remarqué que Marc Ravalomanana avait maigri, même si son bagout et son vocabulaire sont restés inchangés. A mon avis, il a fait son temps et c'était un dernier baroud d'honneur pour sauver la face. Hélas pour lui, une action de trop. "Tafita vao rendrika" comme on dit en malgache.
Le grand danger de Rajaonarimampianina vient de lui-même aussi, mais -et surtout- de son entourage qui manœuvre dans l’ombre. Mais le mieux sera toujours l’ennemi du bien… Déjà, le navire Pmp -plateforme pour la majorité présidentielle-, construit de toutes pièces, a été abandonné par l’équipage principal. Du coup, le président élu se retrouve à la case départ : sans aucune majorité parlementaire. Et déjà, les murs qui ont toujours des oreilles, m’ont informé que certains commencent à faire leurs bagages… Il a déclarait avoir pris ses responsabilités. Cela aurait du se traduire par le limogeage, séance tenante, de tous les responsables de la sécurité du pays, jusqu’au ministre des transports. Enfin, toute présidence de la république qui se respecte, possède un service de renseignements. Non ?
A la droite du président Rajaonarimampianina, sur la photo, les grains des sables mouvants qui ne connaissent rien de rien en politique. Que dire alors de la haute politique, de la diplomatie de haut niveau... : Général Ralala Roger, SGP, Henry Rabary-Njaka, Dir Cab., Jaobarison Randrianarivony, conseiller (de quoi, s'il vous plaît), Rachidy Mohamed, conseiller et PCA de la Jirama, Herisoa Razanadrakoto, conseillère (de quoi?). Tous sont membres du parti Hvm sauf Ralala Roger
Moralité ? En parlant à chaque fois d’Etat de droit, Hery Rajaonarimampianina a… droit à la question suivante : mais qu’avez-vous fait, vous-même, de l’article 54 de la Constitution et des membres du bureau permanent démocratiquement élus et majoritaires après les élections du 20 décembre 2013 ? Comme le disait souvent l’amiral Didier Ratsiraka : nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. C'était valable pour lui et c'est aussi valable pour Marc Ravalomanana... Tic tac, tic tac, le compte à rebours se poursuit dans la chute prévisible d’un homme dont l’appétit est venu en mangeant.
Réactions de l'Union africaine ici
Tous les "autres" s"aligneront sur ces réaction de l'UA : FRANCE - U.S.A. - UE
Jeannot Ramambazafy – 15 octobre 2014