" Mila kolontsaina vaovao ny fanarenana ny tanindrazan-tsika ". Notre patrie a besoin d'une nouvelle culture. D'où ce "Hira Vaovao ho an'i Madagasikara" (Hymne national orchestral dans le style de celui de l'UE) et ce fond bleu parti Hvm, sans doute ? Mister Tsilavina Ralaindimby (Directeur de la communication de la présidence) : souvent le mieux est l'ennemi du bien et si l'emballage est jugé formidable, un président de la république n'est pas un produit genre savonnette altérée qu'il faut vendre à tout prix. Ce style n'est que de la réclame tape-à -l'oeil pour consommateurs crédules. Aussi, qu'importe le contenant si le contenu tient toutes ses promesses... Au final, ce discours n'a pas frappé les esprits mais, plutôt, a tapé sur les nerfs
C’est effectivement triste de constater que le président malgache élu en décembre 2013, se comporte non pas comme un homme d’Etat responsable de tout le peuple malgache mais comme un personnage de bande dessinée obligé de justifier ses actes, en se référant constamment au passé. Son discours (avancé pour cause de divination) de présentation de vœux pour le nouvel an 2015, le dimanche 28 décembre 2014, a fait découvrir au monde entier toute l’ambigüité du personnage. Tout n’est que pure théorie d’expertise comptable. Un an après donc, tout est encore au stade du « miverina amin’ny laoniny » (retour à la normale). A la normale de quoi, s’il vous plaît ? Plutôt à l’anormal oui.
Il a parlé, ici, des aides budgétaires extérieures
Après l’avoir écouté attentivement, il s’avère que le président Hery Rajaonarimampianina n’est pas du tout au courant des réalités exactes qui prévalent au pays, un an après son accession au pouvoir. Son discours, truffé de références archi-connues, comporte également un paradoxe conforme à sa personnalité : Indécis, vague, flou. Car, en ce qui concerne les problèmes immédiats, il a reporté tout cela dans une prochaine intervention dans laquelle il présentera, dans quelques jours « sa vision et sa stratégie pour le pays » (« Afaka andro vitsy vitsy dia ho soritako mazava amintsika ny antsipiriany kokoa vina sy lalà n-kombana »). Je ne m’appesantirai pas plus sur ce « kabary » qui n’apporte rien de rien sinon, ai-je dit plus haut, dévoile un paradoxe de personnage de second plan. En effet, il admet que depuis 50 ans, le pays est tributaire des aides budgétaires extérieures. « Ny 50 taona mahery, aty aorian’ny fahaleovantena, mbola misy fiankinan-doha any amin’ivelany na dia ny fampandianan-draharaha, na dia eto amin’ny tanindrazana iombonan-tsika fotsiny aza. Tsy maintsy harenin-tsika miaraka sy mian-dà lana izany (…) ». Mais il ne fait rien pour y trouver ne serait-ce qu’un début de solution, allant jusqu’à demander la contribution de tout un chacun.
Sur un autre sujet, il entend s’attaquer à « ceux par qui le scandale arrive » (« Loza ho an’izay iavian’ny fanafintoana »). En faisant cela, il s’attaque directement à Mesdames Democracy et Freedom Press. Trafic de bois de rose, violation de la constitution, abus de pouvoir, délestage permanent, corruption… D’où viennent tous ces scandales, plaît-il ? Des journalistes (et ICI aussi ainsi qu'ICI encore)? De la société civile (SeFaFi entre autres) ?... En ce qui me concerne personnellement, le très puissant directeur de cabinet du président Hery Rajaonarimampianina n’est-il toujours pas au courant qu’après 30 ans de journalisme, tous les murs, pour moi, ont des oreilles ? Un dirigeant qui s'attaque aux contradicteurs n’est rien qu’un vulgaire dictateur qui finira toujours très mal. Cela n’a pas raté depuis Hitler et bien avant même…
Le président Rajaonarimampianina et son directeur de cabinet, Henry Rabary-Njaka, cogitant on-ne-sait-quoi avec des membres du Hvm France
Ainsi, des informations venues droit de l’Hexagone me sont parvenues, comme quoi je suis dans le collimateur de Mister Henry Rabary-Njaka et qu’il faut que je m’attende à une « convocation » d’ici peu, ou même une descente chez moi. Quand donc apprendront-ils à la fermer, ces gars du Hvm France, anciens Tim et Gtt ? En tout cas, ce n’est pas un scoop. Il est tout simplement déplorable de constater qu’un individu aussi important dans ce régime bizarroïde se rabaisse à tenter de vouloir m’appréhender (« samborina ») sinon à me faire taire.
Moi, Jeannot Ramambazafy, et Jacob Zuma récemment réélu président de l'Afrique du Sud
Ce n’est pas la première, ni la dernière fois que je dérange. Je suis là pour çà , lorsque les dirigeants de Madagascar et leur cour s’évertuent à faire le contraire de ce qu’ils déclarent, en promettant la lune et en tirant des plans sur la comète. Mais comme un homme averti en vaut deux, et je ne sais pas si c’est valable pour lui ou pour moi, à la seconde où on va s’en prendre à moi directement, le monde entier sera au courant. Croyez-moi. Je ne vais jamais à la guerre contre toutes les injustices avec seulement des biscuits. Reporters sans frontières, l’Onu, l’UE, l’OIF et les grandes puissances économiques du monde seront avertis simultanément. On verra alors qui sera le plus ridicule.
Certaines de ces personnages ont intérêt à plus agir qu'à parloter et à se vanter d'être éternels et inattaquables. Car les murs seront toujours dangereux pour eux...
Depuis que j’ai été pris en otage à Diego en 1991, j’ai appris qu’il ne faut pas compter sur des aides à l’intérieur du pays. Par ailleurs, si Henry Rabary-Njaka veut bénéficier de l’effet de surprise à mon encontre, il a intérêt à faire taire ces grandes gueules du Hvm France à Paris, surtout ceux natifs d’Ambohimalaza... Même s’il n’aura rien à y gagner. Et ce n’est pas moi qui change constamment de domicile mais bien lui… Ce qui lui reste à faire, serait de m’accuser d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Ainsi, et fait vraiment « vaovao » alors : à 60 ans et après 30 ans dans le métier, je serais le premier journaliste, prisonnier politique de ce régime qui bat vraiment de l’aile, alors que d’autres -qui ne le sont pas tous- ont été graciés. En tout cas, c’est désormais une multitude de décideurs et de contradicteurs -au niveau national et international- qui est au courant de la menace qui pèse sur ma tête. Soyez plus intelligents, les gars ! C’est de vous que vous devez avoir le plus peur. Vous avez tout à perdre.
Enfin, et non des moindres, le décret déclarant la journée du 02 janvier 2015, jour férié, chômé et payé. AHURISSANT !
Exemples d'incompétence totale liée encore et toujours au copié-collé originel (discours présidentiel du 25 janvier 2014) ainsi qu'au remplissage pour faire plus sérieux : que viennent faire ici la feuille de route, la journée du 29 mars et celle du 08 mars, à propos du 02 janvier 2015 déclarée chômée et payée ? Jusqu'à quand va-t-on laisser Madagascar être dirigé par toute cette bande de dangereux amateurs ?
Jeannot Ramambazafy – 29 décembre 2014