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Madagascar : quand la communauté internationale fait un remake de la conférence de Berlin

 

Le professeur Zafy et le pasteur Daniel Rajakoba (mouvance Rajoelina)

Pourquoi ce retard dans les infos ? Sans entrer dans les détails, qui ont tout de même fait perdre une bonne matinée: méfiez-vous de l'horrible virus SECURITY TOOL. Un nom trompeur et ravageur; Cela dit, voici l'avant-dernier écho d'Addis-Abeba. 

Le PC "portable" du juriste Eric Rakotoarisoa est énorme !

Le 6 octobre 2009 à l’hôtel Carlton Antananarivo, faisant suite aux accords du 9 août signés à Maputo le 9 août, toute une cohorte de représentants des pays formant la fameuse communauté internationale, avait accepté et salué le choix des représentants des quatre mouvances sur les trois postes clés de la transition : Président, vice-Président, Premier ministre. Ils savaient pertinemment que le Ravalomanana n’allait pas se laisser faire aussi facilement et on connaît la suite. La source de cette crise qui perdure s’est posée en solution incontournable. Les gars : si vous voulez passer pour des imbéciles, libre à vous mais allez jusqu’au bout de vos contradictions.

La source de la crise, qui entend faire plier tout le monde à ses quatre volontés. En plus, il s'est pointé avec une armada incroyable. Il y a même des membres du Gtt, comme s'ils allaient faire le siège de la Capitale éthiopienne

C’est le peuple malgache que vous voulez aider, bravo ! Et il a un représentant, en la personne d’Andry Rajoelina qui a dirigé, « malgré son âge », la révolution orange de 2009. Comme le professeur Zafy Albert a dirigé la lutte de 1991. Et ce n’est qu’’au troisième jour que vous brandissez la menace de la suspension des 630 millions d’euros d’aide de l’Union européenne ? Le gain de temps aurait été appréciable si vous l’aviez fait dès le 3 novembre. Ce, pour éviter les inepties proférées par un personnage imbu de sa personne parce votre faute. Pas à Genève. Oui, monsieur. Pas au Sheraton. Oui, monsieur. Pas de sommet sans Chissano. Oui, monsieur.

Extrême gauche : Mamy Rakotoarivelo (mouvance Ravalomanana), big boss du quotidien Midi Madagasikara

Existe-t-il une quelconque logique dans la diplomatie que vous prônez ? Etant donné que c’est l’argent de vos contribuables et que la nation Malgache  -pour au moins une décennie- ne sera jamais indépendante financièrement, qu’est-ce qui vous empêche… d’empêcher que le monde entier écoute ces marchandages de marchands de tapis ? Quel est l’objectif ? L’organisation d’élections libres et transparentes pour le retour de l’ordre constitutionnel. Le reste n’est que du grand guignol, pour rabaisser encore plus ces « petits malgaches » qui ne pensent qu’à eux, en les mettant tous dans le mêmes sac. Ravalomanana a pu fanfaronner comme s’il était l’égal d’Obama grâce à vous. Vous voulez le ménager ? Mais la majorité des Malgaches à Madagascar ne veut plus de lui. L’intérêt supérieur de la nation malgache est de faire en sorte que les élections aient lieu dans le délai imparti. C’est-à-dire avant octobre 2010 pour l’Union africaine mais avant le 26 juin pour les Malgaches en âge et en droit de voter.

Certes, c'est l'hymne nationale, mais on dirait qu'Eugène  Mangalaza, Céline et Annick Ratsiraka,  Ange Andrianarisoa et Herivelona Ramanantsoa ont vu un fantôme. Photo très étrange...
 
En fait de fantôme, voici deux revenants sur la scène politique malgache : au premier plan, l'ancien Pm de Ratsiraka, Tantely Andrianarivo, poursuivi dans les rizières et emprisonné par Ravalomanana, lors des évènements de 2002. A sa droite, Mme Ramisandrazana; Au fond, le colonel Jean Emile Tsaranaza, ministre des Travaux publlics, dont la villa a été incendiée en 2002. Quelle mouvance ? Quelle question!

Suspendez vos aides mais aidez plutôt à faire en sorte que l’organisation de ces élections, avec Andry Rajoelina comme président, se déroulent autrement que les élections précédentes. Est-ce si difficile que çà ? Toutes vos tergiversations reposent sur un soi-disant coup d’état. Je rappelle alors ce qu’il en a été et j’espère que le diplomate qui veut garder son anonymat, se dévoile avant de mourir. On ne peut pas vivre longtemps en cachant une vérité, source de mort d’homme. Surtout lorsque le mensonge est trop gros. Devant la Sadc, Ravalomanana avait prétendu qu’il avait été forcé de transmettre les pleins pouvoirs « sous la menace d’une arme » et « encerclé par des soldats ». Deux témoignages « neutres » contredisent ces déclarations qui, pourtant, ont été prises en compte des mois durant, grâce à une campagne de désinformation jamais organisée, pour un pays « pauvre » comme Madagascar.

Un autre revenant : Malala Zo Raolison, ancien ambassadeur en France (mouvance Ratsiraka) discutant en aparté, avec Emmanuel Rakotovahiny, bras droit de Zafy Albert
 
Que vient faire dans cette galère malgacho-malgache, le Mauricien Prega Ramsamy, Dg de l'EDBM (Economic development board of Madagascar) ? Toujours des relents de gros sous autour de Ravalomanana

C’est le magazine Echo austral qui a révélé ces témoignages, dans son numéro 230 d’avril 2009. « Un diplomate occidental en poste à Madagascar et présent à plusieurs reprises au palais de Iavoloha dans la matinée du 17 mars a notamment déclaré mercredi n'avoir "pas vu de soldats, ni de véhicules militaires". "Je n'ai pas été témoin de l'utilisation de la force. Les partisans du président Ravalomanana étaient toujours là (devant l'entrée du palais)", a ajouté ce diplomate. M. Ravalomanana " avait déjà signé l'ordonnance (remettant son pouvoir à un directoire militaire) quand on est entré la première fois dans son bureau, vers 11H30 locales" (08H30 GMT), a-t-il précisé. Un journaliste de l'AFP, présent devant le palais de 10H30 à 15H30 le 17 mars, n'a pas été témoin d'une présence militaire. Les barrages filtrants installés par les partisans de M. Ravalomanana étaient toujours actifs, selon ce journaliste. A présent, il faudra aussi que le diplomate qui a fait sortir les Ravalomanana (Marc, Lalao et Maika) dans sa voiture se manifeste. Car ils sont complice indirects de la répression qui s’en est suivi. Voilà la vérité vraie et que l’Histoire retiendra.

Zafy Albert et Norbert Lala Ratsirahonana (mouvance Rajoelina), tous deux anciens chefs d'état. Le second l'ayant été après l'empêchement du premier, en 1996. Lors des élections présidentielles anticipées qui s'en sont suivies, tous les deux ont été battus par l'Amiral Didier Ratsiraka. Vont-ils ou ont-ils mené le même combat à Addis-Abeba ou chacun pour soi et Dieu pour tous, comme d'habitude ?

Normalement, ce sommet « de la dernière chance » aurait du s’achever hier jeudi 5 novembre. Des propositions aussi idiotes qui font passer tous les acteurs pour des idiots eux-mêmes sont encore en cours. Le dernier mot restera à la logique et à la volonté de respecter l’intérêt supérieur de la nation que forme le peuple malgache de Madagascar. Mais qu’est-ce que vous espérez ? Que l’on va rester, comme çà, le cul entre deux chaises durant des lustres ? Il y a une fin à tout. A vous de faire en sorte qu’elle arrive le plus tôt possible. C’est qui, vous ? Mais la communauté internationale voyons !

"Les gars : au nom des victimes du 7 février 2009, on ne peut plus se permettre de perdre du temps", semble dire Andry Rajoelina à son équipe, derrière et à côté de lui

Et ce qui devait arriver arriva. Ce matin du vendredi 6 novembre 2009, le ‘jeune » Andry Rajoelina a quitté la salle où se tenait les dernières négociations : « Je ne peux revenir tant que je ne serai pas considéré comme président de la transition. Du coup, Joachim Chissano, allié de Ravalomanana à travers la Sadc, a répondu : « Si c’est ainsi, je préfère ne plus diriger les négociations. Puis, sortant d’un silence de trois jours, Zafy Albert annonça, comme s’il savourait une quelconque victoire : Dans ce cas, nous allons poursuivre les négociations avec ou sans la mouvance Rajoelina ». Au moment où j’écris, les discussions sont sur le point d’être reprises. Mais avec ou sans qui ? Purée ! C’est une stratégie digne de la conférence de Berlin, il y a près de deux siècles, concernant le partage de l’Afrique amenant à sa colonisation. Mais un remake où les propres acteurs néo-colonisés s’emprisonnent eux-mêmes. Ravalomanana doit ricaner car il aura réussi, encore une fois, à diviser (pour mieux régner).

 

Pour le moment, ci-dessus la vidéo en malgache des déclarations du Président Andry Rajoelina, le 5 novembre ainsi que le communiqué de sa mouvance en français :

La mouvance Andry Rajoelina, face à toutes propositions tendant à sortir de ce qui a été convenu, reste ferme sur le maintien et le respect des accords du 06 octobre et refuse de céder à tous genres de diversions, de propositions illogiques et qui risquent de créer des blocages au niveau du futur gouvernement.

Andry Rajoelina a fait remarquer à l’assistance de façon ferme que le centre du débat doit être la population et le bien être des Malgaches. Les marchandages de portefeuilles ministériels n’augurent aucune bonne volonté d’accomplir la mission de la Transition.

La position de Andry Rajoelina et sa mouvance est ferme. « Nous devons respecter nos engagements, respecter le caractère inviolable de la charte de Maputo et respecter les résolutions du 6 octobre denier au Carlton ».

Concernant l’acte additionnel proposé par le Groupe International de Contact, le chef de file de la mouvance Rajoelina et non moins Président de la Transition a souligné qu’on ne peut accepter une telle proposition pour la seule raison qu’elle ne respecte en aucun cas la charte et les accords signés à Maputo.

La mouvance Andry Rajoelina demande aux médiateurs de faire revenir l’ensemble des parties à discuter des vrais sujets sur les clés de répartition.

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En dernier lieu, il faut se rappeler que lors du sommet de la troïka de l’organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la Sadc, qui a eu lieu à Maputo, ce même 5 novembre 2005. Lors de son allocution d’ouverture, Son Excellence Armando Emilio Guebuza, Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité et Président de la République du Mozambique a souhaité la bienvenue à la réunion à tous les délégués et a réaffirmé l’engagement de la Sadc à trouver une solution durable aux problèmes politiques et sécuritaires à Madagascar et au Lesotho et à la mise en œuvre de l’Accord politique global au Zimbabwe.

Le Sommet a noté avec appréciation les progrès accomplis par l’Equipe conjointe de médiation à Madagascar sous la direction du Facilitateur de la SADC, Son Excellence Joaquim Chissano, ancien Président de la République du Mozambique dans la promotion du dialogue parmi les quatre dirigeants politiques afin de rétablir la normalité constitutionnelle à Madagascar. Enfin, ce Sommet de la troïka a exhorté les dirigeants des quatre mouvances à Madagascar de s’engager pleinement au dialogue et de trouver une solution durable à la situation politique dans le pays.

Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY
Mis à jour ( Vendredi, 06 Novembre 2009 14:32 )  
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