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Ce vendredi 13 avril 2007, à 15h15mn, à peine débarqué d’avion, le Secrétaire général Jean Claude Jacq -suivi du Délégué général Alain Villechalane, du président du comité Modeste Rakotomalala, des deux délégués généraux, Danielle Paris (action pédagogique) et Jacques Bounin (action culturelle)-, pénètre dans un local de l’Aft Andavamamba où attendaient impatiemment des membres de la presse malgache. Tous supports confondus. Il y avait aussi trois autres membres du Conseil d’administration de l’Aft dont Julien Rakotonaivo. M. Jacq était dispos et disposé à s’épancher avec un discours un peu moins diplomatiquement paternaliste que celui du Maire de Paris Bertrand Delanöe. Il ne faut pas se fier aux apparences : son élégance, sa stature fine, son physique à la Jean-Pierre Cassel -sans le nez cassé de celui-ci- cachent une simplicité de communiquer. Il est vraiment « the right man at the right place ».

Aussi, je m’en vais adopter un style « collecte d’infos expresse » pour mieux traduire ses impressions malgaches, à travers des phrases cohérentes, évidemment. Jean Claude Jacq, tout de go, a donc déclaré :

" Je vous remercie d’être venu(e)s car sans la presse on ne fait plus rien. En ce qui concerne l’Alliance française à Madagascar, j’ai été très impressionné par l’ampleur du réseau, et ce n’est pas une réthorique. Le réseau de la Grande île se situe à la troisième place mondiale après ceux du Mexique et du Brésil, sur les 135 pays où se répartissent 1062 Alliances françaises. S’il est des richesses, la seule richesse c’est l’homme, ici, qui est exceptionnelle. L’Alliance française d’Antananarivo est superbe, vivante, comme les autres alliance d’ailleurs. On y ressent la même implication et la présence très active des Conseils d’administration. Très actifs auprès des municipalités et des autorités pour, par exemple, chercher des terrains. Je loue la qualité des membres de ces Conseils d’administration qui sont issus d’origines professionnelles très diverses. Ils forment une équipe exceptionnelle avec les expatriés. C’est un réseau solidaire. Vous savez, entre eux, les Français se disputent souvent… Ici, les gens vivent en bonne entente. C’est un gage de succès fondamental. A Madagascar, on se sent en famille. Certes, au début, on se donne des titres et tout, mais cinq minutes après, on se tape sur le ventre, on blague. Vraiment, venir à Madagascar remonte le moral ! Je vais rentrer chez moi réchauffé ! La recette du succès de ce réseau magnifique ? La très bonne entente entre les autorités et les Conseils d’administration. Voilà ! ".

A propos des retombées de sa visite pour les années à venir, M. Jacq a été explicite : " En fait, je suis en sorte de chambre d’écho. D’abord parce qu’en France, hors l’Alliance, il me semble qu’on ne parle pas assez de Madagascar, de sa culture. Ensuite, dans l’Alliance, en matière de financements –car nous n’avons que peu de moyens propres face à l’ampleur des tâches-, quand on connaît la situation, on peut faire du lobbying. Car j’ai constaté que certaines Alliances malgaches étaient sous-équipées… Par ailleurs, Madagascar possède un avocat remarquable en la personne de Monsieur Alain Le Roy. C’est un grand (il l’est déjà de taille) ambassadeur sympathique et chaleureux ".

La place du français dans le monde ? : " Depuis cinq ans, le réseau est en croissance constante avec une avancée de 5% par an. Par exemple, en Chine, cela va très vite avec 20.000 nouveaux étudiants par an. On y crée une Alliance tous les six mois ! La langue française n’est plus en concurrence avec l’anglais. Elles se complètent. Le français n’est plus une langue imposée mais elle est attractive, présente et parlée mondialement. Bref, elle n’a jamais été arc-boutée à l’anglais ".

Après cette visite qui lui a permis d’effectuer la pose de la première pierre du nouveau bâtiment à Sainte-Marie (7 avril), d’inaugurer celles de Toamasina (10 avril) et Toliara (12 avril), Jean Claude Jacq –grand voyageur devant l’Eternel, doublé d'un lusophone averti- ira en Erythrée, en Bolivie et en Chine qu’il visite annuellement. Vous aurez incessamment tous les discours de ces inaugurations sur notre site. Un peu de patience.

Pour en revenir au Secrétaire général de l’Alliance française de Paris, M. Jacq en est le quatrième après le second conflit mondial. Trois secrétaires généraux l’avaient précédé. Explications : " En fait, le mandat du Secrétaire général n’est pas limité dans le temps. Cette longévité m’a surpris moi-même. Est-ce que je serai là jusqu’au cercueil ? Plus concrètement, il faut du temps pour devenir utile et connaître un réseau mondial...". En tout cas, merci M. Jacq de cette visite qui, je n’en doute pas, sera bénéfique pour le pays tout entier qui a trouvé, à travers votre personne, un défenseur farouche et passionné. Pour le moment, la fête continue pour l’Aft qui commémore ses 60 ans. Restez connecté(e)s !

Sincèrement, vous ne trouvez pas que Jean Claude Jacq (ci-dessus) a
vraiment un air de Jean-Pierre Cassel ? Non ? Vous n'êtes pas physiono-
mistes alors...

Journaliste

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