Qu'est-ce qui a été fait de bien concret depuis plus d'un an?
C’est au moment où débarque Michaëlle Jean, Sg de l’OIF que çà bouge au haut sommet de l’Etat malgache. Ce, en faisant appel à des tas de personnes, censées être les élites de Madagascar puisque maîtrisant tous la langue de Molière. Le style est parfait, mais çà ne donne aucune idée concrète des retombées réelles et effectives pour les 23 millions de Malgaches dont seulement 2 à 3% comprennent, lisent et s’expriment vraiment en français. Démontrez le contraire, on verra bien.
Par ailleurs, on savait déjà , depuis plus d’un an que ce XVIème sommet de la Francophonie aurait lieu à Antananarivo, a ainsi que celui de la Comesa. Gouverner, dit-on, c’est prévoir. Pourquoi s’activer à quelques mois seulement de l’échéance? Dans la vie, le dernier moment n’est jamais le bon moment dans tout ce que l’on entreprend. Ou bien c’est çà le « vita gasy »: on fait et on rectifie en cours de route. Rien n’est préparé à l’avance et l’on s’en remet à la Providence en cas de pépin (incontournable dans cette démarche) ou bien on l'utilise l'éternelle phrase de l'irresponsabilité notoire des dirigeants malgaches: "Tsy moramora ny manao zavatra" (il n'est pas aisé de faire des choses). Cela traduit, pour moi, le fait de se prendre au sérieux mais sans vraiment l'être. Rien que du paraître sans être ni devenir authentique. Je ne sais pas où ce CNO va orienter les Malgaches mais en tout cas, le communiqué qui suit est bien trop beau pour correspondre aux réalités du pays. A moins que ce sommet ne devienne une réunion en vase clos où seuls les initiés bénéficieront de « retombées bénéfiques ». C’est devenu un autre cercle franco-malgache. Qui a désigné les membres de ce CNO et sur quels critères? Heureusement que j’en connais quelques-uns qui auront le courage de démissionner pour éviter de se faire démissionner. Nuance.
Madagascar n’est vraiment pas une démocratie mais une république de l’imposition. Mais ces membres de ce CNO, eux, pourront-il imposer leur vue? J’ai des doutes. Il y aura indubitablement divergence de vue avec le Comité d'organisation, présidé par Hugues Ratsiferana... C’est un prélude au sort des chefs Fokontany nommés et non élus quoi. Pour habituer la majorité des Malgaches à subir. Mais jusqu’à quand? Je répète, en tant que porte-parole du grand nombre: personne n’est contre la Francophonie, Madagascar étant francophone par la force des choses coloniales. Mais la tenue de ce sommet n’est pas une priorité en regard de la lamentable situation socio-politico-économique qui prévaut en ce mois de mars 2016. Il faut être aveugle pour ne pas le constater ou aveuglé par le virus Hvm... Aucun des membres de ce CNO ne vit comme le commun des Malgaches. Si vous en voyez, ne serait-ce qu’un, qui prend le bus comme moi aux heures de pointe, alors c’est que je suis un grand menteur.
Jeannot Ramambazafy – 23 mars 2016
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CONSEIL NATIONAL D’ORIENTATION
Du Sommet de la Francophonie
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COMMUNICATION A LA PRESSE
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Une réunion du Conseil d’Orientation s’est tenue ce 22 Mars 2016 à Ambohitsorohitra.
Cette réunion rentre dans le cadre certes de la préparation du Sommet de la Francophonie, mais sa particularité réside en l’élargissement du Conseil vers des personnalités positionnées et engagées dans des domaines spécifiques de la société civile, du monde économique et socio-culturel, souvent représentants de leurs pairs dans leurs secteurs respectifs.
Le Conseil National d’Orientation présidé par délégation du PRM par Hugues Ratsiferana et qui comprend le Conseil Scientifique mené par Mme Manorohanta Cécile ainsi que la Délégation Générale pilotée par M. Mamy Rajaobelina, sera enrichi des conseils de :
- Ralala Roger en Bonne Gouvernance
- Ravelomanantsoa Elia en Relations Publiques
- Andriambelo Dadou en Relation auprès des patrons de Presse
- Rabezandrina Hasina en Animation
- Laza Andrianirina en Relation auprès et pour l’Administration Publique
- Ranaivozanany Noro en Relation auprès et pour les Femmes
- Randriamifidimanana Laza en relation auprès et pour les Jeunes
- Rafidy Josielle en Relation auprès et pour les Groupements et Associations
- Lepine Eric en Relation auprès et pour le Secteur Privé
Les institutions de la Francophonie, déjà présentes et en charge de l’agenda des différentes assises et rencontres, sont dotées de Conseils dont l’objectif serait la facilitation relationnelle. A savoir :
- Ratrimoarivony Ndriantiana pour le Forum Francophone des Affaires,
- Rajoerinelina Lova pour l’Association des Parlementaires Francophones,
- Rakotonirina Gérard pour l’Union de la Presse Francophone,
- Bataille Philippe pour l’A. des Universités Francophones,
- Rajeriarinalina Jaona Ely pour FIDEF, des Experts Financiers,
- Ravalomanana Lalao pour l’Association des Maires Francophones,
- Pagès Sylvia pour la mise en place du sommet du COMESA
Engager toute la population vers la vitesse supérieure
Ce Conseil d’Orientation élargi, apporte un nouveau souffle et engage le challenge d’apporter une dynamique pour des retombées pratiques, palpables et durables à la population de Madagascar, dans le cadre et lors l’accueil de ce prestigieux Sommet.
En effet, s’il est important que la réussite de ce Sommet de la Francophonie génère sur le plan diplomatique, économique et culturelle, des retombées positives pour le pays, l’orientation stratégique que prend le CNO démontre la disposition des nationaux à créer des dynamiques de partenariat, de complémentarité et d’investissements francophones en faveur de Madagascar. Il s’agit notamment de faire en sorte que les dépenses engagées dans le cadre de la préparation de ce sommet se transforment en crédit d’investissement pour la période de l’après-sommet.
Car il est inutile de rappeler que la Présidence Malgache de ce sommet, perdurera encore pour les deux prochaines années.
Néanmoins, les retombées économiques pour Madagascar ne dépendront pas seulement de la diligence de l’état-major du CNO ainsi que de ses interfaces auprès des institutions qui sont déjà à pied d’œuvre pour la conception de l’agenda et la programmation des conférences thématiques de ce sommet. L’appel est lancé à l’endroit des viviers socio-économiques et culturels, opérant dans le pays qui sont intéressés par la mise à profit de leurs expertises, par le tissage des partenariats et par la conclusion des projets concrets d’action économiques.
Les prochains jours verront la mobilisation des instances qui servent d’interfaces du CNO auprès des institutions de la Francophonie, de leurs animations auprès de chaque frange de la population, avec l’appui technique de ses organes thématiques, pour formaliser dans les règles de l’art l’ensemble de ces dispositifs.
En somme, tout simplement la perspective d’une large sinon d’une grande plate-forme, comme on l’attendait, de réelle concertation francophone mais surtout malgacho-malgache, bénéfique pour Madagascar et son développement endogène.
Fait à Antananarivo, le 22 mars 2016