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Madagascar SeFaFi. Le régime, le cul entre deux chaises

SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

SeFaFi

Observatoire de la Vie Publique

Lot TR 41  Ampahimanga,  Ambohimanambola 103

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ENTRE DEUX SOMMETS DECISIFS POUR NOTRE AVENIR

Le 25 septembre dernier, les pays membres de l’Organisation des Nations Unies ont adopté les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD). Ils remplacent les 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui ont encadré l’aide publique au développement durant les années 2000 à 2015. Les ODD, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2016, ont pour objectif de mettre fin à la pauvreté d’ici à 2030, « tout en préservant la planète ». Un deuxième sommet mondial, toujours sous les auspices des Nations Unies, aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 : ce sera la 21ème Conférence des Parties (ou COP 21), dont l’objectif est un traité mondial sur le changement climatique.

Des enjeux planétaires

Ces deux conférences concernent toutes les nations de la planète. Beaucoup plus que pour les OMD, la lutte contre la pauvreté dans un contexte de durabilité comporte des dimensions environnementales, le but étant d’éradiquer la pauvreté sans détruire la planète. Or les ressources que la planète est capable de renouveler chaque année ont été épuisées, pour 2015, dès le 13 août 2015 ! Et selon l’ONG Global Footprint Network, il faudrait 1,6 planète pour subvenir aux besoins actuels de l'humanité en eau, en oxygène et en ressources naturelles. Les Objectifs du Développement Durable visent donc une croissance économique et une éradication de la pauvreté qui n’épuisent pas davantage les ressources.

Plus précisément, l’ODD n° 13 consiste à « prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ». Car le réchauffement de la planète provoqué par l’émission de carbone (voitures, avions, usines, déforestation) affecte le développement et accroit la pauvreté, provoquant des cyclones plus puissants, des inondations plus fortes, la sécheresse, la perte des biodiversités ainsi que la dégradation des terres cultivables.

Positionnement de Madagascar

Si le monde se mobilise en faveur du développement durable et contre le changement climatique, quelle est alors la posture de Madagascar ? N’ayant pas fait de progrès significatifs en ce domaine, il est l’un des rares pays à n’avoir atteint aucun des 8 Objectifs du Millénaire du Développement. Si la planète a vu le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 USD par jour passer de 1.926.000.000 à 836.000.000 personnes, Madagascar a vu sa part augmenter. Si le monde a vu le nombre d’enfants non scolarisés diminuer de moitié, Madagascar présente des chiffres inverses. Par contre, Madagascar a la chance d’avoir une faible empreinte carbone, utilisant moins de ressources naturelles qu’elle n’en a à sa disposition. En effet, les deux grands pollueurs sont la Chine (en volume) et les États-Unis (par habitant), suivis par l’Europe. Vulnérable aux effets du changement climatique, Madagascar se trouve dans l’incapacité d’y faire face.

C’est sans doute pourquoi le MFB (ministère des Finances et du Budget) a rappelé les conclusions de la réunion de la Communauté Financière Internationale consacrée à Madagascar, le 17 octobre 2015 à Lima, Pérou : « Les intervenants ont encouragé le Gouvernement à tirer parti des négociations actuelles sur le changement climatique, notamment lors de la COP21, pour faire valoir la spécificité de Madagascar du fait de son appartenance au groupe des pays les plus vulnérables au changement climatique »[1]. Une remarque qui renvoie au manque d’orientation de la politique générale de l’État et du PND envers la question écologique et les nouveaux instruments de financement qui en découleront.

En effet, il est évident que la question écologique n’est plus uniquement environnementale, elle est devenue transversale et économique. Elle affecte certes les domaines classiques de l’environnement connus des Malgaches (conservation de la biodiversité par le biais, notamment, des aires protégées), mais va beaucoup plus loin. Elle touche à l’énergie et à la production d’électricité par des moyens moins polluantes (et coûteux) que les centrales thermiques à base de diesel ou de fuel. Elle concerne l’urbanisme et notamment la perte de nos rizières alors que leurs services éco-systémiques[2] font tampon contre l’inondation et assurent la purification de l’eau ainsi que la décomposition de déchets. Elle a également un lien avec une urbanisation galopante sans création d’infrastructures, de lieux publics et d’espaces verts, comme en témoigne l’envahissement du By-pass à chaque fête de Pâques.

L’accès à l’eau est un ODD en soi, dont l’importance est urbaine autant que rurale. La gestion durable des ressources naturelles, telle la pêche et la forêt, représente aussi un défi constant, alors que la pêche dans nos eaux territoriales constitue un domaine lucratif totalement inconnu du citoyen. Les politiques agricoles, l’irrigation et la réhabilitation des sols, qui ont une importance primordiale pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, sont rarement des priorités gouvernementales[3]. L’éducation des citoyens de demain comprend une dimension écologique dont l’ODD n° 4 fait un droit universel « sur un même pied d’égalité » pour tous les Malgaches. Enfin, la justice et l’application de la loi par l’administration dans tous les domaines ont un impact majeur sur l’environnement (comme le montrent les trafics en tout genre) et sur la croissance économique.

Comment donc l’agenda environnemental est-il intégré dans les politiques publiques actuelles ? La loi de finances de 2016 nous donne-t-elle des indications de notre positionnement sur ces deux sommets ? Saurons-nous solliciter intelligemment les bailleurs ? On attend des responsables concernés qu’ils fassent connaître concrètement les engagements pris en la matière.

Pauvreté et écologie

Bien que le changement climatique résulte de la pollution industrielle de quelques pays de la planète, Madagascar et les Malgaches ont à contribuer aux solutions futures. En effet, si notre île se développe comme nous le souhaitons, il nous faudra renoncer à nos pratiques néfastes bien ancrées : déforestation et feux de brousse, absence de gestion des déchets qui obstruent les canaux d’évacuation d’eau dans les villes, consommation d’électricité « sale » générée par les centrales thermiques, envahissement de 4x4 et de poids lourds polluants. La généralisation des sachets plastiques en témoigne, la plupart des Malgaches ayant délaissé les produits biodégradables comme le papier ou les sobika au profit de plastiques douteux. Or le développement durable devra éviter la consommation de produits transportés sur des milliers de kilomètres, et promouvoir la bicyclette plutôt que les grosses cylindrées. Il faudra inciter les grandes surfaces à vendre des produits transformés localement, construire des routes avec pistes cyclables et développer les transports en commun.

Par ailleurs, il est important de noter que développement durable rime étroitement avec lutte contre la pauvreté. Dans sa « lettre sur la sauvegarde de la maison commune »[4], le pape François nous rappelle l’impact de la dégradation environnementale sur les pauvres. En milieu urbain, des millions de pauvres malgaches sont concentrés au bord de canaux et dans des zones insalubres sans aucune végétation, à l’inverse des îlots luxuriants de verdure à l’usage des classes aisées ou expatriées. En milieu rural, si l’air frais et la relative verdure semblent bucoliques, la vie quotidienne sans accès à l’eau, à une terre fertile ni aux autres nécessités de base témoigne d’une misère omniprésente et déshumanisante. Et les habitants d’Antananarivo se plaignent chaque année de la pollution causée par les feux de brousse provoqués par la pratique traditionnelle du tavy (culture sur brûlis), ou en signe de mécontentement face aux tracasseries de l’administration, des forces de l’ordre ou pour protester contre l’incurie des politiciens et de l’État.

Le Pape nous rappelle qu’une « vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale ». Cela est d’autant plus vrai que la misère et l’ignorance sont la cause principale de la destruction de l’environnement à Madagascar. Il ne s’agit pas uniquement de l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles. Est également en cause leur exploitation illégale, à l’instar du trafic des bois de rose ou des espèces protégées et de la dilapidation des richesses appartenant aux 23 millions de Malgaches par une centaine de trafiquants et leurs complices.

Il n’est pas du rôle de la société civile de développer et mener à bien les politiques publiques. Mais elle est en droit, comme chaque citoyen, de savoir comment les dirigeants comptent « tirer parti des négociations actuelles sur le changement climatique » et comment l’État compte intégrer les objectifs du développement durable dans sa politique générale. Sans doute faudra-t-il encore attendre la conférence des bailleurs et investisseurs de la fin du premier semestre de 2016 pour en savoir plus. Et pourtant, la COP21, c’est demain.

Antananarivo, 14 novembre 2015


[1]. Communiqué du MFB, le 17 octobre 2015.

[2]. Les « services éco-systémiques » résultent des fonctions écologiques (les processus naturels de fonctionnement et de maintien des écosystèmes). Ces services sont par exemple la production de l'oxygène de l'air, l'épuration naturelle des eaux, la biomasse qui nourrit les animaux domestiqués, pêchés ou chassés, l'activité des pollinisateurs dans les cultures et celle des organismes qui produisent et entretiennent l'humus, la séquestration naturelle de carbone dans le bois, les sols, les mers et le sous-sol, ou encore le recyclage permanent des nutriments et de la nécro-masse par les animaux, champignons, bactéries, tous vitaux pour la santé des hommes et de la planète.

[3]. En témoigne la réduction drastique du budget de ce Ministère entre 2015 et 2016, L’Express, 7 novembre 2015.

[4]. Laudato si’, 24 mai 2015.

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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

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FIHAONANA FARA TAMPONY ROA MIANTOKA NY HOAVINTSIKA

Tamin’ny 25 septambra farany teo, ny tany mpikambana ao amin’ny Firenena Mikambana dia nankatoa ireo Tanjona 17-n’ny Fampandrosoana Maharitra (ODD). Ireo no nasolo ny Tanjona 8-n’ny Taonarivo Fahatelo ho an’ny Fampandrosoana (OMD) izay namaritra ny fanampiana ny fanjakana ho an’ny fampandrosoana nanomboka ny taona 2000 ka hatramin’ny 2015. Ny ODD dia hampiharina manomboka ny 1° janoary 2016, ny tanjona amin’izany dia ny hanafoana ny fahantrana alohan’ny 2030, « sady hiaro koa ny tany ». Hisy indray fihaonana fara tampony iraisam-pirenena faharoa, mbola eo ambany fiarovan’ny Firenena Mikambana ihany koa, izay hatao any Parisy manomboka ny 30 novambra ka hatramin’ny 11 desambra 2015 : io no ho Fivoriamben’ny Mpikambana faha-21 (na COP 21), ka ny tanjona amin’izany dia ny fifanekena iraisam-pirenena momba ny fiovan’ny toetr’andro.

Fanambin’izao tontolo izao

Voakasik’ireo fivoriambe roa ireo avokoa ny firenen-drehetra eran-tany. Mihoatra noho ny an’ny OMD, ny ady amin’ny fahantrana dia mitatra any amin’ny tontolo iainana, ka ny tadiavina dia ny hamongotra hatramin’ny fakany ny fahantrana nefa tsy hanimba ny tany. Ny harena azon’ny tany havaozina isan-taona anefa dia efa lany tamin’ny 13 aogositra 2015 ! Ary araka ny filazan’ny ONG Global Footprint Network, dia mila tany 1,6 vao ho tratra ny filan’ny olombelona rano sy oksizena ary harena voajanahary. Ny Tanjon’ny Fampandrosoana Maharitra (ODD) izany dia mikendry fivoarana ara-toekarena sy famongorana ny fahantrana tsy mandripaka intsony ny harena voajanahary.

Ny tena izy dia izao : ny ODD lah.13 dia « mandray ho laharam-pahamehana ny fepetra enti-miady amin’ny fiovan’ny toetr’andro sy ny fiantraikany ». Satria mihamafana ny tany noho ny fitosaky ny karbona (fiarakodia, fiaramanidina, orinasa, fahapotehan’ny ala) dia voasakantsakana ny fampandrosoana ary mitombo ny fahantrana, mihamahery vaika ny rivodoza, ny tondra-drano, ny haintany, ny fahaverezan’ny fahavelomana isan-karazany ary ny fahapotehan’ny toeram-pambolena.

Ny toeran’i Madagasikara

Samy mientana izao tontolo izao mba hampisy fampandrosoana maharitra tsy miteraka fiovan’ny toetr’andro, fa mba aiza ho aiza kosa ny toeran’i Madagasikara ? Tsy nisy fivoarana mivaingana vitany amin’io sehatra io, izy no anisan’ireo firenena vitsy kely tsy mba nahatratra na dia iray monja aza tamin’ireo Tanjona 8-n’ny Taonarivo Fahatelo ho an’ny Fampandrosoana. Ny an’ny tany rehetra ny olona nivelona tamin’ny latsaky ny 1,25 USD isan’andro dia 1.926.000.000 no nihena ho 836.000.000, ny an’i Madagasikara irery no nitombo. Ny an’ny tany rehetra nihena ny antsasany ny ankizy tsy tafiditra an-tsekoly, ny an’i Madagasikara kosa mifamadika amin’izany. Fa i Madagasikara kosa dia mahavoa satria iva dia iva ny azy ny tahan’ny karbona noho izy tsy mampiasa firy ny harena voajanahary eo am-pelatanany. Ny tena mpanimba ny tontolo iainana tokoa mantsy dia i Sina (ny hadiriny) sy i Etazonia (isan’olona), dia manaraka i Eoropa. Miantraika amin’i Madagasikara ny fiovan’ny toetr’andro saingy tsy afaka miatrika izany izy.

Tsy isalasalana fa izany no mahatonga ny MFB (Ministeran’ny Fitantanam-bola sy ny Toe-bola) hampahatsiahy ny fehinkevitry ny Firaisamben’ny Fitantanam-bola Iraisam-pirenena natokana ho an’i Madagasikara ny 17 oktobra 2015 tany Lima, Pérou hoe : « ny olona niteny dia nampirisika ny Governemanta hanararaotra ny fifampiraharahana ankehitriny momba ny fiovan’ny toetr’andro, indrindra mandritra ny COP21, mba hanomezana lanjany manokana ilay mampiavaka an’i Madagasikara noho izy anisan’ireo firenena faran’izay mora andairan’ny fiovan’ny toetr’andro »[1]. Fanamarihana izay maneho ny tsy fisian’ny lalana mazava izoran’ny politika ankapoben’ny Fanjakana sy ny PND momba ny resaka tontolo iainana ary ny fitaovana vaovao hitantanana ny vola ho azo avy amin’izany.

Miharihary tokoa mantsy fa ny resaka fiarovana ny tontolo iainana dia tsy ny mikasika ny tontolo manodidina fotsiny intsony fa lasa misandrahaka amin’ny sehatra maro be ka anisan’izany ny toekarena. Marina fa ny sehatra mahazatra momba ny tontolo iainana fantatry ny Malagasy no sahaniny (fiarovana ny fahavelomana isan-karazany amin’ny alalan’ny faritra arovana indrindra indrindra), fa lasa lavidavitra kokoa izy izao. Tafiditra any amin’ny angovo koa izy ary any amin’ny famokarana herinaratra amin’ny fitaovana tsy mandoto rivotra kokoa (sady tsy lafo) raha oharina amin’ny foibe mpamatsy herinaratra mandeha amin’ny gazoala. Tafiditra any amin’ny fampivoarana ny tanàn-dehibe koa izy, anisan’izany ny fahapotehan’ny tanimbarintsika, nefa ny asa « éco-systémiques »[2]-n’izy ireny dia ny misakana ny tondra-drano sy ny manadio ny rano ary ny miantoka ny fahalovan’ny fako. Izy koa dia mifandray amin’ny fitatry ny tanàn-dehibe nefa tsy misy famoronana fotodrafitrasa, tsy misy tany malalaka ho an’ny olona, tsy misy sehatra maitso, manamarina izany ny firohotan’ny olona mankeny amin’ny By-Pass isaky ny fetin’ny Paka.

Ny fahazoana rano dia ODD avy hatrany, ary zava-dehibe io na ho an’ny tanàn-dehibe na ho an’ny any ambanivohitra. Ny fitantanana maharitra ny harena voajanahary, toy ny jono sy ny ala, dia tsy mitsahatra ny ho fanamby, satria ny jono any amin’ny fari-dranomasintsika dia sehatra iray tena mampidi-bola nefa tsy fantatry ny olona velively. Ny politikam-pambolena, ny fampidirana rano sy ny fanamasahana ny tany izay tena zava-dehibe mihitsy ho an’ny fiantohana ny sakafo ary mba hiadiana amin’ny fahantrana dia tsy mba laharam-pahamehana firy ho an’ny governemanta[3]. Ny fanabeazana ny ho olom-pirenena rahampitso dia misampana any amin’ny tontolo iainana izay nataon’ny ODD lah.4 ho zo iombonan’ny rehetra « mitovy daholo » ny Malagasy. Ary farany, ny fahamarinana sy ny fampiharana ny lalàna ataon’ny fitondrana any amin’ny sehatra rehetra dia misy fiantraikany lalina eo amin’ny tontolo iainana (hita izany amin’ny sokosoko isan-karazany) sy eo amin’ ny fivoarana ara-toekarena.

Tahaka ny ahoana àry ny nandrindrana ny tetiandron’ny tontolo iainana ao anatin’ny politikam-panjakana ankehitriny ? Ny lalànan’ny fitantanam-bolan’ny taona 2016 ve mampahafantatra ny toerana misy antsika manoloana ireo fihaonana fara tampony roa ireo ? Ho haintsika ve ny mangataka am-pisainana ny fanampiana avy amin’ny mpamatsy vola ? Antenaina fa hampahafantatra mazava izay toky nomena momba an’io ny tompon’andraikitra amin’izany.

Fahantrana sy fiarovana ny tontolo iainana

Na dia avy amin’ny fandotoana ateraky ny indostrian’ny firenena sasany eto ambonin’ny tany aza ny fiovan’ny toetr’andro dia tsy maintsy mandray anjara amin’izay vaha olana ho hita i Madagasikara sy ny Malagasy. Satria raha mandroso araka ny faniriantsika ny nosintsika, dia tsy maintsy ialantsika ireo fomba mamoafady efa raiki-tampisaka ao amintsika : fandripahana ny ala sy doro tanety, tsy fikarakarana ny fako manentsina ny tatatra andehanan’ny rano maloto eny amin’ny tanàn-dehibe, fanjifana herinaratra « maloto » avy amin’ny foibe mandeha amin’ny gazoala, fibosesehan’ny 4X4 sy ny kamiao mpandoto rivotra. Manamarina izany ny fipariahan’ny harona plastika, nialan’ny ankamaroan’ny Malagasy ny mety ho lo toy ny harona taratasy na ny sobika fa naleony ny plastika tsy azo antoka. Ny fampandrosoana maharitra anefa dia tsy maintsy miala amin’ny fanjifana entana taterina avy any amin’ny kilometatra amin’arivony, ary ny bisikileta no tokony homena sehatra fa tsy ny fiara goavam-be. Tsy maintsy ampirisihina ny tsenabe mitafo (grandes surfaces) hivarotra entana nahodina avy eto an-toerana, tokony hasiana sisin-dalana natokana ho an’ny bisikileta ny arabe ary hampivoarina ny fitateram-bahoaka.

Etsy an-daniny, marihina tsara fa ny fampandrosoana maharitra dia tsy afa-misaraka mihitsy amin’ny ady amin’ny fahantrana. Ao amin’ilay « taratasy ho fiarovana ny trano iombonana »[4] nosoratany ny ray masina Fransoa dia mampahatsiahy ny fiantraikan’ny fahasimban’ny tontolo iainana any amin’ny mahantra. Eny an-tanàn-dehibe, Malagasy mahantra ana hetsiny maro no mivangongo manamorona ny lakandrano sy any amin’ny faritra manimba fahasalamana tsy ahitana zavamaniry na iray aza, mifangarika amin’ny faritra maitso mavana vitsivitsy voatokana ho an’ny manan-katao na ny vahiny. Any ambanivohitra dia mba mahatsiaro ho eny an-tsaha ihany ianao noho ny rivotra madio sy ny zava-maniry, saingy ny fiainana andavanandro dia tsy ahitana rano fisotro, tsy ahitana tany lonaka sy ny filàna fototra, porofon’ny fanjakazakan’ny fahantrana lalina manimba ny maha olona. Ny mponina eto Antananarivo moa dia mitaraina foana isan-taona satria maloto ny rivotra iainana noho ny doro tanety avy amin’ny fanaovana tavy, na ateraky ny hatezerana amin’ny fitondrana na amin’ny mpitandro ny filaminana, na ho fanoherana ny tsy firaharahan’ny mpanao politika sy ny Fanjakana.

Ny Ray masina dia mampahatsiahy antsika fa « ny fiheverana ekolojika marina dia tsy maintsy miova ho fiheverana sosialy foana ». Marina loatra izany satria ny fahoriana sy ny habadoana no tena manimba voalohany indrindra ny tontolo iainana aty Madagasikara. Tsy ny fampiasana tafahoatra loatra ny harena voajanahary ihany no mahatonga izany. Ao ihany koa ny fitrandrahana azy ireny tsy ara-dalàna, toy ny fanondranana an-tsokosoko ny andramena na ny karazana voaaro ary ny fitavanana ny harenan’ny Malagasy 23 tapitrisa ataon’ny mpanondrana an-tsokosoko sy ny mpiray tsikombakomba aminy.

Tsy anjaran’ny fiarahamonim-pirenena ny mamahavaha sy manatontosa ny politikam-panjakana. Saingy zony kosa, tahaka ny olom-pirenena rehetra, ny mahalala izay hevitry ny mpitondra ny amin’ny fomba « hanovozany soa avy amin’ny fifampiraharahana atao ankehitriny momba ny fiovan’ny toetr’andro » sy izay hevitry ny Fanjakana mikasika ny fomba handrindrany ny Tanjon’ny Fampandrosoana Maharitra amin’ny politikany ankapobeny. Tsy maintsy mbola andrasana tokoa angamba ny fivorian’ny mpamatsy vola sy ny mpampiasa vola, ny faran’ny enim-bolana voalohan’ny taona 2016, vao ho fantatra bebe kokoa ny amin’izany. Saingy ny COP21 anie ka rahampitso.

Antananarivo, 14 novambra 2015


[1]. Fanambaran’ny MFB, ny 17 oktobra 2015.

[2]. Ny « services éco-systémiques » dia avy amin’ny asan’ny tontolo iainana (ny fizotra ara-boajanaharin’ny fandeha sy ny fitahirizana ny tontolo sy ny fiainana ao). Anisan’ireny asa ireny ohatra ny famoronana oksijena any amin’ny rivotra, fanadiovana ara-boajanahary ny rano, ny fitambaran’ny fahavelomana rehetra mamelona ny biby fiompy na fanjono na fihaza, ny asan’ny biby mampanjary voa ny vonin-javamaniry, ary ny zava-manana aina mampisy sy mikolokolo ny lonaka amin’ny tany, ny fanagiazana ara-boajanahary ny karbona any anaty ala, tany, ranomasina ary any anaty tany, na koa ny fihavaozana tsy an-kijanona ny tena ilaina any anatin’ny sakafo sy ny zava-maty rehetra avy amin’ny biby, lomotra, bakteria, izay ilain’ny fahasalaman’ny olona ny tany.

[3]. Porofon’izany ny nampihenana tsy misy ohatra izany ny toe-bolan’io Ministera io tao anelanelan’ny taona 2015 sy 2016, L’Express, 7 novambra 2015.

[4]. Laudato si’, 24 mey 2015.

Mis à jour ( Mardi, 17 Novembre 2015 19:21 )  
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