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Effectivement, l’ennemi du Malgache est le Malgache lui-même. Qu’est-ce que l’on n’aura pas entendu et lu ici et là sur la faculté exceptionnelle de créatures fanatiques, à médire sur ce régime de transition présidé par Andry Rajoelina. Du côté des médias « internationaux » et nationaux, il n’est plus à prouver que les évènements tragiques et sanglants sont les seuls qui les intéressent. Mais la vie n’est pas faite que de faits divers qui attirent le lectorat mondial qui adore se faire peur. Mais la vie continue et qui n’avance pas recule. C’est la loi naturelle du réflexe de survie, de l’instinct de conservation. Sinon l’espèce humaine aurait disparue depuis belle lurette comme les dinosaures.

 

                                                        Images du développement du jardin d'Ambohijatovo. 106 ans séparent ces photos du même endroit

Développement. A mon sens, il s’agit de quelque chose qui a existé, existe mais qu’il faut améliorer. Comprenez bien que l’homme n’a plus rien à inventer. Tout émane de la nature créé par Dieu. Au moment où l’espèce humaine -via des spationautes internationaux- parle déjà de conquête de la planète Mars, certains esprits -aveuglés par un obscurantisme lié par un culte de la personnalité et des intérêts financiers sans trop se fatiguer-, passent leur vie à hypothéquer l’avenir de leurs propres descendants. Confondant liberté d’expression et démocratie avec désinformations insultantes et capacité de nuisance effrénée. Mais tout à une limite car même le plus dur acier s’oxyde dans le temps. Et l’homme retourne toujours à la terre (« Ny vy aza mety arafesina ary ny olona hody vovoka »). Mais que veut-on laisser exactement de notre passage ici-bas ? Ruines et désolation ?

Heureusement qu’il faut de tout pour faire un monde dans cet éternel combat du bien contre le mal uniquement basé sur des histoires de fauteuil et de pouvoir financier Dans ce troisième régime de transition que traverse Madagascar, des gens avancent, défiant toutes les manœuvres qui, dès lors, n’engageront jamais que leurs propres auteurs. Ici, il faut saluer et faire connaître les actions de développement de trois ministres du gouvernement transitoire qui ne manqueront pas d’être la cible des inconscients et des irréalistes n’ayant pu satisfaire aux ordres de leur maître.

Nadine Ramaroson, ministre de la Population et des Affaires sociales

Toute nation est bâtie sur un peuple. Lorsque celui-ci est brimé, rien ne va plus. La pauvreté, à Madagascar, n’a jamais été une fatalité mais une situation voulue par des dirigeants qui a toujours pris son peuple pour des robots sans âme ni conscience. Juste utile à déposer un bulletin dans une urne au moment opportun, en leur faisant des promesses jamais tenues.

« Restau du Cœur »

Après avoir effectué une longue tournée dans le Sud de la Grande île -qui sera relaté dans un reportage photo exceptionnel-, Nadine Ramaroson a paré au plus pressé. Ventre vide n’ayant point d’oreilles, le jeudi 16 juillet 2009, elle a visité les « Restau du Cœur » mis en place, depuis le 13 juillet, dans le premier arrondissement de la ville d’Antananarivo. Ce, en partenariat avec l’ambassade de France, la Croix Rouge et la Commune urbaine. Au nombre de 21, ces « Restos du Cœur » servent 300 repas au quotidien pour le prix de 100 ariary l’un. Destinés à la couche la plus défavorisée (personnes du troisième âge, femmes et enfants en bas âge), ces « Restau du Cœur » sont subventionnés à hauteur de 250.000 euros.

Ce qui permettra d’alimenter ces personnes cinq mois durant. Les autres arrondissements feront aussi l’objet d’implantation de « Restau du Cœur » comprise dans la subvention citée plus haut. Chaque site utilise 50 kg de riz –aliment de base- par jour et 7 personnes y travaillent à plein temps. Notons que les accompagnements du riz sont diversifiés et suivent des normes nutritionnelles riches en calories et ne sont aucunement des plats pour se remplir le ventre.  Madame la ministre préfère les actions concrètes aux belles paroles qui, souvent, s’envolent…

Julien Razafimanazato, ministre de l’Education nationale

Qu’est-ce qu’on n’a pas débité comme âneries sur ce ministre là ! En fait, seuls les réfractaires à tout changement continuent à pratiquer le dénigrement systématique. Et plus ils comprennent qu’ils font fausse route, plus ils deviennent virulents. En fait, ils se font violence contre eux-mêmes.

Organisation et résultats du CEPE en moins d’une semaine

Même les journaux locaux n’en reviennent pas. « Qui l’eut cru ? », s’exclame même le journal « L’Express de Madagascar ». Les résultats ont été publiés dès le samedi 18 juillet alors que l’examen a eu lieu le 13 juillet. Pour la circonscription scolaire de la Capitale de Madagascar, le taux de réussite est passé de 83% en 2008 à 91% cette année en cours. « Cette augmentation de la réussite s’observe sur presque tout le territoire national », s’est réjouit le ministre Julien Razafimanazato. Et d’ajouter que « tous les correcteurs, les surveillants et les secrétaires qui ont travaillé pour mener à bien l’organisation de ce premier examen officiel de cette année scolaire 2008-2009, percevront une indemnité de vacation. Ils se partageront une enveloppe de 800 millions ariary. Notre objectif est d’aligner ce taux aux vacations perçues par le personnel qui travailleront durant les examens du BEPC et du BAC, avant, pendant et surtout après ». Il est indéniable que l’utilisation des NTIC ont été pour quelque chose dans cette rapidité de publication des résultats. Sujets faciles ? Hausse douteuse ? Et alors ? Ce n’est qu’une étape dans le cursus de ces enfants qui auront, dès la 6è, à prouver qu’ils méritaient ce premier diplôme de leur vie scolaire. Et l’enseignement secondaire est une autre paire de manche.  

Ainsi donc, les appels au boycott -Seigneur ! Comment peut-on  détester ces propres enfants pour l’intérêt d’un seul homme qui a failli ruiner l’ensemble du pays- auront été aussi inutiles que vains. Rien que la ville d’Antananarivo, si 700 enseignants  ont été attendus pour  effectuer les corrections, ce sont plus de 3000 ont répondu à l’appel. Ici, le mal a été littéralement terrassé par le bon sens. Car la vie continue, même si ces esprits maléfiques attendent la moindre occasion pour gonfler les faits.

Augustin Andriamananoro, ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies

Celui-là, il fait l’objet d’attaques permanentes qui, à la longue, en deviennent douteuses. Mais son credo est bien dire, laissez faire et anticiper l’avenir. De toute façon, son domaine est plus technique que politique et il ne se targuera jamais d’être un « technocrate ». « Ce terme, dans la pratique, n’a aucun sens », affirme-t-il. « En tant que technicien, il faut mettre en pratique ce qui est afin de mettre à bas cette culture de la complication des choses. La technique n’est pas aléatoire. Elle s’apprend et se maîtrise ».

Désenclavement de la région Itasy par les NTIC

Suite  aux demandes de la population d’avoir un accès fiable à l’information, faites lors de la foire « Fanamby 2009 », une délégation du gouvernement de la HAT, dirigée par le ministre Augustin Andriamananoro est redescendu sur le terrain, le 17 juillet 2009.

Le Chef de la région Itasy, Andriamalalavonjy Solomanoro, s’est félicité au nom de la population et à féliciter la HAT pour cette démarche qui « désenclavera indéniablement la région et atténueront les rumeurs et radio trottoir, sources d’information dominante ici ».

Si ce n’est pas le développement, il est à se demander ce que c’est. Un régime de transition, légitimé par la majorité du peuple de l’ensemble de Madagascar, n’est rien qu’une phase, une étape vers une situation qui sera légalisée par de nouvelles élections incontournables. Mais le développement lui, ne peut attendre le bon vouloir des uns et des autres, uniquement guidés par d’autres considérations trop personnalisées de cette crise politique qui prendra fin dans l’espace et dans le temps. Aujourd’hui, fait déjà partie de cette Histoire qui nous jugera tous un jour ou l’autre. Mais il n’y aura pas pire que d’être poursuivi par sa conscience. Et là, que chacun de nous assume. La plus belle victoire sera que le pays avance et ne vive plus les tristes étapes de 1972, 1991, 2002 et 2009. Comment ? Ben, en commençant à comprendre que rien n’est éternel. Sauf la perpétuation de nos origines propres actuellement salies par l’art de compliquer les choses et de persister à croire qu’on aura… toujours 20 ans.

Le Calendrier des examens et concours de l’année scolaire 2008-2009 à Madagascar

 

Ah ! Pour les imbéciles qui s’ignorent, sachez que le ministre Razafimanazato Julien est diplômé de l’Université de Paris I  Sorbonne, il est titulaire d’un DESS en Mathématiques appliquées, d’un DEA de Statistique et modèle aléatoire en Economie et en Finances, ainsi que d’une double Maîtrise en Mathématiques pures et appliquées de l’Université d’Antananarivo.

Jeannot RAMAMBAZAFY - Journaliste 

Photos : Andry RAKOTONIRAINY