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Rolly Mercia. Coincé, ses heures au ministère de la Communication sont comptées

8 Novembre 2014, lors du dépouillement du 1er tour de l'élection du président de l'OJM (Ordre des journalistes de Madagascar). Rolly Mercia, alors Dg du Groupe de Presse Sodiat de Mamy Ravatomanga, après avoir été jeté comme un malpropre de son poste de ministre de la Communication (nommé le 26 mars 2011 par le président de la Transition) par le régime Hvm qui l'a repêché le 20 avril 2017. Grâce à Mbola Rajaonah alias Mbola Tafaray, conseiller présidentiel. Il faut et il importe de le préciser car cela aura son importance dans pas longtemps...



8 Novembre 2017. Les 5 vice-présidents de l'OJM se sont levés face à la tentative flagrante de mainmise par le régime Hvm via le ministère de la Communication, des affaires internes des journalistes malgaches

Ah la la! Ne croyez pas que je divague mais après son recul à propos de la commission de délivrance de la carte de presse professionnelle, il est certain que les ténors purs et durs du parti Hvm sont en train de se demander quelle est, désormais, l’utilité d’un ministre de la Communication qui vient de faillir à sa mission? Celle-ci -primordiale et incontournable- étant de boucler tout ce qu’il y a à boucler, à verrouiller au nom du Hvm. Et clamer: «seuls Tvm et Rnm sont les médias qui donnent des informations fiables et recoupées» («vaovao marina sy mari-pototra»), dans les régions mais jamais dans la Capitale, n’est pas très efficace…

En effet, suite au communiqué conjoint ci-dessus, le Secrétaire général de l’OJM (Ordre des Journalistes de Madagascar), également Directeur régional de la Communication dans la région Analamanga, vient de convoquer une Assemblée générale extraordinaire (AGE) des membres du bureau de l’Ordre. Cette AGE aura lieu dans la dernière semaine de ce mois de novembre (le 24 ou le 30) 2017. Ordre du jour: mise en place d’une Commission de délivrance de la carte de presse professionnelle.

Or, quelques jours plutôt, après avoir désigné unilatéralement les membres d’une commission de délivrance de carte venue de sa propre imagination, l’actuel ministre de la Communication -et désormais ex-journaliste à tout jamais-, est monté sur ces grands chevaux en pondant un communiqué à faire pâlir de jalousie Jean Eric Rakotoarisoa, avec son juridisme de pacotille. Que diable s’est-il passé?

Concernant le premier alinéa du dernier paragraphe, ce communiqué fait certainement allusion aux médias pro-Hvm financés par Mbola Tafaray: 24h, Triatra, La Ligne de Mire qui, pour le moment, sont à l'abri de toute poursuite

Un recul est un recul. Personnellement, je ne crois pas en un miracle. Mais qui sait?... En tout cas, il faut remercier Rolly Mercia pour ne pas avoir voulu faire un forcing… forcené pour revivre ce qui s’est déjà passé en novembre 2014. Un rappel est nécessaire.


Le 8 novembre 2014, les journalistes ayant une carte professionnelle, avaient le choix entre 5 candidats au poste de Président de l’OJM: Lambo Tahiri, Joël Ralaivaohita, Hervé Rakotozanany, Gérard Rakotonirina et Soava Andriamarotafika.

Au lendemain de cette élection, le Comité d’organisation avait publié le nom des deux vainqueurs au premier tour, avec leur nombre de voix respectif. La majorité des médias avaient annoncé ces noms. Il s’agissait de Gérard Rakotonirina (Basy Vava) et de Tahirimanitra Ralambomahay (alias Lambo Tahiri de la Gazette de la Grande Ile). Or, un vrai décompte des voix avait finalement donné comme vainqueur Hervé Rakotozanany (Radio Don Bosco) et Gérard Rakotonirina.

Mais trois jours plus tard, c’est tout le monde du journalisme à Madagascar qui a été vicié. En effet, la commission électorale a annoncé deux résultats différents. Il faut croire qu’Incroyable n’existe pas à Madagascar. Car Hervé Rakotozanany est monté au créneau pour demander une confrontation des résultats. Le 11 novembre, un autre résultat est alors publié par la commission électorale. Ce sont Hervé Rakotozanany et Gérard Rakotonirina qui iront au second tour, laissant en plan Lambo Tahiry (second au premier tour) qui s'est aussi mis à contester. Ce qui était légitime.

Sur la liste électorale 2014, il y a eu 2013 journalistes inscrits

A ce moment, une lueur d’espoir a jailli. En effet, La commission électorale a fait un mea culpa basé sur le fait que «des voix ont été comptées deux fois». Étrange tout de même, quand on sait qu’il y avait 1203 journalistes inscrits  sur la liste électorale (étrange aussi), répartis dans 25 bureaux de vote à travers tout Madagascar. Quoi qu’il en soit, un vent de révolte poussant vers la recherche de la justice s’est alors levé. S’est ainsi qu’est née la CMPM («Confédération des Médias Privés de Madagascar»). En malgache «Fiombonamben’ny Orinasan – gazety Tsy miankina eto Madagasikara» ou FOTM

A sa tête, Rolly Mercia alors Dg du Groupe de Presse Sodiat. Raisons essentielles et originelles de l’existence de la CMPM: -défendre le métier et la profession, en usant de tous les artifices juridiques et réglementaires actuellement en vigueur;- agir comme autorité morale pour faire ancrer davantage, dans le milieu journalistique privé du pays, la déontologie et l’éthique du métier. Mission noble pour un métier noble.

A l'extrême-droite, un Rolly Mercia très décidé à redorer le blason de la profession et se battre contre les menées subversives du régime Hvm

Deux réunions ont eu lieu les jours suivants: l’un au restaurant «Au Bon accueil» Ambatonakanga, siège social du Club des Journalistes Doyens (CJD); l’autre au restaurant «La Rotonde» Behoririka. Résolutions prises: appel au boycott du second tour puis annulation de tous les résultats pour procéder à une nouvelle élection afin d’avoir un président élu légitime et crédible. C’était sans compter sur les mallettes magiques qui feront la particularité de ce régime Hvm de bout en bout et jusqu'à son agonie.

Cela semble être adressé aux couples Rajaonarimampianina et Ravalomanana. Non? Il faut alors que vous regardez les réalités malgaches bien en face

Face à ce vent de revendication voilà qu’apparait une entité dénommée «Alliance des journalistes démocrates pour la défense du choix des confrères au premier tour». Oui, vous avez bien lu! Sortie de vraiment nulle part, nul ne sait qui en a fait partie (certainement des journalistes de la fonction publique pris en otage de l'argent facile ou de l'affectation disciplinaire -le choix est vite fait-) et elle n’avait qu’une adresse mail gmail comme contact. Il est certain que des ariary par milliers ont été distribués mais mal répartis. D'où ces informations fuitées.

Gérard Rakotonirina et Jeannot Ramambazafy. Nous n'aurons jamais les mêmes principes, malheureusement. Cela ne nous empêche pas de discuter lors de rencontres de plus en plus rares avec le temps. Le régime Hvm aura eu le maléfique pouvoir de transformer en robot tous ceux qui s'approchent trop près de lui, pour quelques ariary de plus. Qui succèdera à Gérard pour les intérêt du Hery vaovao, en 2018? Pas moi dit le renard, en tout cas...

Du coup, c’est toute la crédibilité du métier de journaliste qui en prend un sacré coup à Madagascar. Tant pis. Le second tour a eu lieu et c'est Gérard Rakotonirina qui, le 6 décembre 2014, a été «élu» avec un taux d'abstention record qui marquera les annales de l'Histoire du journalisme à Madagascar. Et l'on comprendra très bien son inertie complice dans la défense globale des journalistes malgaches, jusqu'en cette dernière année de son mandat (2014-2017). Le bilan de Gérard? Avoir été au service du régime Hvm.Or, le 12 décembre 2014, lors de son «investiture», il avait déclaré vouloir améliorer le métier de journaliste  dans son ensemble, comme les conditions de travail et les avantages pour ne citer que cela ici («Vonona tanteraka ny hanatsara ny asa fanaovan-gazety») ICI. Hélas, mille fois hélas, il était plus absent que présent lorsqu'on avait vraiment besoin de lui, ces trois dernières années (2014-2017). Des promesses rien que des promesses jamais réalisées comme la fin des délestages promise par le Hery vaovao (ICI). Ainsi qui se ressemble s'assemble effectivement.

Madagascar est vraiment une exception! De par le monde, le 3 mai, Journée de la Liberté d'expression, les journalistes n'organisent pas de bal et surtout pas avec les sous de dirigeants en place. Le 3 mai est une journée de recueillement en souvenir des journalistes emprisonnés, blessés et/ou tués dans l'exercice de leur fonction

Célébrer, par exemple, la Journée de la Liberté d'expression avec les sous des membres du gouvernement et de la présidence, ce n'est pas de la liberté mais de l'inféodalisation, Monsieur Gérard! Et le 3 mai, on ne danse pas, on se recueille en pensant aux consœurs et confrères morts en mission, emprisonnés ou pris en otages.

Paris, gare du Nord. Rolly Mercia (le fidèle hélas submergé par l'appât du gain comme un Judas de 3ème zone) et Hery Rajaonarimampianina (l'homme encore affable et honnête), ministres. Moi (extrême-droite), Jeannot Ramambazafy, journaliste pour la vie. Depuis, Hery vaovao, devenu président de la république, a maîtrisé l'art de limoger puis de repêcher. Cherchez des exemples, vous en trouverez comme les cas des actuels ministres Henry Rabary-Njaka (Affaires étrangères), Ralava Beboarimisa (Transports), Andriambololona Vonintsalama (Finances et Budget)... Mais un dicton malgache ne dit-il pas: «ny alika ihany no miverina amin'ny nalohany»? Étrange... Heu, faites-vous traduire. Merci.

A présent, le ministre Rolly Mercia se trouve face à lui-même, à en avoir des nuits blanches: comment défendre ce qu'il a combattu avec véhémence (c'est son vocabulaire çà)? En vérité, je vous le dis (çà c'est Jésus qui le répète): les résolutions du Parlement européen (ICI) commencent à faire leurs effets. Ne nous étonnons pas, dès lors, si Rolly Mercia, ministre, joue à Ponce Pilate en chargeant le Directeur régional de la Communication dans la région Analamanga, de cette affaire qui sera une redite de novembre 2014, avec des billets de 10.000 ariary censés être brûlés par la Banque centrale. A moins que...

Qu'est-ce que le goût immodéré de l'argent peut transformer un homme...

Quoi qu'il en soit, ses heures en tant que ministre de la communication sont comptées et il ne finira pas milliardaire (son rêve, de plus en plus révélé, depuis qu'il a été nommé ministre pour la première fois) parce que, au final, biens mal acquis ne profitent jamais. Un dicton bien malgache résume assez bien sa situation: «Akanga niditra ny ala: handroso maty renibe, hihemotra maty raibe». Cela illustre une position inconfortable au milieu de deux obstacles infranchissables. Il reste à Rolly Mercia la fuite... en avant. Parce que j'ai bien peur que seul Dieu lui pardonnera son comportement de judas mercenaire.

Jeannot Ramambazafy - 19 novembre 2017

Mis à jour ( Dimanche, 19 Novembre 2017 16:13 )  
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