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Home Editorial Interview Andry Rajoelina sur Tv Plus: la rumeur ne peut résister à l’historique d’une lutte populaire

Andry Rajoelina sur Tv Plus: la rumeur ne peut résister à l’historique d’une lutte populaire

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Quelle a donc été l’idée d’Andry Rajoelina pour avoir accepté l’invitation de notre consoeur Onitiiana Realy de répondre à ses questions sur le plateau de l’émission-phare « L’Invité du Zoma », en tant que Chef de l’Etat ? Un défi pour lui-même face à l’agressivité parfois douteuse d’Onitiana et basée sur des amalgames encore plus douteux ? Un rattrapage de certaines déclarations peu comprises du grand nombre ?

En fait, Andry Rajoelina a démontré qu’être à la tête d’un pays c’est avoir une vision globale et un sens d’anticipation de l’avenir et non pas s’attarder sur la rumeur du moment qui apporte plus de problèmes de séries télévisées que des solutions pérennes pour les générations à venir. Il a voulu démontrer que c’est dès à présent qu’il faut bâtir les bases d’un environnement socio-économique viable à partir des années 2020. Ainsi, pour les grands consommateurs de « machin a fait ceci ou cela », bref wawawa.com (dixit une jeune dame de première), l’achat de deux Boeing A340 n’est que du luxe en ces durs temps de crise. Mais l’homme du futur aura compris : « Depuis tout ce temps, Air Madagascar louait ses avions, n’était pas propriétaire. Voyez Air Mauritius, un pays petit par rapport à nous. Cette compagnie possède 10 Boeing A340 lui appartenant ». Onitiana Realy : « Mais on va encore gaspiller de l’argent ? ». « Ces avions nous sont offerts par la France à titre gratuit ». Onitiana et sa verve irréfléchie: « On va vendre le ciel malgache alors » ? « Non, tout se basera sur des accords à caractère technique. L’important est que dans un futur très proche, Madagascar ne sera plus tributaire des sautes d’humeur d’une compagnie étrangère (il y a effectivement eu le cas d’un Boeing aux couleurs d'Air Madagascar repris par son propriétaire). Autre exemple : Onitiana : « Où sont passés les 100 millions de dollars de Wisco (compagnie chinoise qui exploitera le gisement de fer de Soalala) ? ». « Ils ont été investis, entre autres, dans la construction de nouveaux hôpitaux répondant à des critères internationaux ». Onitiana et sa manie du cassage : « Oui, mais tout sera payant dedans ! A qui appartiennent ses hôpitaux ? ». « Ils appartiennent à l’état malgache, évidemment. Et détrompez-vous : les soins y seront gratuits. Chacun d’eux, sera doté d’un scanner, pour ne citer que ce seul exemple ».

Béatrice Atallah, magistrate, Présidente de la Commission électorale nationale indépendante de la transition, élue par ses pairs, le 23 mars 2012, sans aucune intervention du Président Rajoelina

Alors que la majorité des médias se focalisent sur l’aspect politique de l’actualité malgache (çà fait vendre), le Président de la Transition œuvre pour améliorer l’environnement social du grand nombre. Ainsi, la priorité des priorités repose sur la sécurité. Les éléments du maintien de l’ordre seront dotés des matériels adéquats et les rondes seront renforcées. Andry Rajoelina reconnaît que nous ne vivons pas en temps « normal ». « Il existe une désobéissance civique (et civile) certaine, de la part de personnalités agissant pour le compte de politiciens en mal de vivre. Aucun des dirigeants actuels n’a été élu. Seules les élections remettront de l’ordre à ce comportement. Et s’il ne tenait qu’à moi, nous les organiserons dès demain. Mais comme vous le savez, la communauté internationale nous impose un schéma dont la feuille de route en est le fil conducteur avec un gouvernement d’union national. Les étapes importantes ont été franchies. Tout à l’heure, les membres du CENIT ont élu leur président (en fait il s’agit d’une dame, Béatrice Atallah). A présent, il faudra se pencher sur la loi d’amnistie et le calendrier électoral. Et Marius Fransman a bien déclaré que toutes les élections devraient avoir lieu cette année 2012».

En tout cas, l’intérêt de tous, sans exception, hormis certaines autres révélations inédites, a été focalisé sur sa candidature ou non à la future élection présidentielle.

Lorsque l’on sait écouter entre les phrases, la vérité jaillit comme les jets d’eau devant l’hôtel de ville d’Antananarivo : pour Andry Rajoelina, sa candidature ou non est liée aux démarches même de la communauté internationale qui, jusqu’ici, ne raisonne que par principe et par un système de moule politique valable pour tous les pays en voie de développement. Marc Ravalomanana n’est plus qu’un danger que pour lui-même. D’ailleurs, son silence de plusieurs jours indique qu’on ne peut pas tout acheter avec l’argent. Mais il aurait du se taire depuis sa fuite en Afrique australe. « Didier Ratsiraka a pu revenir en 1996 car, durant son premier exil, il a eu l’intelligence se respecter le devoir de réserve. Ce qui n’a jamais été le cas de l’ancien président durant les trois dernières années. Par ailleurs, pourquoi s’est-il enfui s’il n’a rien à se reprocher comme il le clame sur tous les toits ? Voyez le Professeur Zafy Albert (jeté hors du pouvoir par le peuple via l’assemblée nationale), il vit toujours dans le pays, sans avoir eu besoin de fuir. Car il n’y a pas eu de tuerie comme le 10 août 1991 et le 7 février 2009 lorsqu’il a été empêché».

Donc, pour en revenir au sujet qui tient tout le monde en haleine : Andry Rajoelina va-t-il se présenter oui ou non ? Et quelles seront ses chances et contre qui ? Ben rien ne sert de (con)courir, il faut partir à point (final). En tout cas, pourquoi avoir lutté si ce n’est pour que les Malgaches à venir (et non ceux du présent), vivent sur la refondation d’une société plus démocratique, plus libre, plus heureuse ? Andry Rajoelina ne s’est jamais écarté de l’historique, l’essence même de la révolution orange malgache de 2009. Il n’y a pas de miracle et Paris ne s’est pas fait en un seul jour. Seuls les imbéciles adorent construire des châteaux en Espagne. Or, Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose (L’Ecclésiate). Mais viendra le moment où les Malgaches éliront leurs dirigeants, non pas pour le T-shirt et la casquette distribués gratuitement à tour de bras, mais pour leur programme social".

Tout cela n’est qu’un bref aperçu de la teneur de cette apparition du Président Rajoelina sur une chaîne de télévision, cette année. Et comme il s’agit d’une affaire malgacho-malgache, si l’actuelle crise malgache vous tient vraiment à cœur, faites-vous traduire la vidéo de cette émission du 23 mars 2012 sur Tv Plus Madagascar qu’Andry Rajoelina a félicité pour ses nouveaux studios et ses matériels flambant neufs signifiant de manière éclatante que la crise n’a pas empêché ceux qui ont la volonté d’aller de l’avant et, ainsi, se développer. Même en période de « crise » où l’on a trop tendance à tout mettre -mais vraiment tout- sur le dos d’Andry Rajoelina. Sans apporter de solutions pour le grand nombre. "Si tous les politiciens organisaient un vendredi de partage (un programme présidentiel consistant à distribuer gratuitement du riz aux couches sociales défavorisées), alors le "Fihavanana" bien malgache ne serait pas le slogan vide de sens qu'il est de nos jours".

Jeannot RAMAMBAZAFY

Mis à jour ( Samedi, 24 Mars 2012 17:35 )  
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