"Ekena" signifie "accepté". Mais le général Florens Rakotomahanina n'a rien voulu entendre, oubliant ce que signifie la date du 29 mars pour les Malagasy. Mais peut-être n'en est-il pas un? Qui le sait? Il n'a même pas voulu que ces patriotes entonnent le chant, l'hymne de 1947. Un comble! Pire: un sacrilège!
Eh ben dites-donc, encore une connerie de plus à mettre sur la liste, déjà longue, de l‘incapacité totale de ce régime Hvm/Rajaonarimampianina à gérer Madagascar. 29 mars: date historique pour les Malagasy dont 100.000 ont été tués en 1947-1948 pour avoir lutté pour l’indépendance de leur pays, face au colonisateur français et pas que dans la province d’Antananarivo (devoir de mémoire ICI).
Imaginez un 11 novembre, date de l’armistice en France, s’il fallait demander une autorisation à la préfecture de Paris pour déposer une gerbe de fleurs au Panthéon, ou même au cimetière du père Lachaise); ou bien encore s’il fallait demander une autorisation au « Secret Service » pour se recueillir au cimetière d’Arlington. Mais lorsque le général Florens Rakotomahanina interdit d’entonner le chant des patriotes malagasy on entend parfaitement son refus catégorique dans la vidéo ci-dessus), c’est de l’ignominie et il ne mérite même pas de porter une barrette de gendarme. du jamais-vu, jamais-vécu. Même en 2010 lorsqu'Andry Rajoelina avait été chahuté, à Ambohijavoto, par les partisans de Marc Ravalomanana, portant des banderoles et ayant saccagé les gerbes de fleurs, il n'y a pas eu de jets de gaz lacrymogènes. Mais saccage et sacrilège de la part de ces ravalomananistes si:
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Communiqué du Président de la Haute Autorité de la Transition sur les incidents du 29 mars 2010 à Ambohijatovo
Suite aux incidents qui se sont produits lors de la journée de commémoration du 29 mars 1947, hier à Ambohijatovo,
Le Président de la Haute Autorité de la Transition condamne avec véhémence les actes de violence et de destruction des gerbes déposées en hommage à tous les Malgaches compatriotes qui avaient sacrifié leurs vies lors du soulèvement pour la liberté et l’indépendance de Madagascar en 1947.
Ces actes iniques témoignent du non-respect des valeurs du patriotisme auxquelles les Malgaches croient profondément, et pour lesquelles nos aînés avaient pourtant perdu leur sang. Ils ne sauraient nullement être tolérés, d’autant plus qu’ils constituent des sacrilèges à l’endroit d’un symbole par excellence du patriotisme qui est la stèle du 29 mars 1947 érigée à Ambohijatovo.
Le Président de la Haute Autorité de la Transition a toujours respecté la liberté d’expression et d’opinion de tous les citoyens malgaches, et a toujours laissé manifester les opposants au régime actuel de la transition à Madagascar, du moment qu’ils n’empiètent pas sur la liberté d’autrui et ne portent pas atteinte à des principes sacrés tels que le patriotisme et le respect des aînés.
Le Président de la Haute Autorité de la Transition, SEM Andry RAJOELINA, après avoir évoqué le problème avec le Premier Ministre lors d’une réunion d’urgence au Palais d’Ambohitsorohitra ce matin, recommande ainsi aux différentes autorités étatiques concernées de prendre des mesures sévères et fermes afin de sanctionner tous les responsables de ces actes constituant ni plus ni moins une haute trahison envers la Nation.
Ambohitsorohitra, ce 30 mars 2010
Le service communication de la Présidence de la HAT
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C'était encore à Ambohijatovo, ce 29 mars 2016
Mais pour mieux servir son seigneur et maître du moment, en l’occurrence Hery Rajaonarimampianina, président élu par opportunisme notoire, le grand Florens n’a pas trouvé mieux que de faire parler les bombes lacrymogènes et assourdissantes pour éparpiller la foule venue en masse afin de monter jusqu’au mausolée d’avaratra Ambohitsaina. Dans la foulée, des journalistes ont été maltraités, des civils aussi, et des enfants, qui jouaient dans leur cour, ont été des victimes de ces jets d’armes disproportionnées, surtout en cette circonstance.
Les gendarmes menés par le général Florens ont agi comme des robots
Alors: où sont les défenseurs des droits de l’Homme? Où est l’Unicef qui défend les droits des enfants? Où est l’Ordre des journalistes de Madagascar? Où sont les Américains champions de la liberté d’expression? Où est la société civile nationale, où est Friedrich Ebert Stiftung?... Pardonnons aux correspondants de Rfi et étrangers d'avoir été absents car c'était une commémoration malgacho-malgache... Mais tout de même... Ainsi, jusqu’au moment où je rédige cet énième témoignage de la forfaiture de ce régime incroyable mais vrai, personne ne s’est manifesté pour condamner ces actes plus que condamnables.
Tirs réussis à merveille! Mais quel crime ont commis ces enfants?
Cependant, au train où vont les choses, le temps pour ce régime de rester au pouvoir s’amenuise comme peau de chagrin. En effet, en deux ans, il a réussi à faire du peuple malagasy son principal ennemi. Et il vient, grâce à cette connerie du 29 mars 2016 perpétrée par le général Florens, de diviser sérieusement les forces armées. Surtout que la police nationale, dont le camp est situé sur les lieux même de ce crime contre l’humanité, se défend d’être désignée comme complice de ces jets de bombes. En effet, ce sont bien les gendarmes menées par ce Florens qui ont agi.
Elle n'a même pas les moyens d'aller faire soigner ses enfants. Et aucune excuse de la part du fameux général Florens alors que cette famille était chez elle, à l'intérieur de leur cour
Quelle sera la suite de cet énième épisode rajaonarimampien, dans le domaine de la mauvaise gouvernance? Élémentaire, comme dirait le bon docteur Watson: des présidents élus qui se comportent comme lui ne démissionnent jamais. Ils se font jeter hors du pouvoir brutalement et au moment où ils s’y attendent le moins. Il aura beau quintuplé sa garde présidentielle, quand le Hery Vaovao comprendra que tout ne peut s’acheter ici-bas, il sera trop tard. Mais il est déjà trop tard.
Le pare-brise du 4X4 du sénateur Lylison, autre victime collatérale. C'est un peu cher payé pour un dépôt de gerbes de fleurs commémoratives. Non?
Et c’est un ancien étudiant de 18 ans en 1972 qui vous l’affirme. Et qui vous rappelle en passant qu’au jour d’aujourd’hui, les preuves ne servent à rien contre ce régime pour violation répétée de la constitution, gaspillage des deniers publics, trafic de bois de rose, trafic en tous genres (pierres précieuses, faune et devises), abus de pouvoir, achat de vote et de députés, accaparement de terres appartenant à autrui, et j’en passe. Entre 2014 et 2016, ce ne seront que des faits. Mais viendra le jour où toutes les archives de madagate.org constitueront des preuves irréfutables à sa charge.
Pendant ce temps, voilà comment sont utilisés les 4X4 "offerts" au pouvoir Rajaonarimampianina par un mécène Chinois. Vous ne connaissez pas Sam Pa? Aucune force de l'ordre locale n'osera jamais les contrôler en cours de route...
Moralité? Laissons-le croire à la stabilité politique, à la démocratie et à l’indépendance de la justice d’un pays qu’il a réussi, avec brio, à mettre sens dessus-dessous. Laissons-le croire dur comme fer que toute l’armée malagasy et toute la communauté internationale sont ses alliés indéfectibles. Laissons-le croire que le peuple, son principal ennemi, est aussi lâche que lui. Laissons-le traficoter la constitution pour tenter de se maintenir à un pouvoir qui lui glisse entre les mains par sa propre faute.
Ces jets de bombes lacymogènes et assourdissantes n'ont pas arrêté le sénateur Lylison, qui, au final, et au côté du général Paza Didier, Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, pourra déposer sa gerbe de fleurs (photo suivante). Et le général Florens recevra certainement une médaille pour son acte de bravoure, son cirque d'allégeance imbécile (dénué d'intelligence). On verra le 1er avril 2016, Journée dédiée à la Gendarmerie...
Depuis le début Hery Rajaonarimampianina a trahi. Il sera trahi à son tour. C’est écrit noir sur blanc dans la Bible vieille de plus de 2000 ans. Il n’y aura pas de miracle. Tout n’est plus qu’une question de temps. Si Judas Iscariote s’est pendu, comment va finir Hery Rajaonarimampianina? D’abord rejeté du monde entier. Le reste le regarde mais il n’ira pas bien loin malgré tous ses milliards à l’abri dans des comptes de paradis fiscaux… Aussi, laissons-le mettre de l’eau dans le moulin dans sa propre bêtise. Il n’y a rien à inventer ni à déformer en ce qui le concerne. A chaque jour suffira bien sa peine car qui craint de souffrir, souffrira de sa propre crainte.
Jeannot Ramambazafy – 30 mars 2016
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29 mars 2016: Une reconstitution de la répression presque réussie
- Publication : 2 avril 2016
Mardi dernier, lors de la commémoration du 29 mars 1947, la population tananarivienne a vécu en direct une infime partie de ce que les malgaches ont dû vivre à l’époque. En effet, coups de feu et explosions de bombes étaient au rendez-vous pour ce jour consacré à l’honneur des martyrs de 1947. Pour cause, la marche patriotique menée par le colonel René Lylison pour commémorer cette journée tragique serait une atteinte à l’ordre public d’après le régime. Du coup, les patriotes ont été interceptés et éparpillés à coups de bombe lacrymogène. On aurait dit une reconstitution de la journée du 29 mars 1947. Les protagonistes étaient complet, d’un côté les patriotes, utilisant les moyens du bord pour honorer le pays en prouvant leur loyauté envers les martyrs et d’un autre côté les marionnettes de la puissance coloniale, utilisant à tout prix des moyens démesurés pour stopper et terroriser des citoyens entonnant l’hymne national et marchant tranquillement ensemble pour Madagascar. Pour couronner le tout, celui qui a orchestré l’assaut se la coulait douce à des kilomètres de la scène, sous les projecteurs en train de baratiner sur le patriotisme.
Même 69 années après cette terrible journée, les survivants de cette guerre doivent toujours être traumatisés par les coups de feux, les sons de la bombe, les cris et les bruits de la foule en détresse. Pour les honorer, les officiers de l’Emmo-Reg n’ont trouvé mieux que de leur faire revivre leur pire cauchemar. En tout cas, pour la population tananarivienne, ce fut une occasion de revivre une infime partie de ce que ces braves gens ont vécu à l’époque et d’avoir une petite idée de ce que c’était vraiment.
Berado -La Gazette de la Grande île