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Madagascar : le vrai Andry Rajoelina et ses intentions

A travers ses declarations fleuves radio télévisées du 10 juillet 2009

 

On ne peut pas traduire intégralement une émission de plus de deux heures, surtout que vers la moitié, il y a eu une coupure technique à la Tvm. Heureusement que d’autres chaînes l’avait diffusé en simultané : MaTv, Rta, TvPlus et Viva. Sincèrement, je ne puis assurer si c’était du direct ou non car en allant sur Viva après la coupure de la Tvm, je suis tombé sur une séquence déjà vue et entendue sur la chaine nationale. Passons, car ce détail technique va faire fantasmer les idiots en panne d’arguments.

 

De g. à dr. : Jean Edouard Radavidson et Johary Ravaojanahary

 Onitiana Realy

Que dire de cette première dans ce régime de transition dirigé officiellement par Andry Rajoelina depuis le 18 mars 2009 ? Qui n’avance pas recule.  Mais plus que des déclarations, l’émission a pris la forme d’une sorte de questions-réponses entre le Président Andry Rajoelina et trois journalistes : Johary Ravaojanahary, Directeur de la Tvm, Jean Edouard Radavidson, Rédacteur en chef dans le groupe de Midi Madagasikara et Onitiana Realy, Rédactrice en chef du JT de Tv Plus qui a accompagné la délégation pour les consultations de Bruxelles, le 6 juillet dernier. Des journalistes assez expérimentés et qui viennent, justement, d’expérimenter une formule qui se veut transparente pour comprendre la gestion actuelle et futures des affaires de la Nation malgache. N’empêche, les questions étaient tellement téléphonées, parfois, que les téléspectateurs sont restés sur leur faim.

C’est le moment pour moi de mettre en application mes connaissances en psychologie et en histoire pour vous faire découvrir le vrai Andry Rajoelina et ses intentions.

 

Le siège de l’UE à Bruxelles. Une prison intellectuelle de très haute sécurité

Que faut-il retenir  de ce grand rendez-vous attendu de tous ? Que le retour à l’ordre constitutionnel ne signifie, en aucun cas, le retour de Marc Ravalomanana mais, plus véridiquement, l’organisation d’élections libres et transparentes. Pour légaliser une situation transitoire de facto reconnue par tous, exigée par un vide constitutionnel traduisant une période extra constitutionnelle. Avec la participation du maximum d’électeurs en âge et en droit de voter. Pourquoi l’Union européenne et les autres entités de la Communauté dite internationale tiennent-ils à ce qu’une Charte soit signée avec des « mouvances » dirigées par d’anciens dirigeants qui ont tous raté leur sortie ? Certes, la participation doit être « inclusive », mais qui des présidents de ces pays soucieux de cette fameuse réconciliation nationale irait-il se mettre au tour d’une table avec Oussama, Ben Laden, l’ennemi public n°1 en matière de terrorisme (dixit le controversé Alain Ramaroson, membre de la Hat qui prône le respect musclé des lois par des méthodes musclées) ? Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana n’ont rien à faire dans l’entrée de Madagascar de la IVème république. Cette démarche entretient la culture de l’impunité. Celle qui maintient tous les dictateurs de l’Afrique au pouvoir. Il existe dans les obscurs bureaux de cet immeuble qui me fait penser à une méga prison (voir photo ci-dessus), des fonctionnaires « spécialistes » aussi obscurs qui pondent des questions et des dossiers de presse préétablis pour un groupe de pays précis : les pays riches, les pays émergents, les pays en voie de développement et les autres : ceux en voie d’éternel sous-développement dont Madagascar. Il est temps d’arrêter les frais.

 

Andry Rajoelina sait parfaitement où il va et pour qui il s’acharne à lutter d’une manière qui désarçonne les gens habitués à ne plus jamais sortir de l’ornière des moules institutionnels pétris par des gens qui ignorent l’histoire de Madagascar et sans dévier du chemin vicieux d’un vocabulaire complètement hypocrite jusqu’au bout de la langue. Hier, je me suis amusé à relever les mots qu’on utilise aux Nations Unis. J’ai trouvé, répété des tas de fois, dans un rapport sur les causes des conflits et la promotion d’une paix et d’un développement durables en Afrique, les termes qui suivent : Rappelant, réaffirmant, constatant, notant, prend note, se félicite, salue, demande, souligne, considère, constate avec préoccupation, engage, prie… En peinture, cela s’appelle du clair obscur. Mais dans la vie d’un pays comme Madagascar, c’est du parler pour ne rien dire sinon jouer aux inspecteurs des travaux finis. Car aucun rapport, aussi bien rédigé qu’il soit, ne pourra jamais traduire les réalités exactes qui prévalent dans le pays en question, en relation directe avec sa population qui semble compter pour du beurre. Ce n’est pas qu’Andry Rajoelina ne sait pas expliquer le fond de sa pensée mais il veut tout simplement mettre en application à Madagascar la démocratie directe. Le reste n’est que du verbiage pseudo savant, utile certes, mais qui fait perdre de temps. Surtout qu’il a bien précisé qu’il n’a pas l’intention de s’éterniser là où il est et aussi que la transition qu’il dirige n’a rien à voir avec celle de la Côte d’Ivoire qui dure depuis quatre ans (28 décembre 2005), cautionnée et régentée par les Nations Unies (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire ou ONUCI qui a succédé à la  Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire ou MINUCI, une mission hautement politique créée en 2003) et qui prévoit (enfin) des élections au mois de novembre 2009.

Ce que le Président de la HAT veut faire appliquer, et qui est conforme à la culture malgache du « Teny nierana » (consultation populaire), est donc la démocratie directe. Je m’en vais instruite ces Gtt et compagnie qui crient au loup systématiquement sans connaître une once de leurs racines. La démocratie directe n’est pas une nouveauté, en matière de gestion étatique. En gros, c’est un régime politique dans lequel les citoyens exercent directement le pouvoir. Elle apparaît comme une alternative aux systèmes existants depuis et qui ont entrainé, à Madagascar, les descentes de rue de 1972, 1991, 2002 et de cette année 2009. Certes, il faudra un certain laps de temps pour mettre techniquement cela en place. Mais Andry Rajoelina voit déjà 2020, qu’il soit ou non à la tête du pays. D’ailleurs, sera-t-il candidat ? il ne le dit pas mais c’est plus que probable si le système qu’il compte mettre en place est effectif. Déjà, il fait appel à toutes les matières grises d’ici et d’ailleurs d’œuvrer de concert pour ce faire et assure que les NTIC actuels permettront un gain de temps insoupçonnable par rapport au temps des téléphones filaires en ébonite. Il a fait une comparaison entre ceux qui utilisent un gramophone en cette ère des Dvd et des clés Usb… Les éternels esprits colonisés et les fatigués du cerveau vont encore rejeter cette manière de gestion des affaires de la Nation. Surtout ceux qui résident à l’extérieur et qui sont censés être plus cultivés et moins « sauvages » que les 20 millions de Malgaches de Madagascar. Qu’ils sachent alors que de très nombreux pays possèdent des mécanismes (référendum, assemblées locales, initiative populaire) qui relèvent de la démocratie directe ou semi-directe.

 

Arnold Schwarzenegger et Gray Davis, gouverneurs entrant et sortant de la Californie

En Suisse, par exemple, l’initiative populaire est monnaie courante, avec l'implication directe du peuple dans les décisions politiques. Ce système permet aux citoyens de proposer des lois qui sont ensuite votées par l'ensemble des électeurs. Aux Etats-Unis, modèle de démocratie par excellence, il existe ce qu’ils appellent « recall » ou rappel. Ce système permet à un nombre suffisant de citoyens de réclamer un référendum pour interrompre le mandat d'un élu ou d'un fonctionnaire. En 2003, le gouverneur de Californie, Gray Davis, a été « rappelé » car devenu très impopulaire. C’est  l’acteur Arnold Schwarzenegger qui lui succèdera après élection. Certes, cela peut être simpliste sur papier, comme çà, mais comme l’a dit Andry Rajoelina : « C’est une question de volonté politique ». Pour les ignares qui se croient terriblement intelligent, ils doivent savoir aussi qu’en France, il est considéré comme un  système authentiquement démocratique. Il permet à chaque citoyen, au nom du bien commun et quelle que soit sa position sociale et son appartenance politique, d'exercer pleinement sa légitime souveraineté en participant directement aux décisions qui le concernent. Cela sans l'intermédiaire des appareils politiques.

Quels sont les avantages de la démocratie directe ?

-       Réaliser les conditions d'une authentique démocratie directe, réellement participative ;

-       Constituer sur l'union et non sur la division ;

-       Intégrer l'ensemble des sensibilités politiques ;

-       Valoriser l'Homme dans sa maturité ;

-       Permettre, quand elle est dans l'opposition, la mise en œuvre d'un contre-pouvoir effectif au parti politique dominant et à ses pouvoirs exorbitants ;

-       Etablir d'une manière permanente, au-delà des partis, des liens de solidarité entre tous les citoyens ;

-       Garantir par sa pluralité politique une vigilance critique et constituer un rempart contre les magouilles et les corruptions, malheureusement trop fréquentes au sein des partis politiques classiques qui finissent, avec le temps, par confondre dans leurs décisions, les règles de la solidarité avec celles de la complicité ;

-       Assurer, par la pluralité de ses sensibilités politiques, un meilleur contrôle de l'utilisation des fonds publics. La démocratie directe, en fonction des circonstances, est parfaitement adaptée pour déterminer les meilleurs choix puisqu'elle intègre les diverses sensibilités politiques ;

-       Réaliser, à l'évidence, les conditions d'une démocratie véritable face aux appareils politiques traditionnels sectaires, qui privilégient leurs intérêts personnels, au détriment de ceux de la Société ;

-       Permettre aux citoyens, à travers les différents types de référendums, la liberté de s'impliquer directement dans la résolution de leurs problèmes ;

-       Eviter l'habituel lobbying qui soumet un gouvernement classique aux pressions des groupes financiers et des firmes multinationales pour obtenir toujours plus de privilèges, et de surcroît puiser pour leurs investissements dans l'argent des contribuables sous forme de subventions d' État ;

-       Alléger de façon notoire la ligne budgétaire des dépenses initiées par les professionnels de la politique ;

-       Eviter les sempiternelles tergiversations des factions politiques et réduire de manière conséquente les délais entre les problèmes qui se posent et leurs solutions.

 

Specimen de bulletin unique déjà utilisé en Afrique centrale

Il faut vraiment tête bête comme mes pieds pour ne pas comprendre cela. Même si le Président de la Hat n’a pas bien su exprimer que c’est là qu’il veut en venir. Ses conseillers ont intérêt à se recycler si moi, simple journaliste, ai très bien compris que c’est l’unique solution pour ne plus vivre ce cycle d’alternance par la rue, devenu endémique dans la Grande île de l’Océan Indien. Et c’est pour mettre cela en œuvre que le régime de transition dirigé par Andry Rajoelina cherche des financements. Cette démocratie directe a débuté avec  la tenue des Assises nationales et des Assises régionales. On attend, à présent, la Conférence nationale qui va déterminer le mode du processus et de l’organisation électoral vers la IVème république qui implique le changement de Constitution qui sera choisi -ou non- par voie référendaire. J’annonce déjà deux changements qui vont bouleverser les choses. L’utilisation du bulletin unique, dont Andry Rajoelina a touché un mot, lors de cette émission. Il sera supporté financièrement par l’administration. Son nombre dépendra de celui des électeurs inscrits. Fini le temps où seuls les riches avaient les moyens d’en imprimer et fini, surtout, le temps des bulletins jamais arrivés dans les bureaux de vote. Mais en ce qui concerne l’organisation des élections, elle sera confiée à une entité indépendante composée par la société civile et des organismes internationaux HORS DE L’ADMINISTRATION. Ce ne sera donc plus le ministère de l’Intérieur qui s’en occupera.

 

Est-ce que c’est si difficile à comprendre ? Oui, pour toutes ces créatures qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui n’ont pas l’intention de prendre leur avenir -et celui de leurs descendants- en mains. Pour eux, pour les bailleurs de fonds traditionnels, pour les chefs de parti politique, pour les dictateurs qui s’ignorent toujours, la philosophie est la suivante : « Ne croyez pas Andry Rajoelina, ce Dj aux tenues de mannequins. Nous détenons la vérité. Aussi, cessez de réfléchir, nous ne faisons que penser pour vous ; suivez nos directives car ce sont les Tgv, la Hat et compagnie qui sont responsables de vos problèmes ». Face à des imbéciles pas heureux du tout -et ils sont très nombreux-, cela marche jusqu’au moment où ils se font virer brutalement. Et le temps passe mais Madagascar fait du sur-place.

 

Andry Rajoelina, tout jeune qu’il est, entend ne se laisser influencer par personne. Il est conscient ient que certains des membres de la Hat commencent des campagnes électorales avant l’heure. Il sait que certaines personnes de son entourage sont aussi inutiles qu’encombrantes. Il ne faudrait pas, en plus, le prendre pour un canard sauvage. Car c’est un jeune homme de foi. Si on ne le voit plus souvent dans une cathédrale (il est un fervent catholique pratiquant), c’est pour des raisons de sécurité. Mais il existe une église au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il y fait venir des prêtres, des pasteurs… bref, il est ouvert à toutes les confessions. Et puis, il n’attend pas le dimanche pour être près du Seigneur. Ces révélations émanent des questions des journalistes de cette émission où il fallait bien écouter entre les phrases comme on sait lire entre les lignes. Alors l’arrivée de Joachim Chissano, c’est faire le jeu des gens cités plus haut avec leur drôle de philosophie. C’est la forme du colonialisme du IIIème Millénaire. Pour Andry Rajoelina : « Les affaires de la nation ne sont pas un jeu et la population malgache ne doit pas être considérée comme un jouet ». Si les bailleurs de fonds ne peuvent -donc ne veulent- pas comprendre parce qu’il y a des accords, des conventions établies, la Hat ira chercher des financements ailleurs car le temps est compté. En 2002, considéré comme autoproclamé, Marc Ravalomanana n’a été reconnu qu’en 2003-2004. Les bailleurs de fonds reviendront toujours. De toute façon, ils n’ont pas coupé les ponts définitivement comme ce fut le cas sous le régime Ratsiraka à un moment donné. Lecture :

 

 (…) « Fruit d’une réflexion personnelle du président de la République, les détaxations d’août 2003 furent décidées et appliquées sur-le-champ, avant même que le Parlement n’ait été appelé à les entériner », relève le Sefafi (Observatoire de la vie de la Nation) (…). « On peut dire que Ravalomanana s’est enrichi beaucoup plus que son prédécesseur », observe Richard R. Marcus, professeur de sciences politiques à l’université de Huntsville (Alabama). « Mais, alors que Ratsiraka l’a fait en détournant des fonds publics, Ravalomanana se sert, lui, de sa position politique pour faire en sorte que ses sociétés soient en mesure d’arracher des contrats cruciaux des mains de ses rivaux et d’acheter au rabais des entreprises publiques en cours de privatisation. » Le groupe a d’ailleurs diversifié ses activités. Déjà propriétaire d’une radio et d’une chaîne de télévision, Madagascar Broadcasting System (MBS), il a lancé un journal, Le Quotidien, imprimé par ses soins. Tout en continuant à produire des aliments pour animaux, des yaourts, des glaces, du beurre, de l’huile, des boissons, etc., Tiko a aussi investi dans les travaux publics, avec deux entreprises de bâtiment et de travaux publics, la société Asa Lalana Malagasy (Alma) et la Compagnie de Construction Malagasy (CCM). « Beaucoup des “richards” d’ici sont encore liés à l’ancien pouvoir et refusent de collaborer. Le président est donc obligé de faire les choses lui-même. Tiko est le seul moyen dont il dispose », rétorque le président du TIM en réponse à ceux qui évoquent la « boulimie » du groupe (…) Le nouveau régime semble fort apprécié de la « communauté internationale ». Madagascar est le premier bénéficiaire des fonds des Objectifs du Millénaire des Nations unies ; le Sénat français a remis à M. Ravalomanana le prix Louise-Michel, qui récompense une personnalité « qui défend les valeurs républicaines ». En octobre 2004, les bailleurs de fonds internationaux et bilatéraux ont effacé, en partie ou totalement, les dettes malgaches. Cependant, l’économie du pays demeure très fragile (…). Lu dans Le Monde Diplomatique de Mars 2006 et signé Fanny Pigeaud.

Andry Rajoelina, en jeune homme bien élevé et maître de lui, ne l’a pas fait mais il aurait envie de crier : plus jamais çà ! Ainsi, si les bailleurs de fonds comme l’UE persistent à la jouer classique donc, on verra qui s’en mordra les doigts. La visite du Prince royal saoudien Alwaleed est très explicite à propos de ces financements hors ceux des bailleurs de fonds traditionnels vraiment trop traditionnels qui poussent les malgaches (et les autres pays pauvres du monde) à avoir un regain de patriotisme au nom de leur souveraineté nationale. Il est grand temps de cesser d’interdire. Depuis le temps que je m’époumonne à tancer ces bailleurs pour leur dire de ne plus nous donner quoi que ce soit, je pense ne plus mourir idiot. Traitez-moi de tous les noms mais sachez que le pays le plus endetté du monde est celui de Barack Obama. Un peuple acculé fait toujours jaillir son génie. D’autres contrats seront encore signés et les soldes des fonctionnaires ne seront pas coupés. Je parle, ici, du contexte de transition qui a donc une limite ramenée à 9 mois si la tenue des élections est effective pour fin 2009. Innovateur, visionnaire, Andry Rajoelina aura-t-il les moyens humains et financiers de cette ambition très audacieuse et inédite ? Tout repose d’abord sur une communication soutenue vers la population malgache elle-même d’abord. Pour démontrer aussi qu’il a un projet de société axée sur l’agriculture, Andry Rajoelina sera sur l’île de Nosy Be, ce samedi 11 juillet 2009. Il va mettre en pratique la distribution de 20ha de terrains à la population qui sera doté de machines agricoles. Personnellement, en étant en connaissance de cause, il devrait aussi penser à balayer son écurie d’Augias et mettre des éléments vraiment compétents dans leur domaine respectif, autour de lui. Car encore une fois : l’ennemi vient très souvent de l’intérieur. Intentionnellement ou par dépit.

 

Vue générale du plateau, ce vendredi 10 juillet 2009

D’autres sujets ont été abordés mais ce qui précède est, à mon sens, le plus important pour que tout le monde réagisse en tout état de cause. L’initiative était excellente Voulons-nous, oui ou non, prendre notre avenir entre nos propres mains ou rester un pays éternellement colonisé à tous points de vue, après 49 ans de soi-disant indépendance ? Enfin, en ce qui concerne le régime à proprement parlé. Sera-t-il parlementaire, présidentiel ou autre ? C’est une autre histoire. Mais dont l’adoption ira de pair avec l’effectivité de démocratie directe. Les revers de la médaille ? Le refus systématique d’une situation qui ne profitera jamais qu’à une poignée d’individus égoïstes et égocentriques dont l’existence ne se base que sur un matérialisme effréné. Je n’ai jamais vu une tombe avec une 4X4, une villa avec piscine et un compte en banque ultra fourni. On naît nu, dépouillé. On quitte la terre de la même façon. Les descendants de cette catégorie d’individus dilapideront leurs biens en deux temps, trois mouvements. Regardez attentivement autour de vous et vous rirez. Mais jaune.

 Maintenant, voici les pays les plus endettés au monde qui veulent aussi régir les pays de l’hémisphère sud. Une sorte de G8 des « Bokan’ny trosa » (endettés jusqu’au cou en malgche).

 

1.     Etats-Unis

La première puissance mondiale est également le pays le plus endetté avec une balance financière de moins 731 200 000 000 dollars. La crise des subprimes a encore accentué l’endettement des USA.

2.     Espagne

Malgré une réduction du déficit des comptes courants en juillet 2008, la balance financière espagnole est évaluée à moins 145 300 000 000 dollars. Le pays a dû faire face à une croissance plus faible que prévue.

3.     Grande-Bretagne

Avec un endettement de 119 200 000 000 dollars, la Grande-Bretagne est à la troisième place de ce classement. L’inflation outre-Manche a atteint 4,7 % en août 2008.

4.     Australie

La balance financière du pays s’élève à moins 56 780 000 000 dollars. Pour contrer la crise financière mondiale, la banque centrale australienne a baissé son taux directeur de 7% à 6%.

5.     Italie

Endettée de 51 030 000 000 de dollars, l’Italie ne tire pas son épingle du jeu. UniCredit, la première banque, a annoncé un plan anticrise : l’augmentation de son capital de plus de 6 milliards d’euros.

6.     Grèce

La Grèce est aussi en difficulté avec une balance financière de moins 44 400 000 000 dollars. Même si le gouvernement reste optimiste, la stabilité financière du pays reste fragile.

7.     Turquie

Malgré les turbulences financières internationales, la croissance de la Turquie tourne autour de 6%. Mais, son endettement est de 37 580 000 000 dollars.

8.     France

Entre un déficit commercial de 5,379 milliards d’euros et une balance financière de moins 31 250 000 000 dollars, la situation financière de l’Hexagone est aussi alarmante que celle des autres pays de l’UE.

(Source : The World Factbook de la CIA. Classement établi selon la balance financière des pays. Mai 2007, mis à jour en octobre 2008.)

Dossier de Jeannot Ramambazafy - Journaliste

Antananarivo, le 12 juillet 2009

                                         

Mis Ă  jour ( Mardi, 28 Juillet 2009 08:57 )  
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