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L’information n’a été divulguée que le lendemain. A son retour de Diego Suarez, dans la soirée du 2 décembre 2009 (vers 19h15 pour être plus précis), le véhicule blindé transportant le Président de la Transition Andry Rajoelina, a fait l’objet d’un tir avec une arme de guerre, au niveau d’Ambohimanarina.

Explications du Lieutenant-colonel Marotia, chef du service de sécurité présidentielle, du commissaire central et chef de service de l’escorte présidentielle, Francis Randrianantoandro, et du chef de service de la police scientifique, Jean Marc Ranaivo,

Selon le rapport balistique, la balle a été tirée à partir d’une arme de guerre. Sinon, elle n’aurait laissé aucun impact sur cette voiture blindée. Celui-ci a été visible sur la vitre de la portière avant droite. Pour des raisons plus qu’évidentes de sécurité, le cortège présidentiel ne s’est pas arrêté ce soir-là. Si l’information à propos de cet attentat n’a été tardée, c’est pour la simple et bonne raison qu’il fallait attendre les premiers résultats de l’enquête afin de ne pas effrayer le public.

A l’heure actuelle, les enquêtes se poursuivent et nous en saurons plus long dans les heures qui viennent.

En tout cas, dans le monde de la politique en général, à Madagascar plus particulièrement, ce genre d’attentat n’est jamais le fruit du hasard. Il faudrait vraiment un miracle pour parvenir à réunir des preuves irréfutables. Pour exemple, même la CIA et le FBI réunis n’ont jamais pu élucidé le ou les auteurs de l’assassinat du Président Kennedy, en… 1963. Ce qui est certain c’est que cet attentat s’est produit à la veille du départ des délégations des mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana pour Maputo. Il y en aura certainement qui crieront leur innocence plus fort que les autres. Déjà, mine de rien, le quotidien Midi, appartenant à Mamy Rakotoarivelo, nommé par la mouvance Ravalomanana, Président du Congrès de la Transition, dans sa livraison du 4 décembre 2009, a eu l’idée lumineuse de titre à sa Une : « Vers une transition sans Rajoelina »…. Sans commentaires.

De son côté, le brillant professeur Zafy Albert ne s’est pas empêché de traité le Président Andry Rajoelina de « nul » et de « quantité négligeable ». Ce vieillard de 82 ans devrait plutôt se regarder sérieusement dans un miroir car, dans l’Histoire politique de Madagascar, il est bien le seul président en exercice à avoir été empêché par les membres d e l’Assemblée nationale. Si ce n’est pas de la nullité, c’est sa sœur jumelle. En plus, alors qu’il n’a jamais reconnu Marc Ravalomanana comme président de la république, qu’il a rédigé une lettre, en 2007, fustigeant ce dernier par des propos cinglants, le voilà, en ce 3 décembre 2009, qu’il accourt à bride abattu vers ce même Ravalomanana pour mettre en place ensemble, en Afrique, s’il vous plaît, le gouvernement de la transition de… Madagascar.

Que lui et Ratsiraka ainsi que toutes leurs cliques se souviennent que sans la révolution orange d’Andry Rajoelina, contre qui ils se liguent sans vergogne, ils n’auraient jamais eu la chance de revenir sur le devant de la scène politique. Avec, évidemment, le coup de pouce « magique » du Groupe international de contact. Aussi, répondre à « l’invitation » de ce dernier à revenir à Maputo (Mozambique)  pour la troisième fois afin de discuter d’une affaire strictement malgacho-malgache, n’est qu’un geste de reconnaissance où le peuple concerné, n’a rien à voir. Et c’est comme çà que l’on fabrique les guerres civiles. Certes, nous seront tous responsables si jamais elle survient mais l’histoire retiendra l’état d’esprit de colonisés de ces trois anciens présidents qui, au soir de leur vie, auront bradé l’avenir immédiat de la nation commune, par pur orgueil et profonde vanité.

Il y a des signes qui ne trompent pas et « après moi, le déluge », n’est pas l’apanage du roi Louis XIV. A Madagascar l’adage « raha maty aho, matesa rahavako » (si je meurs, mourrez avecmoi) existe depuis la nuit des temps. Actuellement, il est plus que jamais vivace. Le plus malheureux est que, d’ici 25 ans, au moins deux de ces présidents égoïstes ne seront plus de ce monde : Didier Ratsiraka a 73 ans et Zafy, 82 donc. S’il vit Ravalomanana aura 85 ans. Et pourtant, la vie continuera encore et toujours. Leur démarche actuelle ne relève-t-elle pas de l’esprit de vengeance pur et dur ? S’unir parce que c’est le peuple malgache qui les a chassés du pouvoir. Tous les trois. Le risque est grand de voir Madagascar s’embraser comme en Amérique et en France, il y a trois siècles. Lorsque que les peuples luttaient pour acquérir leur indépendance. Les Malgaches, en cette veille de la Nativité, ont vraiment besoin d’un miracle. Car, si le pire arrive, aucun de nous, contemporains de cette fin d’année 2009, nous n’en sortirons jamais indemnes. Aucun. Et les survivants seront les cabossés de l’imbécilité de trois présidents périmés qui auront fait parler leur ego crépusculaire.

Jeannot RAMAMBAZAFY

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  ATTENTAT CONTRE LA VIE DU PRESIDENT DE LA TRANSITION, TIR SUR SON VEHICULE HIER AU RETOUR D’ANTSIRANANA