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Madagascar éducation civique: suivre l’exemple de la France

Dès 1095, les écoliers français apprenaient déjà les notions de Famille, Ecole, Patrie, Société, Révolution et Droits de l'Homme. A droite, Fernandel en instituteur, pour une composition de Morale

Le Général Rasolosooa Dolin, Président du CST

Lors de la cérémonie de clôture de la seconde session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Transition -CST- (du 8 au 17 août 2011), un épais dossier, contenant des documents de base pour une nouvelle conception de  l’Education Privée, a été remis aux responsables concernés (quatre ministères) au président d’une nouvelle entité dénommée Conseil National des Ecoles Privées ou CNEP (dirigé par un religieux) et au Président de la Transition, Andry Rajoelina. A bien y réfléchir, il s’agit là d’un énième ouvrage théorique, qui a le soutien de la Fondation Friedrich Ebert pour « une large diffusion ». Je vous garantis que ce dossier va être remisé au placard.

L'Histoire de son pays est aussi une bonne façon d'apprendre le sentiment d'appartenance, le patriotisme. Les héros manquent énormément aux Malgaches qui s'identifient à des stars en tous genres, n'ayant aucun lien commun avec leur culture propre

Pourquoi ? Primo, car il est sûrement rédigé en français ; secundo, parce qu’il est tellement épais qu’il faudra des années pour mettre en pratique ce qui y est écrit. Perte de temps et d’argent car il est certain que des ateliers, des séances de formation vont encore être organisés avec l’argent des contribuables. Voici une autre approche plus pragmatique, plus réaliste et applicable à court terme. Et c’est fou mais à propos de ce document remis au Palais de verre d'Anosikely, peu de médias locaux en ont parlé alors que cette remise officielle a été transmise en direct à la TVM, le 17 août 2011. A se demander quelles sont les priorités, à long terme, pour le développement de la Grande île ? A moins qu’il suffit de vivre le temps présent, sans se soucier du devenir des Malgaches qui vont nous remplacer, une fois que l’on sera « dead ». Ce qui est inéluctable. A moins d’être immortel. Ce qui est une avanie aux yeux du Créateur.

Construire des écoles (infrastructures) c’est bien mais les programmes (structures) c’est encore mieux. Dans mon dossier sur l’incivisme (cliquez-ici), j’ai écrit que dès la prochaine rentrée scolaire 2011-2012, l’éducation civique et la morale devraient être des matières obligatoires, aussi bien dans le primaire que dans le secondaire. Cela, pour retrouver le niveau de civisme d’avant mai 1972, en… 2025. Pour une fois, la réforme de la France dans ce domaine, dès 2008, est à prendre et à suivre en exemple. Ce dossier est assez long mais vaudra son pesant d’ariary pour le ministère de l’Education nationale malgache.

Le mercredi 20 février 2008, Xavier Darcos, Ministre français de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, a présenté à la presse, les grandes orientations de la réforme de l'école primaire, en particulier la réorganisation du temps scolaire et la réécriture des programmes qui, prochainement, feront l'objet d'une consultation. Larges extraits.

Xavier Darcos

« Mesdames et Messieurs les journalistes,

Ceux qui ont quitté le système éducatif depuis quelque temps déjà envisagent souvent l'école primaire comme une première étape, exigeante mais vite surmontée, qui précède les difficultés plus sérieuses de l'enseignement secondaire ou du supérieur.

Cette impression erronée se nourrit le plus souvent de la nostalgie de ces années insouciantes, dont la mémoire ne conserve, bien des années après, que de brefs souvenirs : la mélodie obsédante des tables de multiplication, le tracé malhabile des lettres de l'alphabet sur le papier à rayures, l'angoisse de la poésie récitée devant toute la classe.

Mais pour l'enfant qui commence à peine sa vie d'élève, la réalité de l'école est tout autre. Elle est une source continue de sollicitations nouvelles, de stimulations intellectuelles et d'incompréhensions passagères que viennent résoudre les explications et les exercices proposés par l'enseignant.

Elle est une remise en cause permanente de la perception incomplète du monde sur lequel l'enfant avait bâti sa personnalité jusqu'alors.


Résumé :

Depuis bientôt trente ans, l'école n'est envisagée que du point de vue de sa réforme et voit défiler des projets perpétuels de refondation. Les jeunes d'aujourd'hui, ballottés par les lubies du moment, sont plongés dans un savoir émietté, lacunaire et instable.
De nombreux théoriciens - qui n'ont parfois jamais enseigné - tâchent, contre l'évidence, de démontrer l'élévation du niveau des connaissances scolaires. Tandis que l'écriture, la lecture, l'histoire sombrent dans les décombres, de nombreuses idoles apparaissent : les médias, l'électronique, internet. Cet essai s'efforce de faire un bilan et de proposer, en revenant à des idées simples, ce qu'il faut enseigner, afin d'interrompre le processus actuel d'apprentissage de l'ignorance.

« Nous l'oublions parfois, mais l'école primaire est toujours une étape difficile, parce qu'elle s'adresse à des êtres en devenir et parce que son projet pédagogique est exigeant. Mais elle ne doit jamais cesser d'être ambitieuse, car c'est sur elle que repose, presque toujours, la réussite ou l'échec scolaire de l'élève. Ce n'est pas au collège, encore moins au lycée, que se comblent les petites lacunes et les grands retards accumulés à l'école primaire. C'est l'école primaire qui donne à l'élève l'ensemble des connaissances et des compétences essentielles qui lui permettront d'aller plus loin dans son parcours scolaire et de réussir, plus tard, son insertion dans la vie professionnelle.

L'école primaire doit rester garante de l'idéal républicain : permettre à chaque enfant de devenir, par l'instruction, un citoyen libre et éclairé.

« Mais son projet pédagogique doit aussi tenir compte des réalités de notre temps :

  • à l'heure où la quasi-totalité des élèves poursuivent leur formation au-delà de la scolarité obligatoire, l'école primaire ne doit plus chercher à transmettre en quelques années la totalité des champs du savoir, mais de donner à l'individu toutes les clés pour les approfondir ultérieurement.
  • à l'heure où la société de l'information expose les enfants au défi de se repérer dans une masse de données indifférenciées, l'école primaire doit plus que jamais transmettre des savoirs cohérents et des approches méthodiques.
  • à l'heure où les pays développés cherchent à comparer la performance de leurs systèmes éducatifs, la France ne peut rester insensible aux rapports officiels et aux évaluations internationales qui soulignent, chaque année, la médiocrité des résultats de son école primaire.

« (…) A partir de la rentrée prochaine, l'école primaire connaîtra une nouvelle organisation du temps scolaire dans la journée, dans la semaine et dans l'année. L'enseignement se fera désormais du lundi au vendredi, le samedi matin étant rendu aux familles qui souhaitaient dans leur très grande majorité disposer de deux journées pleines pour se retrouver avec leurs enfants.

(…) Le projet de programme présenté ce matin constitue le fruit d'un travail de plusieurs mois et je tiens à remercier tous ceux qui s'y sont associés. (…) Le résultat est éloquent. Ces programmes avec les progressions en français et en mathématiques sont désormais bien plus courts que les précédents puisqu'ils comportent un total de 36 pages au format du Bulletin officiel, contre 104 pages précédemment. Ecrits dans un langage clair et concis, ils ont été conçus pour pouvoir être lus aussi par les parents d'élèves, y compris les moins rôdés à la lecture de textes officiels.

A la lecture de ces programmes, vous percevrez plusieurs changements majeurs avec les textes précédents.

Premier changement, les programmes comportent désormais des horaires plus simples et plus précis, qui définissent un horaire unique clairement identifié pour chaque discipline au lieu des fourchettes horaires prévues par les anciens programmes (…).

Deuxième changement, l'ambition retrouvée des programmes disciplinaires.

Elle concerne toutes les disciplines, mais elle est particulièrement sensible dans les domaines du Français et en mathématiques (…).

Troisième changement, l'ouverture des élèves sur d'autres formes de connaissances. Une initiation à l'histoire des arts est introduite dès le cours préparatoire et bénéficie d'un programme précis dès le CE2 en lien avec l'étude des six périodes chronologiques prévues par le programme d'histoire (…).

Quatrième changement, l'introduction de l'instruction civique et morale qui remplace l'éducation civique. Cet enseignement permet à l'enfant de découvrir progressivement les valeurs, les principes et les règles qui régissent l'organisation des relations sociales, depuis l'observation des règles élémentaires de civilité jusqu'aux règles d'organisation de la vie démocratique.

Les principes de la morale et l'importance de la règle de droit sont notamment présentés au travers de maximes (« la liberté de l'un s'arrête là où commence celle d'autrui ») ou d'adages juridiques tels que « nul n'est censé ignorer la loi ». Il inclut la connaissance des symboles de la République française et, pour la première fois, des symboles de l'Union européenne. Enfin, les élèves découvrent les traits constitutifs de la nation française, du projet européen et de la francophonie.

Cinquième changement, la très forte cohérence donnée aux programmes de l'école maternelle, dont la finalité très clairement affirmée est de préparer les élèves à l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul tout en conservant sa spécificité propre (…).

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Si les programmes de l'école primaire suscitent une telle attention, c'est parce qu'ils constituent une forme de contrat social éducatif. Transmettre le savoir, c'est guider l'élève vers une forme de liberté et une forme de responsabilité et c'est prendre en même temps, au nom de la société tout entière, l'engagement moral de ne pas échouer dans cette mission. Nous avons désormais un devoir de réussite pour l'école primaire ».

Pauvre écolière malgache qui se farcit des conjugaisons qui ne lui seront d'aucune utilité pour acquérir les notions de patriotisme et de civisme

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En trois ans, le changement s’est progressivement effectué en France. Ainsi, les nouveaux programmes d'enseignement commun d'éducation civique, juridique et sociale de la classe de seconde et de première de la voie générale, parus au Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 et au Bulletin officiel spécial n°21 du 26 mai 2011, entrent en application à la rentrée de l'année scolaire 2011-2012.

Pour aider à la mise en œuvre de ces nouveaux programmes, des ressources ont été conçues sous forme de fiches. Voici des exemples qui seront mis en application, dès la rentrée scolaire 2011-2012 en France et dans le… secondaire.


En novembre 2010, Luc Chatel (photo) a succédé à Xavier Darcos, mais, au nom de la continuité de l’Etat, la réforme n’a jamais été remise en cause. Comme trop souvent en Afrique...

Classe de seconde

L'État de droit

Introduction - Les valeurs et les principes de la République : la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

Thème 1 - Droit et vie en société

Thème 2 - Le citoyen et la loi

Thème 3 - Le citoyen et la justice

Classe de première

Vivre dans une société démocratique : Les institutions, la vie politique et sociale, la nation et sa défense

Thème 1 (obligatoire) - Les institutions de la République

Thème 2 (au choix)- La représentation et la démocratie d'opinion

Thème 3 (au choix) - L'engagement politique et social

Thème 4 (obligatoire) - La nation, sa défense et la sécurité nationale

Ce genre de programme, nous pouvons parfaitement le « malgachiser », c’est-à-dire le traduire en malgache, avec le concours de l’Académie malgache, et l’actualiser selon les réalités du pays. Sans faire du copié-collé systématique… Et on peut déjà former les instituteurs et les enseignants au fur et à mesure. C’est cela le développement : améliorer, étendre ce qui existe déjà (« Fivelarana ny zavatra efa misy » en malgache). L’Unesco et l’Unicef devraient œuvrer dans ce sens car l’avenir de Madagascar dépend d’une bonne éducation citoyenne des enfants d’aujourd’hui. Tout est question de volonté... politique. Qu’on se le dise !

Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 20 août 2011

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DE LA MORALE (en France)

INTRODUCTION

La morale d’après le dictionnaire désigne « l’ensemble des règles de conduite considérées comme bonne de façon absolu ». En somme, elles permettent de séparer le bien et le mal. Pour Jules Ferry, la morale  était le corolaire de la laïcité de l’école publique. Jules Ferry considérait celle-ci comme un instrument essentiel pour atteindre l’harmonie sociale. Cependant, cette morale si chère à Ferry a vu son éviction dans l’après 1968 et dès lors aujourd’hui beaucoup s’interrogent sur la restauration de la morale. Le débat refait régulièrement surface, notamment depuis que celle-ci a été évoqué par Xavier Darcos en 2008 en faveur du retour de l’enseignement de la morale dans l’école; Qu’est-ce que la notion de morale aujourd’hui ? A quoi sert la morale ? Et, faut-il la restaurer dans les écoles publiques ? Nous allons tenter de répondre à cela en faisant le constat et en étudiant les principes que celle-ci véhicule.


1 - Morale et école : un enseignement des valeurs victime de l’après 1968 :


A - Qu’est-ce que la morale ? Notion et valeurs :

La morale incarne dans l’esprit de ces défenseurs, des valeurs humaines. On ne peut transmettre que ce à quoi on croit. On ne peut servir ce que l’on aime. Aujourd’hui, le constat est criant, on assiste à un affaiblissement général de la capacité à se donner, à se dévouer, à aimer les autres jusqu’à les servir. De mon point de vue, une société doit être bâtie sur un esprit et un sens civique, c’est-à-dire la conviction inculquée par l’éducation familiale, scolaire, que le bien commun exige le respect des lois de la République. La morale incarne des valeurs de respect et de civisme. La notion de morale peut faire peur à certains, mais pourtant elle est nécessaire. La morale englobe aussi le respect des valeurs, les règles de politesse et un respect des emblèmes de la République. Un enfant doit devoir à son maitre, à sa famille, respect et obéissance et pour peu si étrange que cela risque de paraitre, un enfant se doit d’avoir un devoir de reconnaissance. La morale, c’est des règles de conduite, un enfant ne peut être citoyen parfaitement intégré s’il n’assimile pas ces valeurs-là. Les vertus civiques sont essentielles dans la société. Or, la société aujourd’hui est en crise  et décadente tendant à faire disparaitre les valeurs chères à Jules Ferry. L’école doit demeurer le lieu ou se diffusent  ces vertus morales et le maitre ou la maitresse, objet de respect et de vénération. Depuis 1968, la morale a connu une éviction progressive. Le constat est réel mais éclatant dans l’esprit de beaucoup de citoyens. Les individus perdent de vue que la morale est capitale pour la construction d’un enfant. Aussi, beaucoup s’interrogent, à quoi sert la morale ?


B - A quoi sert la morale ?

Toute société obéit à des règles, qui sont faites pour améliorer la vie en société. Ces règles visent à rendre les citoyens plus libres et plus responsables. Aussi, à quoi sert la morale ? Cette question ne se serait posée si la montée en puissance et inquiétante des actes de violence et d’incivilité n’avait pas lieu. La violence concerne aujourd’hui les plus jeunes. Il convient de comprendre les raisons de ce constat et d’aboutir à expliquer à quel point la morale est primordiale à l’école. Le développement des médias et leurs accessibilité par tous est un phénomène que personne ne peut véritablement ignorer. Il ne s’agit pas de trouver l’information mais de trier celle-ci, et de la filtrer, de la critiquer. Les hommes ne sont pas un amas de chair. Les hommes doivent recevoir une éducation morale et civique afin qu’ils puissent s’insérer dans cette société. Or, si on veut vraiment que l’école puisse assumer sa mission, il faut en conséquent repenser le système et lui donner les moyens d’y parvenir. La morale permet de s’élever, de devenir un citoyen capable de déterminer la notion de bien et de mal. La morale c’est établir à chacun les moyens de comprendre et de respecter les lois de la République. La morale donne à l’enfant des repères que tout au log  de sa vie lui permettront de prendre des initiatives, de respecter le bien commun, de respecter parents et familles et de vivre  en harmonie au sein de la société. Si l’esprit civique régresse aujourd’hui, si les individus se désintéressent des élections c’est parce qu’on a supprimé morale et sens civique et tout ce que la notion de morale englobe.

Sans ces valeurs  enseignées à l’enfant on ne sortira pas la société de cette crise chez les jeunes, dont nous avons la responsabilité, car ils ne seront ne l’oublions pas les citoyens de demain.

2 - Une société en crise et une montée en puissance des actes de violence, résultat de la suppression de la morale par l’Etat :


A - Notion de morale, victime de tabou et de critiques :

La notion de morale fait l’objet de tabous et de certaines critiques de la part de certains philosophes et dans certains milieux sociaux et politiques. La morale dans les écoles des années 20-30 était un enseignement aux mains de l’église. Cette morale apportait des repères à l’enfant, mais il s’agit d’une morale confessionnelle. Dans les villages et dans les villes, le prêtre enseignait les notions de morale dans l’esprit chrétien et dans l’esprit des textes religieux que sont la Bible, l’Ancien et le Nouveau Testament. Or, la France est un pays laïc et la morale confessionnelle dans les écoles n’est pas le moyen de permettre une éducation à la liberté de penser et au jugement critique. Beaucoup d’opposants de l’enseignement de la morale voient en elle une discipline archaïque, rigide et stricte. Depuis l’éviction de la morale dans les années 70, il ne demeure plus que l’éducation civique et celle-ci ne désigne seulement que la connaissance du  fonctionnement des institutions et du civisme, mais que ce dernier n’est qu’une partie de la morale. Il ne peut par conséquence ne pas être admis éducation civique sans l’enseignement de la morale. Pour certains partisans de la devise, ‘il est interdit d’interdire’, ‘la morale est une discipline ennemie de la liberté stricte et rendant esclave les individus. Or, toute société obéit à des règles qui donnent à l’enfant des règles, qui donnent à l’enfant les clés dont il a besoin. Un enfant a besoin de règles, de modèles, d’exemples pour se former, en se e réformant, en apprenant justement les interdits. Mais, en outre, il a besoin d’être encouragé pour agir et réagir, pour s’exprimer et prendre des initiatives. La morale est un enseignement qui conduit à donner véritablement une existence  réelle à la devise de la République ‘Liberté, Egalité, Fraternité’, les trois piliers de notre pacte républicain.

Parler de liberté et vouloir défendre celle-ci est essentiel et un combat de tous les jours. Mais il n’y a pas de liberté sans ordre, des enfants doivent apprendre les règles de politesse. Pour réconcilier morale avec les citoyens, il conviendrait de préciser le terme laïc à la définition de morale.

B - La morale laïque : un moyen de réussite de l’école :


La morale laïque a vu son existence sous la 3ème République. Elle demeure depuis utilisée par certains et le moyen de parvenir à une éducation véritable capable de permettre à l’enfant de devenir un citoyen et de s’élever dans nos institutions. La morale confessionnelle ne permet pas une éducation  à la liberté de penser et au jugement critique. La morale laïque est aujourd’hui considérée par certains comme le seul moyen véritable de lutter contre les incivilités de réaffirmer également les règles de base de la vie en société. La morale laïque doit permettre d’aborder les problèmes moraux que nous vivons dans notre société et d’y répondre. Face au développement de l’individualisme, des actes de violence, et face à l’incivilité de la jeunesse, de plus en plus jeune, on doit véritablement réaffirmer les valeurs et les normes éthiques. La morale laïque et la religion se distinguent en droit. La laïcité n’est pas seulement une réduction sociale de la religion, mais aussi elle instaure un rapport novateur des hommes vers la religion. Dans ce modèle de laïcité, chacun peut en effet trouver son chemin. Il ne peut y avoir de notion de morale sans celle de laïcité. C’est un enseignement de morale laïque qui redonnera à l’économie ses lettres de noblesse et de réussite dont Jules Ferry fut tout au long de sa vie attaché. Cette morale laïque permettra à l’enfant de devenir un bon citoyen capable d’évoluer dans la société, et celui-ci sera alors capable de les transmettre à son tour face aux générations futures. Face à la crise de l’éducation, l’enseignement de la morale laïque est le moyen de répondre à cette situation de crise profonde. De toute évidence, il faudra restaurer la morale dans l’école, il en va de la reconstruction de nos enfants.

CONCLUSION :
La morale est-ce que chacun porte en soit et qui dicte aux hommes ce qui faut faire et ne pas faire. La morale apporte des principes, des mœurs et une conduite. Ella apporte en chacun des valeurs fondamentales. Il ne peut y avoir de libertés sans ordre. De facto, pour que les enfants puissent respecter ce pacte républicain, il est fondamental de restaurer l’enseignement de la morale dans l’école dans le cadre de l'éducation civique, car la morale est le levier de l’éducation et le ciment rendant l’homme citoyen responsable.


Sébastien Comabella

Mis à jour ( Samedi, 20 Août 2011 11:43 )  
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