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Madagascar : l’intérêt du pays et de son peuple, dites-vous ?

Gert Grobler serait-il là si Mandela était mort en prison ?

Tiens voilà que Gert Grobler, l’ambassadeur sud-africain y met aussi du sien en mélangeant les genres, mettant à profit la Journée Mandela (« Mandela Day ») célébrée tous les 18 juillet.


Des W.C. pour Blancs uniquement. Incroyable mais vrai avant 1994 en Afrique du sud


United States of America

Interdit aux chiens, aux Nègres, aux Mexicains. Plaque fréquente en certains lieux et différents endroits dans l'Amérique ségrégationniste raciste

Nous n'irons pas à l'école avec des Nègres

Mais çà existait aussi aux States, durant la ségrégation raciale qui était la séparation physique des personnes d'origines différentes dans les activités qu'elles exerçaient dans la vie courante, que ce soit manger au restaurant, boire de l'eau à une fontaine (photo ci-dessus), utiliser les W.C., aller à l'école, au cinéma et même pour louer ou acheter une maison (Source : racisme aux US.A.)

Ainsi, Mister Grobler affirme que : « L’ancien Président Nelson Mandela a toujours mis de côté ses intérêts personnels au profit de l’intérêt du pays et de son peuple ». Très bien ! Mais Herr Grobler a omis de préciser que la « sanction infligée» à Madiba AVANT, ce fut 27 ans de sa vie passés en prison pour lui apprendre à s’attaquer à la suprématie blanche du régime de l’apartheid. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA (eh oui, c'était encore le temps de la ségrégation raciale aux U.S.A.). Nelson Mandela fut condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Comme il n’est pas mort en prison, sa ténacité a payé. C’est grâce à son combat, et en tant qu’emblème et guide de la lutte incessante de l’ANC (« African National Congress »), qu’il a été élu premier président noir de la Nation Arc-en-ciel. C’est à partir de 1994 que la lutte a cessé par l’abolition totale de l’apartheid. Elle aura duré 46 ans (1948-1994) et non pas 4 ans. C’est formidable comme certaines personnes censées être intelligentes déforment les réalités pour on ne sait que trop quel intérêt.

Brouillant totalement les cartes, cet ambassadeur blanc affirme que: «l’Afrique du Sud, avec Nelson Mandela, devrait servir d’exemple aux pays qui sont en crise, comme Madagascar». Après cela donc, il faut faire une impasse sur les vraies racines de la « crise » malagasy alors ? En 2009, le peuple malagasy -bien avant les peuples du monde arabe- s’est levé contre les dérives de Marc Ravalomanana qui a totalement confondu son argent avec celui de l’état, avec l'appui très intéressé du réseau de la Fjkm (Eglise protestante réformée) totalement corrompue. Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Andry Rajoelina, alors Maire de la ville d’Antananarivo, n’aurait rien pu faire sans ce mouvement populaire.

Pont dynamité en mars 2002, sur la RN7. Il y en a eu d'autres et même un barrage anti-économique avant l'entrée de Brickaville sur la RN2. Il y eut aussi mort d'hommes

Comme les étudiants en 1972, comme le général Rakotoarison et le professeur Zafy Albert en 1991, comme Marc Ravalomanana lui-même en 2002 (avec un forcing de victoire au premier tour). A chaque fois, il y a eu un massacre d’innocents : le 13 mai 1972 devant l’hôtel de ville d'Antananarivo ; le 10 août 1991 aux abords du palais d’Iavoloha ; les tortures en province, le barrage de Brickaville et le dynamitage des ponts entourant Antananarivo, en 2002; le carnage du 7 février 2009 devant le palais d'Ambohitsorohitra.


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Mais la population est devenue encore plus pauvre. Parce que les dirigeants n’ont jamais voulu retenir les leçons du passé et ont fait pire que leurs prédécesseurs dans la gestion des affaires de l’état, dès qu’ils ont retouché la loi fondamentale au cours de leur mandat. Ils l’ont tous fait sans exception, pour leurs intérêts propres. Ratsiraka l’a fait pour enlever la motion d’empêchement présidentiel ; Zafy l’a fait pour que le Président de la république puisse nommer le Premier ministre ; Ravalomanana l’a fait au nom du Map (« Madagascar Action Plan ») pour pouvoir diriger le pays à coups d’ordonnances. Tout le monde devient amnésique sur cela, à commencer par certains journalistes malagasy manquant crucialement de culture sur leur propre pays, certains n'ayant vécu que cette période de transition. Ou confondant sciemment le journalisme à celui de supports médiatiques pour des politiciens menteurs. Certains de ces politiciens étaient déjà au pouvoir, mais la population est devenue encore plus pauvre. Je répète cette phrase intentionnellement car c’est vrai.


Alarobia, siège de la CENI-T, le 8 mai 2013. Que faisait là les représentants de la Communauté internationale qui a cautionné le tirage au sort des 41 CANDIDATS ? Pourquoi n'avoir pas réagi à ce moment-là ?

Et l’ambassadeur Gert Grobler ajoute une demi-vérité : « A Madagascar, nous ne pouvons pas continuer à vivre dans le passé.  Il ne faut pas ignorer la dégradation de la situation socio-économique et la paupérisation du peuple qui est la principale victime ». Au moins, il aura compris que la principale victime de ces sanctions sera le peuple, et elles « seront appliquées si les trois candidats controversés ne se retirent pas de la course à la magistrature suprême ». Pourquoi ? Etant donné que quatre ans n’ont pas suffit pour faire venir à bout de l’entêtement égoïste de Marc Ravalomanana à vouloir revenir au pouvoir ; qu’il n’a plus rien dans la conscience, mis à part la vengeance, que tous les 41 candidats se présentent, que le peuple malagasy puisse choisir à travers ce large panel. Et qu’il soit, d’abord, donné l’occasion à ce peuple de manifester sa volonté d’accepter -ou non- ces 41 candidats.


Thomas Sankara (à gauche) et Blaise Compaore, son ami qui l'a assassiné, le 15 octobre 1987, selon un dossier de la CIA. Compaore est toujours président du Burkina Faso, 26 ans après. Quelle longévité, n'est-ce pas, Monsieur Goldblatt. A qui faites vous allusion dans votre discours en parlant de: "Madagascar mérite une vision programmatique moderne, englobant le champ du politique, de l’économique, du social et du culturel, et non un étalage des mauvaises raisons pour lesquelles ceux qui ont régné un jour doivent continuer, pour l’éternité, à imposer leur personne ou leur dynastie". Et cet ambassadeur français vient droit du Burkina Faso, avant de prêcher une nouvelle colonisation à Madagascar...

Qu’est-ce que quatre ans dans la vie d’une nation ? Pourquoi la Communauté internationale, qui a toujours prôné pour l’inclusivité (tout le monde peut se présenter), veut, à présent, ordonner l’exclusion ? Voilà la vraie question qu’il faut se poser. On connaît déjà la réponse : la mainmise des richesses de Madagascar à travers un candidat malléable à souhait, un pantin, une marionnette qui sera élu président à long terme comme Blaise Compaore au Burkina Faso, comme la dynastie Bongo au Gabon. Merci la France ! Alors ? Ben, Monsieur le Président de la Transition, au point où nous en sommes, il ne reste qu’à demander l’avis du peuple malagasy à travers un referendum national. La lutte pour le changement, en fait, ne fait que commencer. Ne pas réagir face à un véritable complot international pour faire de Madagascar une nouvelle colonie des intérêts financiers de pays en perte de vitesse, est considéré comme de la haute trahison.


Monsieur le Président, rappelez-vous de votre discours patriotique à Mahajanga, le 6 juillet 2013

Ce n’est pas le moment de baisser les bras. Madiba a été sanctionné par 27 ans de prison mais l’apartheid a été totalement éradiqué. Pas en 4 ans mais après 46 ans de brimades et de massacres. Monsieur le Président Rajoelina, ne vous laissez pas endormir par des détails de créatures qui veulent être vaincues sans même combattre, comme en 1895, grâce à des traîtres comme Rasanjy. Ecoutez la voix qui vous a amené à conduire la révolution orange de 2009 pour le vrai changement, et qui est loin d’être achevée. Bien au contraire… Laissez le peuple manifester leur volonté de manière pacifique, à travers ce referendum national hors de portée des menaces de ce ramassis de robots diplomates. En ce bas monde, il y aura toujours des Rasanjy, il y aura toujours des colons. Il est temps de se lever pour que le retour de l’Indépendance ne soit pas une notion vide de sens. C’est le moment ou jamais de démontrer ce qu’est l’auto… détermination, inscrite dans les textes de l’ONU (droit des peuples à disposer d'eux-mêmes), face à cette nouvelle colonisation qui ne dit pas son nom.

Jeannot Ramambazafy – 19 juillet 2013

Mis à jour ( Vendredi, 19 Juillet 2013 15:46 )  
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