Les Présidents Andry Rajoelina et Jakaya Kikwete
Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, au niveau de la communication de la Présidence de la Transition. Et cette situation entraîne -et entraînera encore et toujours- toute sorte d’interprétations possibles et même inimaginables. Ainsi, le Président Andry Rajoelina est revenu, hier mardi, sans tambour ni trompette. Ce qui, déjà , n’augure rien de bien positif, en regard du point de presse donné le jour même de son départ pour la Tanzanie. Déjà , certains journaux locaux d’aujourd’hui, ne sont pas gênés pour aller dans ce sens.
La « Une » du quotidien Ma-Laza de ce 24 juillet 2013. No comment...
Mais le plus sidérant c’est que le mystère demeure tout entier, s’alourdit, si l’on se réfère au communiqué sorti ce 24 juillet 2013 (lire plus bas). Si l’on comprend bien, le dialogue entre les présidents Rajoelina et Kikwete n’est pas achevé mais interrompu pour une raison ou une autre -de calendrier sans doute, or le temps presse-. Et que « trois options de solution » ont été mises sur la table. Et c’est là que commence la rumeur, les « tsao » comme on dit en malagasy. Le moyen le plus sûr de les éviter, du moins d’en atténuer les effets, c’est d’être plus rapides qu’eux. Ainsi, pourquoi n’avoir pas développé ces trois options de solution ? Parce qu’avec ce genre de mystère, de vérité à moitié dévoilée, il ne faudra pas jeter la première pierre sur les journalistes -sans exception dans ce cas- qui vont se mettre à « analyser », à interpréter à tout-va. Ne parlons pas des forumistes qui vont profiter de l’aubaine pour s’en servir comme des chacals sur une proie. En tout cas, en l'état actuel des choses, le secret d'Etat n'est pas une excuse, excusez-moi.
Michel Camdessus concernant Madagascar, en 1996 : « plus j’écoute, plus je ne comprend plus rien »
La meilleure des démarches qui aurait du être effectuée, c’est d’avoir enregistré une vidéo où le Président de la Transition, même sans journalistes devant lui, aurait expliqué ces trois fameuses options et la date d'une prochaine entrevue avec le Président tanzanien, également Président de la Troïka de la Sadc. Vidéo qui aurait du être diffusée sur les medias publics dès ce 24 juillet 2013, au matin. Car, en tant que Chef de l’Etat, il a des comptes à rendre au peuple malagasy. Maintenant, comme l’avait dit Michel Camdessus *, alors Directeur général du FMI, concernant le régime du Professeur Zafy Albert, en mai 1996 : « plus j’écoute, plus je ne comprends plus rien ». Encore une fois, je le répète : communiquer, c’est expliquer, encore expliquer, toujours expliquer. Mais non pas se contenter de rédiger des communiqués flous qui n’apportent rien sinon des spéculations qui finiront par devenir des vérités absolues dans l'esprit de l'opinion publique déjà assez saturée comme çà .
Émile de Girardin, né Émile Delamothe (parfois écrit Émile de la Mothe) à Paris le 21 juin 1802, mort à Paris le 27 avril 1881, était un journaliste et homme politique français
Enfin, gouverner c’est prévoir et non subir que diable ! En tout cas, c’est déjà mieux que la rétention d’informations que certaines personnes de l’entourage du Président Rajoelina, adorent pratiquer depuis le début de cette crise. Personnellement, dans le doute, je préfère m’abstenir de tout commentaire à propos de ces trois résolutions. Mais ce ne sera jamais le cas des médiaboliques. Croyez-moi sur parole.
Jeannot Ramambazafy – 24 juillet 2013
* Michel Camdessus : Une modification du gouverment de Zafy Albert avait été demandée par le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, lors d'une visite à Madagascar en mai 1996. Il avait souhaité la mise en place d'un gouvernement "uni", sincèrement disposé à négocier un programme de réformes économiques et décidé à tourner définitivement le dos à toute recherche de "financements parallèles" privés en dehors du FMI. Mais quelques mois après, le Président Zafy a été balayé du pouvoir par une motion de censure présidentielle. De retour aux affaires, Didier Ratsiraka aura vite fait d'ôter cette motion de la Loi fondamentale, avec un referendum constitutionnel.
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Deux rencontres du Président RAJOELINA avec le Président de la Troïka
Le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA, a eu deux rencontres, conviviales et fraternelles, avec le Président de la Troïka et non moins Président de la République Unie de Tanzanie, SEM Jakaya KIKWETE, lors de son déplacement à Dar es Salam.
Ainsi, ce Lundi 22 Juillet 2013 dernier dans l’après-midi, les deux Chefs d’Etat ont tenu une séance de travail d’une durée de deux heures. Et ce Mardi 23 Juillet 2013 dernier dans la matinée, les deux Hautes personnalités se sont de nouveau rencontrées durant trois heures.
Trois options de solution, inhérentes au processus de sortie de crise à Madagascar, ont été mises sur la table durant ces rencontres entre les deux Présidents.
Trois options de solution qui continueront encore de faire l’objet de discussions entre les deux Hautes personnalités.
Le Président RAJOELINA a rejoint Antananarivo ce Mardi 23 Juillet 2013 dernier en fin de l’après-midi.
Antananarivo, le 24 Juillet 2013
Le Chargé de la Communication
auprès de la Présidence de la Transition
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LETTRE DE RAMTANE LAMAMRA AU PRESIDENT ANDRY RAJOELINA, LE 25 JUILLET 2013
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