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Madagascar AGOA. Un mensonge avalisé par Rajaonarimampianina lui-même ?

Le président Hery Rajaonarimampianina chez Mazava Sportwear Sarl. A sa droite sur la photo, les yeux fermés, la Dame malgache qui a interdit aux journalistes de revenir…

Ivato-Ankadindravola, 16 décembre 2014. Lors de sa visite de l’usine en zone franche MAZAVA Sportswear Sarl, le président Hery Rajaonarimampianina a déclaré avec ferveur: « J’ai la joie de vous annoncer ce jour, le retour de Madagascar dans l’AGOA ». Il paraît que cette usine a été « heurtée de plein fouet par la suspension de l'AGOA », selon le communiqué de presse officiel de la président malgache. Ce qui a sans doute permis à l’ancien ministre des Finances et du Budget de la période de transition d’oser dire : « Une journée pour tout détruire et cinq longues années pour reconstruire ».

Officiellement, c’est le 15 décembre 2014 que la notice du Federal Register Board des Etats-Unis est entrée en vigueur pour redonner aux produits des Zones Franches de Madagascar, l’autorisation d’entrée sur le marché américain avec les exonérations douanières propres à l’AGOA. Logiquement donc, et avant cette date, aucun produit issu de la Grande île ne pouvait être exporté vers les Etats-Unis, n’est-ce pas ? Ben, voici les preuves du contraire qui permettent d’affirmer que le président Rajaonarimampianina n’est qu’un pantin -ou un complice intéressé- au milieu d’intérêts économiques étrangers dont les employés malgaches ne sont que des robots dans tous les sens du terme.

Sachez alors que MAZAVA Sportswear Sarl n’est malgache que de nom. Il s’agit d’une filiale de Winds Group, une compagnie créée à Tokyo (Japon) en 1987. Elle est implantée en régime de zone franche à Hong Kong, Hangzhou, Shanghai, San Diego, Como, Madagascar, Maurice et la Tanzanie. En ce qui concerne la Grande île de l’océan Indien, c’est donc MAZAVA Sportswear Sarl (avec deux usines) qui la représente, une société dirigée par le Mauricien d’origine chinoise Gyn Zhu Lam Cham Kee, et membre du GEFP (Groupement des Entreprises Franches et Partenaires) de Madagascar.

Gyn Zhu Lam Cham Kee, Chief manufacturing Officer, et Urban Geiwald, Founder and CEO de Winds Group

Et tandis que tout le monde se morfondait sur les pertes subies par la suspension de l’AGOA "à cause d’Andry Rajoelina", bouc émissaire tout trouvé sans être nommé (« Comme toutes les entreprises franches de Madagascar en plein essor avant 2009, Mazava Sportswear a été heurté de plein fouet par la suspension de l'AGOA », selon donc le communiqué officiel de la présidence malgache), il apparaît que Mazava Sports Wear Sarl n’a jamais cessé de poursuivre ses activités.


En anglais la date s'écrit successivement avec l'année, le mois et le jour. Ici, c'est donc le 07 décembre 2014

Ici cela remonte au 03 et au 09 août 2014. Et il semble bien qu'il y ait eu d'autres envois malgré l'embargo officiel de 2009

Les dernières commandes que nous avons pu récupérer dans nos investigations remontent à août 2014, à raison de trois envois par semaine et jusqu’au début de ce mois de décembre 2014. Et elles ont toutes eu l’aval du gouvernement américain.


Made in Africa ? Tu parles...

Les robots malgaches de Mazava Sportswear: sous-payés par rapport à ceux d'autres pays, mais "heureux" de travailler sans songer à leur avenir à long terme

Japon, Chine, Etats-Unis se donnent ainsi la main lorsqu’il s’agit de leurs intérêts propres, laissant aux Malgaches le soin de n’être que les instruments de leurs interminables démêlées socio-politiques qui ruinent l’économie même de leur pays. Dans cette histoire, en tout cas, il s’avère que le président Hery Rajaonarimampianina n’est et ne sera jamais un patriote, tellement beaucoup de faits lui échappent. Mais a-t-il la volonté de défendre les intérêts de son pays tant bien même qu’il soit au courant de tout ce genre de manipulations ? Tournez votre regard vers les îles éparses sur lesquelles il n’a dit aucun mot lors du IVème Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) à Moroni aux Comores en août 2014. Que dire alors du bois de rose et autres richesses minières pillées allègrement par des personnages archi-connus ?... Alors oui, Hery Rajaonarimampianina est bel et bien l’homme de la situation dramatique du pays.

En cravate marron, à la droite du Président Rajaonarimampianina sur la photo, Gyn Zhu Lam Cham Kee...

A titre d’information pure, voici les principaux membres du GEFP, créé en 1998, et leur société :

Charles Giblain (BIONEXX), Lanto Rakotoarisoa (LABOOI), Béatrice Chan Ching (KDC), Patrice De Domarmond (EPSILON), Alain Chevalier (DIADEIS), John Hargreaves (Groupe CIEL), Romy Narain Joggyah (LABELTEX), Salim Ismaïl (Groupe COTONA/SOCOTA), Henri Jacky Radavidra (Bois & Construction Export), Riaz Djouma Lila (TANACREX), Stéphane Laurin (FESTIVAL), Chow Kwan Lo (MADAGASCAR SALES), Suresh Sakhrani (MKLEN), Gyn Zhu Lam Cham Kee (MAZAVA SPORTSWEAR).

Avant MAZAVA SPORTSWEAR, le Président Rajaonarimampianina avait déjà visité BIONEXX et la COTONA. Sur ces 14 sociétés, seules deux sont représentées par des Malgaches. Il est certain que, par un moyen ou un autre, leurs activités n’ont jamais cessé réellement.

Gros pourvoyeur de fonds du Trésor public, le GEM semble bien être mis en retrait par le régime Rajaonarimampianina aveuglé par un esprit très embrumé par la "rupture dans la continuité" n'ayant aucun sens du tout

Enfin, quelle sera la part et la place du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) dans ce régime vraiment… préférentiel ? Ou bien l’adage « on ne prête qu’aux riches » est devenu le mot d’ordre ?

Rappelons que le GEM est une confédération d'organisations professionnelles et inter-professionnelles nationales et territoriales, de groupements interprofessionnels d'envergure nationale et des entreprises directement affiliées. Selon des données de l’Institut national de la statistique (INSTAT) d’octobre 2012, les entreprises membres du GEM contribuent à 45% de la valeur ajoutée nationale, 42% du chiffre d'affaires global, 41% des emplois formels, 44% de la masse salariale, 47% des cotisations sociales et 77% alimentent le Trésor public sous forme d'impôts et taxes diverses.

Der des der, pour démontrer cette histoire "préférentielles" de sous, sachez que le GEM succède au Groupement des Entreprises Privées de Madagascar (GEPRIM), crée en 1972 qui résulte lui-même de la refonte de l’Union des Syndicats d’Intérêts Économiques de Madagascar (USIEM) fondée en 1946. Madagascar aux Malgaches ? Un slogan pour les politocards imbéciles.

Un dossier de Jeannot Ramambazafy – 18 décembre 2014

Mis à jour ( Vendredi, 19 Décembre 2014 06:00 )  
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