Ne manquons plus les prochains rendez-vous avec l’Histoire
Andrianampoinimerina est connu pour avoir été un roi unificateur avec, au final, la fameuse maxime désignant la mer comme limite de son territoire ;
Radama 1er fût, pour sa part, identifié comme le roi des lumières d’un Royaume de Madagascar frappé du sceau de la reconnaissance internationale en 1817, ayant initié une véritable révolution des mentalités, devançant ainsi l’ère Meiji de l’Empire du Soleil Levant, un élan ayant été malheureusement contrarié par quelques-uns de ses successeurs ;
Andry Rajoelina, quant à lui, sera-t-il ou pourra-t-il être le Président des deux à la fois, à savoir : unificateur avec la lumière nécessaire pour une véritable rénovation Madagascar ?
Si nous devions faire référence à la théorie de la physique quantique, le nouveau Président de Madagascar aspire à un esprit totalisant, dans le sens notamment compris par Henry Bergson. De plus, il est déjà bénéficiaire d’une courbe d’expérience critique -de sa propre expression- sur les limites révélées par la période dite de la Transition. Pour notre part, nous considérerons la face positive de cette période qui aura, somme toute, révélé un niveau de résilience inattendu du secteur privé malagasy. En fait, et au final -et cela semble clair pour le Président Andry Rajoelina-, l’échec n’est pas une option et il considère que les objectifs sont faits pour être atteints. A Dieu ne plaise !
Quoi qu’il en soit, le retour à l’indépendance, terme parfaitement approprié à l’historiographie malagasy aura, à tous le moins et tout au long de ces dernières décennies, accompli un long parcours pour la reconquête progressive d’une identité culturelle foncièrement malagasy. De nombreux effets auront d’ores et déjà été produits, au point qu’une banque d’envergure internationale a récemment pris l’initiative d’adjoindre le nom de « Madagasikara » à son logotype.
N’oublions jamais qu’au XIXe siècle, il a effectivement existé une administration royale que le colonisateur a tenté par tous les moyens d’effacer de la mémoire nationale ; en constatant les dégâts collatéraux réels de cette entreprise de démolition, le disque dur de la sphère culturelle malagasy est en train de restituer et de rétablir, peu à peu, les fondamentaux de ces valeurs hautement malagasy.
Sur la route de l’émergence
En avril 2014, votre serviteur déclarait déjà dans le quotidien « Les Nouvelles » : « En capacité de pouvoir devenir une économie émergente, le Madagascar Émergent a aujourd’hui rendez-vous avec une nouvelle histoire de sa vie économique ». Affirmation visiblement prématurée, au regard de la stratégie économique adoptée au cours de ces cinq dernières années.
Aujourd’hui, le concept de l’émergence est en première ligne des engagements politiques, et la question qui se pose à tout à chacun c’est : contester ou contribuer. Le secteur privé a décidé, dans sa grande majorité, de contribuer. De fait, seul un visionnaire, au fait d’un mouvement émergentiste mondial, capable d’un pragmatisme frappé au bon coin de la décision réfléchie, rapide et efficace, pouvait être en capacité d’emporter et de susciter l’enthousiasme populaire pour un décollage économique rapide autour du concept de l’émergence. Provoqué par l’électrochoc d’une force de conviction, accompagné d’un serment - le velirano - ancré dans l’imaginaire culturel malagasy, nous pourrons, au regard du déroulement du calendrier de l’Initiative de l’Émergence de Madagascar, apprécier ce qu’est l’art de confronter sa pensée à l’expérience.
Les chantiers sont colossaux, la souffrance sociale est à son paroxysme, et pour paraphraser certaines de nos réflexions écrites : « une obligation de résultat va s’imposer à toutes les forces vives vivant dans un pays débordant de richesses, où la pauvreté s’est conjuguée au quotidien durant ces quarante cinq dernières années, pour une majorité de la population ». – L’échec n’est plus une option!
Sachant que l’identité culturelle et la pertinence économique d’un pays se construisent sur la différence, n’hésitons pas à les faire prévaloir au bénéfice du plus grand nombre.
Émergentiste engagé, président du comité d'organisation de la Foire internationale de Madagascar ou FIM, du Salon de l’habitat, d’Enjoy et d’Asio-Io