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Marcel Ranjeva passe la main sans retourner son uniforme et liberté de presse

Un grand bravo à l’inamovible ministre des Affaires étrangères pour son respect de la décision de la HCC !

Le ministre Marcel Ranjeva, lors de son discours, le 19 mars 2009

En effet, le 19 mars 2009, le Général Marcel Ranjeva a organisé une sorte de pot d’adieu au ministère qu’il dirige à Anosy, pour tous ses collaborateurs. Voici un résumé traduit de son petit discours du jour : « En sept ans, nous avons atteint notre but qui est de faire connaître Madagascar, pour que notre pays ait une place privilégiée au sein de la scène internationale. Je vous souhaite de faire encore plus et mieux avec les nouveaux dirigeants ».

Pour sa part, le délégué du personnel du MAE a remercié le ministre sortant pour tout ce qu’il a accompli, durant ces sept années qu’il a dirigé la diplomatie malgache.

Ny Hasina Andriamanjato (premier plan) à côté du Premier ministre de la HAT, Monja Roindefo Zafitsimivalo

La passation entre le Ministre des Affaires Etrangères sortant, le Général Marcel Ranjeva et le Ministre entrant, Ny Hasina Andriamanjato, aura lieu le lundi 23 mars 2009 à 10 heures au ministère des Affaires Etrangères à Anosy.

Qui est Marcel Ranjeva ?

 

Né en 1944, Marcel Ranjeva a été ministre de la Défense nationale de 1996 à 2002 sous le régime de Didier Ratsiraka. Puis, il s’est mis au service de Marc Ravalomanana au moment de la crise post-électorale de 2002. C'est à l'issue de la crise, après les deux investitures de Marc Ravalomanana qu'il intègre le gouvernement du Premier ministre Jacques Sylla au mois de mai 2002, en tant que ministre des Affaires étrangères. Ayant actuellement le grade de Général de corps d’armée, Marcel Ranjeva est un Saint-Cyrien de la promotion 1965-1967 « Lieutenant-colonel Driant ». Il a été élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur, lors d’une cérémonie qui a eu lieu dans le grand salon de la résidence du CEMA, à l'École Militaire, le 15 juin 2006. La décoration lui a été par le général d'armée Henri Bentégeat, Chef d'Etat-major des armées, qui fut son frère d’armes à Saint-Cyr.

 

 

Mais pas libre d’écrire ou de dire n’importe quoi pour vendre son canard ou son boniment

A présent, pour les forumistes patentés, réponse à la question : pourquoi cette information ? C’est simple. Tout d’abord, je me rappelle que le 19 mars 1796, le régime du Directeoire (Tiens) proclame la liberté de la presse en France. Plus d’un siècle avant la décolonisation de Madagascar. J’ai voulu marquer cet anniversaire qui est tombé, par hasard, par ce pot d’adieu du ministre Ranjeva. Car, je vous l’ai déjà dit, en vérité, que madagate.com n’a jamais été le site officiel d’une entité précise mais a œuvré et continuera d’œuvrer contre toutes les injustices sociales, sans faire de clivage d’appartenance quelconque. Actuellement, un vent de liberté d’expression souffle sur la Grande île. Il faut donner l’exemple en parlant aussi des « autres ». Seul le Psd, l’Arema et le Tim n’ont pas eu ce réflexe de s’ouvrir aux autres mais ont eu l’incroyable savoir-faire de tout verrouiller. Malheureusement, en ce moment même, certains journalistes confondent avec la liberté d’écrire ou de dire n’importe quoi pour faire vendre leur canard. Histoire sûrement de faire sortir le Président de la HAT, Andry Rajoelina de ses gonds et de réprimer par réflexe.

 



Passation de service entre le ministre de la HAT, Augustin Andriamananoro et le ministre sortant Bruno Andriantavison, le champion des décisions ministérielles…

 

Le seul moyen de réguler les dérives journalistiques, c’est de sortir très vite le fameux Code de la communication qui git dans un tiroir quelque part. A ce sujet, j’ai pu avoir une discussion avec le ministre de tutelle, Augustin Razafinarivo Andriamanoro. Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il n’y aura plus jamais de délit de presse passible d’emprisonnement. Par contre, grâce à l’application de ce Code de la communication, tous les journalistes à Madagascar seront soumis aux règles inamovibles du respect de la vie privée et du frein de la diffamation publique. Ainsi que des règles internationales concernant le racisme, l’incitation à la haine et au terrorisme. Les sanctions pourront se faire, alors, sous forme de fortes amendes pour l’organe qui a publié l’article incriminé, par-devant un tribunal compétent. Car le problème à Madagascar, c’est qu’il n’existe aucun organe de sanction, malgré l’existence d’un Ordre des Journalistes qui n’existe même plus depuis plus d’une année. La carte de presse professionnelle, valable pour 4 ans, va arriver à expiration en 2010 et le président sortant, Ruffin Rakotomaharo -qui a brillé par une inertie complète- n’a toujours pas été remplacé. Quoi que l’on dise, ce point est très important dans cette nouvelle démocratie naissante. Beaucoup, de nos jours, ont peur d’une arrestation. C’est qu’ils n’ont toujours pas compris le sens de cette lutte pour les libertés. Enfin, il ne faut pas leur jeter la première pierre, car ce sont des gens qui ont vécu dans la dictature depuis de trop nombreuses années.

Jeannot Ramambazafy - Journaliste

 


 
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