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Madagascar filouterie : qui berne qui, au fait ?

 

 

Il y a ce qui se dit et ce qui prévaut réellement. Tout est question d’intérêts. Mais quels sont ceux de ces personnages qui persistent à protéger les intérêts d’un authentique filou qui a mis tout un pays sous sa coupe réglée faite de corruption, de détournements de deniers publics et d’abus de pouvoir incroyables ? Tikoland, le retour.

Filoha (prononcez filou)

S’il est vrai que l’argent dirige le monde, Madagascar restera à la traine des nations en voie de développement. Le pays n’a jamais été pauvre mais ce sont les dirigeants et leur cour (des miracles) qui ont été riches d’une pauvreté d’esprit égoïste. En effet, face à plus de 20 millions de Malgaches, une poignée d’autres Malgaches, avec la complicité directe ou indirecte de ces soi-disant « grands de ce monde », sème le bordel au lieu de penser réellement à l’avenir de leurs descendants. Quel est donc cet intérêt irrésistible à défendre un filou (c’est la prononciation de « Filoha » en malgache) dont les coups tordus émergent au fil du temps ? Est-ce à dire que la majorité des hommes d’Etat (d’Afrique surtout) pratiquent le même genre de sport ? C’est réellement incroyable que cette poignée de Malgaches puisse montrer autant d’intelligence négative, improductive pour vivre le temps présent. Et ils parlent de ce qu’ils ignorent, en en rajoutant ; et ils s’acharnent à dire du mal des autres comme si leur vie en dépendait ; et ils affabulent tout autant que celui qu’ils prétendent avoir été le meilleur président que Madagascar n’ait jamais eu. Voilà pour ce qui se dit. Mais la réalité, ils font semblant de l’ignorer totalement. Car pour ces passants sur terre qui n’auront qu’un passé fait de conneries, l’avenir est déjà derrière eux. Et le monde tournera bien sans eux. Mais comme il faut de tout pour faire un monde, justement, laissons-les médire à outrance et à tout-va. Ils ne pourront jamais rien contre leur conscience qui va les hanter jusqu’à la fin de leur vie. Ils ont beaucoup d’idéologie mais aucune idée pour leur propre avenir sur une décennie. Passons à Tikoland 3.

Zone tampon

Dès que le filou a perdu tous ses pouvoirs maléfiques, le charme est tombé et des dossiers solides ont été rendus publics. C’est fou ce que la majorité des medias d’ici et d’ailleurs en font une impasse. Il ne s’agit pas de s’acharner sur ce « bon Dada Ravalomanana » mais de faire découvrir toutes les manigances qu’il a perpétrées à l’encontre du peuple malgache, avec la force de la puissance publique. Ce qui suit n’est pas sujet à polémique. A moins vraiment d’avoir pactisé avec le diable. Dans le courant de l’année 2008, Marc Ravalomanana est allé inaugurer, les installations de l’abattoir d’Antananarivo, sis sur la route digue. Abattoir acquis par l’empire Tiko on ne sait plus trop comment. Ou plutôt on le sait trop bien… Ce jour-là, 2

Ravalomanana est arrivé en hélicoptère et aucun journaliste n’a eu le droit de couvrir « l’évènement ». Sauf ceux du groupe Mbs. Mais bien avant, la population avait été intriguée par cette palissade longue de plusieurs centaines de mètres qui avait été dressée à proximité de cet abattoir, à Andohatapenaka, zone rouge de pauvreté urbaine. Elle cachait à la vue une opération de remblayage de plusieurs hectares de rizières qui faisaient vivre des dizaines de famille. Ce, depuis la nuit des temps. Il faut savoir que depuis le temps des royautés jusqu’à l’amiral Didier Ratsiraka, en passant par la colonisation, aucun dirigeant n’avait osé toucher cette zone dite tampon. Pour la simple raison que tout remblayage entrainera, à terme des perturbations au niveau même de l’environnement. La terre était fertilisée par des sortes de serfs modernes à la merci de n’importe qui…

Alma et Pam

Mais il est dit que Ravalomanana ne recule jamais lorsqu’il s’agit de s’enrichir le plus rapidement possible et de manière durable. Qu’il croyait. A l’époque, aucune explication plausible n’avait été fournie par les responsables directs. Tous se sont défilés face aux questions des journalistes. Comme il s’agit de terrains domaniaux, on avait parlé de construction de logements sociaux à réaliser par l’Etat. Il aura fallu attendre le retour d’Allemagne du filou pour comprendre qu’il s’agissait de faire de cet immense terrain, une ferme « pilote », avec la bénédiction du Pam (Programme alimentaire mondiale) de l’ONU, toujours prompte à gober les mensonges d’un personnage nanti d’une duplicité infernale. Déjà une infamie que de vouloir nourrir et engraisser des cochons plutôt que trouver des solutions alimentaires directes pour le peuple famélique. Mais, tôt ou tard, la vérité -qui est unique- fait surface au moment opportun. Ainsi, voici les dessous de ce que je nomme donc Tikoland 3. Les paroles s’envolant dans l’éther mais les écrits demeurant éternels. En fait donc, cette zone remblayée précipitamment et sans autorisation légale de la Commune alors dirigée par Andry Rajoelina, n’a pas été achetée par l’Etat, déjà propriétaire, mais a été vendue à la société Alma (« Asa sy Làlana Malagasy ») une branche de l’empire Tiko appartenant à Ravalomanana Family. Pour les grincheux de service qui veulent des preuves, ce terrain porte le nom de « Andohatapenakana Domaine » et est inscrit sous le numéro IN n°60.770 A. Sa superficie exacte est de 8ha 59 ca 1a.

 

Plus de 18 milliards de l’Etat pour le remblayage

Comment et combien ce terrain a-t-il été acheté ? Voilà des questions qui vont intéresser au plus haut point le sieur Ratefinanahary Emile, le meneur du GTT à Paris et la dame Vony Rambolamanana, chef groupe des juristes en France (qui semblent ignorer la vraie personnalité de celui qu’ils prétendent être légaliste). Tout simplement en utilisant les deniers publics destinés à la Région Analamanga (subventions pour l’année 2008), issus du Trésor public. Rien que pour les travaux de remblayage, cela a coûté 18.270.700.000 anciens francs ou 3.654.140.000 Ariary au total. Ce sont des sous du peuple tout de même ! Concernant le montant de la vente proprement dite à Alma, le mètre carré a été cédé au prix honteux de 25.000 anciens francs soit 5.000 ariary le mètre carré. Ce qui fait un total de 2.012.525 anciens francs ou 429.505.000 Ariary. Mais est-ce Alma qui a vraiment payé ? Plus fort encore de la part du filou (qui démontre que dans les coulisses du pouvoir garanti par une constitution qui a toujours protégé les dirigeants au lieu de servir le peuple) : Si les travaux de remblayage ont débuté au mois d’avril 2008, l’acte de vente au nom de Alma a été établi en décembre 2008. Plus formidable aussi : cet acte de vente n’a été enregistré qu’en février 2009 à la direction des grandes entreprises. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 3

Tiko Agri

Attenants à ce terrain, se trouvent trois lots ayant appartenus à des ressortissants malgaches d’origine indo-pakistanaise (« Karana »). Ils ont été « achetés » par la société Tiko Agri (encore propriété de Ravalomanana Family) et enregistrés aux mêmes dates que celles de « Andohatapenakana Domaine ». Je fais abstraction, ici, des « indemnités » dérisoires données aux familles qui ont été purement et simplement dégagées de ce grenier à riz devenu un immense terrain vague et dangereux pour la circulation des eaux de pluie sur la Capitale de Madagascar. A présent, ces gens n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, les sous octroyés s’étant dissous comme du sel dans de l’eau. Voilà donc les hauts faits de ce personnage qu’une poignée de gens entendent remettre en selle. Authentique filou qui continue à tromper tous les imbéciles du monde en mentant via le téléphone. « Dada » sera de retour ce samedi 18 avril 2009. Il est 21h au moment où je rédige cet article mais pas de « Dada » en vue. Mais il a bien fait les choses sur place. En effet, les membres du Tim et les anti-Tgv ont établi leur quartier général à l’hôtel… Carlton (ex-Hilton) d’Anosy. Henri Fraise fils et Cie sont-ils complices ou s’agit-il d’une simple « coopération commerciale » ? Et la famille Fraise va-telle voir la couleur de son argent ou me faire parvenir un autre démenti, comme à propos de Tikoland 1 où j’avais spécifié que Tiko était actionnaire de cet hôtel prestigieux où les prix ne sont pas donnés? A présent, un peu de lecture en anglais ne feront de mal à personne. Et puis, si vous accédez à Internet, c’est que votre niveau intellectuel est élevé. C’est la manière de l’utiliser qui est minable pour certains…

 

Mswati IIII, the last friend ont the earth

Marc Ravalomana stated that His Majesty King Mswati IIII is a welcoming leader with whom he is on good terms and therefore, coming to the kingdom proved to be a positive move. « His Majesty is also Chairman of the SADC troika on politics, defence and peace so when security back home became very tense, I had to come here so as to explain to him first hand what was happening,” Ravalomana said. The deposed leader said he also knew the king on a personal level even before the crisis in the Indian Ocean Island erupted thus coming here was not strange. « I was even here during the 40-40 double celebrations in September at His Majesty’s invitation and I know the king very well and his hospitality is appreciated », he said. Ravalomana, who could not stop singing the king’s praises, said His Majesty took in his family and entire delegation during the most difficult of times and mentioned that such is a spirit of good friendship. After being ousted, Ravalomanana’s whereabouts remained unknown until he resurfaced in Swaziland. At yesterday’s press conference (april 15th 2009), Ravalomana was flanked by SADC Executive Secretary Thomas Salomao and Foreign Affairs Minister Lutfo Dlamini. Ravalomana is currently booked at the luxurious Royal Villas (Sultan suite) which is said to cost not less than E25 000 per night and government had said his stay would be funded by the state. (Source : « Times of Swaziland »). Vous aurez compris que le filou vit comme un pacha. Jusqu’à quand ?

 

L’autre filou

Mais pourquoi Ravalomanana ne rejoint-il pas la Suède, sa seconde patrie (« Tanindrazako faharoa »), comme il l’avait si bien déclaré lors d’un de ses retours de l’extérieur ? Il a sûrement peur de rencontrer la juge Eva Joly qui l’a aidé dans le dossier lutte contre la corruption mais qui s’est fait jetée par le filou qui a subodoré qu’elle voulait dénoncer les réalités vraies. Quant aux autres pays qui le défendent, qu’est-ce qu’ils attendent pour l’accueillir à bras ouverts ? Effectivement la connerie a des limites que ni Sarkozy, ni Obama, n’oseront franchir. Le filou sera donc condamné à errer en Afrique, au milieu de ses pairs qui, un de ces quatre matins, en auront assez après l’avoir pressé comme un citron. Déjà qu’ils ne savent plus quoi faire de Robert (Rabeute en anglais) Mugabe. Alors, un Ravalomanana ? 4

 

Lorsqu’il n’aura plus de sous donc, qui vivra verra. Mais il en a encore, c’est certain. A se demander qui berne qui dans cet épisode de l’Histoire de Madagascar, devenu sordide à force d’intérêts financiers flagrants. Et, ici, je ne peux m’empêcher de parler de Manandafy Rakotonirina, nommé « Premier ministre » par le filou Ravalomanana via… téléphone. Je connais et j’ai vécu ses débuts en 1972. Il avait monté le parti Mfm (« Mitolona ho an’ny Fanjakan’ny Madinika ») qui luttait alors pour le gouvernement des petits, des pauvres. Du quartier d’isotry plus particulièrement. Il n’a jamais pu accéder, par lui-même, à un poste de haut rang. Aujourd’hui, son rêve semble réalisé par un… capitaliste féroce ! Mais son destin est déjà écrit : ce ne sera jamais rien qu’un rêve et mes amis Mfm purs et durs du début, se sont déjà détournés de cet autre filou dans le domaine politique malgache. Manandafy a mangé à tous les râteliers des dirigeants, de Didier Ratsiraka à Ravalomanana. Combien a-t-il reçu dans cet ultime retournement de veste ? Et combien gagnent tous ces « orphelins » privés d’un père (« Dada ») inventé de façon purement idéologique pour berner une partie du peuple malgache devenus les portefaix d’une démarche politique séculaire qui ne mènera le pays nulle part. Certains des millions, d’autres des bananes et de l’espoir qui fait vivre les imbéciles. Tant pis pour vous !

 

L’oeil de Caïn

A l’heure de votre mort, vous lèguerez à vos propres descendants un avenir fait de duplicité, de mensonges, de vie au jour le jour. Rien, en finalité. Défendez un tyran, insultez les hommes sensés. Il en restera toujours quelque chose. Mais de grâce, répondez-vous à vousmême la question suivante : que ferez-vous en 2019 ? Le « Dada » aura 70 ans et non pas 50 ans. Et le Pr Zafy Albert risque de ne plus être de ce monde. Didier Ratsiraka aussi. Il faut donc excuser leurs égarements actuels. Pas contents ? Et alors ? Je n’écris pas pour faire plaisir mais pour ouvrir la fenêtre de votre conscience coincée par la très mauvaise foi. Si certains d’entre vous ont encore une conscience, évidemment. Traitez-moi de tous les noms. Je ne participe pas à un concours de meilleur article ou un truc de ce genre. Je vous lance vos quatre vérités (qui blessent toujours) en face. Enfin pour les menaces et autres insultes, sachez que tous, autant que nous sommes, nous mourrons bien un jour. Pas vous, ni « Dada » ? Rien n’est éternel, ici-bas, sauf les conneries qui se transmettent de génération en génération par la faute d’intelligents irresponsables qui ramènent tout à leur propre confort et leurs inérêts immédiats personnels. Et comme je n’ai rien à gagner, je n’ai donc rien à perdre non plus. Je ne mettrais donc jamais de gants dans mes écrits, face à l’imbécilité humaine. Enfin sachez que je suis un journaliste d’archives et non pas un chasseur de primes ni de scoops occasionnel. Ce que j’écris aujourd’hui sera valable dans 50 ans. Mes arrières-arrières-petits enfants sauront ce qu’il s’est vraiment passé à l’époque actuel et qui a fait quoi exactement. Et les vôtres ? Des petits Judas en puissance, sans doute ? C’est cela prévoir l’avenir et non pas tout détruire systématiquement pour rien. Au final. Vous connaissez l’oeil de Caïn, j’espère.

Jeannot Ramambazafy –Journaliste

Mis Ă  jour ( Dimanche, 19 Avril 2009 16:42 )  
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