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Home Vie politique Chronique U.S.A. : La politique du mensonge n’aura jamais de couleur de parti politique

U.S.A. : La politique du mensonge n’aura jamais de couleur de parti politique

Je reçois des tas de mails et d’avertissements dont voici le résumé : « Jeannot, tu t’attaques à la première puissance du monde. Tu n’as pas peur ? ».

Je réponds : je « n’attaque » rien du tout, je suis (du verbe suivre et non être) la logique d’un pays champion de la démocratie et de la liberté d’expression. C’est aux responsables directs et aux représentants de ce pays de prouver le contraire de ce que je dévoile à l’opinion mondiale. Que le président américain soit un républicain ou un démocrate, il existe, aux U.S.A., une constance dans la politique du mensonge ("Politikan'ny lainga"). Ce, pour protéger des intérêts bassement financierS, sous le prétexte fallacieux de « lutte contre le terrorisme » et de « droits  de l’homme » qui leur donnent le droit de tuer. Les invasions américaines se sont étendues et s’étendent s'étend de l'Amérique latine à l'Afghanistan en passant par l'Irak et, maintenant l’Afrique (CLIQUEZ ICI). Certes, dans l’immédiat, cela ne changera pas grand’chose, mais çà vous aidera à comprendre. Plus tard, lorsqu’il sera trop tard. Mais il n’est jamais trop tard que se lève enfin la vague de conscientisation et de raisonnement. Surtout de la part de cette génération de Malgaches qui croit que l’Histoire de Madagascar a commencé avec l’arrivée au pouvoir -basée sur des mensonges- de Marc Ravalomanana.


Ce qui me navre le plus, ces invasions se sont toujours faites au détriment de populations innocentes, au nom de la « liberté ». Quand les Américains ont nommé leur ambassade à Antananarivo, « Point Liberty », je reste dubitatif. Et vous ? Ce qui suit date de l'administration républicaine de George W. Bush. Mais croyez-moi, cette politique du mensonge sera aussi appliquée par l'administration républicaine de Barack Obama, pour les mêmes "causes". Balayant d'un revers les effets.

Jeannot Ramambazafy – 12 février 2013


Les congressistes républicains et démocrates ainsi que les commentateurs des médias ont décrit les actions de l'administration Bush comme de l'exagération, du battage publicitaire, de l'embellissement ou tout au plus comme des pressions sur la CIA et les autres agences d'espionnage pour qu'elles produisent une preuve «convaincante» contre l'Irak. De telles descriptions passent à côté de la question essentielle: l'administration Bush a délibérément menti au peuple américain et au monde, en concoctant des prétextes pour une guerre dans le but de justifier une agression contre un État souverain. Il faut remonter à Hitler et aux nazis qui s'étaient déguisés avec l'uniforme polonais pour simuler une «attaque» contre des positions allemandes en 1939 pour trouver une tentative aussi flagrante et aussi cynique de construire un casus belli.

Il est important de se rappeler le contexte dans lequel la campagne des «armes de destruction massive» a pris place. Des manifestations de masse à travers le monde avaient démontré, comme le New York Times l'a écrit à l'époque qu'il y avait «deux superpuissances, le gouvernement américain et l'opinion publique mondiale» qui s'opposaient irrémédiablement l'une à l'autre.

L'administration Bush faisait face à une opposition sans précédent au Conseil de sécurité américain et à des menaces de la France, de la Russie et de la Chine d'user de leur droit de veto alors que les inspecteurs en armement, dans l'ensemble des rapports qu'ils ont donné au Conseil de sécurité n'ont pas trouvé de preuve que l'Irak possédait soit des armes interdites, soit les installations pour en produire.

La campagne de mensonges sur les armes de destruction massive était nécessaire pour surmonter l'impact qu'avait sur l'opinion publique américaine l'opposition mondiale. Cette campagne a bénéficié de la complicité des médias américains et des politiciens du Parti démocrate qui savaient que les porte-parole de l'administration mentaient, mais qui ont refusé de le déclarer publiquement.

L'administration Bush utilise une méthode bien précise: la vérité est ce que vous dîtes qu'elle est et les événements n'ont objectivement aucune conséquence. En autant que l'on peut utiliser les ressources du gouvernement fédéral et des médias contrôlés par la grande entreprise pour renforcer sa version des événements, pour bombarder les masses avec des images de propagande et pour étouffer toute explication différente, la clique de droite qui règne à Washington croit qu'elle peut s'en tirer avec les pires mensonges digne d'un roman d'Orwell.

Cette méthode, avec son mépris jusqu'à saturation du peuple américain et de son droit à contrôler la politique publique, remonte aux origines de cette administration. Bush déclare qu'il a obtenu un mandat électoral pour son programme ultra-droite, malgré qu'il ait menée sa campagne sur le thème du «conservatisme compatissant», le slogan publicitaire utilisé pour cacher son véritable programme d'un voile de modération et malgré qu'il ait perdu le vote populaire et a pu accéder à la Maison blanche grâce à l'intervention de la majorité de droite de la Cour suprême américaine.

Sur sa politique intérieure, Bush ment effrontément: les diminutions d'impôts pour les riches sont des «programmes de création d'emplois», les coupes dans Medicare et Medicaid sont des «réformes», les compressions budgétaires pour l'éducation publique sont présenté avec la formule «aucun enfant n'est oublié», l'élaboration du cadre légal pour un État policier est la défense de la «liberté» contre le terrorisme.

Et il y a une autre grande tromperie: l'affirmation selon laquelle ni l'administration Bush ni les agences du renseignement américaines ne possédaient d'information qui leur auraient permis d'empêcher les attaques terroristes du 11 septembre ou de réagir aux détournements d'avions une fois ceux-ci amorcés.

L'administration a bloqué toute enquête sérieuse sur les événements du 11 septembre malgré une masse de preuves que les agences du renseignement américaines avaient été averties à l'avance des attaques terroristes lorsqu'elles se préparaient et qu'elles surveillaient ceux qui y participèrent sans prendre les mesures les plus élémentaires pour prévenir le meurtre de plus de 3.000 personnes.

Au même moment, l'administration a utilisé la tragédie comme prétexte pour mettre en œuvre une série de mesures d'extrême-droite de répression politique et de guerre, des mesures qui avaient été élaborées depuis longtemps.

Les méthodes préférées de l'administration Bush sont de supprimer de censurer l'information, d'accuser ceux qui la critique de trahison et de complicité avec les terroristes et, quand tout le reste a échoué, rajouter une couche de mensonges sur le tas que font les anciens. Ainsi, lorsque la question des armes de destruction massive contre l'Irak a été exposée pour être une fabrication, cela fut suivi de la concoction d'accusations similaires encore plus tirées par les cheveux envers l'Iran.

Il n'existe pas de précédent dans l'histoire américaine d'une falsification d'une ampleur comparable à celle réalisée par l'administration Bush, le Parti républicain et leur chœur que forment les médias. La «perte de crédibilité» de l'époque de la guerre du Vietnam n'est rien comparée à la machine à mensonges du gouvernement actuel.

Mentir sur une telle échelle a un impact visible sur le corps politique. Cela contribue à la destruction de tout lien politique entre les travailleurs, qui forment la vaste majorité, et l'élite dirigeante. Les masses s'aliènent du régime alors que le régime perd toute habilité à comprendre les contradictions sociales toujours plus importantes qui prennent place juste sous ses yeux. Ce n'est que contradiction sur contradiction et les conditions pour des éruptions sociales et politiques se développent.

Malgré les illusions que peut avoir la Maison blanche, les événements ont des conséquences. Il n'a fallu que quelques semaines pour qu'il soit révélé que la conquête et l'occupation de l'Irak étaient une entreprise coloniale sanglante. Ici encore, l'administration a réagi en mentant, prétendant que l'opposition de masse du peuple irakien à l'occupation américaine n'est rien de plus que des «poches de résistance» isolées ou encore le fait des «forces loyales à Saddam Hussein».

Le mouvement international contre la guerre sans précédent qui s'est développé avant l'invasion est un autre événement objectif qui a d'immenses implications, même si Bush a regardé les manifestations de haut, déclarant qu'il ne déciderait pas quelle politique il adopte en se basant sur un «focus group».

L'opposition de masse à l'occupation américaine de l'Irak renaîtra aux États-Unis et internationalement et des millions de personnes vont demander que les États-Unis retirent leurs troupes de l'Irak ainsi que de tout le Moyen-Orient et l'Asie.

Source : rédaction de wsws.org - 21 juin 2003

Mis à jour ( Mardi, 12 Février 2013 10:19 )  
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