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Andry TGV : la stature d’un Maire

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En vérité, je vous le dis : c’est le pouvoir actuel dans sa totalité qui a du souci à se faire, pour ces élections municipales 2007 à Antananarivo. Au point d’en faire une affaire d’Etat. Car les enjeux sont gigantesques. En tout cas, ce lundi 27 novembre, jour-J de la campagne électorale qui durera 15 jours, Andry TGV a démontré qu’il possède bien la stature d’un Maire.

C’est au stade situé à l’entrée du marais Masay que, finalement, Andry TGV a pu entamer cette campagne électorale qui s’annonce passionnante si tout le monde respecte les règles du jeu. Ce qui ne sera pas le cas, étant donné que c’est le Président Ravalomanana lui-même qui in…timide les électeurs. « Vous allez perdre gros, si vous ne votez pas pour Hery Rafalimanana ». Déclarations faites lors de l’inauguration de la nouvelle gare routière d’Ampasampito, un jour avant l’ouverture officielle de la campagne. En réalité, c’est le TIM, donc l’Etat lui-même qui a tout à perdre au cas où. A commencer par sa crédibilité et sa vraie volonté d’œuvrer pour le peuple.

Petit à petit, les gens commencent à comprendre que la politique de gestion de la Capitale est, jusqu’à présent, de montrer des images « carte postale » au reste du monde. Un contraste qui frappe l’œil si l’on compare les reportages de la télévision MBS (appartenant à Marc Ravalomanana) et ceux de la télévision VIVA (propriété Andry TGV). La première s’étale sur les belles avenues et les jardins –merci Jeux des îles de l’océan indien-, la seconde fait témoigner les gens dans les quartiers quant à leurs difficultés au quotidien : problème d’eau, d’insécurité, ruelles pas éclairées du tout, aucune aire de jeu pour les jeunes… Effectivement, la majorité des Antananariviens vivent dans les endroits qu’on ne montre pas à la face du monde, la plupart de leur temps. Et où les touristes et autres visiteurs de passage ne mettront jamais les pieds. Ce sont d’authentiques favelas à l’horizontale à proximité même de ces infrastructures ultra-modernes qui, somme toute, ne sont que des îlots de modernité trompeuse cachant une forêt de misère économique et sociale.

Elections municipales d’Antananarivo : affaire d’Etat ? Oui si l’on sait que beaucoup de ministres, sénateurs, chefs de région, hauts fonctionnaires… étaient à côté du candidat Rafalimanana lors du lancement de la campagne, dans l’enceinte de Magro -du groupe Tiko-. Un candidat TIM, donc de l’Etat, qui n’a pas caché qu’il recevait ses ordres du président lui-même. Déjà un manque total de discernement car le maire se doit de résoudre au mieux les problèmes du peuple et non satisfaire les lubies présidentielles. Dernière en date, un projet de loi sur les W.C. Comme si, soudain, il s’est aperçu que c’était un problème du moment alors qu’il y a des décennies qu’aucun maire ne s’est soucié de ces infrastructures aussi vitales que le manger et le boire. Problème existant depuis la première république. Mieux vaut « moderniser » la capitale en instaurant des feux rouges dans un quartier, n’est-ce pas ? Feux rouges qui, déjà, ne fonctionnent plus depuis des mois au quartier des 67ha. Comme ceux mis en place par le pouvoir AREMA sur l’Avenue de l’Indépendance et qui ne furent que des feux de… paille.

Tovo J'Hay

Voilà du modernisme aussi inutile que futile dont le coût aurait permis de construire des tas de W.C. Ce sera pour le prochain mandat ? Cause toujours, tu m’intéresses. Les enjeux de ces élections sont gigantesques. En effet, la Capitale est un passage obligé pour tous ceux venant de l’extérieur et le siège social de toutes les entités économiques, diplomatiques et sociales du monde. C’est vraiment ici que démarrent et se décident tous les changements que le pays a traversés et traversera encore. Pour le pouvoir en place, perdre Antananarivo c’est recevoir une paire de baffes en passant en revue toutes ses gaffes. En tout cas, quelle que soit le verdict du 12 décembre 2007, plus rien ne sera comme avant, sinon ira en s’empirant. Déjà, les vrais opposants, qui n’ont présenté aucun candidat, commencent à se manifester. A l’instar du parti AKFM-RENOUVEAU du pasteur Richard Andriamanjato, ancien maire de la Capitale qui dénonce ce qu’on lui a fait à lui-même jadis.

« Le candidat de l’Etat ne respecte pas la loi ». Voilà le résumé de cet extrait de journal. Faites-vous traduire par le Malgache d’origine de votre région. Pour l’instant, la liberté de presse est respectée et pourvu que çà dure car lorsque l’on a tout à perdre, on peut arriver à des extrêmes… Pour l’heure penchons-nous sur ce premier jour de campagne du candidat Andry TGV. De quoi vraiment intimider le grand TIM et ses moyens mis à la disposition du candidat Rafalimanana. Nos photos se passant de commentaires, passons au discours de ce père de famille de 33 ans qui, grâce à sa capacité de gestion des affaires, est devenu un prince de la publicité. Son staff est composé de spécialistes et professionnels dans tous les domaines. Une organisation qui force déjà le respect. Si Marc Ravalomanana, candidat maire en 1999, a choisi un extrait de l’Evangile selon le Saint portant son prénom : « Mino fotsiny ihany », Andry Rajoelina et son épose Mialy, eux, ont choisi I Corinthiens, 13 : l’Amour.

Ancien animateur célèbre de la TVM

La juriste et la directrice de productions de VIVA télévision

« Je pourrais être capable de parler les langues des hommes et celles des anges, mais si je n’ai pas d’amour, mes discours ne sont rien de plus qu’un tambour bruyant ou qu’une cloche qui résonne ; je pourrai avoir le don de transmettre des messages reçus de Dieu, je pourrais posséder toute la connaissance et comprendre tous les secrets, je pourrais avoir la foi nécessaire pour déplacer les montagnes, mais si je n’ai pas d’amour, je ne suis rien. Je pourrais distribuer tous mes biens et même livrer mon corps pour être brûler, mais si j n’ai pas d’amour, cela ne me sert à rien.

Pas encore le "V" de la victoire mais le "V" de VONONA !

L’amour est patient, l’amour est bon, il n’est pas envieux, il ne se vante pas, il n’est pas orgueilleux ; il n’est pas égoïste, il ne s’irrite pas, il n’éprouve pas de rancune ; l’amour ne se réjouit pas du mal, mais il se réjouit de la vérité. L’amour permet de tout supporter, il nous fait garder en toute circonstance la foi, l’espérance et la foi. L’amour est éternel. Les messages reçus de Dieu cesseront un jour, le don de parler en des langues inconnues prendra fin, la connaissance disparaîtra. En effet, nous ne connaissons qu’incomplètement les messages divins ; mais quand ce qui est parfait viendra, ce qui est incomplet disparaîtra (…). Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande des trois est l’amour ».

Pour ceux qui l’ignorent (qui sait ?) tout cela est inscrit dans la Bible de tous les chrétiens. Best seller qui existe depuis plus de deux millénaires. En cette année 2007, tout est question de pratique. Ainsi, le programme du candidat Andry TGV s’axe sur quatre grands domaines sociaux : 1.Ttouver un système durable pour l’approvisionnement en eau potable des quartiers toujours défavorisés. Pourquoi pas un réseau de puits ? Plusieurs villages autour de la capitale les utilisent depuis des décennies ; 2. Créer de nouveaux axes routiers pour les vélos et motos afin d’améliorer la circulation et désengorger les embouteillages, malgré les nouveaux axes actuels ; 3. Renforcer la sécurité publique, surtout dans les quartiers considérés comme zones rouges du banditisme. A partir d’ici, son programme s’adresse aux jeunes : 4. Création de terrains de sports pour les jeunes ; appui matériel et financier aux associations de jeunes de quartier ; mise en place de bibliothèque de quartier ; création d’aires de jeux pour les enfants ; Construction d’une salle de spectacle, la plus belle et la plus grande de tout l’océan indien, qui pourra contenir 100.000 personnes.

Est-ce du domaine du rêve ? Non, vu son parcours très positif qui lui a valu son surnom de Train à Grande Vitesse, transformé en association Tanora malaGasy Vonona (Jeunes Malgaches décidés). Tout sera une question de confiance mutuelle et surtout de la volonté, d’abord, des jeunes de la Capitale de vouloir le vrai changement. La grande différence entre tous les pouvoirs passés et présent qui choisissent un candidat est que la gestion émane d’un parti alors que pour l’association TGV, fini le tape-à-l’œil. Le programme se réalisera des solutions proposées par les gens de chaque quartier. Cela signifie un adieu aux délégués, inspecteurs des travaux finis que les gens ne voient jamais sauf dans son bureau. Par ailleurs, les membres du fokontany auront le devoir de sillonner chaque quartier à l’écoute des gens et trouver les solutions durables à leur problème. Charge au maire et aux conseillers municipaux de trouver les fonds nécessaires pour la réalisation du mieux-être du peuple. Seul celui-ci connaît ses propres problèmes et leurs solutions. Car, jusqu’à présent, ce que pense faire le TIM n’est pas toujours réaliste vis-à-vis des conditions de vie qui prévalent à longueur d’année. Les jeunes choisiront donc un programme réaliste et non plus un homme de paille du parti temporairement au pouvoir. Pour les grincheux stériles, voici une revue de l’Histoire en style télégraphique. PSD=12ans, UNDD=3ans, AREMA=23 ans divisées en deux parties, malgré une velléité d’avoir voulu une présidence à vie puis par héritage, TIM=2002- ? Sa longévité dépendra de lui-même et des leçons qu’il saura tirer de l’Histoire.

Alors, candidat de la continuité du beau miroir aux alouettes ou candidat du changement d’un système hérité de l’administration coloniale paternaliste ? Réponse le 12 décembre 2007. En attendant, restons vigilants. Devinez qui est le directeur de campagne de M. Rafalimanana ? Le président du Sénat Guy Rajemison Rakotomaharo en personne. Une affaire d’Etat je vous l’ai dit. Mais plus malheureux en prime, a été d’envoyer des membres de l’équipe nationale des "Makis" de Madagascar, des rugbymen à gros gabarit, venir au milieu des auditeurs de Andry TGV, arborant le T-Shirt Rafalimanana. Ils ont dû oublier ce qu’est l’esprit sportif, sans doute. Honte au Sport malgache entier ! A se demander à combien se monte le prix de cette forfaiture ? Voilà le vrai visage de tout pouvoir qui veut s’accrocher à tout prix. Et ce n’est que le début de la campagne qui durera donc 15 jours.

Ce genre de déclarations et de légende n'augurent vraiment rien de bon pour cette campagne où c'est Hery Rafalimanana qui a vraiment tout à perdre. Déjà vis-à-vis du Président Marc Ravalomanana

Mais cette provocation, dont je rends responsable le président fondateur du TIM qui laisse faire en agissant comme Ponce Pilate, a résisté à l’amour prôné par tous les nombreux TGV présents. Ils vont élire un candidat ayant vraiment la stature d’un Maire. En passant, le troisième larron, Marc Ramiarinjatovo, de l’association « Madagasikara Vaovao » manque un peu de réalisme. En effet, pourquoi diable arborer des drapeaux et fanions qui sont des clônes de la « Star Spangled Banner » des U.S.A. ? Pour prouver qu’il a fait des études aux States. L’impact est très négatif chez les gens. En plus, peut être que parce les couleurs sont « tendance », ces T-shirts sont déjà vendus à 1.000 Ariary environ 50 centimes d’euro, dans des quartiers de la ville. Effectivement, pour certains, la campagne électorale est une occasion de se faire des sous. Quant aux trois autres candidats, il n’y a rien à raconter.

Malala -à gauche de Lola- du groupe 'Zay semble très impressionnée par le nombre de jeunes venus ce jour

Dernières recommandations que le candidat Andry Tgv communique, ici, à la communauté internationale : "Jusqu'à aujourd'hui, mes mandataires ne peuvent avoir accès à la vérification des listes électorales de certains quartiers et au niveau du disrict. Enfin, est-ce un crime ou un acte illégal de demander d'avoir une copie du listing informatique dont le fichier-mère est détenu par le ministère de l'Intérieur?". L'Histoire jugera à moins d'un miracle de Saint... Marc.

Jeannot Ramambazafy

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