Cette photo montage montre le Madagascar de 2015. L’équilibre des pouvoirs, se traduit, dans les faits et actions, à être juge et partie. Mais les vaches ne seront jamais bien gardées… Le décor est planté mais ils finiront tous par y foncer tête baissée. Voici une histoire sans aucune classification mais qui n’entre pas du tout -mais alors pas du tout !- dans la catégorie « roman de fiction ».
Peuple moyenâgeux
Tout a été dit sur Hery Rajaonarimampianina. Le pire reste à venir. Madagascar, fierté de cette région sud-ouest de l’océan Indien, n’est plus devenu qu’un minable et triste territoire de tous les enjeux politico-stratégiques de quelques gens du Nord, une île peuplée de créatures d’un autre âge, pour ne pas dire issues du Moyen-âge (Période de l'histoire du monde coincée entre l'Antiquité et l'époque moderne, marquée par son état archaïque, son absence de développement).
Peuple se maudissant
Un peuple qui adore s’occuper des affaires des autres sans se soucier des leurs, outre mesure, et qui est champion du monde toutes catégories des rumeurs montées en épingle. Les faits divers priment sur toute autre chose. Des faits censés n’arriver qu’aux autres, jusqu’au jour où ils en sont victimes, par démission et/ou défaillance des pouvoirs publics. Pas de panique, les insulteurs, je fais partie de ce peuple. Dans sa réalité crue et nue, cette quatrième plus grande île du monde bénie de Dieu n’est pas maudite, mais ce sont les Malgaches eux-mêmes qui se maudissent, en fabriquant par inertie, au fil du temps, des dictateurs de plus en plus avides de puissance, de gloire et de richesses, œuvrant sous le masque de la pudibonderie à quatre sous de la fausse vierge effarouchée.
Mourir idiots
Que reste-t-il à faire ? Baisser les bras ? Vivre le reste de sa misérable vie comme un lâche ? Comme un chien qui n’aspire plus qu’à des os déjà rongés jusqu’à la moelle ? Certes, les Malgaches ne méritent pas les dirigeants actuels. Mais, en agissant comme ils le font depuis 1997 (bouter dehors Didier Ratsiraka en 1991 et voter pour lui en 1997), et même en 1972 (en janvier, Philibert Tsiranana a été élu à plus de 98% ; en mai, il est jeté définitivement hors du pouvoir), ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes. En fait et actuellement, ils sont les complices de leur propre turpitude. Ils se réveilleront bien un jour, mais il sera toujours trop tard. Et ils mourront idiots.
« L’intérêt supérieur de la nation malgache »
Dieu est aussi espiègle. Son plan est d’anéantir les tyrans par leur propre tyrannie. C’est bizarre mais il est comme çà . Je ne suis pas dans ses secrets mais l’expérience sous cinq présidents élus me le confirme. Petite consolation donc, car au moment où il s’y attendra le moins, Hery Rajaonarimampianina -comme tous ses prédécesseurs, d’ailleurs- sera balayé du pouvoir. Il ne sortira plus jamais par la grande porte de l'Histoire. Quand ? Comment ? Nul être humain ne le sait. C’est çà le mystère de l’impénétrabilité des voies divines. Et pour le moment, Dieu est aux abonnés absents –il en a un peu marre de ces faux martyrs, hein !-, laissant libre champ au diable qui s’en donne vraiment à cœur joie, avec l’arme de « l’intérêt supérieur de la nation malgache ». Ah ah ah! Congugué, dans le quotidien des Malgaches, à "la vérité des prix". Oh oh oh!
Dédales de corruption
Alors Madagascar, en ce mois d’octobre 2015, c’est quoi ? Tout simplement un lieu commun éloigné de tout et de tous. « Une ile qui ne risque pas de souiller de sa pourriture les autres, sans dommage collatéral pour les autres (vraies) Nations ». C’est la définition d’une personne au regard sans complaisance mais remplie de réalisme et de bon sens. Et comme il n’y aura jamais de migration massive, il n’y aura pas non plus d’investisseurs assez fous pour venir perdre ses avoirs dans des dédales de corruption infernale à tous les niveaux et dans tous les domaines.
La famille Hvm
Car l’autre facette du dictateur, c’est non pas seulement de réprimer mais bien de laisser pourrir le système, afin de diviser pour mieux régner. Après les éclats sauvages et meurtriers des membres des forces de l’ordre -toujours impliquées dans tous les mauvais coups (kidnapping, attaques à mains armées…)- le régime Hvm, comme ses ancêtres et cousins Psd, Arema et Tim (une grande famille avec les mêmes tares), s’attèle à colorer de bleu tout le paysage socio-économico-politique de Madagascar. Avec le soutien sans faille d’une HCC qui va tout mettre en conformité sur la base d’une constitution jetée aux orties depuis l’année 2014.
Juge et partie = équilibre des pouvoirs
Donc, bientôt, il ne manquera plus que l’hymne à la gloire de Hery Vaovao 1er (et dernier) pour s’aligner aux années 1960, la joie de vivre et l’autosuffisance alimentaire en moins. Toutes les élections à venir seront à majorité Hvm, grâce à une CENI (Commission électorale nationale indépendante) qui est tout sauf indépendante. En fait, à Madagascar, l’équilibre des pouvoirs c’est être juge et partie. L’exécutif donne des ordres au législatif qui se laisse manipuler par le judiciaire. A ce niveau, ce n’est même plus la peine de réprimer qui ou quoi que ce soit. Les sous vont arriver, sous prétexte de pays en voie de développement « fragilisé par 5 ans de crise et des impacts des récents cyclones ».
Le royaume colonisateur
Entre-temps, les vraies richesses de ce même pays seront définitivement aux mains des étrangers. Du moins les terres, car les ressources minières et naturelles seront ultra-rapidement taries. Et çà ne repousse pas. Puis, un beau matin, pppfffuitt ! Plus de Hery Rajaonarimampianina. Mais le cycle se répètera tant que le mot « fanjakana » sera prononcé. En effet, ce terme renferme deux notions parfaitement mises en application actuellement. D’un côté on retrouve « Mpanjaka » signifiant roi ; de l’autre « fanjanahana » qui veut dire colonisation. Donc, au vu de ce qui se passe, le « fanjakana » Hvm sous Rajaonarimampianina n’est rien d’autre qu’un royaume colonisateur (« Fanjakana mpanjanaka »). Et jamais deux sans trois dans "Fanjakana", il y a "manjakazaka" (abuser de toute chose, pris péjorativement). Et il ira loin le Hvm alors… pourvu que Dieu lui prête vie. Car tout à une fin ici-bas.
Les couillons et le cornard
Alors, subissons, cessons de râler, la nature comblera le vide de nos esprits embrumés par l’espoir qui fait vivre les imbéciles, et les gargouillements de nos ventres tenaillés par la faim au milieu d’un grenier d’aides et d’importations alimentaires venues de pays « amis ». Mais putain ! Qui paie le salaire de ces cornards ? Qui appelle-t-on à voter ? Qui forme la nation ? Qui n’existerait même pas sans d’autres cornards aussi cornards que lui ? Eh oui, hélas, l’histoire même de cette île qui se maudit toute seule, n’est qu'une fable dont le titre est : les couillons et le cornard.
Malgachopithèques
Et quoi qu’il arrive, bien après Hery Rajaonarimampianina, lorsque Madagascar s’éveillera -ce qui relève de l’utopie avec la mentalité qui prévaut-, il sera encore et toujours trop tard. Adieu nos ancêtres les Vazimba ; adieu nos ancêtres les Gaulois : bonjour nos ancêtres les Chinois ! Ce qui ne m’empêchera pas de laisser des archives pour faire savoir aux générations futures, après ma mort, comment en est-on arrivés là . Même s’il faudra énormément de temps pour que les futurs Malgachopithèques, enfin conscientisés, puissent retenir des leçons de leur histoire commune et agir en conséquence. Mais ils hériteront d’un nouveau désert du Sahara.
Du bleu qui rendra rouge
Pour le moment, tout le monde agit en con tout court. Sénatoriales ? 100% bleu Hvm ; régionales, provinciales ? 100% bleu Hmv ; présidentielles 2018 ? 100% bleu Hvm. Mais d’ici là , le chemin est long et tortueux, même avec les tours de sorcellerie des HCC et CENI réunies. Et à force de recevoir des bleus partout, ce même peuple complice risque de voir soudainement très rouge. Et là , advienne que pourra. Comme en 1972, comme en 1991 et comme en 2009. Plus besoin de leader.
Pêcher mortel
Eh oui les gars, qu’on le veuille ou non, Madagascar sera toujours le terrain naturel des crises cycliques d’un autre temps, dénoncées par un Occident trop cartésien et déjà victimes de ses propres calculs manipulateurs, pour y prêter attention avant les prochains morts, les médias « internationaux » étant très morticoles et nécrophages… Seulement, le grain de sable, qui bloque toute machine bien huilée, s’est déjà immiscé dans l’engrenage Hvm. Mais il ne vient pas du peuple. Non. La puissance divine est insondable mais elle existe, et elle a horreur de l’impunité. D’ailleurs, selon la Bible, tout péché mortel doit être puni. Le péché mortel est un péché « portant sur une question grave et qui est également commis avec pleine connaissance et consentement délibéré ».
Se donner bonne conscience
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, Hery Rajaonarimampianina aura beau distribué des millions d’ariary dans toutes les églises de l’océan Indien, pour se donner bonne conscience, son péché mortel est impardonnable par Dieu lui-même. Car c’est grave d’être parjure ; c’est grave de ne pas être un homme de parole ; c’est encore plus grave de faire semblant d’être ce que l’on n’est pas réellement ; et extrêmement gravissime de tenir des discours qui ne reflètent pas les réalités, rien que pour tenter de recevoir des sous qui seront toujours mal utilisés. Tant pis pour les donneurs (de leçons en prime) et les générations de Malgaches endettés jusqu’au cou par un spécialiste du « kapoka tsy miala vola » (faites-vous traduire).
Formidable force d’inertie
En l’état actuel des choses donc, laissons ce régime Hvm/Rajaonarimampianina « travailler », sachant pertinemment que ce sera peine perdue, Madagascar étant déjà en plein dans la prochaine « crise cyclique ». Comme un château de cartes bâti sur du sable mouvant, il suffit d’un rien pour que toute la bâtisse s’écroule à jamais.
Plus rien à perdre pour attendre
Applaudissons alors sa volonté de faire comme si de rien n’était. En vérité, je vous le dis : il sera détruit, paradoxalement, par la formidable force d’inertie. Plus personne ne perd plus rien pour attendre, ayant perdu jusqu’à la dignité, la fierté d’être Malgache. Jusqu’à l’élection de prochains beaux parleurs.
Les hommes les plus riches du cimetière
Mais qu’est-ce qu’ils ne seront pas tous milliardaires, ces gars Hvm, dans leur tombe, hein ? Les hommes les plus riches du cimetière, ce n’est pas de l’ironie. C’est une logique implacable car biens mal acquis ne profitent jamais. Et pas de suicide, hein : nous mourrons tous un jour, çà , au moins, c’est une certitude, le salaire du péché originel.
Jeannot Ramambazafy – 10 octobre 2015