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Traduction

C’est à 17h20 piles, ce dimanche 27 décembre 2009, que la voiture emmenant le couple présidentiel est arrivée au domicile de Me Jacques Sylla, dans le quartier de Sainte Marie, Ampandrana Ouest Antananarivo. La majorité des membres du gouvernement était déjà présente devant la villa « Sylla ».

Ils sont tous entrés ensemble, rendre un dernier hommage au défunt. Tous les collaborateurs de feu Jacques Sylla était venus en nombre : Membres du Lions Club, feu Sylla ayant été Gouverneur de ce Club de service ; membres de l’église apostolique romaine ; anciens collaborateurs de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, dont Mahazaka Clermont qui fut son questeur.

La dépouille mortelle de Me Jacques Hugues Sylla sera ensevelie dans le tombeau familial du cimetière d’Anjanahary, le mercredi 30 décembre 2009, après une messe en la cathédrale saint Jean Baptiste de Faravohitra.

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La nouvelle nous est parvenue en fin de soirée, le samedi 26 décembre 2009. L’ancien premier Premier ministre de Marc Ravalomanana, Maître Jacques Sylla est décédé en fin de matinée, après avoir lutté plusieurs mois contre une maladie non précisée. C’est une infection paludique qui est venu à bout de sa résistance mentale et physique.

Maître Jacques Hugues Sylla est né sur l’île de Sainte Marie, province de Toamasina, le 22 juillet 1946. Il était le fils du Docteur Albert Sylla, ministre des Affaires étrangères de Philibert Tsiranana, qui a disparu dans un accident d’avion, à l’aéroport d’Ivato, le 19 juillet 1967. Après avoir décroché une licence en Droit, Jacques Sylla embrassera une carrière d’avocat avant de monter sur la scène politique, avec sa nomination en tant que ministre des Affaires étrangères (comme son père), sous la présidence du professeur Zafy Albert (1993-1996).

Après une longue mise au vert, Me Sylla revient sous les feux de la rampe politique malgache avec sa nomination de premier Premier ministre de Marc Ravalomanana en 2002. Ce dernier voulait certainement le remercier ainsi pour l’avoir conseillé de se présenter à la mairie de la ville d’Antananarivo en 1999. Mais surtout, il faisait partie des 15 avocats ayant déposée une requête à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour obtenir la confrontation des procès-verbaux des résultats du premier tour de la présidentielle (décembre 2001) et la disqualification de l'Amiral Didier Ratsiraka qui a du partir en exil en France.

Mais dès 2006, Me Sylla commence à tenir un langage proche des réalités., du vécu des Magaches Ce qui a certainement incommodé Ravalomanana qui le remplace par le Général Charles Rabemananjara, en 2007, juste avant la présentation officielle du fameux Madagascar Action Plan ou MAP. Cependant, Me Sylla restera dans le domaine politique. En effet, lors des élections législatives, consécutives à la réélection de Marc Ravalomanana, il se présente sous la bannière TIM à Sainte Marie. Elu à plus de la moitié des suffrages exprimés, il devient Président de l’Assemblée nationale après avoir aussi gagné l’élection interne par 123 votes sur 124, le 23 octobre 2007. Il restera à ce poste jusqu’à la déferlante orange qui a balayé le régime Ravalomanana.

Plus tard, le 14 mars 2009, il ira rejoindre Andry Rajoelina sur la Place du 13-Mai. Lors du remaniement du gouvernement Monja Roindefo, Jacques Sylla avait été nommé Vice-président du Congrès de la transition, dans le contexte de Maputo I. Certains esprits haineux, qui ne connaissent pas, mais alors pas dut tout, l’homme, parlent de « traîtrise », de « collaboration ». C’est que ces crétins ignorent que Jacques Sylla était réaliste dans son langage qui déplaisait de plus en plus à ses pairs du parti présidentiel TIM. Pour en revenir aux insultes, lire :

http://www.tim-madagascar.org/forum/read.php?1,486508

(LES CRETINS, PRIS D'UNE SUBITE PRISE DE CONSCIENCE, ONT ENLEVE LE CONTENU DE LA PAGE. MAIS ELLE EST DEJA ENREGISTRE POUR PIECE A CONVICTION DEVANT LE TRIBUNAL DE L'HISTOIRE)

Il s’agit du forum du site sans modérateur de Marc Ravalomanana, qui entretient intentionnellement la culture de la haine. Un forum pour les lâches et les pleutres qui montrent leurs limites intellectuelles pour débattre sur des idées. L’Histoire retiendra cette génération engendrée par Ravalomanana, qui avancera toujours à reculons. Je ne sais pas si la famille du trépassé laissera passer cette incroyable capacité de nuisance mais leurs auteurs auront-ils la conscience tranquille ? Je ne le pense pas. Ils ignorent la malédiction qu’ils se sont jetés eux-mêmes. Et ce n’est pas l’anonymat qui les sauvera le moment venu. Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas lorsque l’on est guidé par les forces du mal, avec quelques euros à la clé. Ou même gratuitement, pour le plaisir d’assouvir une introversion manifeste. Bof, anonymes ils sont, anonymes ils quitteront ce monde où ils n’ont aucun rôle, aucune place. Ils ne sont rien que des instruments du diable qui doit ricaner en ce moment de deuil.

Car Me Jacques Sylla, était un grand homme. Hormis le fait qu’il fut mon professeur de droit commercial dans les années 1970 (c’est lui qui nous a enseigné la logique de la concurrence), il était Past-President  (1986-1987) du Conseil des Gouverneurs du District 403 et Past-Gouverneur du District 403-B du Lions Club International. Il a également été l’un des fondateurs du Kmf-Cnoe ((Comité National pour l'Observation des élections) de Toamasina. 63 ans, c’est déjà avoir beaucoup vécu.

Fervent catholique, membre du Mouvement des Cadres Chrétiens Professionnels, Grand-Croix de  Seconde Classe de l'Ordre National Malgache, Jacques Sylla était l’époux d’Yvette Sylla née Rakoto, native d’Ambohimalaza Antananarivo. Madame Sylla est une historienne de renom, auteur, entre autres, de l’ouvrage « Un envoyé de l'Assemblée nationale [française] à Madagascar en 1792 ». Ils ont quatre enfants que le couple a su éloigner du monde politique bizarroïde malgache. Après Me Francisque Ravony, Me Jacques Sylla aura été le second métis franco-malgache et avocat, nommé Premier ministre. Toute l’équipe de www.madagate.com et moi, personnellement, en tant que son ancien élève, présentons nos sincères condoléances à la famille de Me Jacques Hugues Sylla.

Jeannot RAMAMBAZAFY – 27 décembre 2009