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Jean Ping et HAT Pong : Compromissions et élections voulues par la majorité des Malgaches

Le monde entier tombe enfin d’accord sur la seule issue pour la sortie de la crise à Madagascar : la tenue d’élections « consensuelles, libres et inclusives ». Bravo ! Qui va voter ? En tout cas, pas les nombreux membres du GTT, hélas privés de leur droit car préférant la « liberté » dans leur pays d’accueil d’où ils « combattent » des réalités qu’ils ignorent.
 
Mister Ping, l’entremetteur de toutes les compromissions,  joue vraiment au ping pong (mouvements d’allers et retours). Il semble avoir  perdu la balle et veut s’imposer en tant qu’avocat du compromis

Jean Ping, Président de la Commission de l’union africaine, est à Madagascar depuis le 21 janvier 2010. Bienvenue et meilleurs vœux ! Il a été dépêché par le Groupe international de contact ou GIC pour tenter de réparer « une clé de répartition » qui, dès le début, n’allait engendrer qu’une cacophonie entre les principaux acteurs d’une situation dont il n’a su les réalités vraies que tardivement. La désinformation ayant été très massive. Mais il n’y a jamais eu de coup d’état, Marc Ravalomanana ayant démissionné le 17 mars 2009, en donnant les pleins pouvoirs à un directoire militaire qui n’existait même pas, et qui a vite fait de donner ces pouvoirs à Andry Rajoelina. C’est ce que retient déjà l’Histoire et les dictionnaires de référence. Actuellement, l’organisation des élections pour élire les représentants du peuple bat son plein, avec l’utilisation du bulletin unique, refusé par Marc Ravalomanana en son temps, plus d’ordonnances et de jugements supplétifs et un système informatique qui verra une grande première : le jour du scrutin sera aussi le jour des résultats dans les 22 régions. Que veut le GIC ? Il refuse d’avancer et, ne voulant pas sortir de l’ornière de l‘amalgame politique, sans distinction entre la culture (politique) africaine et la culture malgache (Madagascar ne sera jamais l’Afrique), « propose » un document élaboré à des kilomètres du vécu et des avancées dans la Grande île. Il s’agit des «mesures de compromis pour relancer le processus de sortie de crise à Madagascar».

Marc Ravalomanana, le banquier de sa propre cause perdue. De l’argent jeté par la fenêtre. 
Ce ne sera pas une perte car mal acquis

Le point d’orgue de ce « compromis » -qui est plutôt de la compromission, nuance. Voici les définitions.  Le compromis est un acte positif: c’est un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles. La compromission est un acte négatif: acte par lequel on transige avec sa conscience en nuisant à quelqu'un. Cette compromission donc, à l’encontre d’Andry Rajoelina, est de donner des sièges à des personnages vomis par le peuple mais qui se prennent pour des héros grâce au même GIC qui les a appelés dans une révolution qui ne les concernait plus, à leur âge. Au point où nous en sommes, cela s’apparente à un sabotage organisé (merci au lobbying financier superficiel de Ravalomanana qui n’a rien d’un richissime héritier) pour tenter de casser des échéances auxquelles Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Marc Ravalomanana seront ridiculisés. D’où cette tentative de retarder cette transition, au risque de mettre le feu aux poudres. Déjà « puni » par les Américains qui ont suspendu l’AGOA (à qui profite réellement cet accord purement économique ? Pas au peuple devenu esclave moderne en tout cas), Madagascar, essentiellement Antananarivo, ne vivra plus pire que les actes de vandalismes perpétrés par des mercenaires locaux payés par les sous de Ravalomanana, devenu le banquier de toutes les malfaisances destinées uniquement à attirer l’attention. Jean Ping propose, HAT Pong smashe, soutenue par la majorité des jeunes qui se précipitent pour obtenir leur carte d’identité qui leur permettra d’aller voter pour leur représentant. C’est aussi simple que çà mais comme l’être humain cherchera toujours à décrocher la lune, certains, les mêmes, veulent agir contre cette volonté populaire. Mais au lieu de rester à l’hôtel Carlton, pourquoi Jean Ping ne se déplace-t-il  pas dans d’autres régions ? Antananarivo n’est pas Madagascar et la société malgache ne se compose pas que des politicards au bout du rouleau. Qui fait tourner un pays sinon ses ressources humaines ? On veut agir à leur place et en même temps leur demander de choisir, après ? Il s’agit d’un non-sens.

Liberté d’expression des légalistes, à Anosy, mais surtout zafistes et manandafistes payés par les ravalomanananistes. Ces bancs, détruits par des bandes de jeunes misérablement payés, ont fait un coup d’état. Il faut les détruire !
 
Il ne faut surtout pas punir les auteurs de ces actes de vandalisme mais les laisser faire ?
De quelle démocratie parle-t-on ?
Vous ne verrez jamais ces photos sur les sites et journaux subventionnés

Laissez le peuple élire leurs représentants qui se chargeront d’élaborer tous les textes qui serviront au référendum constitutionnel -indispensable sinon incontournable- et aux élections présidentielles et les autres. Voilà le changement ! Revenir en 2009, c’est se dédire, c’est tenter d’arrêter la marche du temps, c’est aller vers le désordre. Au stade où sont les choses, toute cohabitation avec des « mouvances » qui ne tiennent jamais leurs paroles sera invivable. Leur réunion de Maputo III semble être « oubliée » par ceux qui ont peur du changement réel. Et ils se gavent de rumeurs et de clameurs, amplifiant le moindre acte de droit commun, le transformant en « répression », se disant pourtant « légalistes ». Pour eux, démanteler des bancs publics constitue une forme de liberté d’expression qu’il ne faut pas punir. Comme il faut applaudir aux insultes faites à des membres des forces de l’ordre qui font respecter la loi. Culturellement parlant, les Malgaches veulent fêter les 50 ans du retour de l’Indépendance avec un nouveau président et une IVème république qui balayera toutes les inepties politiques pratiquées durant un demi-siècle. Ce seul facteur historique et culturel doit être pris en  compte et personne ni aucune entité ne pourra l’empêché. Aussi, un nouveau président devra être élu avant le 26 juin. Le reste n’est qu’une perte de temps. Nous sommes en 2010, l’année de l’éveil du peuple malgache. Vous avez dit élections ? Allez dans les bureaux de quartiers et vous constaterez l’engouement des gens, surtout les jeunes, pour ces élections législatives. La fameuse « crise », ils l’ont vécu à longueur de décennies sous les trois présidents périmés réunis.

Accueil au Président américain Barack Obama dans la capitale ghanéenne, en juillet 2009

«  A travers l’Afrique, nous avons vu des exemples innombrables de personnes prenant leur destinée en main et qui sont acteurs d’un changement qui va du bas vers le haut (…). Il ne faut pas se méprendre : l’Histoire est du côté de ces braves Africains, et non pas du côté de ceux qui utilisent les coups d’Etat et les changements de constitution pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin d’institutions fortes. Cela dit, l’Amérique ne cherchera pas à imposer un système de gouvernement à une autre nation. La vérité essentielle de la démocratie est que chaque nation détermine son propre destin ». Le Président Barack Obama, à Accra, en juillet 2009. Concernant Madagascar, de qui parle Mister Obama ? Des anciens présidents périmés ou du président de la transition Andry Rajoelina ? En fait, il parle de tous, mais du passé vers l’avenir. C’est ce qu’il faut comprendre. Le changement du bas vers le haut commence donc par ces prochaines élections législatives en pleine préparation.  Seule action sensée du GIC : mettre en place un organe international pour contrôler, assister et suivre tout le processus de ces élections. Personne ne demande de l’argent comme par le passé. Enfin, à qui appartient vraiment le pouvoir ?... Ce qui s’est passé à Haïti est du à la Nature (une minute de silence aux victimes toujours innocentes). Le retard pris par Madagascar vers le développement sera du à la nature… humaine. Ricanez, ricanons mais nous irons aux élections, même s’il y aura, assurément, un léger retard dans le calendrier. Tôt ou tard. Il ne s’agit pas d’une analyse mais de ce qui adviendra vraiment. On ne vend jamais son âme au diable à 100%. Vous connaissez très mal les réactions des Malgaches du terroir lorsqu’ils se réveillent, à force de les prendre pour des enfants attardés. Aussi, racontez et analysez tout ce que vous voulez mais 2025 (l’année où les actuels petits-enfants de 12 ans seront parents) c’est déjà demain.

Jeannot RAMAMBAZAFY                                                                                                             

Mis à jour ( Dimanche, 24 Janvier 2010 12:04 )  
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