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Home Vie politique Dossier Andry Rajoelina face aux parlementaires français : Un CSCT…

Andry Rajoelina face aux parlementaires français : Un CSCT…

Enfin, grâce à un réseau personnel de professionnels de l’information, nous sommes en mesure de publier des photos des réunions d’information qui ont eu lieu le 2 février 2010 à Paris. Car s’il fallait attendre quoi que ce soit de plausible de la part d’un service  de communication, déjà incapable de faire mettre à jour le site officiel de la HAT, Marc Ravalomanana, à grands coups de milliards, aura vite fait de rappliquer.

Madagate.com n’est pas la caisse de résonance d’un quelconque pouvoir mais l’opinion publique a le droit de savoir et d’avoir des informations non déformées.  Malheureusement, la source des rumeurs les plus folles provient de l’entourage du Président Andry Rajoelina lui-même. Comme si celui-ci était leur propriété privée. Aussi privée que la visite qui, en fait, était basée sur un programme élaboré à l’avance.

Actuellement, force est de rappeler les propres termes d’Andry Rajoelina, il y a quelques mois : « Tsy kilalao ny fiainam-pirenena » ou les affaires de la nation ne sont pas un jeu. S’il persiste à garder des personnes qui n’y connaissent rien, mais alors vraiment rien au métier de la communication et de l’information, et qui vont le pousser à aller encore plus loin dans la bêtise, il va très vite déchanter dans quelques mois…

 
 

Je publierai bientôt mon dossier intitulé : « La logique du troisième larron ». Pour l’heure, je vous livre les éléments de changement essentiels du discours, long de 5 pages format A4, pondu durant cette visite « privée » qui a débuté fin janvier 2010. Entre nous, à en lire la teneur, cette visité n’avait rien de privé du tout. Surtout lorsque l’on s’exprime sur LCI et sur RFI. Mais après les échecs de Bruxelles et de New-York, au lieu d’occuper le terrain, l’équipe du Président a préféré œuvrer dans les coulisses. Au cas où ?... Mais cela traduit surtout  le peu de cas que l’on fait des journalistes malgaches. Obligés d’aller s’informer ailleurs où la désinformation fait rage.

 

Comme voulez-vous que les termes « coup d’état » et « putschiste » ne persistent-ils pas dans l’esprit des décideurs de ce monde, faisant des effets de tsunamis intellectuels énormes ? Mais il faut avancer vers le changement qui signifie d’autres stratégies pour que l’Histoire politique malgache ne soit pas un éternel recommencement, en matière de pratique entre dirigeants et entre dirigeants et administrés. Le Président Andry Rajoelina a avancé des propositions très pertinentes et novatrices mais très peu diffusées. Et pour cause… Les voici :

 

 « (…) Le fond du problème et les raisons profondes du soulèvement populaire à Madagascar, sont que les élections ont toujours été truquées et que la voix des urnes ne correspondait pas à la réalité. C’est pour cela que nous voulons tracer un nouveau départ pour Madagascar et rompre avec le passé, car auparavant, c’est le Gouvernement même qui avait organisé les élections, ce qui a favorisé ainsi les fraudes. A cet égard, nous voulons mettre en place ce que les Partis politiques ont réclamé depuis des années, à savoir :

 

  • la création d’une Commission Electorale Nationale Indépendantes (dite C.E.N.I), neutre, consensuelle, impartiale et majoritairement composée de représentants désignés par la société civile. La C.E.N.I aura les plus larges pouvoirs d’organisation et de supervision des élections
  • la révision du Code électoral, demandée par l’ensemble de la classe politique depuis 1998.
  • l’utilisation du bulletin unique, qui aura pour effet, l’impossibilité de continuer la pratique de l’achat des bulletins de vote des autres candidats concurrents à la sortie des bureaux de vote
  • la mise à jour du fichier électoral, afin d’assurer sa fiabilité et sa transparence
  • l’accessibilité de toutes les parties concernées à la liste électorale
  • etc…

Avant la tenue des élections législatives, qui se tiendront dans 2-3 mois, nous proposons le schéma institutionnel suivant :

 
 

D’une part,

  • Le maintien en fonction de l’organe exécutif actuel et de ses membres dans les conditions suivantes :
    • Les pouvoirs du gouvernement sont limités à la gestion des missions des pouvoirs publics, au fonctionnement quotidien de la machine administrative jusqu’à la mise en place du gouvernement d’union nationale issu des élections législatives.
    • Interdiction de faire des investissements qui ne requièrent pas une urgence absolue ou de prendre des engagements concernant des projets à long terme
  • Les restrictions suivantes seront imposées aux membres de l’exécutif :
    • Les membres du gouvernement qui se portent candidats aux élections législatives seront systématiquement relevés de leur fonction dès l’acceptation de leur candidature
    • Le Président de la Haute Autorité de la Transition et les autres membres du gouvernement ne peuvent en aucune manière participer à la campagne électorale pour soutenir un candidat.
 
 

D’autre part,

  • La mise en place d’un Conseil Supérieur de Contrôle de la Transition (C.S.C.T) qui sera le contre-pouvoir de l’exécutif pendant la période préélectorale. Son Président et ses deux Vice-présidents seront proposés par la « Mouvance Madagascar », c’est-à-dire l’opposition, qui détiendra également la majorité des sièges.
  • Ce Conseil Supérieur de Contrôle de la Transition aura une double attribution :
    • Une attribution législative, à savoir la ratification des ordonnances adoptées par le Conseil des ministres.
    • Un rôle de contrôle des activités du gouvernement, de la CENI, et de l’Administration en général.
 

Nous estimons qu’avec un tel schéma, l’esprit de la Charte de Maputo sera sauvegardé, à savoir l’exercice consensuel et inclusif du pouvoir (…)

Voilà. Et Je me poserai toujours la question de savoir jusqu’où ira cet amateurisme qui frise l’inconscience ? Car en cette ère de l’information réelle (où est l’hémicycle dont parle la porte-parole dans ses communiqués toujours tardifs ?) -et en temps réel-, je persiste à croire que l’entourage d’Andry Rajoelina n’a pas conscience de l’importance de l’information et de la communication. Ou alors c’est lui qui a des difficultés de maîtriser son premier cercle et, par synergie, la situation. Certes, il n'est jamais tout à fait trop tard. Mais, dans la conjoncture actuelle, tout atermoiement fait gagner du terrain à l'intox que les décideurs finiront pas avaler comme une couleuvre. Et là, il sera trop tard et un temps fou sera irrémédiablement perdu. Espérons qu'Andry Rajoelina -qui doit mettre à profit l'audace de sa jeunesse- mettra à profit (aussi) ces présentes critiques pour rectifier le tir. Sinon… Car son retour aussi était « privé » (d’informations aux journalistes malgaches)...

Jeannot RAMAMBAZAFY – 8 février 2010

Mis à jour ( Lundi, 08 Février 2010 21:51 )  
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