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Home Vie politique Dossier Antananarivo : Radio Fahazavana a franchi les limites de la liberté d’expression

Antananarivo : Radio Fahazavana a franchi les limites de la liberté d’expression

Nul n’est censé ignoré la loi. Et, plus que tout autre, les hommes de communication en général, les journalistes en particulier. C’est fou cette imagination débordante que les désinformateurs patentés et grassement payés par Marc Ravalomanana possèdent. Surtout les angéliques GTT.

Cette radio, plus diabolique qu’évangélique, avait déjà été suspendue pour un mois, en janvier 2010

Mais il n’y a qu’une seule vérité -qui vaincra toujours- et Madagascar est un état de droit où tout le monde doit se plier aux textes en vigueur. Nous allons aborder, dans ce dossier, la raison de la fermeture définitive de cette fameuse radio Fahazavana qui fait délirer les rédacteurs champions du monde de la désinformation à-tout-va.

Les « Scoops » du collectif GTT

Comme exemples qui feront école en matière de capacité de nuisance et de désinformation, sur le site des GTT (à vous de trouver l’adresse), on peut lire, à propos de cette radio et pour la journée du 20 mai 2010 :

- 20h00 - Cinq véhicules 4 X 4 bourrés de miliciens et d'éléments du FIS montent actuellement sur Faravohitra, ils ont saccagés la station de Radio Fahazavana et actuellement fouillent le domicile du PRM Marc Ravalomanana.

- 19h30 - Brouillée par intermittence, puis attaquée, la radio Fahazavana lance un appel aux Andriamasom-pokonolona pour les protéger contre les éléments de la HAT. Un escadron mixte Emmoreg-FIS monte vers Faravohitra pour attaquer Radio Fahazavana en ce moment même. Suspension des émissions !

- 17h20 - A la Radio Fahazavana, le Colonel Raymond a lancé un appel à la population pour les rejoindre précisant que la manifestation ne s'arrêtera qu'à la démission de Rajoelina :"tsy misy miala maina eto fa tsy maintsy miala i Andry".


Le lieutenant-colonel Randrianjafy Raymond, appréhendé la nuit même du 20 mai 2010, il sera déféré au parquet ce samedi 22 mai 2010

On ne tiendra plus rigueur de cette liberté d’expression de ce lieutenant-colonel étant donné qu’il a été appréhendé dans la nuit de ce même 20 mai et qu’il était aux soins du commandant Roger Luc, dans une base militaire à Ivato, avant d’avoir été transféré à la caserne d’Anakdilalana où il attend de comparaître pour deux principaux  chefs d’accusation : attroupement armé et utilisation d’armes de guerres non autorisée ; refus d’obtempérer et irrespect envers la hiérarchie. Pour remettre les idées en place de ces GTT (Malgaches qui aiment leur patrie), voici les réalités des faits, même si (et je vous parie tout ce que vous voulez puisqu’ils sont payés pour çà) ce sont les insultes et d’autres avatars qui vont pleuvoir.

Les premiers responsables de la CSCA : Nathalie Rabe et Augustin Andriamananoro

A Madagascar, c’est la loi n°90/031 du 21 novembre 1990 qui régit la communication audiovisuelle. Mais, en attendant un code de la communication qui recule à chaque fois que l’on avance (alors qu’il y est prévu un Haut Conseil de l’Audiovisuel ou HCA indépendant), le domaine d’application est dévolu à la Commission Spéciale à la Communication visuelle ou CSCA créée par le décret n°94-133 en date du 22 février 1994. Cette CSCA comprend, entre autres : la Direction de l’Information et de la régularisation des médias ou DIRM représentant l’actuel ministère de la Communication et l’Autorité de Régulation des Technologies de Communications ou ARTC, représentant l’actuel ministère des Télécommunications, Postes et Nouvelles Technologies. Certes organe de contrôle, le pouvoir de décision revient en dernier ressort aux deux ministres de tutelle, en l’occurrence Nathalie Rabe, ministre de la Communication et Augustin Andriamananoro, ministre des Télécommunications, Postes et Nouvelles Technologies.

Le massacre au Rwanda en 1994 fut dû, en grande partie, aux appels à la haine de la radio des Mille Collines (Message authentique sans commentaire à droite)

Qu’est-ce qui doit être appliqué ? En tant qu’organe de contrôle, la CSCA possède le pouvoir de suspension des activités en cas de non respect des termes du cahier des charges par l’exploitant ou en cas d’usage de bandes de fréquence non autorisées. La loi est dur mais c’est la loi (dura lex sed lex). Le CSCA se réunit hebdomadairement tous les jeudis. Le 20 mai 2010, qui a marqua la confrontation entre des membres des forces armées au Fort Duchesne, ayant entraîné mort d’hommes (dont le pasteur Ranaivo Rivoarison), était un jeudi. Et c’est pratiquement en pleine réunion que tous les responsables et membres de la CSCA ont entendu, durant toute la journée, les appels à la haine ; la propagation de fausses informations ; la diffusion d’appel à désobéissance civile et à la révolte ; incitation à la violence… diffusés en boucle par cette radio Fahazavana. Voilà bien une liberté d’expressions qui dépasse les limites que la loi en vigueur à travers la planète même. Il faut se rappeler que la Radio des Mille Collines, ayant émis des messages du même genre, a été à l’origine du génocide au Rwanda en 1994).


Le Pasteur Andriamisata Roger, responsable de l’actuelle désertion au sein des paroissiens de la Fjkm et de l’enrôlement vers les sectes. Il existe 150 associations cultuelles légales à Madagascar

Quelques exemples pour vous donner une idée : déclamations du pasteur Andriamisata Roger meneur du mouvement des ecclésiastes de la Fjkm (HMF) : « Tsy rariny intsony izao, mijoroa ianareo mpiasam-panjakana manao grevy ary ampikatsoy ny asam-panjakana ; mitsangana ianareo mpianatra hanakatona ny varavaran-tsekoly… ». Appel aux fonctionnaires pour bloquer la machine administrative et aux élèves pour fermer les écoles. Il y a eu aussi Jean-Louis Rakotoamboa et Olivier Rakotovazaha qui ont déclamé des « poèmes » du même tonneau : « Manangàna barazy eran’ny tanàna ». Dressez des barrages à travers toute la ville. Entendu aussi : « Mitsangana ny vatan-dehilahy handoro ny radio Viva ! ». Levez-vous pour aller incendier la radio Viva. Ce ne sont que des exemples.


Le siège social originel de la radio Fahazavana, à Faravohitra

Voilà pour le contenu qu’aucun pays se targuant être un état de droit ne pourrait permettre longtemps. En ce qui concerne le volet technique, cette radio… incendiaire, à vocation originellement « évangélique », émettait sur 88.4 FM au lieu de 88.6 FM comme prévu dans le cahier des charges. Ainsi, en collaboration avec les ministères de la Justice et de la Sécurité intérieure, il a donc été décidé d’aller fermer cette station, conformément à la loi, sans tenir compte de l’appartenance politique ou autre de cette radio. La descente a été effectuée le soir même de ce jeudi 20 mai 2010. Arrivés à Faravohitra, grande fut la stupeur de constater que radio Fahazavana n’émettait pas de ce quartier inscrit dans le cahier des charges, mais à partir d’une habitation privée sise dans le quartier d’Imarivolanitra, à plusieurs centaines de mètres de là. En fait, cette radio qui émettait sur 89.6 FM était la radio Mada devenue donc pirate car non déclarée. Ce qui n’était pas non plus prévu dans le cahier des charges et permis par les textes en vigueur. Il n’y avait plus deux infractions mais trois.


Les deux ministres responsables, lors du point de presse

L’émetteur qu’avait vainement cherché la ministre Nathalie Rabe, en janvier 2010, pour les mêmes motifs (les espions avaient pris les devants), a été retrouvé dans une cave. Tout le matériel technique ainsi que les archives ont été réquisitionnées pour être utilisés dans le cadre d’une enquête plus poussée encore. Et c’est ainsi que la radio Fahazavana a cessé d’émettre depuis. Tout cela a été révélé par un point de presse qui a été précédé d’une visite des lieux, ce 21 mai 2010. Cela dirigés par les deux ministres responsables de la CSCA Nathalie Rabe et Augustin Andriamananoro. A présent, que chacun dise et écrive ce qu’il veut mais il faut que cesse cette culture quasi permanente de l’impunité qui prévaut à Madagascar. Laissez vos enfants livrés à eux-mêmes et vous verrez bien les résultats. A chaque bêtise correspond toujours une correction, une sanction. Les GTT, par exemple, tombera un jour ou l’autre sous le coup de la loi, même si leurs rédacteurs hypnotisés par le pouvoir d’un seul homme, effacent leurs fausses nouvelles qui, de prime lecture, trompent l’opinion publique mondiale. Mais ils oublient une chose : on peut enregistrer leurs pages au fur et à mesure de leurs désinformations. Par exemple, le passage où ils affirment que « des éléments de Roger Luc étaient venus à la rescousse du Fign » a été effacé. Mais nous l’avons enregistré.


Effectivement, Marc Ravalomanana a fait énormément pour l’église Fjkm. Ici celle de Faravohitra où il a pratiquement tout fait… (à Droite, le pasteur Lala Rasendrahasina). Mais est-ce une raison pour avoir fait de la radio Fahazavana la radio des milles collines à Madagascar ? C’est anti-chrétien !

Aussi, personne ne vous interdit de défendre à tout prix votre maître et seigneur. Mais, à défaut d’avoir un sens de l’honnêteté intellectuel et du recoupement (ce qui n’est nullement la mission pour laquelle vous êtes payés), rappelez-vous que nul n’est censé ignorer la loi et qu’à force de jouer avec le feu on s’y brûle. La question, à présent, n’est pas de savoir qui est le propriétaire de cette radio (elle appartiendrait, de nos jours, au pasteur Lala Rasendrahasina, président de la Fjkm dont le vice-président est encore Mister Tiko, mais globalement serait la propriété de la Fjkm elle-même). Radio Fahazavana (Lumière, clarté) a enfreint la loi en vigueur depuis trop longtemps et Madame la Justice déteste qu’on la prenne pour une imbécile. Ö désinformateurs de tous bords : la vie continue et au fil du temps vous aurez plus à perdre qu’à gagner. Ainsi, apprenez, dès à présent, à avoir plus peur de la loi que de Marc Ravalomanana. A bon entendeur, salut.

Jeannot RAMAMBAZAFY - 21 mai 2010

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COMMUNIQUE

La Présidence de la Haute Autorité de la Transition informe qu’à aucun moment le Président Andry Nirina Rajoelina n’a quitté le Territoire malgache.

Les informations qui affirment le contraire ne sont que des rumeurs dans l’objectif de jeter le trouble au sein de l’opinion publique.

Le Président de la Haute Autorité de la Transition continue d’exercer les activités liées à sa fonction de Chef de l’Etat. Par ailleurs, il tient à remercier les responsables des Forces armées qui ont fait preuve de fermeté et de patriotisme dans le rétablissement de la paix sociale.

Ambohitsorohitra, 21 mai 2010

Porte-parole de la Présidence de la HAT

Mis à jour ( Samedi, 22 Mai 2010 01:55 )  
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