Quoi ma gueule, mais qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
Alors là , c’est vraiment fort de café ! Môssieur Didier Ratsiraka, qui a promis le paradis socialiste, l’autosuffisance alimentaire et la santé pour tous en l’an 2000, 20.000 logements -devenus 50.000 logements jamais sortis de terre- et enfin une république humaniste écologique, prend vraiment les citoyens malgaches pour des pauvres cons.
Félicitations pour son deuxième petit-enfant, émanant de Xavier son fils. Mais pappy Deba est devenu gâteux. Au lieu de s’occuper, justement de ses descendants et vivre la conscience tranquille, l’amiral rouge a encore manqué l’occasion de se taire et tente encore d'allumer un feu (de paille).
« Ady an-trano, ady an-trano » (guerre civile). Il arrive premier ex-aequo sur le podium des insanités, au côté de Zafy Albert, son tombeur de 1991-1993 qui, lui, parle de « rà mandriaka » (fleuve de sang). Mais pourquoi des arguments aussi sanguinaires ?
Didier Ratsiraka, le père des 4’mis (gens vivant dans la rue), dans les années 1980, veut prendre les Malgaches de 2010 au sentiment. Il a complètement oublié que les enfants de 11 ans en l’an 2002 sont devenus des adultes de 18 ans qui n’ignorent pas l’histoire. Lors d’une intervention téléphonique (là il imite Marc Ravalomanana, son tombeur de 2002), à la TvPlus (JT du 1er octobre 2010), il a déclaré pouvoir proposer deux, trois solutions. Il a oublié encore que toutes ses solutions: petit livre rouge, libéralisation, privatisation (alors qu’il a lui-même été le maestro des nationalisations), 50.000 logements..., n’ont abouti qu’à sa déchéance par mister « Premier tour dia vita », appuyé par la grande déception d’un peuple littéralement paupérisé, « idéologisé » qui n’arrive plus à vivre sans la dépendance d’autrui, celle des bayeurs du fond en particulier.
Une solution ratsirakienne : le dynamitage du pont de Fatihita (PK 273, RN7), ouvrage unique pareil au pont du Gard, dans la nuit du 28 mars 2002. Solution très explosive, en effet
« Nandefitra manana ny rariny aho » (je me suis effacé bien que j’ai eu raison, j’étais en possession de mes droits, j'étais dans mon droit). Et il parle de 1991, en oubliant que le triste Masoandro qui avait ordonné de tirer sur la foule, le 10 août aux abords du palais d’Iavoloha, c’est lui. Et il rappelle 2002, en omettant totalement qu’il aura été à l’origine de la plus grande destruction de ponts entourant la province d’Antananarivo, que Madagascar n’a jamais connu en 50 ans de dépendance économique. Profitant du fait que son domaine d’Ambodiatafana a accidentellement été incendié par un court-circuit par des gardes peu attentionnés -sinon mal intentionnés-, c’est à la veille de la campagne référendaire qu’il prétend avoir voulu rentrer au pays mais, « on ne peut pas le faire car on ne sait où loger et aussi qu’on m’a retirer la maison de Faravohitra ». Pas celle de Ravalomanana (qui le lui a retiré) mais une autre, en contre-bas, devenue un bureau administratif.
L’hameçon est trop gros à avaler Didier Ignace ! A présent, il propose deux, trois solutions. Mais toutes ses 36 solutions ont abouti à ce que le peuple fatigué le déboute une seconde fois, à travers deux messies que sont Zafy le sanguinaire et Ravalomanana le menteur. Ayant perdu toute intelligence, il déclare que ses deux, trois solutions, il les proposera en temps opportun. Il oublie surtout qu’il n’existe qu’une seule solution à un problème et que chaque problème n’a qu’une solution. Après 23 ans de pouvoir, « perturbés » par un premier exil de trois ans, ayant littéralement appauvri 80% des Malgaches, qui pourrait encore être dupe et surtout à la veille de la campagne référendaire, comme par hasard ? « Ady an-trano, adim-poko ». Effectivement cela arrivera s’il y en a qui font tout pour la déclencher. A commencer par cette intervention téléphonique qui n’a vraiment pas eu sa raison d’être. Et oublié aussi le barrage sur le pont de Brickaville ?
Les citoyens malgaches ont hâte d'étrenner le premier bulletin unique de l'Histoire des élections au pays. Ils ne vont pas se gêner. Et sans vous. C'est à leur tour de s'exprimer et ils ont attendu ce moment depuis trop longtemps. Pourquoi encore tenter de les en empêcher ?
En tout cas, merci mon Amiral (pas très admirable) : cela prouve, malgré les inepties du bel ara Fetison Rakoto Andrianirina (encore à la TvPlus, le vendredi 1er octobre, où il a fait un amalgame de tout et a comparé l'incomparable), que la liberté d’expression est réelle à Madagascar. Né le 4 novembre 1936, le vieux Didier Ignace n’a plus rien d’autre à faire, pour réaliser son « adim-poko », que revenir à cette date pour entraver la marche vers le referendum du 17 novembre 2010. Et tout cela, en priant Dieu que cela ne se fasse pas. Non, vraiment, Didier Ratsiraka l’amnésique est un drôle de… paroissien. Décidément, je vais finir par mourir idiot. Car, aux dernières nouvelles aussi, il aurait actuellement des problèmes de séjour dans l'Hexagone si l'on en croit La Lettre de l'Océan Indien (LOI) en date du 28 septembre 2010, en page deux...
Ah, une dernière précision. Voici la démonstration que le peuple malgache est sûrement versatile et très paupérisé mais pas imbécile. Certes, son retour au pays, en 1996 a été plus que triomphal. Mais sa victoire sur Zafy lors des élections présidentielles anticipées s’explique par le fait qu’il n’y avait pas d’autres candidats crédibles et que Zafy Albert venait d’être EMPECHE. Qui irait élire un président empêché, donc incapable, quelques mois plus tôt ? Car il a eu l'outrecuidance de se représenter en décembre 1996, aucune loi ne le lui interdisant. Un conseil pour pappy Didier Ratsiraka qui me connaît parfaitement. (s'il n'a pas aussi oublié nos tournois de dames au foyer du boulevard Arago) : il parait que pour vivre heureux il faut vivre caché. A force de tirer le diable (de la guerre civile) par la queue, vous finirez cassé ! Entre 2002 et 2010, quoi qu’on dise, la mentalité des Malgaches a beaucoup évolué et ils ont de plus en plus le sens du discernement même s’ils demeurent intravertis. Non, mon très vieux : vous avez le droit à la parole mais elle n'est plus d'évangile. L'a-t-elle jamais été d'ailleurs ? L'avenir immédiat, à travers la volonté des citoyens de la Grande île, le prouvera. Car votre intervention douteuse est arrivée trop tard. Comme la cavalerie. Bref, votre "Fanantenana vaovao" (Nouvel espoir) est à jamais perdu comme l'Arche de l'Alliance.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 2 octobre 2010