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Madagascar : Un officier formé au GIGN à la tête de la Sécurité présidentielle

Le Colonel Julien Ravelomihary

Si un homme averti en vaut deux, combien vaut alors un président ayant fait deux fois l’objet d’un attentat (1er novembre 2009 et 3 mars 2011) ? Surtout que jamais deux sans trois ? Personne ne le sait mais il a tout intérêt à réviser de fond en comble sa stratégie sécuritaire car, lorsque des vieillards racistes et insensés de 84 ans débitent leurs âneries, celles-ci sont immédiatement suivies « d’actions »… Le mobile n'est pas loin à trouver, c'est l'immobilisme qui tue vraiment, face à cette "terrorisation" extrême ("the final solution in english"), à l'approche de la fin de la crise des politocards malgaches.

Ainsi, le Président Andry Rajoelina n’a pas attendu d’autres déclarations octogénairement imbéciles pour aller de l’avant. D’autant que ce qui ne l’a pas tué deux fois le super fortifie. C’est plutôt du côté de la villa Elisabeth que les voix se sont tus (et qui ne dit mot consent), vis-à-vis de ce second attentat hyper-raté car exécuté par des lâches. Les superlatifs et les mots inventés vous gênent ? C’est pour frapper les… esprits. Tous se sont tus sauf le brave Fetison Rakoto Andrianirina qui a condamné publiquement l'acte affreux commis par des affreux, le 3 mars 2011 sur la route du marais Masay. Va-t-il se faire gronder par Zafy ?


Ainsi, selon le décret n°2011-117 du 4 mars 2011, un officier de terrain, formé par le GIGN (Groupe d'Intervention de la gendarmerie nationale français créé en 1974) -c'est une référence mondiale-, a été nommé Directeur de la sécurité présidentielle ou DSP. Il s’agit du Colonel Julien Ravelomihary. Ce n’est pas un officier de salon. Je n’ai pas dit que tous les généraux malgaches le sont mais combien ont-ils fait une guerre ? Une vraie, avec de vrais ennemis et non pas des guéguerres pour protéger les intérêts des vieillards « dépouvoirisés » qui ne savent pas suivre les traces de Nelson Mandela.

Vous savez quoi ? Il me fait penser à Billy Blanks, le champion de Tae-Bo. Non ?


Le cursus militaire du Colonel Julien Ravelomihary est impressionnant. Les gens de la rue s’exclament : « Ay ve misy miaramila toa izany eto amintsika fa dia nahoana re ? ». Ah bon, il existait ce genre de militaire chez nous ? Pourquoi alors ? Pourquoi quoi ? Une armée d’étoilés de salon ? En tout cas, en un demi-siècle, aucune force extérieure n’a attaqué la Grande île de Madagascar. Certains le souhaitent mais ils n’ont qu’à attendre saint Paul pour les imprégner de colle (« Andraso eo i Paoly, hametaka lakaoly »). Une locution proverbiale malgache dont j’ignore l’origine et le sens réel sinon qu’ils peuvent attendre que les poules aient des dents.

Issu de la 13è Promotion de l’Académie Militaire d’Antsirabe, la même que celle du Général Richard Ravelomanana (Chef des forces armées mixtes d’Antananarivo ou Emmoreg), le Colonel Julien Ravelomihary est spécialiste de la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Avant cette nomination au poste de DSP, il était chef d’antenne du Service de renseignements dans les provinces d’Antsiranana (Nord) et de Toliara  (Sud), puis Commandant du Groupement de la Région SAVA (2007-2008), enfin Commandant des Formations Spécialisées d’Ivato (GSIS-CFUM-CSI-CRFDC). Le Colonel Julien Ravelomihary succède à ce poste de DSP au Colonel Claude Razafimahatratra issu de la Base aéronavale d'Ivato (BANI).

Mais la Présidence de la Transition va encore plus loin. En effet, par l’intermédiaire de sa Direction de la Communication, il a fait parvenir à tous les organes de presse, le communiqué suivant  (Communiquer, c'est expliquer, expliquer, expliquer et non pas "phraséologiser" ni faire de la publicité politique) :

COMMUNIQUE DE PRESSE

Succession de faits de déstabilisation

Selon les termes de l’Article 11 de la Constitution de la IVème République, « tout individu a droit à l’information. L’information sous toutes ses formes n’est soumise à aucune contrainte préalable, sauf celle portant atteinte à l’ordre public et aux bonnes mœurs (…)».

Ainsi, en application stricte de cette disposition constitutionnelle, la Présidence de la Haute Autorité de la Transition, par le truchement de sa Direction de la Communication, a le devoir d’informer le grand public du récent cours des affaires nationales. Notamment, celles qui ont touché les réunions en salle et autres mouvements sur la place publique tenus par les trois mouvances. Lesquelles ont recelé des dessous politiques graves, ayant mis et continuant de mettre en péril la sécurité et l’ordre publics.

 

Sur la conférence de presse tenue par le Professeur Albert Zafy, le 03 Février 2011

Le 02 Février 2011, le nommé RINAH, dirigeant des jeunes TIM à Antananarivo, et Constant RAVELOSON, haut cadre du parti MFM, avaient bouclé leurs stratégies visant à provoquer un attroupement d’opposants au régime de Transition, lors de la conférence de presse donnée par le Professeur Albert Zafy du lendemain (03 Février 2011) à l’Hôtel Carlton.

Stratégies qui avaient trait à l’incitation de leurs militants, à l’issue de la conférence de presse dont il s’agit, à faire une marche vers le siège de la Radio Nationale Anosy ; à perpétrer des destructions des biens d’autrui et à des agressions physiques des partisans de l’actuel régime de Transition ainsi qu’à commettre des pillages aux marchés de Mahamasina et d’Andravoahangy.

Pour y faire face, des éléments des Forces de l’ordre ont été mis en place dans ces quartiers à risques, le 03 Février 2011. Ainsi, ce dispositif dissuasif, et l’incident survenu entre Tabera RANDRIAMANANTSOA et les responsables de la sécurité de l’Hôtel Carlton, ont permis d’éviter la concrétisation de cette intention malveillante. Comme aucun fait constituant une infraction à la Loi pénale n’a pas été relevé durant cette journée, les individus soupçonnés n’ont pas ainsi été interpelés.

Mouvement de foule à Ivato, le 19 Février 2011

Des individus, à la solde des opposants au régime actuel, comptaient amener des armes à feu lors du mouvement de foule du 19 Février 2011 à Ivato, en perspective de l’arrivée de l’ex-Président de la République, Marc Ravalomanana.

Sur place et le jour indiqué, il a été prévu que, par le truchement d’une sonorisation mobile et de la « Radion’ny Gasy », des instructions allaient être données par des ténors des trois mouvances pour pousser leurs partisans à passer en travers de la corde de sécurité pouvant être déroulée par les Forces de l’ordre. Ainsi, si ces dernières utilisaient des grenades lacrymogènes pour contenir l’avancée de cette foule et rétablir l’ordre public sur le lieu, les individus en question iront profiter des détonations afférentes pour tirer dans la foule. Ceci, afin de créer, sur place, le maximum de dégâts corporels à imputer ainsi aux éléments des Forces de l’ordre et à l’actuel régime de Transition.

Rappelons qu’une stratégie similaire avait été déjà appliquée le 20 Mai 2010, lors de l’évènement de Fort Duchesne et au cours duquel un Pasteur de la FJKM a été tué par balle à bout portant. Cependant, la responsabilité des éléments des Forces de l’ordre a été dégagée dans cette affaire consécutivement au fait que l’assassinat du Pasteur dont il s’agit s’est produit dans une zone où il n’y a eu aucun élément de l’EMMOREG. En tout cas, cette vérité incontestable aurait amené les ténors des trois mouvances et les dirigeants de l’Eglise FJKM à n’avoir jamais déposé une plainte pénale sur ce décès et, surtout, à avoir refusé l’ouverture d’une enquête judiciaire afférente, en dépit des démarches, allant dans ce sens, faites par les enquêteurs officiels.

Pour revenir aux circonstances ayant entouré le mouvement de foule à Ivato, tenus au courant de ces stratégies des trois mouvances, les éléments des Forces de l’ordre, en mission sur place, ont tout fait pour éviter une provocation des manifestants et ont procédé à des fouilles de voitures et de personnes. Ces actions stratégiques et la neutralisation de la « Radion’ny Gasy », le jour de ce 19 Février 2011, ont ainsi empêché la concrétisation de ce plan concocté par les trois mouvances.

Aveux circonstanciés

Ces stratégies des trois mouvances ont été, par la suite, confirmées par les aveux faits par un individu sur qui les éléments des Forces de l’ordre ont pu saisir une arme de guerre.

En effet, le 1er Mars 2011 vers 14h et consécutivement au piège déroulé par des éléments de la Brigade des recherches de la Gendarmerie Nationale, Jacquinot Patrick RAKOTORAHALAHY a été appréhendé à l’aire de stationnement dit « Fasan’ny Karana » pour avoir voulu vendre un pistolet mitrailleur MAT 49 muni d’un chargeur garni de 06 cartouches. Après cette arrestation, une perquisition a été menée au domicile de Nathan MAMASO, l’individu qui a été indiqué par Jacquinot Patrick RAKOTORAHALAHY lui avoir fourni l’arme de guerre en question. Perquisition qui a permis aux enquêteurs de saisir 85 autres cartouches de 9mm.

Jacquinot Patrick RAKOTORAHALAHY a avoué aux enquêteurs que cette arme de guerre et ces munitions étaient destinées à provoquer les dégâts corporels, relatés supra, lors du mouvement de foule à Ivato du 19 Février 2011.

Par ailleurs, cette foule d’Ivato devait marcher vers un camp militaire de la place (BANI ou RFI), à la Radio Nationale d’Anosy et au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. Le but de ces marches était de contraindre les éléments des Forces de l’ordre à tirer sur la foule et, ainsi, de provoquer un « 7 Février bis ». Plans avec lesquels que les concepteurs espèraient pouvoir déstabiliser l’actuel régime de Transition.

En tout cas, ces marches de déstabilisation n’ont pas pu être menées, eu égard au fait que les éléments des Forces de l’ordre, préalablement informés, n’ont pas agi dans le sens escompté par les ténors des trois mouvances. D’autant plus que la « Radion’ny Gasy », ayant dû servir d’outil d’informations et de sensibilisation aux manifestants le jour du 19 Février 2011, a été neutralisée dans la matinée.

Meeting à la Villa Elisabeth, le 02 Mars 2011

Le 02 Mars 2011, à la Villa Elisabeth, et devant les partisans des trois mouvances, le Professeur Albert Zafy a incité le parterre à des actions insurrectionnelles et il a même sensibilisé les éléments des Forces Armées et de la Police Nationale à ne pas intervenir en cas d’affrontements entre civils.

Tentative d’attentat au Marais Masay, le 03 Mars 2011

Le 03 Mars 2011 vers 19h30, le véhicule présidentiel a fait l’objet d’un attentat à l’explosif sur la route du Marais Masay.

Conclusion

Il appartient aux enquêteurs d’établir si, oui ou non, ce dernier fait présente des liens, directs ou indirects, avec ceux relatés plus haut.

Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 4 mars 2011

Mis à jour ( Samedi, 05 Mars 2011 07:06 )  
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