L'immeuble du siège des Nations Unies à New York, Fatma Samoura et Pierrot Rajaonarivelo dans le bureau de travail de ce dernier à Anosy
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Allocution de Madame Fatma Samoura
Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies,
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Journée des Nations Unies
Ministère des Affaires Etrangères, 24 octobre 2012
- Excellence, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,
- Monsieur le Président du CST
- Monsieur le Président du CT
- Madame la Présidente de la CENI
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement
- Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et des Organisations partenaires de
Madagascar,
- Mesdames et Messieurs les Représentants des organismes partenaires et de la société civile
- Chers collègues du Système des Nations Unies,
- Honorables invités,
- Tompokolahy sy Tompokovavy
Nous voici réunis une fois de plus pour le rendez-vous traditionnel de commémoration de la Journée des Nations Unies. En effet, chaque année, Madagascar, à l’instar des 193 autres états-membres de l’ONU, célèbre avec les autorités malgaches et ses partenaires la journée des Nations Unies.
Cette année, le thème choisi pour la célébration de la journée des Nations Unies s’articule autour de la paix laquelle, constitue avec le respect des Droit Humains et le développement, l’un des trois piliers de l l'instrument constitutif de l'Organisation des Nations Unies. Cette charte fixe les droits et les obligations des États Membres et porte création des organes et des procédures.
Devant les conflits régionaux qui prennent des dimensions inquiétantes, malheureusement, bon nombre de pays membres de l’ONU, le message de paix demeure un thème fédérateur et d’actualité.
En m’inscrivant dans cette logique de paix, et de concorde, je voudrais remercier sincèrement les jeunes prestataires d’aujourd’hui qui ont accepté volontairement de véhiculer ce message de paix avec le concours du SNU.
Je profite également de l’occasion pour saluer les gagnants du concours Question pour l’ONU de chaque région. Merci d’avoir choisi le Club pour l’ONU pour la promotion de la paix des droits de l’Homme et le développement de Madagascar. Vous les jeunes, vous faites certes partie de la génération future mais votre avenir commence dès maintenant et vous apprenez déjà à prendre en main progressivement la destinée de votre cher pays.
Nous sommes tous conscients des ravages de la crise politico économico sociale sans précédent que
traverse le pays depuis plus de trois ans et les impacts sur vous les messagers de la paix, l’avenir du pays. Les Nations Unies ont accepté d’accompagner Madagascar dans le pilotage du processus de sortie de crise en général et du processus électoral en particulier et ce, dans une démarche novatrice respectueuse de la démocratie et du respect des droits humains.
Le retour de la grande Ile à l'ordre constitutionnel à travers des élections libres, transparentes et crédibles doit être pour les mois à venir le crédo du SNU mais aussi de la communauté internationale dignement représentée ce matin. Que l’on soit Diplomates, Politiciens, Journalistes, membres des Associations de la Société Civile ou des forces de sécurité, fonctionnaires, hommes de foi, étudiants, hommes d’affaires ou agriculteurs nous avons une partition à jouer dans l’information, l’éducation et la sensibilisation des citoyens en cette période préélectorale. Nous sommes tous appelés à contribuer à la transparence du processus électoral, à la cohésion sociale, à la libre expression de la pluralité des opinions et au rejet de la violence sous toutes ses formes.
De quel que bord que l’on soit, la promotion et le respect des Droits Humains ainsi que l’éthique et la déontologie constitue le seul garant d’une élection non violente, elle même gage d'une une sortie de crise apaisée et donc du développement humain durable, que les populations malgaches, victimes de l’insécurité et de la paupérisation sans cesse grandissantes appelle de tous leurs vœux.
Toujours dans le cadre du développement durable, et de l’assistance au pays, le Système des Nations Unies à Madagascar a également commencé avec la partie malgache la révision du CCA UNDAF notre Plan cadre d’assistance au Développement du pays. Au cours des multiples visites et rencontres avec les populations malgaches sur le terrain nous avons observé, écouté et partagé et croyez-moi la liste de doléances est longue, interminable.
Mesdames et messieurs,
Honorable assistance,
Devant la situation politique, sociale et économique qui prévaut actuellement dans le pays, je suis parfaitement convaincue que nous devrions unir nos efforts, nous tenir la main, et aller au-delà des domaines habituels de coopération, en accordant une plus grande considération aux aspects culturels et sociaux qui régissent la vie des populations que nous voulons aider à s’affirmer.
Permettez-moi aujourd’hui de plaider encore et toujours en faveur de l’engagement de la Communauté internationale, pour soutenir nos amis malagasy à relever les défis auxquels ils font face. Etre éduqué, être en bonne santé, avoir une nourriture saine, avoir un toit, vivre dans la dignité constituent des droits fondamentaux de base qu’en principe chaque citoyen devrait jouir et bénéficier.
Le message du Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki-Moon que j’ai l’honneur et le plaisir de vous partager à cette occasion va également dans ce sens.
Je cite :
« Nous vivons une époque profondément troublée de transition et de bouleversements, marquée par la propagation de l’insécurité, des inégalités et de l’intolérance. C’est une mise à l’épreuve pour les institutions mondiales et nationales. Face à l’ampleur des enjeux, l’Organisation des Nations Unies ne doit faiblir sur aucun front : paix, développement, droits de l’homme, état de droit et autonomisation des femmes et de la jeunesse du monde entier.
Des progrès considérables ont été faits dans bien des domaines. L’extrême pauvreté a été réduite de moitié depuis l’an 2000; de nombreux pays connaissent une transition démocratique; le monde en développement donne des signes encourageants de croissance économique.
Le moment est venu de revoir nos ambitions collectives à la hausse. Vu le peu de temps qui nous sépare maintenant de 2015 et de l’échéance fixée pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, nous devons redoubler d’efforts pour atteindre ces cibles vitales. Il nous faut établir, pour après, un programme de développement réaliste et ambitieux. Il est en outre de notre devoir de poursuivre le combat contre l’intolérance, d’aller au secours des personnes prises dans des conflits et d’instaurer la paix durablement.
L’Organisation des Nations Unies n’est pas simplement une tribune diplomatique : c’est aussi une force de paix qui désarme les combattants, des équipes médicales, des secours pour les réfugiés et des spécialistes des droits de l’homme au service de la justice.
Pour nous acquitter de notre mission mondiale, nous nous appuyons sur d’innombrables soutiens et amis. Organisations non gouvernementales, scientifiques, universitaires, philanthropes, chefs religieux, dirigeants d’entreprises et citoyens avertis sont la clef de notre réussite. Aucun dirigeant, aucun pays, aucune institution ne peut tout résoudre à lui seul, mais chacun de nous, à sa façon, peut faire quelque chose.
À l’occasion de cette journée des Nations Unies, affirmons une nouvelle fois notre engagement individuel et notre détermination collective à être à la hauteur des idéaux de la Charte des Nations Unies et à construire un monde meilleur pour tous ».
Fin de citation.
Mesdames et Messieurs,
Conscient de l’enjeu que représente la recherche d’une solution de sortie de crise apaisée et en se conformant au noble mandat qui lui est assigné, le Système des Nations Unies à Madagascar représenté par l’équipe pays s’engage à ne ménager aucun effort pour mieux servir et améliorer les conditions de vie de la population malgache.
Vous allez, à travers les pages du numéro spécial de bulletin d’informations ONU Flash Madagascar, avoir un aperçu du combat que les agences ici représentées mènent au quotidien pour accompagner le peuple malagasy à la réalisation de ses aspirations pour un retour à l'ordre constitutionnel dans un environnement serein.
Mesdames et messieurs,
Honorables assistance,
Le dicton malgache dit « ny firaisankina no hery »
En cette Journée des Nations Unies, réaffirmons notre solidarité pour offrir aux populations les moyens de vivre dans un monde meilleur.
Je vous remercie de votre attention.
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Discours de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères
à l’occasion de la célébration de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre 2012
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- Madame la Présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition.
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
- Madame le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies,
- Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques,
- Mesdames et messieurs les Chargés d’affaires
- Mesdames et Messieurs les Consuls,
- Excellences, Mesdames et Messieurs,
En appréciant à sa juste valeur l’honneur qui m’échoit de prendre la parole, au nom du Gouvernement malgache, à l’occasion de la célébration de la Journée des Nations Unies, ce 24 octobre 2012, je tiens tout d’abord à saluer le message de sensibilisation et de ralliement que Monsieur le Secrétaire général Ban-Ki-Moon a cru devoir adresser à tous les Etats membres des Nations Unies pour leur rappeler, entre autres, que l’échéance de 2015 fixée en vue de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement approche à grands pas.
Ce message ne saurait laisser indifférente la République de Madagascar qui, tout en réaffirmant sa foi dans la Charte et dans l’Organisation mondiale, aurait souhaité pouvoir agir de façon un peu plus positive et constructive afin qu’elle puisse tirer pleinement partie de cette Organisation unique en son genre dans l’histoire de l’humanité et dont la composition reflète en ce jour la vocation quasi universelle.
Il est vrai que l’Organisation des Nations Unies a toujours été perçue comme une sorte de tribunal de l’opinion mondiale et qu’elle peut ainsi jouer un rôle utile en diminuant les tensions entre Etats qui, malheureusement, persistent toujours malgré la disparition de la guerre froide ayant été longtemps à l’origine de l’opposition Est-Ouest.
Mais il faut reconnaître qu’il lui manque la force nécessaire pour faire respecter ses décisions et que si les guerres interétatiques sont devenues plus en plus rares, des conflits internes sanglants se sont succédés au cours de ces dernières décennies rendant ainsi un peu plus difficile la mission centrale des Nations Unies, à savoir, le maintien de la paix, de la sécurité et la mise en œuvre d’actions humanitaires.
A cela s’ajoute la pauvreté et l’inégalité sociale qui sont un terrain des plus fertiles pour les guerres civiles et les conflits régionaux.
Il est donc tout à fait compréhensible que le Secrétaire général, dont nous louons le courage et la perspicacité, nous exhorte à réaffirmer notre engagement individuel et notre détermination collective pour la prévention et le règlement des conflits internes et interétatiques.
Le Gouvernement malgache estime, à ce sujet, qu’il n’y a effectivement que la négociation qui puisse aider à surmonter les divergences de vues et les antagonismes entre factions rivales. Et ce, en vue de rétablir l’harmonie entre les peuples dans la perspective d’une organisation du futur favorisant le progrès social et instaurant des meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Permettez-moi de saisir cette occasion pour mentionner que l’Organisation des Nations Unies figure parmi les premiers accompagnateurs de Madagascar dans la recherche d’une solution appropriée à la crise actuelle.
Elle a en effet suivi de près les négociations engagées en 2009 entre les factions malgaches, grâce à la médiation de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, qui ont abouti le 17 septembre 2011 à la signature par les acteurs de la crise -à savoir les représentants des partis politiques et de la société civile- de la feuille de route de sortie de crise ayant permis, dans un esprit de consensualité et d’inclusivité, de mettre en place les institutions de la transition.
En avril de cette année, suite à une demande d’assistance formulée par la Présidente de la commission électorale nationale indépendante (CENIT), une mission d’évaluation des Nations Unies en matière électorale a séjourné dans la capitale malgache dans le but de concevoir avec cette commission un calendrier électoral assorti de recommandations sur les domaines dans lesquels les Nations Unies pourraient apporter leur soutien au processus électoral malgache, conformément aux prescriptions de la feuille de route de sortie de crise.
A l’issue de cette mission, le 18 juin 2012, les experts de la Division de l’assistance électorale du Bureau des affaires politiques des Nations Unies ont publié un rapport ayant conclu à la nécessité « de recenser les tâches indispensables à entreprendre pour parvenir à un état de préparation permettant la tenue d’une consultation électorale régulière et crédible, qui ne soit pas susceptible de rallumer le cycle de crises post-électorales tout en tenant compte de l’urgence d’une telle consultation en raison de la fragilité de l’environnement politique ».
A la lumière de cette conclusion jugée pertinente par tous les partenaires locaux et internationaux engagés dans la préparation de ces élections, et après concertation avec la CENIT, il est désormais officiellement acquis que le prochain calendrier électoral à Madagascar est agencé comme suit :
- 8 mai 2013, élections présidentielles, 1er tour,
- 3 juillet 2013, élections présidentielles, 2ème tour, combinées avec les élections législatives.
- 23 octobre 2013, élections communales simultanées des membres des mairies et des conseils communaux et municipaux.
Excellences Mesdames et Messieurs, au vu de ce que je viens de relater, l’Organisation des Nations Unies a témoigné de sa volonté d’envisager l’avenir du peuple malgache avec détermination. Croyez-moi, nous en sommes très sensibles.
Dès lors, permettez-moi, au nom du gouvernement et du peuple malgache d’exprimer publiquement à notre vénérable Organisation l’expression de mes sentiments respectueux et reconnaissants.
Les ambitions de l’Organisation des Nations Unies sont grandes. Nous savons qu’il faudra beaucoup de travail, beaucoup d’efforts, beaucoup de temps et même beaucoup d’abnégation pour les réaliser. Mais l’expérience nous montre que nous pouvons accomplir de réels progrès quand la volonté politique ne fait pas défaut.
Dans la limite de ses modestes moyens, la République de Madagascar se dispose à apporter sa pierre à l’édifice pour la réalisation de nos objectifs communs.
C’est ainsi qu’elle a pris part aux débats et réflexions organisés dans le cadre des différentes rencontres de haut niveau qui se sont tenues récemment sous les auspices des Nations Unies, en l’occurrence :
-la quatrième conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (mai 2011),
-la treizième conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (avril 2012),
-la conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20, juin 2012),
-la cinquième conférence intergouvernementale sur l’initiative « Unis dans l’action », juin 2012,
-la 67ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies (septembre 2012).
Avant de m’arrêter, je tiens à remercier et féliciter les jeunes citoyens malgaches, mais également citoyens du monde, qui se sont produits aujourd’hui pour rehausser de leurs talents cette journée mémorable.
Je vous remercie de votre aimable attention.