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Madagascar: qui va vraiment voter? Les Africains?

" Que l'on nous Ă©coute, nous le Peuple Malagasy "

Suite de la rencontre entre le collectif des candidats et Norbert Ratsirahonana, un projet d’ordonnance permettant la restructuration de la Cour Electorale Spéciale (CES) et la révision de la liste des candidats à la présidentielle, a été élaboré.

Et effectivement, pourquoi faire facile lorsqu’on peut tout compliquer dans l’esprit du peuple Malagasy jamais concerté, considéré comme un enfant attardé qui n’a pas droit au chapitre de la construction d’un avenir meilleur ? Mais, paradoxalement, à qui fait-on appel pour être élu ?… Cela fera toujours l’affaire du maréchal Abstention, et la prise de pouvoir par la rue deviendra toujours la règle dans la Grande île de l’océan Indien.

Composition de la nouvelle Cour Electoral Spécial (CES) proposée par ce projet d’ordonnance du collectif des candidats

Cette CES sera composée de personnalités de compétence et expérience reconnues pour les missions de la CES, avec un statut de membre titulaire et de membre observateur. Les anciens membres seront inéligibles.

11 membres titulaires:
06 magistrats, dont un par province, tous originaires de la province.

03 administrateurs civils, désignés par leurs pairs

02 enseignants d'université, choisis par leurs pairs, et issus de chacune des deux facultés de droit existantes. Ils éliront leur président et auront droit de vote.

10 membres observateurs:

04 observateurs nationaux, désignés par la société civile

04 observateurs internationaux, désignés par la Communauté internationale
01 observateur par candidat, à l'issue de l'adoption de la nouvelle liste révisée des candidats.

01 observateur par signataire de la feuille de route, après l'adoption de la nouvelle liste révisée des candidats, sauf pour ceux qui sont déjà représentés par un candidat. Ils n'auront pas droit au vote.

Pour le collectif des candidats : « L’objectif de cette nouvelle CES est de lever les obstacles à la tenue d’élections crédibles et de s’assurer de l’apaisement avant, pendant et après le scrutin. C’est une occasion à ne pas rater pour les Malgaches, si l’on veut tenir des élections crédibles reconnues tant au niveau national qu’international ». Oui, mais il faut demander leur avis AU PREALABLE, que diable !

En réalité, l’objectif est d’éjecter sous une forme pseudo-légale les trois candidats qui font peur à la communauté internationale, en particulier Andry Rajoelina qui, selon certains observateurs « rasanjistes », « perdra toutes les opportunités de sortir le pays de l’impasse, et tous ses biens et comptes bancaires à l’étranger seront gelés ainsi que ceux de sa famille». Toute trahison a un salaire, effectivement. Un des synonymes du mot « traître » n’est-il pas « vendu » ?

Mais où se trouve l’intérêt réel du grand nombre des Malagasy obligés, dès lors, de se contenter de candidats pré-formatés pour servir les intérêts de la France ? Les membres de ce collectif n’ont-ils pas été spécialement invités à la Résidence de France, le 14 juillet 2013, pour entendre un discours diplomatiquement incorrect et très « gallienien » -tiré du nom du général Joseph Gallieni, l’orfèvre de la politique du « diviser pour régner »- ? A moins que ce ne soit les Africains qui iront élire le premier président de la IVème république de Madagascar ?

Car c’est fou, mais tous ces candidats qui prétendent parler et agir au nom du « vahoaka » (peuple) n’ont jamais donné de signes palpables pour l’intégrer dans ce processus dicté par des étrangers. Du moins, lui demander son avis. N’oublions pas que les membres du CT (Assemblée de la transition) et du CST (Sénat de la transition), censés représenter ce peuple n’ont pas été élus mais nommés. Ils n’ont légalement pas droit au titre de représentants directs du peuple, s’il leur arrivait de réagir. Et c’est bien une des limites d’un régime transitoire, dans la pratique. Quid aussi de la position de la dizaine de candidats hors de ce collectif ? Nous sommes au centre de cet art très malagasy de compliquer les choses…

Comment aussi considérer Norbert Ratsirahonana ? Traître authentique ou simple émissaire qui va mettre tout le monde devant un fait accompli ? Celui d’une énième et volte-face du Président de la Transition (le refrain « je ne suis pas candidat, je suis candidat, je ne suis pas candidat », est aussi lassant que puéril et fatiguant à la longue). Qui lui sera irrémédiablement fatale. Car Lalao Ravalomanana, elle, ne se désistera jamais, selon Mamy Rakotoarivelo. Et il faut le croire sur parole celui-là, dans ce domaine du fanatisme aigü incurable : « Tokana ny plan ny movansy Ravalomanana dia i Neny ihany.  Izahay tsy hanala ny kandidàn’i Neny… Aleo handeha ny kandidà 41 izay matahotra ny hilatsaka dia aleo hijanona fa tsy maninona. Na Rajoelina aza dia aleo hilatsaka ». En clair : la mouvance Ravalomanana n’a qu’un plan : nous ne retirons pas la candidature de Lalao Ravalomanana. Que tous les 41 candidats puissent se présenter et que les peureux se désistent çà ne fait rien. Mais laissez tous les 41 candidats, même Rajoelina, se présenter. (Magro, ce 20 juillet 2013).

Quant à Didier Ratsiraka, il compte pour beurre, ne lui prêtons pas attention. Il a encore des partisans, certes, mais il est là pour amuser, une dernière fois, la galerie. A 77 ans, pour se donner une importance qu’il a perdue par deux fois. Big Max Ratsimandisa (journaliste qui faisait office de bouffon du roi, à chaque retour au pays du président Ratsiraka, avec ses questions « impertinentes » mais acceptées et tolérées par l’Amiral) doit bien rigoler là où il se trouve.

La semaine qui vient sera effectivement celle de tous les dangers. Pour le moment, Andry Rajoelina a encore le pouvoir de demander leur avis aux Malagasy, par le biais d’un referendum national à propos des 41 candidats sans exclusif. Jusqu’où ira la force de la pression de tous ces Rasanjy (nom devenu synonyme de traître à sa nation) qui le cernent ? L’Histoire ne sera-t-elle effectivement qu’un éternel recommencement ? En tout cas, en le téléguidant dans son choix, le peuple sera frustré et comme le dit un adage : « Aleo alan’Andriana toa izay alan-bahoaka » (faites-vous traduire, je commence à en avoir un peu marre de tout ce mauvais cinéma).

Je répète une fois encore que ce peuple est, certes, versatile, mais il assimile très vite une situation. Il n’y a que les politiciens qui n’assimilent rien du tout, obnubilés par leurs intérêts personnels, leur ambition, une gloriole passagère. Comme un titre sur une carte de visite, par exemple ? C’est triste mais c’est comme çà. A quand donc le vrai et palpable changement de comportement dans la pratique de la res publica à Madagascar ? Bof, cela peut attendre, le peuple Malagasy n’a pas encore assez bien souffert car il arrive encore à survivre malgré tout ce qu’on dit.

Ho an’ny Filohan’ny Tetezamita Andry Rajoelina mivantana :

MITSANGANA IANAO FA TANORA, IZAO NO ANDRO, IZAO NO ORA, MIJOROA SAHIA TOKOA HO LEHILAHY.

Jeannot Ramambazafy – 20 juillet 2013

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Les photos des Rasanjy (Traîtres à leur drapeau donc à leur nation) qui ont superbement ignoré le 26 juin 2013, fête nationale Malagasy, pour aller honorer la fête nationale française, le 14 juillet 2013, à la Résidence de France à Ivandry. La plupart fait partie de ce collectif des candidats manipulés ou complices volontaires de la politique de nouvelle colonisation par la France de François Hollande.

 

Ratrema William, directeur d'école, démontrant la manière de pratiquer le "patriotisme universel"...

Ny Hajo Andrianainarivelo

Tsilavina Ralaindimby (pas politicien?) précédent Raharinaivo Andrianatoandro, de face tout sourire dehors

Pierrot Rajaonarivelo et Camille Vital le franco-malgache (à moitié pardonné). Au fond, à droite, grimaçant, le fort en gueule Voninahitsy Jean Eugène

A droite, Clément Ravaloson

Ny Rado Rafalimanana, présence obligée. A droite, Lahiniriko Jean

Laza Razafiarison, au centre. C'est vraiment la première fois qu'il met les pieds à la Résidence de France, de toute sa vie. Une proie de choix pour la philosophie de Gallieni: "diviser pour régner". Un candidat qui n'a aucune chance mais à qui on fait croire le contraire en le soutenant...

Au centre, Alain DjacobaTehindrazanarivelo visage très fermé lors du discours de Goldblatt

Patrick Rajaonary, noeud papillon à pois, au milieu du couple français -suivi de Béatrice Atallah-, se pose des questions... A droite -au milieu de Michel Domenichini R. (cache-nez blanc) et Noro Joséphine Ramamonjiarison-, Jean-Louis Robinson. Au centre, en lunettes blanches, Solofo Rasoarahona

De face, le général Ratrimoarivony

Guy Maxime Ralaiseheno (simple "supporter" pour le... Fair Play?)

Hajo Andrianainarivelo "en famille", comme un poisson dans l'eau, alors que tout le monde est parti

Mis Ă  jour ( Samedi, 20 Juillet 2013 23:12 )  
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