CLIQUEZ ICI POUR LA VIDEO DU DISCOURS INTEGRAL EN FRANCAIS DU PRESIDENT RAJAONARIMAMPIANINA
En complétant cette phrase prononcée par le Président Hery Rajaonarimampianina, lors de l’ouverture du 22è Sommet des Chefs de d‘Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, qui s’est tenue le 30 janvier 2014, à Addis-Abeba, je peux carrément écrire : Madagascar a besoin d’un Etat fort et non d’un dirigeant fort. C’est d’ailleurs ce qu’avait déjà déclaré le Président Barack Obama, le 11 juillet 2009 à Accra :
« Aujourd’hui, je parlerai tout particulièrement de quatre domaines qui sont essentiels pour l’avenir de l’Afrique et de tous les pays en développement : la démocratie, les possibilités économiques, la santé et le règlement pacifique des conflits (…). L’histoire est du côté de ces courageux Africains. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions ».
A partir de là , il faudrait absolument que les compétences soient mises au service de la Nation et non pour les beaux yeux du couple présidentiel. Pour le moment, certaines situations vont à l’encontre de ce concept et dévient franchement de son discours en malgache, prononcé le 25 janvier 2014 à Mahamasina... Mais le Président Rajaonarimampianina a trois mois (période de grâce) pour trouver et prendre ses marques, puis faire la différence et démarrer, en même temps, le processus de reconstruction et de développement. Plus facile à dire qu’à faire, au milieu d’un océan de mentalités qui s’accrochent à perpétuer les mauvaises habitudes du passé sur plus d'un demi-siècle.
En attendant, voici des extraits prononcés de son discours en français, du 31 janvier 2014, suivis de quelques photos avec des personnalités que le couple présidentiel malgache a rencontré à Addis-Abeba :
« C’est avec une émotion profonde et sincère que je prends la parole devant cette auguste Assemblée, au nom de tout le peuple malagasy. Emotion d’abord, car il s’agit bien du retour officiel de Madagascar, au sein de sa famille naturelle, j’allais dire au bercail, après cinq trop longues années d’absence. Emotion aussi, puisque c’est le retour d’un état membre fondateur de l’OUA (…)
De vastes chantiers nous attendent, et, sans être exhaustifs nous pouvons citer : la relance de l’économie, la restauration de la confiance dans l’Etat et ses institutions ; la question sécuritaire ; la lutte contre la corruption ; la poursuite du processus de réconciliation. Beaucoup reste à faire et doit être entrepris presque en même temps. Tout est urgent. C’est le lot de tous les Etats qui sont passés par la phase de transition, et qui connaissent les limites imposées de fait par cette situation : suspension, rupture, voire tarissement des aides internationales, des accords diplomatiques, des pressions intérieures et extérieures, la précarité du maintien de la paix sociale.
Nous sommes déterminés à bâtir un état fort, avec des institutions crédibles.
La République de Madagascar se donnera les moyens pour ce faire, et ne ménagera aucun effort dans ce sens. Des lueurs d’espoir éclairent le paysage politique malgache, malgré certains esprits chagrins qui multiplient les efforts pour créer une psychose visant à perturber la sérénité à laquelle les Malgaches ont légitimement le droit de vivre. A titre d’exemple, samedi dernier lors de la cérémonie solennelle e mon investiture, j’ai constaté avec une joie sincère, la présence de notre finaliste à la présidentielle, le Docteur Jean Louis Robinson. Peut-on trouver meilleur démonstration de la marche inexorablement enclenchée vers la réconciliation nationale ? (…)
Madagascar dispose suffisamment d’atouts réels et déterminants pour pouvoir s’en sortir avec une bonne gouvernance et avec votre soutien et celui de l’ensemble de la Communauté internationale. C’est dans ce sens que je lance avec force, aujourd’hui, sur cette tribune, à cette auguste Assemblée, un appel solennel à tenir, dans un délai de trois mois, une conférence des bailleurs de fonds et Amis de Madagascar, en partenariat avec la Communauté internationale, afin de nous aider à trouver les financements indispensables pour la reconstruction de notre pays après la crise. Je suis convaincu que Madagascar recevra un écho favorable à cet appel.
**********************************************************
Addis-Abebba, 30 et 31 janvier 2014. Les rencontres du couple présidentiel,
Voahangy et Hery Rajaonarimampianina en quelques photos
****************
Impressions du Président Rajaonarimampianina : « C’était vraiment un accueil très chaleureux, très amical »
Le Président Rajaonarimampianina et Abdelmaleck Sellal, Premier ministre de l'Algérie
Le Président Rajaonarimampianina et Makhtar Diop, Vice-Président de la Banque mondiale
Le Président Rajaonarimampianina et Linda Thomas-Greenfield, Secrétaire d'Etat américaine Adjointe aux Affaires africaines
Le Président Rajaonarimampianina, avec Hélène Legal, Conseillère "Afrique" du Président François Hollande, et Jean Christophe Belliard, Directeur "Afrique" au ministère français des Affaires étrangères
La Première Dame, Voahangy Rajaonarimampianina, accueillie par Dr Christine Kaseba, Première Dame de la Zambie, pour assister au 13è Sommet extraordinaire de l'OAFLA (Organization of African First Lady against Hiv/Aids -Organisation des Premières Dames africaines contre le Vih/Sida)
Le couple présidentiel, Voahangy et Hery Rajaonarimampianina, posant pour une photo-souvenir avec des membres de la Diaspora malgache résidant en Ethiopie
Â
Un dossier de Jeannot Ramambazafy - www.madagate.com