Lu dans le quotidien Midi Madagasikara de ce 11 février 2014, signé Eugène Rajaofera (photo ci-dessus). Extraits :
Nouveau PM : Des noms dans la liste noire de la communauté internationale
« Quoi qu’on dise, la communauté internationale aura son mot à dire sur la formation du nouveau gouvernement, notamment la désignation du Premier ministre. Ce n’est pas pour rien si les Nations Unies ont exprimé leur recommandation sur la mise en place d’un gouvernement d’ouverture et si l’Union européenne souhaite la formation le plus vite possible de la nouvelle équipe gouvernementale, précédée par la nomination du premier ministre. Et encore, on a appris hier que la mission du Fonds Monétaire International (FMI) à Madagascar aurait refusé de rencontrer le nouveau président de la République, préférant attendre le nouveau gouvernement. Ingérence ou non, il faut savoir admettre que la communauté internationale a son mot à dire sur la formation du nouveau gouvernement, notamment la nomination du futur locataire de Mahazoarivo. On peut même affirmer que la reprise de toutes les coopérations bilatérales et multilatérales dépend de la composition du futur gouvernement. Depuis quelques semaines, des grandes puissances comme la France et Les Etats-Unis et des organisations régionales ou sous-régionales comme la SADC ne restent pas les bras croisé pour trouver l’homme (ou la femme) qui répond au profil d’un Premier Ministre capable de conduire la Grande Ile vers la reconstruction et la réconciliation nationale. (…) D’après nos sources, la communauté internationale, émettrait son veto au cas où l’une de ces personnalités serait « présentée » au président de la République Hery Rajaonarimampianina ».
RAJAOFERA Eugène
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Je suis pour le débat d’idées et non de personnes. Je vais donc démonté, ici, cette logique de la corruption et de la pauvreté de l’esprit qui fait que Madagascar sera toujours en retard sur les autres nations de l’océan Indien.
Primo, Eugène Rajaofera veut faire l’impasse sur le fait qu’à partir du moment où les Malgaches ont élu le premier président de la IVè république, la feuille de route est caduque et c’est la Constitution de 2010 qui régit le pays. Cette loi fondamentale, ce n’est pas la Communauté internationale qui l’a rédigé mais des Malgaches pour le peuple malgache. Aucun pays au monde ne peut y interférer. Et c’est sur cette Constitution que le Président Rajaonarimampianina a prêté serment, le 25 janvier 2014 à Mahamasina.
Secundo, l’actuel président de Madagascar élu faisait partie du régime de Transition durant 5 ans et son nom était parmi les 109 « sanctionnés » par la Communauté internationale. Pourquoi alors, une présence massive de cette dernière, lors de la proclamation des résultats officiels et lors de la cérémonie d’investiture ? Parce que, au nom de la démocratie, elle a du se plier au choix des électeurs malgache. Dès lors, tout relève de la souveraineté nationale. Un gouvernement d’ouverture n’est rien qu’un souhait émis et non une obligation, pouvant stopper la reprise « de toutes les coopérations bilatérales et multilatérales dépend de la composition du futur gouvernement ».
(…) D’après nos sources, la communauté internationale, émettrait son veto au cas où l’une de ces personnalités serait « présentée » au président de la République Hery Rajaonarimampianina ». Voilà bien la meilleure, le scoop de cette année 2014. Il ne s’agit pas de demander à Eugène Rajaofera de révéler ses sources, mais de nous démontrer dans quel pays de la planète, la Communauté internationale a « émis son veto » dans le choix de son Premier ministre ? Cela ferait alors jurisprudence. En prime, le monde entier, lui-même serait curieux de connaître « le mot que la communauté internationale a son mot à dire sur la formation du nouveau gouvernement [malgache] ». Et qu’ « il faut savoir admettre ».
Eugène Rajaofera, l'élève qui surpasse tous ses maîtres dans l'art de la désinformation et de l'intox. Oui, il faut de tout pour faire un monde...
En tout cas, une chose est certaine : effectivement, le Président Rajaonarimampianina aura du pain sur la planche dans sa lutte contre la corruption. Mais la priorité des priorités demeure la lutte contre la corruption de l’esprit de certains citoyens malgaches qui, à l’instar d’Eugène Rajaofera, seraient prêt à vendre le pays qui les a vus naître, sans état d’âme, juste faire vendre le journal dans lequel on travaille, et uniquement pour faire l’intéressant. Certes, un journaliste reste toujours à 51% dans l’opposition, en regard des tenants du pouvoir à une époque précise. Mais la démarche d’Eugène Rajaofera s’assimile à une démarche dénuée de toute intelligence et de non connaissance de l’Histoire de l’Humanité toute entière. Mais comme les écrits restent et que la vie continue, on verra ce qu’il adviendra d’Eugène Rajaofera dans les décennies à venir. Je vous rappelle que c’était un ancien étudiant qui, pour arrondir sa bourse, a commencé à écrire dans feu le quotidien sur papier Madagascar Tribune de feu Rahaga Ramaholimihaso, dans lequel j’ai passé 17 ans de ma vie journalistique. Passé chez Midi Madagasikara de Mamy Rakotoarivelo, l'Eugène démontre à longueur d’articles que l’élève surpasse tous ses maîtres. Mais dans l'art de la désinformation et de l'intox. Souhaitons-lui longue vie dans ce journalisme dont le but est la désinformation totale. La Communauté internationale lui décernera la médaille d’honneur du parfait petit collaborateur… A ce rythme, c’est Barack Obama, himself, qui désignera le futur Premier ministre malgache.
Lire ce genre « d’article », après 39 ans de communication et journalisme, à partir de l’année de l’assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava, c’est infernal pour l’esprit sain. Vraiment ! Je ne peux pas laisser passer cela.
Pour avoir une idée plus explicite du journalisme à la Eugène Rajaofera, imaginez la situation suivante, à propos de "cette Communauté internationale qui a son mot à dire" : vous m’invitez chez vous à dîner, mais c’est moi qui amènerai les mets jusqu’au dessert et les boissons, en choisissant les autres convives. Pour vous, hôtes, vous ne vous occuperez que de la table et des couverts. Et effectivement, cette situation -qui n’existera jamais- fait… vendre. En tout cas, cela signifie que la liberté d’expression est bien réelle et vécue à Madagascar. Cependant, tout droit s’accompagne de devoirs. Réécoutez le discours d’investiture du Président Rajaonarimampianina…
Jeannot Ramambazafy – 11 février 2014