Le président Barack Hussein Obama
Phil de Fer, de la Gazette de la Grande île, ne l’aurait pas rédigé, je l’aurai fait avec mon style propre. Mais l’interpellation et les rappels auraient été les mêmes, venant de moi. Rendons à Phil de fer ce qui est à lui. De mon côté, j’ai illustré son article avec des photos qui se passent de commentaires. Bonne lecture qui sera versée dans les archives de l’Histoire même de l’Humanité.
Jeannot Ramambazafy
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L’Amérique n’est pas toujours du bon côté
A propos de l’ingérence de Vladmir Poutine dans les affaires de l’Ukraine, Barack Obama a déclaré le mois dernier (mars 2014): « La Russie n’est pas du bon coté de l’Histoire ».
Le président Vladimir Poutine
Certes, Le Président russe est un despote mais les propos du Président américain sont excessifs. Il suffit de se pencher sur le passé des Etats-Unis pour démontrer qu’ils n’ont pas toujours été du bon côté de l’Histoire.
Tout d’abord, les treize colonies américaines n’étaient du bon côté de l’Histoire lorsqu’elles ont exterminé des millions d’indiens. Ces derniers, qui avaient pourtant été les premiers à occuper le territoire, n’ont obtenu la nationalité américaine qu’en 1924.
Ensuite, les américains n’étaient pas non plus du bon côté de l’Histoire quand ils ont importé des millions de noirs d’Afrique pour les exploiter comme esclaves pendant plus de deux siècles dans les plantations de coton et de canne à sucre. Le fait que Barack Obama soit le premier afro-américain à siéger à la Maison Blanche n’empêche pas la persistance d’une forte discrimination raciale au préjudice des noirs.
De plus, les Etats-Unis n’étaient pas davantage du bon côté de l’Histoire lorsqu’ils ont largué des bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki en 1945. Il s’agissait de représailles disproportionnées à l’attaque japonaise de la base navale américaine de Pearl Harbor survenue en 1941.
En outre, les Etats-Unis étaient du mauvais côté de l’Histoire lorsqu’ils ont mené la vie dure aux communistes et prétendus communistes sur le sol américain de 1950 à 1954. De grands personnages du 7ème art, tels qu’Orson Welles et Charlie Chaplin, ont souffert des excès du maccarthysme.
Par ailleurs, les américains étaient du mauvais côté de l’Histoire quand leurs soldats ont débarqué au Vietnam en 1955. Ce n’était pas leur guerre mais ils s’en sont donnés à cœur joie en larguant plus de 7 millions de tonnes de bombes, y compris au napalm sur des femmes et des enfants innocents dans les villages, les forêts et les rizières, sur un fond de musique de Wagner.
De surcroît, toujours à propos de guerre, les Etats-Unis étaient du mauvais côté de l’Histoire lorsqu’ils ont envahi l’Irak en 2003. Sous le prétexte fallacieux que Saddam Hussein possédaient des armes de destruction massive qui se sont révélées…inexistantes, ils ont mis allègrement la main sur le pétrole irakien.
The roots of Ravalomanana's fall
Enfin, les américains étaient également du mauvais côté de l’Histoire en 2009, lorsque leur ambassadeur à Madagascar de l’époque, ce grand fou de Niels Marquardt, a défendu l’autre grand fou de Marc Ravalomanana. Etant donné que l’ex-Président ukrainien Viktor Ianoukovitch était un pro-russe, sa destitution n’a pas irrité les américains alors que ceux-ci se sont offusqués de la démission de l’ancien Président malgache en exil.
Ce rappel historique met en évidence la splendide mauvaise foi des américains qui n’ont aucun scrupule à se poser en donneurs de leçon en dépit de leur impérialisme puant. Leur lecture de l’Histoire se limite à leurs intérêts et cela n’est pas prêt de cesser, comme en témoigne leur ingérence insupportable dans les affaires internes malgaches.
Phil de Fer, la Gazette de la Grande île, lundi 07 Avril 2014