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Madagascar: Maharante Jean de Dieu, a treacherous man

Et encore d'autres personnages inconsistants dans le panier à crabes de ce début de IVè république de Madagascar, dans les allées d'un pouvoir dictatorial car violant la Constitution

Comment voulez-vous que les « Filoha Hajaina » n’aient pas de beaux jours devant eux, et ne se sentent pas comme des dieux sur terre à Madagascar ? Maharante Jean de Dieu Rakotonandrasana est l’archétype du politicien aussi fourbe que lâcheur et sournois ; plus dangereux (pour lui en fin de compte) qu’il ne le paraît, sans éthique ni déontologie. Un traître (« a treacherous man » en anglais). Dans ce mot, il y a même la notion de tricherie. A cet âge de sa minable vie (même pas 60 ans tout de même), son but ultime est : argent, gloire et honneur. Mais sur le dos des autres. Cela vous apprendra à avoir voté pour lui ! Rappel sur un triste individu qui confirme que même si on chasse son penchant à retourner sa veste et sa noirceur naturelle, ils reviennent au galop. Qui est donc ce Maharante Jean de Dieu à qui j’avais pardonné ses actes atroces passés ? Mais cela ne signifie pas qu’il faut les oublier. Et ils remontent à la surface, aujourd’hui, par sa propre faute, à la veille de la Pâques 2014. Encore un pécheur impardonnable (CLIQUEZ ICI) frappé par le « fanahy mantsina » (opposé au « Fanahy Masina » de la Pentecôte). Faites-vous traduire. Il n’y aura pas de photos dans ce dossier car c’est l’avenir de Madagascar est vraiment endeuillé par l’égoïsme et l’hypocrisie de certains politiciens à l’image de Maharante Jean de Dieu.

Faisons court mais efficacement mémorisable. En fait, ses exploits passés se résument à l’article complet suivant, paru à La Réunion, il y a 12 ans. Et le temps n’effacera jamais les crimes commis.

Juillet 2002. Jean-Émile Tsaranazy et Jean-de-Dieu Maharante débarquent au port

Madagascar : Deux complices de Ratsiraka Ă  la RĂ©union

Cette fois, c’est confirmé. Jean-Émile Tsaranazy, ancien ministre de Ratsiraka faisant l’objet d’un mandat d’arrêt par les autorités malgaches, est bel et bien à la Réunion. Comme l’ancien gouverneur Jean-de-Dieu Maharante, il a débarqué hier au Port. Les deux hommes ont été filmés à leur arrivée en terre réunionnaise.

S’il y a un nom qui revenait le plus souvent dans la presse malgache, régionale et même internationale en ce qui concerne le triste épisode de la destruction de ponts durant la crise, c’est bien celui de l’ancien ministre Jean-Émile Tsaranazy. Il fait d’ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par les autorités malgaches pour destruction d’ouvrages publics et dynamitage de ponts. Plusieurs témoins ont identifié son véhicule bien connu de la population pour avoir été utilisé dans la région durant la campagne électorale de Ratsiraka à proximité du premier pont détruit à Fatihita.

Fidèle des fidèles de Ratsiraka, il était déjà soupçonné en 1991 d’avoir organisé l’enlèvement de feue Bao Andriamanjato, personnage-clé du régime d’Albert Zafy, à l’époque.
Hier, cet homme de main de l’Amiral a été filmé par des Malgaches résidents à la Réunion, en train de quitter le bateau
"Mauritius-Trochetia" à bord duquel il a fait le voyage depuis Tamatave jusqu’au Port. Il y a deux semaines, une rumeur sur son arrivée à la Réunion avait été démentie. Toutefois, la présence de sa famille sur le département depuis cette date semble plus que probable. D’ailleurs, d’après les images diffusées sur Antenne Réunion, l’ancien ministre a été bien accueilli hier au Port.

PRISE D’OTAGES

Tsaranazy n’a pas fait le voyage seul. L’allure imposante de l’ancien gouverneur de Tuléar Jean-de-Dieu Maharante n’a pas échappé à la caméra des Malgaches de la Réunion qui ont filmé son débarquement. Après la prise de Tuléar par l’armée légaliste de Marc Ravalomanana, Maharante s’est réfugié à Tamatave. Lorsqu’il a voulu quitter Madagascar, la semaine dernière, comme nombreux autres sbires de l’ancien régime qui tentent par tous les moyens de quitter le navire, les jeunes miliciens pro-ratsiraka l’en avaient empêché. Apparemment, il a quand même réussi à s’échapper et à rallier la Réunion, en pleine forme.

Au regard de la Constitution en vigueur à Madagascar, Jean-de-Dieu Maharante est passible de la peine la plus sévère prévue par le code pénal malgache (soit la peine de mort) pour avoir été l’auteur d’un acte de sécession, quand il a déclaré l’indépendance de la province de Tuléar le premier mai dernier. Pire, il a été soupçonné d’avoir commandité la prise d’otages des quatre militaires émissaires envoyés à Tuléar par le camp Ravalomanana. Avec cinq autres civils, les otages ont été retenus chez lui, dans sa résidence. La Réunion sert aujourd’hui de refuge aux auteurs et autres complices des actes terroristes, constate un des cameramen amateurs ayant tourné le film, scandalisé.

Source : Ralaisoa Georges

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A partir de là (fin juillet 2002), Maharante trouve le moyen d’atterrir en France où ce sera pour lui, mille métiers, mille misères. Des petits boulots, genre gardien de parking. Le grand gouverneur est devenu un petit parmi les grands… Mais ayant déjà une formation en droit, il l’a perfectionnera et finira même par être juriste au sein d’ORGECO (Organisation-Gestion-Comptabilité) sis à Ris-Orangis, dans la région parisienne. Il s’éloignera lentement mais sûrement de l’Amiral Ratsiraka.

Devenu magistrat d’un certain grade, à peu près requinqué, il revient à Madagascar 7 ans plus tard, grâce à la révolution orange dirigée par Andry Rajoelina. Pour être précis, c’est le samedi 25 avril 2009 qu’il débarque à Ivato, à bord d’un avion d’Air Madagascar en provenance de Maurice. Avec lui Charles Soja et Pierrot Rajaonarivelo. Ils sont libres comme l’air ! Le passé semble être enfoui à jamais ! Voulant se montrer patriote et prendre sa revanche sur Marc Ravalomanana, il gravira bien vite les échelons du régime de transition, avec son aspect physique débonnaire. Ainsi, après avoir été ministre de l’Agriculture et de l’Elevage sous le Premier ministre Monja Roindefo, il devient vice-Président du CST (Conseil Supérieur de la Transition) et sera l’un des juristes attitrés du président Andry Rajoelina qu’il a accompagné à plusieurs reprises lors des stériles sommets africains, organisés afin de résoudre la crise malgache.

Presqu’une décennie a passé lorsqu’il se présente aux élections législatives du 20 décembre 2013, à Toliara I, sous la bannière du MAPAR (« Miaraka amin’ny Prezidà Rajoelina »). Les gens du sud ont-ils oublié son passé ? Toujours est-il qu’il passe de justesse et devient Député de Madagascar, en plus d’être co-Président du MAPAR. Et c’est lui qui présentera la candidature de Haja Resampa, au poste de Premier ministre, conformément à l’article 54 de la Constitution, au côté de l’autre vice-Président, Augustin Andriamanoro qui a été sauvagement limogé de son poste de Dg de l’Omert par le nouveau Président, violeur de constitution.


Magistrat, respectueux de l’état de droit qui commence par le respect de la loi fondamentale –qui est un principe universel-, notre Maharante restera sur cette position jusqu’au 15 avril 2014, date à laquelle, accompagné d’Elysé Ratsiraka et de Julien Reboza, il ira rôder dans l’hôtel Colbert, au moment où le MAPAR sortait sa décision vis-à-vis du non-respect de la constitution, dans la « nomination » du docteur Kolo Roger, 71 ans, en tant que Premier ministre.

Mais le 16 avril 2014, Maharante Jean de Dieu revient au sport favori de tous les politiciens malgaches depuis 1975 : allégeance au vainqueur, en l’occurrence, ici, le président élu Rajaonarimampianina. Ce jour-là, il débarque au palais d’Iavoloha, en compagnie d’une vingtaine d’autres membres du MAPAR. Le communiqué de la présidence parle de « 35 députés issus du MAPAR »). Un scoop façon Rabary-Njaka Henry alors, car j’ignorais qu’Elysé Ratsiraka et Julien Reboza étaient des députés MAPAR élus. Depuis que ces personnages sans cursus politique sont au pouvoir, les faits sont déformés en permanence, d'une manière fourbe et manipulatrice (« Facts are constantly being distorted in a treacherous, manipulative way »).

Quoi qu’il en soit, après ses années de galère française, et de peur d’une seconde traversée du désert face à un nouveau dictateur, Maharante a préféré aller demander sa part du gâteau gouvernemental.

D’un côté, cela est logique car nous -je me compte dans le lot- avons voté pour le candidat n°3. Mais de l’autre, je m’insurge, car sans même me focaliser sur cette autre ingratitude vis-à-vis d’Andry Rajoelina, c’est cautionner toute la série de violations de la constitution perpétrées par le président élu et la HCC dévoyée. Le consul de Madagascar aux Comores l’a déjà appelé « Filoha Hajaina ». En fait, se prenant pour une locomotive, finalement Maharante Jean de Dieu n’est qu’un wagon qui se laisse remorquer pour une basse question d’argent, de gloriole et d’honneur.Et d'autres wagons l'ont suivi... La génération actuelle ignore l'histoire du CSR (Conseil suprême de la révolution) et du FNDR (Front national pour la défense de la révolution). Même l'Akfm du pasteur Richard Andriamanjato -farouche opposant à Didier Ratsiraka-, et le Mfm de Manandafy Rakotonirina -qui a profité de la tuerie du 13-mai 1972 pour émerger de l'anonymat-, en ont fait partie, malgré des déclarations incendiaires envers l'amiral.

La démarche de Maharante Jean de Dieu n'est donc pas une nouveauté dans le microcosme politique malgache. Dans quel camp se trouvait Manandafy en 2009-2010 ? A présent, silence radio, en attendant l'occasion d'aller aussi "soutenir" Hery Rajaonarimampiana, au nom du développement et de l'état de droit. De tels exemples foisonnent à Madagascar. L'éthique politique et la déontologie n'existent pas dans la Grande île de l'océan Indien. Leur devise est: se servir au lieu de servir le peuple.

Et c’est à cause de politicards politocards sans honneur comme eux que les dictateurs survivent, avant d’être jetés comme des affabulateurs qu’ils ont toujours été (paradis socialiste, 4L et frigo dans chaque foyer, fin du délestage électrique en trois mois parce que « zava-dehibe loatra »). Voyez du côté de la mouvance Ravalomanana, c’est kif-kif bourricot. Me Hanitra et Roland Ravatomanga, qui ont traité Hery Rajaonarimampianina de tous les noms, sont devenus subitement amnésiques et rêvent déjà, la nuit, d’être ministres ou secrétaires d’état.


Albert Einstein, un grand savant sérieux qui ne s'est jamais pris au sérieux

Pour résumé cette manière que les politiciens « gasy » font perdurer, pour le bonheur éphémère des présidents élus passés et présent, j’utiliserai (encore) une sentence de l’illustre d’Albert Einstein : « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent ».

Tic-tac, tic-tac, tic-tac… Combien de temps le président au nom le plus long du monde va-t-il tenir la baraque avec un tel panier de crabes ? L’avenir nous le dira, mais déjà, il détient un autre record du monde : la violation répétée de la constitution en moins de trois mois, tout en parlant d’état de droit. Cela, il faut vraiment le faire !

Pour en revenir à Jean de Dieu Maharante, c’est simple : s’il n’est pas casé, il lui reste l’option de retourner à Ris-Orangis. Car il doit être rayé des cadres du MAPAR et du MAPAR tout court, sans état d’âme ni excuse. Car ce qu’il a fait est inexcusable, dans le cadre même de la dynamique de groupe et de la discipline de parti. Il n’est pas un bon exemple pour les jeunes députés MAPAR ni pour les jeunes tout court, en matière de loyauté. Et plus il cherchera à s’excuser, plus il s’accusera.

Jeannot Ramambazafy – 17 avril 2014

Mis Ă  jour ( Jeudi, 17 Avril 2014 07:16 )  
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