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Communiqué du Bureau Central suite au Point de Presse de Monja Roindefo,

Président National, Ancien Premier Ministre

I Sur le volet National

Trois sujets majeurs de la conjoncture nationale ont été abordés :

 

1) La pauvreté et la crise qui frappent 90% de la population, dans toutes les régions

Les problèmes de pauvreté s’aggravent au lieu de s’atténuer. La situation est dramatique d’autant plus que nos compatriotes ne ressentent aucune amélioration de leur situation, depuis les dernières élections présidentielles et législatives.

La dégradation est particulièrement grave dans le domaine de la santé. Nombreux sont ceux qui succombent dans nos centres de santé, dans nos établissements hospitaliers, faute de matériel adéquat, de médicaments disponibles ou de personnel qualifié…

Cette situation sociale critique constitue la préoccupation majeure du parti MONIMA et de son Président National, à l’heure actuelle. Il faut y remédier d’urgence

 

2) Les Assises Nationales (d’Ivato) pour la Réconciliation Nationale, sous l’égide du F.F.K.M

a) Dès le début, le MONIMA a été sceptique à l’égard de la démarche parce que les objectifs réels n’ont pas été clairs et parce que la méthodologie adoptée a manqué de transparence. L’opinion n’a jamais su le véritable contenu des discussions entre les 5chefs d’Etat encadrés par le FFKM.

Mais le MONIMA s’est abstenu de toute critique car il estime que toute recherche visant la réconciliation nationale, d’où qu’elle vienne, mérite le respect. Il ne voulait pas non plus être taxé d’hostilité à l’égard du F.F.K.M et des 5, puis des 3chefs d’Etat.

En tout état de cause, le MONIMA rappelle qu’il n’a participé ni aux assises régionales, ni aux assises nationales

b) A l’issue des Assises Nationales que le F.F.K.M a tenu à Ivato, le MONIMA constate que le manque de transparence et le flou perdurent

- Ainsi, les résolutions élaborées par les participants sont-elles des décisions que le Président de la République doit mettre en œuvre, comme il a été dit par divers et grands responsables ? ou ne sont-elles que des propositions à soumettre au Président qui peut, soit les réaliser, soit les ignorer ?

- Le contenu des résolutions est-il bien celui qui a été porté à la connaissance de tous, ou a-t-il été «corrigé»par le F.F.K.M, et les 3 chefs d’Etat qui ont signé la version officielle ?

· Personne ne sait à ce jour, s’il faut comprendre « dissolution de toutes les Institutions sauf la Présidence de la République » comme cela a été dit et écrit ou entendre «  réforme des institutions »

· Personne ne sait s’il faut comprendre : «  changement de constitution » ou « amendement de la constitution actuelle »

· L’actuel Président de la République qui a apposé sa signature avec les deux anciens Chefs d’Etat et les Chefs d’Eglise du F.F.K.M a-t-il engagé l’Etat ?

Personne ne sait ce qu’il en est exactement, car la version finale n’est pas disponible jusqu’à ce jour.

c) Soulignant ce flou qui caractérise les résultats de ces Assises, le Président du MONIMA regrette que ces résultats n’aient pas répondu aux attentes de la Nation ; Les résolutions ont en effet généré de nouveaux problèmes politiques, au lieu de résoudre ceux concernant la Réconciliation Nationale que le MONIMA considère essentielle pour le pays.

Le parti réaffirme son entière disponibilité pour agir dans ce sens.

Les élections communales prévues pour le 31 Juillet

Le Président National note avec inquiétude les nombreuses incohérences qui ont émaillé et qui continuent d’émailler les préparatifs de ces élections.

Le parti ne sait si le désordre qui prévaut est volontaire ou non. En tout cas, le Président National et le MONIMA partagent l’inquiétude des « experts nationaux », et d’une fraction importante de la Société civile et politique.

Nous craignons que ces élections ne soient rien d’autre, qu’une mascarade de plus, et un déni de démocratie.

II- Sur le volet international

Le Président National a souligné que Madagascar évolue comme tous les pays, dans le contexte de la mondialisation. Il a donc livré son point de vue sur plusieurs questions internationales

1) A propos des Etats- Unis :

- Le MONIMA apprécie la réinsertion de Madagascar dans l’AGOA qui, sans résoudre le problème aigu du chômage du pays, atténue les impacts de celui-ci, au moins dans la capitale.

- Le Président National salue le changement de cap historique et courageux du Président B. OBAMA, qui a conduit au rétablissement des liens économiques et diplomatiques avec Cuba.

- Le MONIMA note avec satisfaction les efforts inlassables de l’administration américaine pour lutter contre le racisme et pour l’égalité des droits aux USA mêmes. Ces efforts s’inscrivent en droite ligne dans la voie tracée par le vénérable pasteur M. Luther KING. C’est un hommage qui est rendu à ce grand leader et en même temps un encouragement pour tous ceux qui, à l’échelle internationale luttent pour plus d’équité dans les relations entre les nations. Dans la mesure où les inégalités qui persistent aux USA, sont aussi perceptibles dans les relations internationales.

2) A propos de l’Asie

Le Président National du MONIMA est très sensible à la volonté manifestée récemment par les dirigeants du Japon et de la République Populaire de Chine, qui indique que les différends qui opposent les nations y compris ceux territoriaux, doivent être réglés par la voie pacifique des négociations.

Ainsi, le MONIMA admire l’attitude du PM SHINZOABE à l’égard du passé militaire du Japon ainsi que son choix pour la paix.

De même, le MONIMA tient à féliciter le Président de la République Populaire de Chine Xi JINPING pour son geste historique, qui a permis sa rencontre avec le Premier responsable de Taïwan.

Ces évènements doivent inspirer les uns et les autres pour régler le contentieux à propos des petites îles du Canal de Mozambique.

3) A propos des migrations mortelles en direction de l’Europe, en mer Méditerranée

La mort de milliers de migrants en Méditerranée aux larges des côtes italiennes et grecques, interpelle les citoyens à travers le monde.

Le Président National du MONIMA estime que l’Union Européenne devrait continuer à augmenter ses efforts pour éviter ce drame. Particulièrement en ce qui concerne la pertinence des programmes de développement qu’elle soutient dans les pays du Sud. De même les pays de départ et de transit, notamment africains devraient aussi prendre davantage leurs responsabilités.

Mais en tout état de cause, une synergie entre les actions de tous les états concernés, s’impose pour faire face à cette tragédie insupportable.

4) A propos de la crise du Proche et du Moyen Orient

Le MONIMA espère que les efforts déployés par le Président Français, F. HOLLANDE en vue d’apaiser les tensions dans les pays du Golf porteront des fruits dans la lutte contre le terrorisme mondial qui n’épargne aucun citoyen, aucun pays à l’instar de ce qui s’est passé à Paris en Janvier et à l’Université Kenyan de Garissa le 2 avril dernier.

5) A propos de l’Afrique du Sud

Le MONIMA réitère sa solidarité avec le gouvernement de la République Sud Africaine, dans la mise en œuvre des solutions justes qu’il entreprend, pour résoudre les problèmes intervenus à propos des immigrés africains en Afrique du Sud.

Il note que ces tristes événements résultent en partie des inégalités présentes dans nos pays.

Il réaffirme son accord avec la ligne du Président Jacob ZUMA, qui estime que ces drames ternissent l’image de notre continent, ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une concertation fraternelle entre Africains.

Pour le Bureau Central

Le Secrétaire Général

Gabriel RABEARIMANANA