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Antananarivo 2015. Les neufs candidats pour la Mairie de la ville

Du côté de l’OVEC (Organe de Vérification et d'Enregistrement des Candidatures) de la région Analamanga, la liste a été arrêtée, le 20 mai 2015 et annoncée ce jour : sur les dix candidats qui ont déposé leurs dossiers, neuf ont été retenus pour les élections communales du 31 juillet 2015 à Antananarivo. Car Rajaonah Andrianjaka, du parti nationaliste « Otrik’afo » n’a pas rempli les conditions requises. Une question d’argent, il paraît…


Le malheureux Rajaonah Andrianjaka qui compte porter plainte auprès de la CENIT

Bien qu’il revienne à la CENIT d’annoncer la liste officielle et le rang sur le bulletin unique inédit (car sans nom ni photo), madagate.com vous présente, d’une manière inédite, ces candidats. Il s’agit, par liste alphabétique du prénom, de :


ANDRY RANAIVO

Arrivé très tôt à l’OVEC de Nanisana, il n’a pas pu être pris en vidéo par notre équipe. En tout cas, nous le montrons, ci-dessus, avec son logo. Il a donc un certain avantage, à cette étape du processus… Andry Ranaivo alias Andry Concept, se présente donc sous le label de l’association « Stand up Tanà » et de Tana Association 101 (101 est le code postal de la Commune urbaine d'Antananarivo). Pour lui, ne pas prendre ses responsabilités est synonyme de destruction (« famotehana ») indirecte de la ville. Bref, l’essentiel est de participer…


HARILALA RAMANANTSOA

Initiatrice de l’évènement « Grande Braderie de Madagascar », elle dirige la société Madavision sous laquelle elle se présente. D’inspiration divine, si l’on se réfère à son interview, Harilala Ramanantsoa n’est pas devenue un cas unique de cette « inspiration divine » mais une banalité opportuniste à Madagascar. En effet, qu’elle le veuille ou non, il s’agit d’entrer de plain-pied dans le monde de la politique dont elle ne saurait ignorer le sens exact, diplômée comme elle l’est. Cela implique un cursus minimum. L'étymologie du mot politique vient du grec politikè qui signifie : science des affaires de la Cité. La politique est donc l'organisation de la Cité ou, de nos jours, de l'État. C’est autre chose que l’organisation d’un évènement à caractère commercial. Donc, pour des bénéfices personnels. Ici, il s’agit de l’intérêt de plus de deux millions de citadins.


HARIMANANA RANIRIHARINOSY

Il est maître de conférences en droit international à l’Uni­versité d’Antananarivo et expert en relations internationales. Il a affirmé qu’il a été désigné par Didier Ignace Ratsiraka pour être candidat. La présence d’Annick Ratsiraka en est aussi une preuve. Il se présente donc sous le label du parti AREMA créé par l’Amiral en 1975. A propos des îles éparses reconnues comme étant malgaches par l’ONU, Harimanana Raniriharinosy a déclaré qu’il s’agit de « territoires rattachés de droit à Madagascar ».

HASINA RAKOTOARITSIFA


Reconnu comme « pasteur », il était déjà en lice lors de la dernière présidentielle mais a dû jeter les gants bien avant l’ouverture de la campagne. Mais il veut rebondir et briguer la mairie d’Antananarivo. Il veut apporter des innovations dans la gestion de la capitale et veut faire valoir ses connaissances en vue du développement de la ville. Sauf erreur de notre part, il figure comme le premier candidat qui se prononce dans la course vers Analakely. (LA NATION). Hasina Rakotoaritsifa portera le label du MAMIMI pour « Malagasy Miray sy Mifankatia » (Malgaches unis et s’aimant). Comme un aimant ?...

HERY RAFALIMANANA


Maire provisoire durant neuf mois -succédant au Maire Patrick Ramiaramanana nommé ministre-, grâce à la volonté du président Marc Ravalomanana, Hery Rafalimanana était un cadre du Magro, une filiale de l’empire Tiko. En 2007, il avait donc été le candidat désigné du parti présidentiel et étatique TIM. Cette fois-ci, il se présente sous l’association « Iarivo Mitambatra » (Antananarivo réuni ou ensemble) et concourra donc contre le TIM. Plus encore, pour ces élections communales de 2015, il sera le candidat attitré de l’actuel parti présidentiel HVM (annonce du Tsar Henry Rabary-Njaka ICI).

LALATIANA RAKOTONDRAZAFY


Journaliste depuis 15 ans, elle a fait de la lutte contre toutes les injustices sociales sa raison de vivre. Elle se présente sous le label « Freedom » (« Fahafahana », Liberté) qui résume toute sa démarche. Lalatiana Rakotondrazafy, contrairement aux autres candidats, était toujours proche de la population d’Antananarivo et des autres régions, bien avant de s’être officiellement présentée comme candidate, le 15 mai 2015. Elle a cité John Fitzgerald Kennedy : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

LALAO RAVALOMANANA


C’est l’épouse de Marc, tout simplement. Elle n’aura jamais son mot à dire, sauf répéter ce que son mari aura déjà rédigé et dicté au préalable. Candidate de substitution donc -tiens, comme Hery Rajaonarimampianina le lâcheur-, la balle est vraiment dans le camp des électeurs selon l’adage : « On n’a que les dirigeants que l’on mérite ».

LALATIANA RAVOLOLOMANANA


Celle que l’on a surnommée « la Dame de fer » en est à sa deuxième participation à cette élection au poste de Maire de la ville d’Antananarivo. En effet, professeur de philosophie et bras droit de feu Guy Willy Razanamasy alors Maire de la Capitale, elle s’était présentée en… 1999 contre Marc Ravalomanana. A un moment, elle était une proche du professeur Zafy Albert. Pour le 31 juillet 2015, Lalatiana Ravololomanana se présentera carrément sous le label « parti d’opposition » tout court.

VERONIQUE RAJERISON


Elle a été candidate indépendante malheureuse aux élections législatives du 20 décembre 2013, dans le Vème arrondissement d’Antananarivo. Mais auparavant, c’était une illustre inconnue dans le monde de la politique. « Dame Véronique » est opérateur économique au côté de son époux. Elle se présente sous le label « Union nationale pour la refondation et la recons­truction de Mada­gascar » (UNRM), une plateforme politique créée en janvier 2014. Elle avait déclaré alors: « L’UNRM est le fruit de la fusion de toutes les forces vives de la Nation engagées dans la refondation et la reconstruction de Madagascar ». Ah bon ?

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Premier constat sur ces élections communales 2015: si ce sera la seconde fois que le bulletin unique sera utilisé, après l'élection présidentielle à deux tours en 2013, Madagascar vient brusquement de régresser de 8 bonnes années. En effet, l'organisation, comme en 2007, est redevenue le fait de l'état qui donne des ordres à la CENIT. Et ils parlent de réforme de l'administration publique. Tssss.


Ce télégramme de la Ceni-T, à tous les OVEC (Organe de vérification et d'enregistrement des candidatures) de la Grande île, a été rédigé en malgache. Tiens donc ? Il confirme cette velléité du régime en place d’embrumer encore plus l’esprit des « pauvres » malgaches analphabètes, loin des grands centres de vote de la Grande île de l’océan Indien. C'est la Cenit-T qui prévient qu'un décret est sorti et donc qu'elle n'a pas eu droit à la parole.

Daté du 05 mai 2015, et signé par un personnage qui n'a, selon la loi en vigueur, pas sa place en tant que remplaçant de Béatrice Atallah devenue ministre des Etranges affaires, il s’agissait de les prévenir de ce qui suit :

MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION

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DECRET n°2015 – 630 modifiant certaines dispositions du décret n° 2015–617 du 01er avril 2015 fixant les modalités d’organisation des élections communales et municipales

Art. 43 (nouveau) – Le vote est exprimé au moyen d’un bulletin unique de vote dont le format et les caractéristiques sont conformes au modèle fixé par décision de la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la Transition.

Le bulletin fait apparaître les caractéristiques contenues dans le spécimen fourni par la liste de candidats au cours du dépôt de candidature dont la couleur, l’emblème, le titre, sauf décision contraire du Tribunal Administratif.


Pour respecter le principe du scrutin de liste, les caractéristiques contenues dans le spécimen fourni par la liste de candidats au cours du dépôt de candidature ne peuvent en aucun cas contenir la photo, le nom ou les prénoms d’une personne.

Les cases, alignées ou de même rangée selon le cas, attribuées à chaque liste de candidats sont de même format et de surface égale suivant leur nombre.

Le logo dont Hery Rajaonarimampianina a la frousse car c'est celui qui lui a permis d'être élu président de la république. Il l'a nie et renié, une fois à son nouveau poste, jusqu'à corrompre un passage de la Bible sur le fait qu'il allait tout déraciner ("ho fongorina") pour mieux reconstruire. Dieu s'en souviendra au moment de l'incontournable déclin. Il paraît que ce nom est la propriété de Rakotonandrasana Maharante Jean de Dieu et qu'il est interdit de l'utiliser. Et cela a été légalisé par le ministère de l'Intérieur. Bah, ce n'est pas la fin du monde et la vie continue... Il y a un temps pour tout. Qu'ils profitent bien de leur bref passage au pouvoir.

Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 21 mai 2015

Mis Ă  jour ( Jeudi, 21 Mai 2015 13:59 )  
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