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Hery Rajaonarimampianina. «Je vais mettre en marche la vraie démocratie»

Hery Rajaonarimampianina: un an et demi d'Etat de non-droit

 

Philippe Dessaint

 

Résidence de Madagascar à Paris, le 23 mars 2014. Interview du Président Hery Rajaonarimampianina par Philippe Dessaint (Tv5 Monde), Charlotte Bozonnet (Le Monde) et Sophie Malibeaux (Rfi).

 


Charlotte Bozonnet et Sophie Malibeaux

 

Plus d’une année s’est écoulée depuis. aux antipodes des réalités, un an après. Le seul et unique commentaire que je vais me permettre est: «Tsy vitan’ny vava anie izy ity Andriamatoa Filoha e!» (tout ne se résout pas avec des belles paroles, Monsieur le président!). En effet, quelle est la situation à Madagascar, en ce mois de juin 2015 ? Elle est vraiment aux antipodes de ces propos présidentielles de mars 2014. Vous vous en rendrez vite compte -à moins d'une mauvaise foi extrême- après avoir lu les très larges extraits de cette interview… mondiale. A verser dans les archives de l’Histoire. Mais d’une actualité évidente pour l’heure. Et comme on dit: les paroles s'envolent mais les écrits demeurent.

Jeannot Ramambazafy – 14 juin 2015

 

 

* Que signifie croissance éthique ? Vous allez devoir mettre les bouchées doubles pour éliminer les problèmes de corruption, de trafics…

 

Mais bien sûr. Donc ans ma politique, j’ai dit d’abord qu’il faut combattre la pauvreté, avec une politique de développement durable et inclusive. Donc, l’inclusivité, çà fait partie déjà de l’éthique, donc il n’y a pas d’exclusion mais tout le monde est appelé à cette œuvre de développement. Mais bien sûr, la base c’est le rétablissement de l’autorité de l’Etat, revenir à l’Etat de droit, et c’est çà qui va permettre, effectivement, comme vous avez dit, de combattre la corruption qui est un des maux qui rongent le pays.

Ecoutez, moi je regarde vers l’avenir. C’est moi qui suis là aujourd’hui, je peux vous dire que la page est tournée, on ne regardera pas en arrière, sauf pour tirer des leçons les plus positives possibles. On va reconstruire le pays !

 

* Si vous vous mettez un clan à dos dans sa totalité, notamment ceux qui vous ont permis d’arriver au pouvoir, comment est-ce que vous allez pouvoir garantir la paix sociale ?

 

Mais, justement, c’est pourquoi je vous dis çà a pris un peu de temps tout çà, parce qu’il faut négocier, il faut convaincre tout le monde d’aller ensemble, de l’avant, d’avoir une même vision d’avenir. Le pays a assez souffert de ces 50 années de crise, de pauvreté. Donc, aujourd’hui, je suis en train de convaincre tout le monde, je crois que je vais y arriver.

Mais vous savez très bien que les Andry Rajoelina et ses partenaires devraient être mes alliés objectifs…

 

* Pour vous, ils ne le sont pas ? (question sans réponse)

 

Donc, moi je pense que la politique c’est comme çà. Mais je suis en train de travailler pour ramener tout le monde dans la même direction, dans la mesure du possible. Sinon, comme je vous l’ai dit, la population est derrière moi.

* Comment en est-on arrivés là ? Ces années, presque ces décennies de conflits, de putsch, de renversements, de mésalliances dont le peuple malgache fait les frais ? Vous dites : c’est fini çà ? Pourquoi cette gouvernance incroyable ?

Je vais travailler pour que ces crises ne reviennent plus à Madagascar. Je sais, qu’aujourd’hui, en analysant le passé, il y a eu beaucoup de blessures qui sont dues à des gouvernances politiques, qui ont drainé des clivages de toutes sortes au niveau social, au niveau économique, au niveau régional. C’est pourquoi, aujourd’hui, je parle de réconciliation pour rétablir un peu tout cela dans le bon ordre.

 

* Francophonie

 

De toute façon, dans ce qu’on est, dans ce qu’on fait, dans ce qu’est Madagascar, nous sommes de la Francophonie. Tout le reste c’est politique, hein, mais on ne peut pas effacer ce que nous sommes…

 

* La Francophonie, justement, c’est un projet politique aussi ; c’est un projet en matière de bonne gouvernance, par exemple. Comment est-ce que vous répondez à ces exigences, aujourd’hui ? Quel est votre projet ?

 

Mais c’est tout à fait dans nos objectifs et dans ma démarche, dans ma vision de mettre en place la bonne gouvernance. Lorsque je disais rétablir l’Etat de droit, l’autorité de l’Etat, c’est çà la bonne gouvernance. Et c’est çà qui va nous permettre d’aller un peu plus loin, mettre en place l’aspect sécuritaire, l’aspect de justice et combattre la corruption.

 

* Vous étiez ministre des Finances dans le précédent gouvernement. Quelles garanties donnez-vous à vos partenaires que c’est une ère nouvelle et que ce qui a pu se passer, justement dans le passé, trafics ou question de corruption, soient aujourd’hui du domaine du passé ?

 

J’ai déjà donné l’exemple. On parlait du trafic de bois précieux, par exemple. Donc, moi mes premières mesures que j’ai prises c’est de combattre, combattre à fond ce trafic-là. Donc c’est moi qui ai donné, qui ai démontré cette volonté vis-à-vis de tout le monde, de tous les protagonistes, que ce soit la population, l’armée, la justice, les bailleurs de fonds aussi, qu’il faut aller de l’avant.

 

* Par exemple, pour le trafic de bois de rose, c’est un trafic qui génère des sommes vraiment très conséquentes. Et donc, une véritable mafia qui s’est installée. Es-ce que vous allez aller jusqu’à débusquer les commanditaires, ceux qui récupèrent l’argent du trafic au plus haut niveau ?

 

Mais bien sûr ! Je pense que tous ceux qui sont impliqués dans le cadre de ce trafic devraient répondre de leurs actes.

 

* Justement, est-ce que vous allez juger les corrompus et les corrupteurs ou est-ce que dans le cadre d’une amnistie, on tourne la page et on parle d’autres choses ?

 

Ben j’ai déjà annoncé çà dans mon discours (Ndlr : 25 janvier 2014 à Mahamasina). J’ai dit : sur le passé, moi je suis disposé à mettre un trait sur le passé.

 

* Y compris la corruption ?

 

Y compris la corruption, parce qu’il y avait déjà un processus d’amnistie qui a été mis en place avant mon élection. Donc, çà je ne peux le remettre en question. C’est déjà décidé, çà était déjà mis en place. Donc j’ai dit : ce qui est fait est fait, par contre je suis là depuis le 25 janvier, donc je n’accepte pas qu’il y ait ce genre de, je veux dire, de situation qui pourrait entrainer une certaine impunité. Je crois qu’il faut bannir maintenant tout ce qui est impunité.


* Vous nous dites que c’est la fin de la corruption à Madagascar ? Enfin, d’une corruption massive, pardon.


La corruption c’est quelque chose qu’on ne peut pas, je veux dire, éliminer en un jour. C’est tout un processus, mais je pense que j’ai démontré d’abord ma détermination par rapport à cette lutte contre la corruption. On va mettre en place les structures, les institutions qui permettent d’atteindre cet objectif et je crois qu’il faut sensibiliser la population par rapport à çà et je crois que sur l’avenir, on va réduire massivement la corruption.

Comment établir l’Etat de droit sur l’impunité ? Vous êtes en train de nous dire que vous allez passer l’éponge, que tous les crimes, toutes les pratiques illégales commises jusqu’à présent vont restés impunis.

Ben c’est heu, il faut faire la part des choses. Donc, il y a des dossiers qui sont en cours ; qui sont en train d’être tranchés donc on les laisse faire. Mais moi je parle surtout d’impunité par rapport aux nouveaux dossiers, je n’accepte pas l’impunité.

 

* On remet les compteurs à zéro.

 

On va remettre les compteurs à zéro par rapport à çà, mais par contre, les dossiers qui sont en cours, ils sont en cours.

 

* Quand on regarde les indices socio-économiques, on jette un œil sur le passé, on constate qu’en 1960, il y a plus de 50 ans, les indices étaient meilleurs qu’aujourd’hui. C’est-à-dire qu’en un demi-siècle, votre pays est l’un des rares au monde à avoir régressé. Est-ce que votre peuple n’est pas désabusé en se disant : on ne s’en sortira jamais. C’est moins bien aujourd’hui qu’il y a 50 ans.

 

C’est pourquoi je suis là, c’est pourquoi je me suis présenté. En ayant constaté çà j’ai dit pourquoi on devrait être à cette situation-là. Je ne crois pas en la fatalité (Ndlr : mais il croit au destin), les hommes et les femmes de ce pays peuvent le redresser.

 

* En combien de temps, Monsieur le Président ?

 

Ben, le plus rapidement possible.

 

* Le temps de votre mandat, c’est 5 ans. Vous pensez que vous pourrez avoir changé les choses au terme de votre mandat ? (sans réponse directe)

 

Mais au moins, au moins, moi je vais mettre les bases de cette avenir radieux que je souhaiterai pour le peuple malgache.

Comment est-ce que vous allez faire pour mettre d’un coup fin à tous ces commerces qui font vivre des gens qui, pour l’instant, n’ont absolument rien.

Ecoutez, la pauvreté c’est le résultat d’une répartition inégale des richesses. Donc il appartient à l’Etat de mettre en place une politique qui réduit et qui réduira ces inégalités sociales. Que ce soit au niveau de ce qu’on appelle les trafics ; que ce soit au niveau de ce qu’on appelle le secteur informel…

 

* Notons que 90% de la population gagne moins de 1 ou 2 dollars par jour. Est-ce que vous pensez qu’il est possible d’empêcher cette contrebande ?

 

Mais oui, bien sûr, on peut le faire. Moi, ma politique, ce n’est pas en s’attaquant à es contrebandes qu’on va enrichir tout de suite la majorité de la population. Non. Il faut avoir une politique de développement, de croissance et une des grandes stratégies que je mets en place c’est de développer l’agriculture. Parce que 80% de la population malgache se trouvent dans l’agriculture, vivent de l’agriculture. Donc moi je vais redonner à cette agriculture sa dimension qui permettrait à tous les producteurs d’avoir une vie meilleure. Augmenter la productivité agricole ; appuyer les agriculteurs. Il appartient à l’Etat, aujourd’hui, de réaliser les grands travaux en matière d’infrastructures agricoles, les barrages, les canaux d’irrigation…

 

* Mais vous êtes très dépendants de l’international ! Vous êtes dépendants du pétrole. Vous n’êtes pas auto-suffisants dans ce domaine.

 

Bien sûr, mais comme beaucoup de pays. Mais je ne crois pas que ce soit vraiment une contrainte qui va durer. Il faut qu’on arrive à développer l’économie, le pétrole étant un intrant, je pense que tous les pays le subissent de la même manière.


* Est-ce que vous vous êtes fixés des objectifs chiffrés sur la réduction de la pauvreté ?


Oui, heu, d’une manière générale, si vous voulez, c’est de réduire d’abord cette pauvreté dans le cadre de programmes d’urgence, çà c’est important. C’est-à-dire créer des emplois, même si ce sont des emplois créés dans le cadre de ce qu’on appelle la politique de l’HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre), c’est créer de l’emploi d’abord. Donc cela permettre d’améliorer les conditions de vie de la population. Dans la mesure du possible, dépasser, heu, de manière positive, ce 1 dollar par jour des habitants. Donc, dans un horizon d’un an, lorsque je parlais d’agriculture, c’est de pouvoir redonner la possibilité d’auto-suffisance alimentaire au pays et d’avoir un surplus qui permettra aux agriculteurs d’améliorer leurs conditions de vie.

Madagascar n’est pas plus mal qu’ailleurs, il n’y a pas de guerre, par exemple. A Madagascar, il n’y a jamais eu de guerre…

 

 

* Oui mais il y a l’instabilité politique

 

L’instabilité politique ? On est là pour construire à partir de maintenant. Donc çà c’est le plus important. Le message que je lance c’est que nous sommes en train de bâtir ; la démocratie est en marche ; une page est tournée ; les opportunités sont là et Madagascar, aujourd’hui, est une terre d’opportunités comme partout d’ailleurs, dans ces terres d’opportunités et voilà ! Et je dis aux investisseurs, venez à Madagascar !

 

* Union européenne ?

 

Dans le cadre de l’Union européenne, vous savez très bien que nous sommes partenaires de l’Union européenne et il y a déjà des dossiers qui ont été soumis ; il y a déjà des accords qui ont été acceptés par l’Union européenne en matière de financement. C’est en cours de négociation. Moi je demande encore à ce qu’aujourd’hui, l’Union européenne nous soutienne davantage.

 

* Vous disiez, tout à l’heure, il y a des urgences de tous les côtés. Donc, vous comptez sur les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Afrique. Vous comptez sur qui d’autres ?

 

Je compte d’abord sur ma population qui est derrière moi. Je les regarde, c’est eux qui me donnent la force d’avancer et puis après je me tourne vers tout le monde. Donc tout le monde est, pour moi.

 

* Le paradoxe est que cette île est très riche mais la population très pauvre. Ou, en tout cas, une richesse très mal répartie. Mais il y a du potentiel dans votre île.

 

Oui mais justement je suis là avec cette population pour transformer cette soi-disant fatalité en une, heu, comment dirai-je, en une heu, en un avenir qui permettrait à la population, vraiment, de prendre en mains sa destinée.


* La population est un petit peu à bout de patience parce que ces 5 dernières années, la croissance était proche de zéro. Il y a des phénomènes de violences qui se développement également. Est-ce que vous craigniez ces phénomènes ce violence, de délinquance qui éclatent par-ci par-là de temps en temps ?


Oui, çà existe comme çà peut exister un peu partout dans le monde.

 

* Mais la pauvreté favorise

 

Moi je suis très confiant qu’avec les programmes que je mettrai en place, avec tout l’élan qu’il y a et que je sens au niveau du pays, au niveau international, je sens qu’on va décoller.

 

* La justice, et notamment la santé, l’éducation. Qu’est-ce que vous dites, lorsque vous êtes à Madagascar, à cette population qui vous fait confiance pour qu’elle ne perde pas patience ?


Ben je leur dis que je vais créer des écoles ; les enfants qui sont en dehors des écoles je vais les ramener à l’école ; je vais ouvrir les centres de santé qui sont fermés ; je vais mettre des médecins, des infirmiers, heu là où il devrait y en avoir ; je vais apporter des médicaments donc des soins ; je vais pourvoir à la nutrition des enfants. Voilà les tâches qui m’attendent.

 

* Avec qui, avec quels moyens, Monsieur le Président ?


Ben il y a des moyens au niveau national, il y a des moyens aussi au niveau international. Aujourd’hui, comme je vous ai dit, il y a la Banque mondiale qui est là ; il y a l’Union européenne qui est là aujourd’hui, et qui poursuivent leurs financements dans ces domaines-là ; ils vont intensifier dans ces domaines précis sur les mois à venir, donc on va pouvoir bien travailler.


* Le volet purement politique

 

Il n’y aura pas de médiation ? Vous ne pensez pas avoir de nouvelles réunions entre anciens présidents ?

Non, je ne crois pas, je ne crois pas. Bon, je suis confiant.

 

* Quelles sont les erreurs que vos prédécesseurs ont commises dans le passé et que vous ne commettrez pas à nouveau sur un plan économique et qui peuvent garantir qu’aujourd’hui le développement sera assuré pour le plus grand nombre?

 

Et c’est là ou je dis que le passé sert à tirer des leçons. Je prends, par exemple, au niveau social : lorsque mes prédécesseurs ont créé des centres de soins de santé de base dans les régions, quelquefois dans les régions reculées, c’étaient de très bonnes stratégies et qui méritent vraiment d’être applaudies. Ce qui manquait, c’est de créer aussi une petite maison pour le médecin, pour l’infirmier. Donc, il y a des mesures d’accompagnement qui n’étaient pas là et c’est çà que je vais compléter, tout au moins, en ce qui concerne ce que je viens de vous dire.

 

* Vous n’êtes pas vous-même, Monsieur le Président, un politique. C’est plutôt une chance par rapport à tout ce qui s’est passé depuis des années, d’être, d’apparaître, en tout cas, notamment pour nous, comme un homme neuf, même si vous avez été ministre dans le précédent gouvernement. Vous revendiquez le fait d’être un homme différent de tous les noms que l’on cite dans les coups d’état, renversement et autres putsch ?

 

Vous savez, hein, le fait d’être nouveau, les nouveautés c’est dans la tête et dans l’esprit, hein ; et heu, je crois que j’ai eu, dans ma vie, suffisamment de recul, et dans mon cursus suffisamment de recul, heu pour être conscient heu de ce dont a besoin mon pays heu, et le peuple malgache.


 

* Il n’était pas évident que vous vous distanciez de votre prédécesseur, Andry Rajoelina. Qu’est-ce qui vous a amené à prendre cette attitude ?

 

C’est le destin. Vous allez en rire peut-être lorsque je dirais cela. Mais c’est surtout cette prise de conscience, comme je viens de le dire, que, à un moment ou à un autre de leur vie, les enfants de ce pays doivent se lever pour prendre des responsabilités.

 

 

* Vous étiez son ministre des Finances. A quel moment vous vous êtes dit qu’il fallait se distancer de l’action qui était menée par le précédent gouvernement, le gouvernement de transition ?

 

Tout d’abord, je me suis, heu heu, je me suis présenté, heu, parce que j’étais un candidat de substitution, de tout au moins, heu de deux candidats qui n’ont pas pu, heu, se présenter. Donc, c’est à partir de là, heu, que j’ai dû me forger toute cette vision que j’avais déjà, mais que je, heu, j’ai mis heu en marche, mais de manière beaucoup plus structurée, heu, pas nécessairement contre ou pour, mais je me dit : j’ai une vision et, maintenant, il appartient à tout le monde que j’invite, à s’aligner à cette vision.


* D’un mot, votre mandat est de 5 ans : qu’est-ce qui aura changé ? Vous dites au monde entier et à votre population : qu’est-ce qui aura changé, c’est sûr, à la fin de votre mandat ?


Eh ben l’amélioration des conditions de vie de la population ; l’économie qui va se développer ; je vais construire, je vais bâtir des infrastructures, je vais améliorer les conditions de santé, au niveau de l’éducation, des femmes, des enfants. Mais, en tout cas, je vais mettre en marche la vraie démocratie pour le pays. Heu, ce ne sont pas des vœux pieux, hein. Parce que je sais qu’aujourd’hui, et il faut le dire, il y a une volonté de la plupart des Malgaches d’aller de l’avant, de se donner la main, de véritablement tourner la page. Et c’est çà qui me donne de l’aide, si vous voulez, pour aller de l’avant et de dire que je suis certain qu’on va y arriver.


* Merci, Monsieur le Président, nous vous souhaitons réussite dans le projet que vous venez de développer sur les antennes de Rfi et Tv5Monde en liaison avec le journal Le Monde. Merci de nous avoir reçus à l’occasion de votre passage à Paris.

 

Photos et Transcription : Jeannot RAMAMBAZAFY

Mis à jour ( Lundi, 15 Juin 2015 06:23 )  
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