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Ravalomanana espère faire revivre le temps maudit de l’Etat-Tiko

L'Histoire d'une nation ne s'invente ni ne repose sur des mensonges et demeure immuable. Les adolescents malagasy -et même étrangers- de cette année 2021, n’étaient encore que des enfants lorsque Marc Ravalomanana fut président de la république, de 2002 à 2009. C’est-à-dire qu’ils ne connaissent rien de lui, de son mode de gouvernance. Voici un pan de la minable et triste histoire du temps maudit de l’Etat-Tiko de Marc Ravalomanana, homme de peu de parole, jetant ses amis après les avoir utilisé (demandez à Jean Lahiniriko et Jean-Jacques Rabenirina, pour ne citer que ces deux ministres), et qui espère rééditer un coup d’état reposant sur les mensonges d’un trio d’animateurs déversant haine, diffamation et propagation de fausses nouvelles. Mais ils ne perdent rien pour attendre…

Il s’agit de Hanitra Razafimanantsoa, Fidèle Razara Pierre et Vonison Andrianjato Razafindambo qui, le 6 février 2021, ont réussi à maquiller un meeting politique TIM-HVM-RMDM en excursion hors saison. Cela a drainé trois milliers de personnes fanatisées, au plus, à Imerikasinina, ignorant vraiment la fourberie de Ravalomanana qui a eu l’affront de ne même pas se présenter en personne, préférant intervenir au téléphone, comme un lâche, pour déclarer qu’il faut suivre les consignes données dans l’émission maléfique.

En ce mois de février 2021, le personnel diplomatique expatrié accrédité à Madagascar est aussi composé de personnalités qui n’y ont pas vécu les années 2001 à 2009. Tous ont le droit de savoir de quoi est capable cet individu de 72 ans qui n’a plus rien à perdre, après avoir perdu son ultime chance de redevenir président de la république, en décembre 2018. Le pire, en lui, est qu’il a reconnu sa défaite et a félicité publiquement l’élu au suffrage universel, Andry Rajoelina.

Certes, comme toute démocratie qui se respecte, la Grande île de l’océan Indien est en droit de posséder ses opposants. D’ailleurs, l’article 14 de la Constitution malagasy garantit le droit d’opposition démocratique. Marc Ravalomanana fondateur du parti Tim et grand perdant de l’élection présidentielle de 2018 et des élections législatives de 2019 (16 députés Tim élus sur les 151 députés qui composent l’Assemblée nationale malagasy), se targue d’être le chef de file d’une opposition hétéroclite composée de déchus des régimes précédents. C’est bien de le dire et de sembler le paraître. Cependant le même article 14 de la loi fondamentale ajoute : Après chaque élection législative, les groupes politiques d’opposition désignent un chef de l'opposition. A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l'opposition officiel. Avec 16 députés et 0 sénateurs, le parti Tim ne partira jamais nulle part.

Oui, depuis ses débuts en politique, l’homme venu d’Imerikasinina n’a jamais été celui qu’il faisait croire qu’il était. En 2002, fatigué par une trop longue période de socialisme qui n’a pas pu escamoter un capitalisme d’état policier, le peuple malagasy a jeté son dévolu sur un rural («tantsaha») «self-made-man» au physique d’acteur de cinéma, et a gobé les yeux fermés son «Premier tour dia vita» (victoire au premier tour) alors que la HCC (Haute cour constitutionnelle) déplacée dans un hôtel de Mantasoa faisaient encore ses décomptes.


Ainsi, le 22 février 2002, Marc Ravalomanana s’autoproclame président de Madagascar devant 100.000 partisans rassemblés dans le stade de Mahamasina. Du coup, le président Didier Ratsiraka décrète l'état de nécessité nationale lui conférant les pleins pouvoirs. L'OUA (ancêtre de l’Union africaine) et la France condamnent ce coup de force. Le 25 février, des officiers de l’armée annoncent leur ralliement au «président» autoproclamé. Le 26 février, Marc Ravalomanana nomme Premier ministre, feu Me Jacques Sylla, ancien ministre des Affaires étrangères. A partir du 27 février, et depuis le début de cette crise, des affrontements violents opposent les partisans de Marc Ravalomanana à ceux de Didier Ratsiraka. Le 28 février, le président Ratsiraka décrète la loi martiale dans la capitale. Elle n'est pas respectée. Dans la nuit du 29 mars 2002, le pont de Fatihita, sur la RN7, est dynamité. Ce, après la mise en place du tristement célèbre barrage économique dit «de Brickaville» dans la nuit du 6 au 7 février. C’est le début d’un dynamitage de ponts entourant la Capitale, Antananarivo, pour l’asphyxier économiquement. Marc Ravalomanana appela alors des «zana-dambo» (réservistes qu’il n’aura jamais entièrement rémunérés jusqu’à présent) qu’il engagea dans une chasse à l’homme («hazalambo») très meurtrière, sur l’ensemble du pays.


Le 18 avril 2002, des accords sont signés à Dakar, au Sénégal, en présence de plusieurs chefs d’état africain, pour la tenue d’un second tour à l’élection présidentielle du 16 décembre 2001, agrémentés d’un plan pour le bon déroulement d’une transition dont voici quelques grandes lignes :

1. * Le Premier Ministre de la transition sera désigné par Marc Ravalomanana.

2. * Sur les cinq ministères de souveraineté, trois seront désignés par Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana désignera le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Finances. Le camp Ravalomanana ayant demandé que le Ministre de la Défense soit nommé par M. Ravalomanana, la discussion est restée ouverte sur cette question.

3. * Tous les autres membres du gouvernement seront désignés d’un commun accord, à raison de la moitié par Didier Ratsiraka et l’autre moitié par Marc Ravalomanana.

4. * Le Conseil Supérieur de la transition, dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition, sera présidé par Marc Ravalomanana.

5. * Le Comité des Chefs d’Etat facilitateurs est chargé d’élaborer une Commission Nationale Electorale Indépendante, CEN.

* Les Leaders malgaches, Messieurs Ratsiraka et Ravalomanana, s’engagent à lever immédiatement les barrages, à démanteler les milices, à arrêter toutes formes de violence, et à libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise politique.

* Sur la foi de cet accord politique, le Comité des Chefs d’Etat facilitateurs et l’OUA recommandent à tous les partenaires au développement de débloquer les avoirs extérieurs de Madagascar en faveur du gouvernement ainsi mis en place.

* Ils les exhortent aussi à apporter un appui financier urgent à la reconstruction de Madagascar.


Marc Ravalomanana a accepté et signé ces accords. Mais il ne les a jamais respectés. Le 29 avril 2002, sous la pression de la rue et du «Premier tour dia vita », la HCC proclame Marc Ravalomanana élu avec 51,4% des voix, contre 35,9% à Didier Ratsiraka, au premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001. Le 6 mai 2002, Ravalomanana est officiellement investi président de Madagascar et poursuit son « hazalambo ». Au mois de juin 2002, les Etats-Unis reconnaissent le nouveau président et la France le reconnaît à son tour en juillet 2002, dépêchant à Antananarivo son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, le 3 juillet. Didier Ratsiraka, cerné, se voit obligé de s’enfuir du pays le 5 juillet 2002, à bord d’un avion français depuis l’aéroport d’Ambalamanasy à Toamasina (TMM). Et c’est dans ces conditions reposant sur le mensonge et le forcing que le laitier d’Imerikasinina entama un premier mandat présidentiel truffé d’illusions.

A partir du 1er septembre 2003, après la promulgation de la loi n° 2003-026 du 27 août 2003, Madagascar avait fait l’objet, pour deux ans, d’une détaxation. Il s’agit d’une action fiscale consistant à exonérer de certaines taxes certains biens d’importation dans le but de favoriser la décision d’investissement. Mais dès décembre 2003, le Syndicat des industries malgaches (SIM) avait diffusé un communiqué dans lequel il qualifiait les détaxations sur les produits importés de «menace de mort sur le tissu industriel malagasy». Tissu en éternelle voie de développement ou étant plutôt en sous-développement constant... Il n’était pas mentionné que, parmi la liste des produits détaxés figuraient le beurre, le fromage, les yaourts, le blé (alors que Magro avait ouvert sa minoterie à Toamasina), le riz ou les fèves de soja (nécessaires à la production d’huile, monopole de Magro), autant de produits qui bénéficiaient essentiellement à la société Tiko créée par Marc Ravalomanana.

Le SIM avait renouvelé ses critiques en 2007, après la reconduction de ces détaxations, inscrite dans le Map (Madagascar action plan). Les producteurs de riz se trouvèrent également lésés. Pour maîtriser le prix du riz, Tiko avait maintes fois importé plusieurs milliers de tonnes de riz détaxé, revendu ensuite à des prix inférieurs au cours du marché, empêchant ainsi les petits producteurs de proposer des tarifs concurrentiels. De même, des producteurs de lait se sont plaints de l’abus de position dominante de Tiko, qui usait de sa situation oligopolistique pour acheter le lait des producteurs à des prix très bas. En fait aussi, ces détaxations ont amené à la fermeture de certaines industries de Madagascar, à l’image de la cimenterie du groupe Lafarge à Mahajanga, dans le Nord-Ouest de la Grande île, dont les produits étaient devenus moins compétitifs que leurs équivalents importés.

Plus lisible ICI

Ces détaxations handicapèrent également l’État malagasy lui-même, dont le déficit budgétaire structurel avait été principalement dû au très faible taux de pression fiscale lié à une économie parallèle de l’ordre de 70% de l’activité du pays. Ce sujet a été une source de débats avec le FMI, jusqu’à un incident qui a terni encore plus l’image du Président Ravalomanana. Il s’agissait de l’annonce d’une amnistie fiscale générale à l’occasion de la fête nationale, le 26 juin 2007, qui a surtout profité, en premier lieu, à la société Tiko et qui lui a permis d’apurer ses dettes.


Mais le réseau tentaculaire du président Ravalomanana et sa gestion patrimoniale du pouvoir ont profondément convaincu de nombreux d’opérateurs économiques lésés de se détourner de lui. La famille Ramanandraibe, l’une des plus importantes de la capitale de Madagascar, a ainsi vu ses activités économiques considérablement ralenties par la concurrence de Tiko sur certains secteurs comme le riz et la vanille. En 2004, elle avait, avec Rasolondraibe, un autre producteur lésé, exprimé son mécontentement après que Tiko eut été la seule entreprise à être exemptée de droits de douane sur le riz importé de Thaïlande. Du coup, Marc Ravalomanana a perdu le soutien de ces familles, tout comme celui d’autres entrepreneurs influents également issus de grandes familles, qui pour la plupart, ont rejoint l’entourage d’Andry Rajoelina. C’est notamment le cas d’Elia Ravelomanantsoa, femme d’affaires respectée à Antananarivo, dont la société Synergie Communication s’est vue flouée par Tiko, ou encore le cas d’Edgar Razafindravahy, victime de pressions fiscales, surtout sur son entreprise Kobama (Koba Malagasy S.A.) qui a vu son contrat non reconduit au profit de la Minoterie de Tiko, Mana, directement construite au sein même du port de Toamasina.


La population a également gardé en mémoire la polémique qui avait suivi les pénuries d’huile de mai 2007, survenues en moins de 24 heures, après que les importations d’huile alimentaire eurent été interrompues pour cause d’impayés de Tiko. En ce qui concerne le domaine des pierres précieuses, le régime Ravalomanana a montré et démontré sa dictature vis-à-vis de la société «Le Quartz» de Jeannot Andrianjafy. En 2008, des émeraudes de 536 kg appartenant à cette société, pour être exportées, ont été saisies par l’Etat-Tiko. Jeannot «Le Quartz» a été accusé d’avoir rédigé une fausse déclaration devant les autorités responsables, et il a été contraint de suspendre toutes ses activités. Sa société, atelier et magasins compris, a été mise sous scellés et ses carrières, qui se trouvaient à Mananjary, ont été fermées.

Pourtant, la famille Andrianjafy avait présenté des preuves irréfutables et des documents officiels démontrant que ces accusations étaient fausses. Plus encore, Vola Razafindramiandra, alors Dg des Douanes avait bel et bien confirmé que tous les documents liés à cette affaire (autorisation, déclaration et factures), étaient en règle. Et il a conclu que «l’on ne peut rien reprocher à Quartz Madagascar en ce qui concerne l’exportation». La suite de cette affaire ? Le 14 juin 2008, alors âgée de 66 ans, la gérante de la Société « Le Quartz », épouse de Jeannot Andrianjafy, a été jetée en prison, après avoir été arrêtée à l’aéroport d’Ivato, sans mandat d’arrêt ni même une convocation officielle. La suite, toujours ? Je vous invite à faire vos propres recherches. Vous saurez alors que Marc Ravalomanana, en plus d’être un menteur est un voleur.


Il y a aussi eu «l’affaire Boeing», qui a suscité l’indignation du pays tout entier, après que les médias eurent révélé l’acquisition par le président Ravalomanana d’un nouveau Boeing 737, pompeusement dénommé «Air Force One II». L’achat d’un premier Boeing 737, en septembre 2002, soit deux mois après son arrivée au pouvoir, n’avait, à l’époque, guère suscité de polémique, en raison de la confiance qui liait le nouvel élu au peuple. Par contre, en décembre 2008, les médias ont tous dénoncé l’achat du nouvel avion pour 60 millions de dollars, avant que le FMI et la Banque mondiale ne demandent également des détails sur son financement, puis suspendent leurs aides financières.


Le 13 novembre 2008, le Sefafi (Observatoire de la vie publique à Madagascar) a publié une lettre (ICI) remettant en cause les contrats miniers, qualifiés de «léonins», et appelant à l’arrêt des projets (notamment celui situé à Soalala, concernant le fer) afin que les contrats soient renégociés. Cette lettre a été co-signée, entre autres, par le Conecs (Conseil National Economique et Social de la Société Civile), la Fedmines (Fédération minière de Madagascar) et le Kmf-Cnoe (Comité national d’observation des élections)-Education des citoyens. Mais, davantage que les entreprises, c’est la manière dont Marc Ravalomanana a négocié l’implantation à Madagascar de grandes sociétés minières comme Rio Tinto-QMM (QIT Madagascar Minerals) à Fort-Dauphin et Sumitomo Corporation (ayant absorbé Dynatec et Sheritt) à Ambatovy, qui a fait l’objet de tas de questions.

Dans son discours du 14 février 2009, Andry Rajoelina qui, le 3 février, venait d’être destitué par le président Ravalomanana, de son poste de maire élu de la ville d’Antananarivo, avait dénoncé le néocolonialisme des compagnies et leur responsabilité dans la pauvreté que connaît le pays : «Les négociations avec les investisseurs venus ici, comme QMM, Dynatec, Sherritt, n’ont même pas d’impact sur le peuple malagasy. Il y en a qui pensent que Madagascar leur appartient, et qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent ici. Les contrats sont établis en secret et n’arrivent pas, hélas, à destination du peuple malagasy». Quand bien même ces déclarations ont illustré une forme de prolétarisme, elles n’en ont pas moins inquiété, en coulisse, les compagnies visées.


Par ailleurs, si le communiqué du Sefafi avait suscité tant de réactions au sein du monde politique, c’est sans doute parce que, cinq jours après sa publication, le magazine «Financial Times» a publié, le 18 mars 2009, un article intitulé «Madagascar scraps Daewoo farm deal», évoquant les 1,3 million d’hectares de terres cédées à Daewoo Logistic of South Korea. Dès le lendemain, «l’affaire Daewoo» avait fait la «Une» des quotidiens de la Grande île, révélant aux Malagasy qu’une société coréenne était sur le point de s’accaparer du «Tanindrazana», la Terre-des-Ancêtres. Un précédent de même nature avait déjà suscité l’indignation de la population, quand la loi 2003.029, votée le 27 août 2003 par le Parlement -et déclarée conforme à la Constitution par la HCC à travers sa décision n°17-HCC/D3 du même 27 août 2003-, avait permis, en théorie, aux étrangers de devenir propriétaires de terrains à Madagascar.

Cette affaire a donné lieu à un nouveau communiqué du Sefafi, le 8 décembre 2008, condamnant le manque de respect des modes de vie des paysans malagasy par le régime, et la dérive de celui-ci vers l’agrobusiness, orientation qui avait été annoncée publiquement par le président Ravalomanana, lors de ses vœux à la nation en janvier 2008. C’est cette affaire qui a contribué à la naissance du Collectif de défense des terres malgaches, Tany, créé à l’initiative de la diaspora malgache. A présent, certains vont se demander, pourquoi ces rappels ? C’est pour vos enfants présents et petits-enfants dans l’avenir. Plus jamais de Marc Ravalomanana au pouvoir pour faire revivre le temps maudit de l’État-Tiko.

Jeannot Ramambazafy- Sources : archives de l’UA ; extraits de Politique africaine n°113 de mars 2009 ; lecture d’archives de journaux et magazines malagasy et étrangers en 2008-2009 - Également publié dans "La Gazette de la Grande île" du jeudi 11 février 2021


Mis à jour ( Jeudi, 11 Février 2021 17:48 )  
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