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Home Reportages Entreprendre Andry Rajoelina en 2002 et 2004 : Le début de la fin pour Ravalomanana

Andry Rajoelina en 2002 et 2004 : Le début de la fin pour Ravalomanana

Midi Madagasikara, avant l’arrivée de l’irréductible Rajaofera Eugène, faisait du bon journalisme. C’est-à-dire axé sur des faits crédibles et recoupés. Qu’en est-il de nos jours ?...

Chaque histoire de l’humanité a ses racines. En ce mois de juillet 2011, beaucoup de gens l’oublient. Comment, pourquoi et qui a poussé Andry Rajoelina à entrer dans l’arène de la politique ? Ce dossier rafraichira les mémoires et restera dans les archives réelles et véridiques de l’Histoire politique de la Grande île de l’océan Indien. Où était le fameux Gtt international en 2002 ? Néant. Où était l’opposition, Zafy Albert en tête, en 2004 ? Totalement muselée, Didier Ratsiraka parti en exil depuis deux ans. Tiens, bientôt un dossier sur ces fameux Gtt sur madagate.com…

" Je suis un jeune dirigeant qui veut participer à l'enracinement de la croissance et du développement "


Avec l'installation des nombreux panneaux publicitaires 4X3 présents dans toute Madagascar, Andry Rajoelina, 30 ans, est devenu le JC Decaux malgache. Sa réussite ne doit rien à personne et sa récente élection de Meilleur Jeune Entrepreneur malgache confirme aux yeux de la jeunesse que la réussite n'est pas réservée qu'aux hommes politiques ! Interview à propos d'une success story qui ne demande qu'à faire des émules ! Ankorahotra, le 14 novembre 2002.


Bonjour Andry et merci de nous recevoir. Comment avez-vous réagi à cette reconnaissance par vos pairs entrepreneurs, comme étant le meilleur jeune entrepreneur malgache de l'année ?

C'est une sorte de récompense pour moi car je suis comme un athlète à la recherche de performances. Allez plus haut, plus loin… C'est la récompense de mon entrainement en somme !

Quel effet cela fait-il d'être érigé en modèle de réussite et notamment pour les jeunes ?

J'ai bien conscience que mon parcours est perçu comme un modèle pour la jeunesse malgache. J'anime d'ailleurs dans les écoles malgaches comme l'Inscae ou l'Iscam des conférences. Vous savez, ayant commencé dans l'évènementiel grand public avec les soirées " Live ", mon parcours apparaît aux yeux de tous. Mon évolution professionnelle est devenue public et ce sont les gens qui me placent comme un modèle.

Vous êtes un autodidacte. La volonté de réussir est elle due à une volonté de prouver votre savoir faire aux yeux de ceux qui ont un parcours plus classique "études-stages-travail " ?

Non, il n y a pas de volonté de prouver quoi que ce soit. Mon objectif, c'est d'avancer toujours. Notre grand point faible face aux entreprises étrangères, c'est la différence de moyen financiers. Beaucoup des grandes entreprises à Madagascar sont des sociétés à capitaux étrangers et le défi pour moi était de créer une société qui soit " pro " et 100% malgache.

 

Vous n'étiez pas seuls à l'origine des Live. Que sont devenus ceux qui étaient avec vous à vos débuts?

Même si je n'étais pas seul, j'étais néanmoins le concepteur de ces évènements. J'avais bien sûr des amis qui m'aidaient. Après, nos chemins se sont séparés et certains ont voulu refaire la même chose que les Live, mais cela n'a pas fonctionné.

Pensez-vous que ce que vous entreprenez marche parce qu'il y a l'étiquette " Andry Rajaoelina " ?

Je ne sais pas si c'est grâce à cette étiquette, mais cette image ne s'est pas faite par hasard. C'est le fruit de beaucoup de travail.

 

Quel est le secret de votre réussite ?

Le secret ? Je crois qu'il faut faire ce qu'on a aime. La passion est importante. J'ai toujours fait ce qui me plaisait dans le secteur de la communication : Les live, c'est ma passion, la publicité, c'est ma passion. Réaliser ses passions et surtout se fixer des objectifs dans la vie sont des moyens de réussir.

La vie de famille subit elle cette passion ?

Problème avec la passion c'est que l'on ne compte plus les heures de travail ! J'essaie donc de gérer cela au mieux. J'éteins mon portable dès le vendredi soir, je me réserve des vacances avec ma famille et je consacre plus de temps à ma famille.

Venons-en à votre société Injet. Comment avez-vous pu financer sa création et son développement ?

J'ai mis 2 ans pour avoir les fonds apportés par la Fiaro. Aujourd'hui, j'ai racheté les parts et je suis donc actionnaire à 100%.

Si aujourd'hui, je voulais connaître la valeur de votre société sur quelles bases pourrais-je l'estimer ?

La valeur d’Injet est aujourd'hui la valeur de son patrimoine. Il faut savoir que nous sommes l'une des premières entreprises en Afrique et l'unique à Madagascar à disposer d'un système d'impression numérique industriel spécifique à notre activité. Les investissements ont été conséquents.

Quelle a été l'évolution de votre entreprise depuis 1999 ?

L'évolution a été exponentielle. En termes de remplissage des panneaux publicitaires, nous en sommes aujourd'hui à 90%. En termes de production d'affichage, notre capacité a été multipliée par 50 depuis la création de l'entreprise.

 

Avec 90% de taux de remplissage, vous avez atteint une limite de croissance. Comment allez-vous faire ?

Effectivement, nos panneaux publicitaires s'avèrent insuffisant par rapport à la demande. Or, malgré l'extension d'espaces libres pour d'éventuels emplacements, les autorités compétentes nous interdisent d'en implanter de nouveaux. C'est dommage car le marché publicitaire est pourtant actuellement en pleine croissance, tant à Madagascar qu'en Afrique et dans le monde entier !

 

Que faire alors ?

Nous allons investir dans des panneaux Trivision comme ceux que vous pouvez voir à Paris ou dans les grandes villes occidentales. Cela devrait permettre d'absorber la demande. Mais Injet ce n'est pas que de l'affichage. Nos activités sont diversifiées dans l'impression de PLV, de tous types de supports.

Combien cela coûte il de louer un panneau dans Tana ?

Ce n'est pas aussi cher que ce que vous pensez. L'un des objectifs de nos commerciaux est de vulgariser ce type de publicité aux PME malgaches. A partir de 750.000 fmg, vous pouvez avoir un panneau de format (1.2 x 1.8) m !

 

L'esprit concurrentiel est-il bien admis à Madagascar ?

Je suis confiant dans l'avenir économique de Madagascar ainsi que dans la perception de la concurrence. Parfois, les entrepreneurs ont tendance a vouloir imiter ou dénigrer alors que la concurrence permet au contraire de se dépasser et d'innover.

Est-ce de la jalousie ?

Peut être. C'est pourquoi, nous allons faire une campagne début 2004 sur le thème de la réussite. Pour réussir, il faut s'entraider pour atteindre des sommets.

Si vous n'aviez pas Injet aujourd'hui, que feriez-vous ?

Je serais toujours dans le domaine de la communication ou de l'entertainment. J'aimerai bien faire un projet dans le domaine des loisirs. Un parc façon Eurodisney mais toutes proportions gardées bien sûr. Et si j'avais les moyens de faire venir Mickael Jackson à Madagascar, je le ferai aussi. En fait, je ferai quelque chose qui n'existe pas encore.

 

Pour finir, peut-on dire que vous êtes le nouveau Ravalomanana ?

Non, cela me gêne d'être comparé à quelqu'un. Mais comme lui, j'aime Madagascar, j'aime mon pays et je veux y apporter beaucoup d'innovations, du moins dans mon secteur. Je suis un jeune dirigeant qui veut participer à l'enracinement de la croissance et du développement.

(Source : Sobika.com. Entretien réalisé le 14 Novembre 2002)

INJET ET SES DEBOIRES

Avec les fonds prêtés par la FIARO, Andry Rajoelina monte la société INJET en 1998. Au bout de deux ans, le succès est assuré. Il rend le remboursement, rachète toutes les parts de la société et, actuellement, il est le Président Directeur Général, avec une part de 100% des actions. Cela ne l’empêche pas de s’adonner à l’évènementiel puisqu’il sera le pionnier, hors cadre institutionnel comme le CCAC ou l’Alliance française, à faire venir à Madagascar des artistes de renommée mondiale. Comme Whigfield, Boney M ou encore Sun Club en juillet 2004. En 2001, à l’issue d’un concours organisé par le magazine Eco Austral à portée océano-indienne, Andry est élu manager de l’année. Deux ans plus tard, cette consécration est confirmée. En effet, en 2003, il est élu meilleur jeune entrepreneur malgache. Il sera le premier à recevoir le trophée de ce concours organisé par la BNI (alors CL), avec à la clé un crédit à taux zéro. Immédiatement, Andry investit dans du matériel encore plus perfectionné et songe à la mise en place de panneaux en Trivision lumineux, du jamais vu à Madagascar. Fin mai 2004, il en avait installé deux au rond point d’Antanimena lorsque Boum ! Le coup bas est venu d’en haut (sans jeu de mots aucun). Lors d’un point de presse organisé le 29 mai 2004, Andry Tgv explose et expose les faits : « C'est inadmissible, les investisseurs sont dans l'insécurité totale... ». Et de montrer aux journalistes la notification de la part de la Commune urbaine d'Antananarivo pour annulation d'autorisation et enlèvement des deux panneaux Trivision lumineux à Antanimena.

La lettre n° 2294/MIRA/CUA/SG/DAE/SR/04 signée par le Directeur des Affaires économiques, Benjamin Andrianarivo, annule l’autorisation n° 1782 relative à l'installation de deux panneaux trivision lumineux au rond point Antanimena délivrée à la société Injet le 25 mai dernier. Ce, pour raison « d'ordre technique ». Toujours dans cette missive, ce responsable de la Commune urbaine d’Antananarivo invite cette société à effectuer dans les meilleurs délais l'enlèvement de ces panneaux. Vingt quatre heures après avoir reçu cette fameuse lettre, l’ensemble du personnel d'Injet, conduit par son Président directeur général Andry Tgv, observe un sit-in au rond point d'Antanimena pour exprimer son mécontentement, avant de se résigner à enlever les panneaux. Pour M. Andrianarivo, signataire de la lettre : « les dimensions des deux nouveaux panneaux sont trop grandes par rapport aux trois autres (appartenant également à Injet) ». Selon toujours ce haut responsable de la CUA, ces nouveaux panneaux « cachent le bâtiment situé en arrière-plan (« manakona ») », raison pour laquelle « on » a décidé de les transférer vers un autre lieu et qui sera à discuter avec le propriétaire. A Andohatapenaka d'après les indiscrétions. Or, ce même directeur selon la lettre n° 1782/MIRA/CUA/SG/DAE/SR/04 du 25 mai 2004 a décidé que « la société INJET sise à Ankorahotra lot II W 23 G est autorisée à remplacer les trois (3) panneaux de 4m x 3m (36m2) installés au rond point Antanimena ( cf. autorisation N° 6394/CUA/AM/DF/SR/99 du 22/10/99) par deux panneaux trivision lumineux de 6m x 3m (36m2), moyennant le versement d'une taxe complémentaire de un million huit cent mille francs (1.800.000 Fmg) pour l'année 2004, définie par la loi N°94-007 du 26/04/95 ». En fait, dès la délivrance de l'autorisation, le directeur a déjà constaté la dimension des deux panneaux installés au rond point d'Antanimena. Pourquoi ce revirement, un mois seulement après avoir apposé sa signature sur l'autorisation ? Y-a-t-il une pression d'en haut lieu ou s'agit-il d'une initiative propre ?

Patrick Ramiaramanana, cadre de Tiko Andranomanelatra, bombardé Pds d'Antananarivo avant d'être élu maire, sans coup férir, sous la bannière Tim

Que dira le maire Patrick Ramiaramanana devant une telle situation qui pourrait ternir son image dans son fief ? Va-t-il épouser la décision de son directeur ou non ? Des questions qui méritent d'être élucidées par les responsables de la Commune. Quant au Président directeur général de la société Injet, il s'interroge si les jeunes opérateurs locaux devraient être appuyés ou éliminés ? D'après ses déclarations, une enveloppe budgétaire de l'ordre de 3 milliards Fmg a été déjà engagée pour ce projet et ceci avec le concours de la banque BNI-Cl. Interrogé sur les conséquences de cette décision de la CUA, il n'a pas caché que la société va enregistrer des pertes énormes, non seulement financières mais surtout la confiance de la clientèle et des banques. Outre l'argent qui a été déjà engagé, à noter que des techniciens ont été envoyés à l'étranger pour suivre des stages de formation relative à cette nouvelle technologie. Cette valse-hésitation de l'Administration, a-t-il conclu aura des répercutions négatives dans le monde des affaires. Hélas, mille fois hélas, de cette affaire on n’en parle plus et Andry n’a plus qu’à la classer dans sa rubrique « plus de pertes que de profits ».

(Source : Alphonse Maka, Madagascar Tribune du 30/06/04)

MADAGASCAR TRIBUNE DU 2 JUILLET 2004

Le 2 juillet 2004, face à une inertie qui sent le coup fourré, quelque part, j’ai publié l’article suivant dans Madagascar Tribune :

Panneaux Trivision : La marque d'une politique de démolition ultra-rapide

Par Jeannot Ramambazafy, 02/07/2004

Sans état d'âme et loin de toute velléité soi disant politique, la fâcheuse et ruineuse mésaventure advenue à la société Injet à propos des deux panneaux "Trivision" démantelés aussi vite qu'ils ont été montés (et là, Andry Tgv a trouvé plus Tgv que lui !), met à découvert une pratique qui va enlever toute envie de vouloir investir et s'investir économiquement à Madagascar. Et l'attentisme, la suspicion règneront encore durablement.

* Tomber dans le panneau...

"Perte de milliards", "Façade d'habitation cachée et vue obstruée", "En Europe, les panneaux se trouvent surtout dans les zones industrielles ou commerciales", "Société concurrente (Tiko) dépassée", "Tant pis et bien fait pour Andry Tgv !", "Embellissement du quartier fichu", "Dimensions non conformes", "Pas assez de pots-de-vin versés", etc... Néanmoins, ces commentaires très divers et diversifiés, glanés ici et là, constituent l'arbre qui cache une forêt d'incompétences dans les prises de décision des tenants du pouvoir actuel et fait apparaître le sempiternel mépris lié à la mentalité malgache consistant à tirer vers le bas tous ceux qui veulent réussir le développement même du pays. Si ces panneaux ont été érigés, c'est qu'il y avait accord signé avec toutes les caractéristiques du système Trivision (dimensions, flux d'électricité, respect de l'environnement...). Il y a des lettres administratives à ce sujet mais nous ne nous y appesantirons pas ici. "Samy lehilahy lehibe no tao". Soyons directs sans être terre-à-terre : amis lecteurs, que diriez-vous si, après avoir obtenu officiellement et légalement un permis et/ou une autorisation de construire une maison, on vous demande de la démolir à peine la toiture posée ? Quelles qu'aient été les raisons invoquées par la suite, pourquoi avoir délivré ce permis, cette autorisation si c'était pour carrément humilier les gens par la suite ? A moins d'utilité publique indiscutable, comme à Andohatapenaka et Anosibe, pour la route. Cette manière d'agir, après coup et coûts, traduit un je-m'en-foutisme inacceptable alors que l'on prétend faire tout ce qu'il faut pour garantir les investissements d'ici et d'ailleurs. On incite même les investisseurs à venir. Pour mieux qu'ils tombent dans le panneau ? (Expression ayant vraiment son sens ici). Ce n'est plus une vision triple mais un cauchemar économique vécu... Dire que nous avons lu ce qui suit dans une brochure qui fait le tour du monde : " Politique économique marquée en faveur du secteur privé, le numéro un malgache étant lui-même un opérateur du secteur privé, par la préparation d’environnement propice à l’investisseur "... De quoi tomber à la renverse pour ce qui est des réalités !

* Coupe du monde des IETM...

Etant donné qu'à Madagascar, l'ennemi vient toujours de l'intérieur, on aurait cru un moment que le maire Patrick Ramiaramanana n'était pas au courant et qu'il s'était lui-même laissé berné. Erreur, car c'est lui en personne qui, sur une chaîne de télé privée, a déclaré "la nécessité" de démanteler les deux panneaux. Certes, il y a eu l'antécédent "Jovenna". Mais vu l'avancement des travaux à Anosibe, la démolition de cette station-service avait son sens, même si la société y a laissé 4 milliards de plumes... Mais à Antanimena, tout s'est passé à la vitesse Grand V, à peine que la Trivision a fonctionné. En passant, il s'agit d'un système d'affichage qui permet l'apparition de 3 affiches différentes, chaque affiche étant fixée sur des lamelles verticales tournantes. Du jamais fait ni encore vu dans la Grande île. En transposant cette manière d'agir dans le domaine de la Justice, Madagascar fait encore partie des pays où il est possible de rejuger une chose déjà jugée. Et c'est encore ce système qui prévaut dans le domaine foncier où un terrain peut, grâce à des "taratasses magiques", avoir subitement des tas de propriétaires. Dans cette histoire de panneaux, ce sont les propos du président Marc Ravalomanana en personne qui deviennent paradoxaux ("Développement rapide et durable"). En pratique, c'est surtout la marque d'une politique de démolition ultra-rapide, à Très Grande Vitesse. Mais, à bien y voir, si c'était le vrai but recherché pour faire tomber "Ra8" ? Car nous sommes à Madagascar, le pays de tous les impossibles. En tout cas, les fameux investisseurs tant espérés vont, à présent, y réfléchir à deux fois avant d'engager le moindre euro, face à ces décisions vraiment "peta-toko" et surtout menant vers une faillite rapide et durable. Enfin, on comprend mieux maintenant, pourquoi les milliardaires nationaux hésitent à s'investir sur place. Car ce style de placage est encore un sport très courant. Le "nouveau Madagascar" (dixit l'ambassadeur allemand Dieter Hubertus Ziesler) mérite, pour l'instant, la coupe du monde des IETM (Inepties Economiques du Troisième Millénaire).

Andry Rajoelina: Un Marc Ravalomanana avant l'heure


Nous ne voulons pas lui jeter des fleurs, mais les lecteurs doivent savoir qui est cet Andry TGV. Cela permettra sûrement de comprendre des "choses".

Il a 32 ans. C'est lui qui, à travers sa société Injet - unique entreprise à Madagascar à disposer d'un système d'impression numérique industriel spécifique à son activité- a installé les premiers méga panneaux publicitaires (4X3m) dans tout Madagascar. Il, c'est Andry Rajoelina dit Andry Tgv, dont la réussite ne doit rien a personne. "Je suis un jeune dirigeant qui veut participer à l'enracinement de la croissance et du développpement , a-t-il déclaré lors d'une interview ". Il a bien conscience que son parcours est perçu comme un modèle pour la jeunesse malgache. D'ailleurs, il anime des conférences dans des hautes écoles malgaches comme l'Inscae ou l'Iscam. Ayant commencé dans l'évènementiel grand public avec les soirées " Live " (1994), ce parcours a vite sauté aux yeux de tous. Depuis, son évolution professionnelle est devenue publique et ce sont les gens qui le placent comme un modèle. Il est autodidacte comme Marc Ravalomanana. Son objectif est d'avancer toujours. " Notre grand point faible, face aux entreprises étrangères, c'est la différence de moyen financiers. Beaucoup de grandes entreprises à Madagascar sont des sociétés à capitaux étrangers et le défi pour moi était de créer une société qui soit "pro" et 100% malgache ". Le secret ? Pour lui, dans la vie il faut faire ce qu'on aime. La passion est importante. Il a toujours fait ce qui lui plaisait dans le secteur de la communication : les "Live", la publicité, c'est sa passion. Réaliser ces passions et surtout se fixer des objectifs dans la vie sont d'excellents moyens de réussir. Malgré ce qui lui est arrivé et les ragots qui se répandent, Andry TGV nous a assuré que Boney M et SunClub seront bien à Tana, les 17 et 18 juillet 2004. A moins d'un autre coup à la "Trivision"... Il avait dit un jour : " Je suis confiant dans l'avenir économique de Madagascar ainsi que dans la perception de la concurrence. Parfois, les entrepreneurs ont tendance à vouloir imiter ou dénigrer alors que la concurrence permet au contraire de se dépasser et d'innover ". Le pouvoir a fait pire, depuis, en revenant sur une décision pourtant sans équivoque... Moralité : à Madagascar, actuellement, ce ne sont pas les lois qui font les hommes mais les hommes qui font LEUR loi.

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En ce mois de mai 2007 (après la réélection de Marc Ravalomanana, en décembre 2006), l’Etat de droit n’est encore qu’un slogan et allez donc demander à qui appartient la majorité des autres grands panneaux fleurissant dans la capitale malgache. On vous répondra sans hésiter : « A Tikoland ! »…Mais de panneaux Trivision, il n’y en a plus aucun. Voilà comment on tue des efforts de développement pour quelques ariary de plus. Et comment on amène un jeune homme à entrer dans l’arène de la politique pour y faire régner un peu plus de justice. Et c'est ainsi qu'en décembre 2007, Andry Rajoelina est élu maire d'Antananarivo. Une leçon que n'a pas compris Ravalomanana, à l'époque, trop imbu de sa personne et sûr de son pouvoir absolu dans un Madagascar devenu Tikoland.

Nous connaissons tous la suite, à partir du 17 mars 2009 : une campagne de désinformation jamais vue, orchestrée par un Marc Ravalomanana qui, devenu aussi mégalo qu'Idi Amin Dada (tiens?), ignore totalement ce que "le silence est d'or" signifie. Et la vie continue avec la grande question : Andry Rajoelina se présentera-t-il ou non à la prochaine élection présidentielle ?

Dossier de Jeannot Ramambazafy – 6 juillet 2011

Mis à jour ( Mercredi, 06 Juillet 2011 13:04 )  
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