 
Avant son départ pour un voyage sur l’Afrique, les Etats-Unis et l’Europe, le Président de la HAT, Andry Rajoelina a honoré de sa présence l’ouverture des Premières Assises militaires jamais organisées à Madagascar. Reportage inédit.
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L’idée d’organiser pour la première fois des assises militaires les mercredi 27 et jeudi 28 mai 2009, constitue une très bonne initiative dans la mesure où les conséquences négatives des vicissitudes de l’histoire politique de Madagascar n’a pas épargné les forces armées malagasy. Elles-mêmes placées sous le signe de la paix et de la réconciliation, ces assises ont le mérite de rendre possible, une bonne fois pour toutes, l’aplanissement des malaises profonds qu’ont connus les forces armées de 1972 jusqu’en 2009. Et de donner aux Forces armées l’occasion de redorer un blason mis à mal pendant près de quarante ans. Plus de 700 militaires venus de toutes les régions de Madagascar ont répondu à l’appel, ce 27 mai 2009, auCentre de conférences internationales d'Ivato.
 
Lors de ces premières Assises militaires, dont le thème générique est « La Paix des Braves », Il  sera question surtout du rétablissement du respect de la hiérarchie et de la discipline, de l’éthique et de la déontologie militaire. La note d’organisation relative à ces Assises indique « qu’il y règnera un esprit d’ouverture selon la règle de Chatam House ». Celle-ci permet à chacun d’exprimer librement son point de vue. Ce qui doit impliquer la garantie pour tout le monde de ne pas être inquiété, par la suite, pour une opinion exprimée lors de ces Assises militaires.
Tout le monde du milieu militaire était là . Enfin presque puisque les sous-officiers et hommes de troupes qui se sont « illustrés » lors de cette crise 2009 semblent avoir été délibérément exclus. Des résolutions seront prises à l’issue de ces Assises qui seront clôturées le 28 mai 2009, toujours au Centre de conférences internationales d’Ivato.
 
A sa sortie, le Président de la Ha
ute Autorité de la Transition s’est adressé aux journalistes, toujours à l’affût des moindres rebondissements de cette sortie de crise :
« J’ai demandé à la communauté internationale, à plusieurs reprises : est-ce qu’il est permis de tuer ses compatriotes pour des raisons politiques ? Est-ce qu’il est permis de piller les richesses nationales ? La réponse est bien évidemment non. Donc, nous allons faire barrage, nous n’allons pas accepter de signer une charte qui oblige la Haute Autorité de la Transition allant dans ce sens. Par contre, pour l’intérêt de la Nation, pour l’intérêt de notre pays, nous sommes OK, nous sommes d’accord pour nous mettre autour d’une table pour trouver d’autres solutions, d’autres alternatives pour éviter la guerre civile à Madagascar. Le renouvellement politique n'implique en aucun cas le retour des dirigeants précédents. La mission de la HAT ne se limite pas uniquement à l'organisation des élections. Elle a aussi un programme économique et social pour alléger le quotidien des Malgaches. Et nous allons prouver au monde entier que nous accomplirons ensemble cette mission pour le développement de Madagascar ».
En résumé, la HAT, parlant au nom du peuple malgache qui a été libéré au prix de sang versé, refuse avec énergie que les anciens chefs de l’Etat (Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana) puissent encore avoir une possibilité de retour « aux affaires ». Ils ont fait leur temps, ils ont été rejetés par les Malgaches, Zafy ayant été empêché par les députés représentant ce peuple. Comment ce fameux Groupe de Contact International ose-t-il se permettre de vouloir remettre en selle des personnages qui ont littéralement paupérisé le pays et ses habitants ? Cette affaire est une affaire malgacho-malgache. Aussi, de grâce, allez jouer aux faux bons samaritains sur le continent africain. Pour vous donner bonne conscience, ce ne sont pas les vraies situations de crise qui manquent là -bas ! Pour ce qui est de Marc Ravalomanana, une seule et unique question posée à lui-même et à ses « enfants » : Comment se fait-il qu’il n’y a plus que l’Afrique du Sud qui le tolère ? Qu’est-ce qui l’empêche d’aller en Suède ou en Allemagne ou même chez Barack Obama ? Parce qu’après ce qu’il a débité sur la France, je doute fort que Sarkozy l’accueille à bras ouverts. Le pire supplice que l’on puisse se faire est non pas de mentir aux autres mais de se mentir à soi-même. C’est cela le masochisme.
Jeannot Ramambazafy – Journaliste Rédacteur en Chef