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Alea jacta est. A l’issue des résultats officiels des élections législatives du 20 décembre 2013, par la Cour électorale spéciale (CES), c’est le MAPAR (Miaraka amin’ny Prezidà Andry Rajoelina) qui a raflé la majorité des sièges à la première Assemblée nationale de la IVè république de Madagascar. La mouvance Ravalomanana, elle, se contente de 20 sièges et le MMM (Malagasy Miara-Miainga) de Hajo Andrianainarivelo, 14 sièges. Le reste est réparti entre les indépendants et quelques parti(cule)s qui feront de la figuration.
Selon l’article 54 de la Constitution adoptée par referendum en 2010 :
Article 54 - Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée Nationale. Le Président de la République met fin aux fonctions du Premier Ministre sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.
Mais comme nous sommes à Madagascar, le pays champion du monde dans l’art de compliquer les choses pour mieux régresser, voilà qu’on parle de notion de majorité « relative », majorité « absolue »… Même le nouveau Président qui, décidément, ne prévoit pas tout (or, gouverner c’est prévoir) va se mettre aussi de la partie. En effet, aux dernières nouvelles, il s’apprête à saisir la Haute Cour Constitutionnelle pour savoir de quelle majorité la Constitution fait allusion. Pourtant c’est clair comme de l’eau de roche. Il s’agit de la majorité sans adjectif, sinon, cela aurait été écrit noir sur blanc. En attendant cette énième perte de temps (qui ne se rattrapera jamais), voici quelques photos de ce 6 février 2014 au siège de la CES à Ambohidahy Antananarivo.
Jeannot Ramambazafy
Photos : Harilala Randrianarison
