SEM Leonidas Tezapsidis, Chef de la Délégation et Ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar,
dans son bureau
La Pico-Hydroélectricité -PHEDER ou "Pico Hydro Electricité au service du Développement Rural"- (il s’agit de très petites installations hydroélectriques appropriées à l’alimentation de quelques ménages) est une option comparativement bon marché qui peut aujourd’hui concurrencer les autres techniques d’approvisionnement d’énergie décentralisée pour alimenter en électricité des millions de personnes à travers le monde. Cependant pour favoriser son développement, elle doit être accompagnée de programmes appropriés.
Dessin d'un projet de pico-centrale hydroélectrique pour le village d'Antintorona
sur l'île de Nosy Komba par ADEVE
Les systèmes Pico-Hydro Electriques ont généralement une puissance comprise entre 200 et 1000 W, mais le terme "pico hydro" inclut souvent les systèmes dont la puissance peut atteindre 5 kW. La gamme des turbines disponibles est relativement vaste : Turgo, Pelton, turbines à flux traversant... Elles peuvent ainsi s’adapter à toutes les hauteurs de chute. Les unités sont petites et bon marché et ce qui facilite les possibilités d’achat, d’installation et de gestion par un ménage rural. Cette technologie est généralement employée pour subvenir aux besoins domestiques : éclairage, télévision, radio et parfois pour recharger des batteries.
Jeannot Ramambazafy
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Allocution de Monsieur Leonidas Tezapsidis,
Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne à Madagascar
à l'occasion de la présentation du projet Pico-Hydroélectricité
pour le Développement Rural (PHEDER)
cofinancé par l’Union européenne et la fondation Tany Meva
(Hôtel Colbert, 23 février 2012)
Madame la Vice Présidente de la Fondation Tany Meva,
Monsieur le Directeur Général de la Fondation Tany Meva,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs des ministères,
Mesdames et Messieurs,
C’est une grande satisfaction et un honneur pour moi d'être avec vous aujourd'hui et de représenter l’Union Européenne au lancement officiel du projet Pheder.
C'est une grande satisfaction, parce que nous n’avons pas pu avoir en décembre dernier, comme nous le souhaitions, une cérémonie officielle de signature du contrat, qui octroie une subvention de l’Union Européenne à la Fondation Tany Meva ; on ne peut être qu'heureux de pouvoir la tenir aujourd'hui.
C’est un honneur parce que la contribution financière de l’UE, à hauteur de 3 Milliards d'Ariary permettra, sur une période de 3 ans, la mise en place de 4 mini-centrales hydroélectriques ; et l’accès à l’électricité de quelques 44.000 personnes, dont des opérateurs qui pourront initier ou développer de nouvelles activités à des fins productives.
Mais c’est aussi un grand plaisir de participer à cet événement, car c’est la 1ère fois que j’ai l’occasion de rencontrer de hauts responsables techniques intervenant dans le domaine des énergies renouvelables.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi d’aborder brièvement l’objectif et l’objet de la Facilité Energie qui finance 75 % de ce projet.
L’Union Européenne a lancé l’Initiative Européenne pour l’Energie dans le but de redonner une priorité à l'énergie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ; notamment en termes de réduction et d’éradication de la pauvreté. La Facilité Energie constitue le principal instrument de mise en œuvre de cette Initiative Européenne.
Dotées d’un financement de 420 M€, deux Facilités Energie ont été mises en œuvre depuis 2006 dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), dont Madagascar. Elles ont permis de réaliser des projets d'investissement et des activités liées à la gouvernance et au renforcement des capacités, afin d’améliorer l’accès aux services énergétiques durables et modernes pour les populations pauvres en milieu rural et périurbaine.
L'originalité de cet instrument financier est son effet catalyseur. En effet, les projets financés sont réalisés par des opérateurs privés ou des ONG qui apportent une contribution d’au moins 25% des coûts. En d’autres termes, pour chaque euro mobilisé par un opérateur, l’UE verse 3 euros de subvention, multipliant d’autant, sinon plus, l’envergure des services énergétiques pouvant être fournis.
Madame la Vice Présidente, Mesdames, Messieurs,
Je ne peux qu'exprimer ma satisfaction que Madagascar ait obtenu un grand succès lors des appels à propositions sur les Facilités Energie. En effet, les 8 projets subventionnés à Madagascar, pour un montant de 12,3 M€ (35,5 Milliards d'Ariary) représentent 6% des projets réalisés dans les pays ACP. Les chiffres expliquent le succès.
Je tiens aussi à féliciter l'étroite collaboration entre la Fondation Tany Meva et l’Agence de l’Electrification Rurale (ADER), qui est l’institution de référence en matière d’électrification rurale à Madagascar. De plus, cette agence est soutenue par un Etat membre de l’UE, l’Allemagne, à travers la Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).
Je ne terminerai pas mon allocution sans formuler le vœu que la Fondation Tany Meva avec ses partenaires, et avec l’appui des administrations concernées, réussisse dans la mise en œuvre de ce projet afin de générer une satisfaction réelle et entière pour les populations les plus nécessiteuses.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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PARTENARIAT MADAGASCAR – UNION EUROPEENNE
Lancement du projet « Pico Hydroélectricité au service du Développement Rural » (PHEDER)
Ce Jeudi 23 Février 2012 à l’Hôtel Colbert, la Fondation Tany Meva a lancé le projet d'électrification rurale PHEDER (Pico Hydro Electricité au service du Développement Rural), en présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne, SEM Leonidas TEZAPSIDIS.
Le projet "Pico-Hydroélectricité au service du Développement Rural" ou PHEDER concerne l'électrification rurale de deux districts des régions d'Analamanga et d'Amoron'i Mania. Mise en œuvre par la Fondation Tany Meva en partenariat avec l'Agence pour le développement de l'Electrification Rurale (ADER), il consiste à mettre en place 4 micro-centrales hydroélectriques de puissance minimale de 40Kw dans les districts d'Anjozorobe et d'Ambositra. Ce projet devrait permettre l'accès au service d'électricité abordable et durable pour quelques 44.000 personnes de quatre communes rurales des deux districts mentionnés, incluant 1400 ménages, 24 établissements scolaires, des producteurs agricoles et des services publics et des entrepreneurs ruraux. Ce projet devrait également renforcer le développement local, à travers la création de nouvelles activités génératrices de revenus et utilisant l'électricité.
Cette initiative participe aussi à la mise en œuvre du Programme National d’électrification rurale, par la réalisation des plans directeurs régionaux relatifs à l’électrification rurale dans les Régions Analamanga et Amoron’Imania. Conformément aux orientations du gouvernement malgache en matière d’électrification rurale, ce programme repose sur l’utilisation de sources renouvelables.
Madagascar bénéficie d'une situation géographique favorable à l'utilisation de la technologie pico-hydroélectrique qui valorise les petits cours d'eau pour desservir en électricité le monde rural. Les Hautes Terres centrales, surtout les localités éloignées des centres urbains, regorgent d’une importante ressource hydraulique utile à l’électrification rurale.
La technologie pico-centrale hydroélectrique est très compétitive en termes de coût de l’électricité. En effet, avec cette technologie, un ménage de la couche défavorisée utilisant habituellement l'éclairage au pétrole ou à la bougie réduira ses dépenses mensuelles d’au moins 10%, en utilisant deux lampes économiques et un poste radio. Outre cet avantage économique, l’utilisation de l’électricité amoindrit les risques d’incendie et de pollution de l’air, elle ne dégage pas de fumée à l’origine des maladies des yeux et des maladies respiratoires dans les maisons. Enfin, cette technologie contribue à l'amélioration de la qualité de vie des usagers en leur offrant la possibilité d’accéder à des équipements modernes en matière d’information, de communication et d'éducation et de développer des activités économiques lucratives.
Le projet portera à plus de 28 % le taux de couverture en électricité des communes du district d’Anjozorobe et à près de 35 % celui d’Ambositra, contre actuellement 17 et 21%. Deux des micro-centrales seront opérationnelles entre fin 2012 et début 2013. Les deux autres le seront un an plus tard.
Doté d'un financement total de 1,4 million d'euros (3,9 milliards d'ariary), l'action est subventionnée par l'Union européenne à hauteur de 1 million d'euros (3 milliards d'ariary) à travers le programme "Facilité Energie". Il s'agit d'un instrument de cofinancement établi en 2005 pour soutenir des projets améliorant l’accès aux services énergétiques durables et abordables en milieu rural et périurbain dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
La Commission européenne a institué la Facilité Energie ACP-UE au sein de l'Initiative de l'Union européenne pour l'Energie (EUEI) lancée en 2002 lors du Sommet mondial pour le développement durable. L'objectif étant de redonner une priorité à l'énergie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en termes de réduction et d'éradication de la pauvreté. Deux Facilités Energie pour un montant total 420 millions d'euros ont été mises en œuvre depuis 2006 dans les pays ACP, dont Madagascar. Au total, la Grande Ile a bénéficié d'une subvention de l'Union européenne de 9,5 millions d'euros (26,5 milliards d'ariary) pour 6 projets dans le cadre de la Facilité Energie I au titre du 9e FED et de 2,75 millions d'euros (7,6 milliards d'ariary) de subvention pour 2 projets dans le cadre de la Facilité Energie II au titre du 10e FED, dont le projet lancé aujourd'hui.
Cette Facilité Energie II contribue également à la lutte contre le changement climatique en donnant priorité aux projets d'énergie renouvelable et aux mesures d'efficacité énergétique.
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