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Madagascar IDA-20. Le poids des mots vrais, l’importance primordiale des chiffres réels

¨Primature à Mahazoarivo, en février 2019. Au premier plan, de g. à dr.: Coralie Gevers, alors directrice des opérations, Jean-Claude Tchatchouang, administrateur de la Banque mondiale et Christian Ntsay, Premier ministre de Madagascar

Lors de la visite -du 25 au 27 février 2019- de Jean-Claude Tchatchouang, administrateur de la Banque mondiale du groupe Afrique II qui regroupe 23 pays, dont Madagascar,les autorités malagasy avaient mis l’accent sur l’Initiative Émergence Madagascar (IEM) dont les secteurs prioritaires -bien avant la pandémie du coronavirus et la détérioration de la situation dans le grand Sud, due aux changements climatiques dont une pluviosité devenue rarissime- étaient : l’électrification rurale ; les infrastructures de transport et de télécommunication ; l’utilisation de la technologie pour l’inclusion financière ; l’amélioration du réseau bancaire et de l’accès à la finance, la démocratisation de l’accès à la technologie et à la connectivité, le soutien aux PME pour accroître la création d’emplois ; une plus grande décentralisation.

Sur l’exercice 2019-20, les opérations à l’appui des politiques de développement, pour un montant total de 200 millions de dollars, ont soutenu des réformes clés visant à renforcer la qualité et la transparence des choix budgétaires, améliorer la gouvernance du secteur de l’électricité et développer le capital humain. Une opération de 50 millions de dollars, assortie d’une option de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes permet également aux autorités malgaches d’avoir rapidement accès à des ressources en cas de catastrophe naturelle tout en soutenant les réformes essentielles pour renforcer le système de gestion des risques de catastrophe du pays.

Le 10 mars 2020, le gouvernement de Madagascar s'est engagé à poursuivre son programme axé sur le capital humain, avec l’approbation, de la part de la Banque mondiale, d’un financement à l’appui des politiques de développement pour des investissements en faveur du capital humain d’un montant de 150 millions de dollars. Il s'agissait là de la première de deux opérations prévues pour introduire des réformes visant à surmonter les principaux obstacles stratégiques au développement du capital humain à Madagascar. Mais vers la fin mars 2020, l’impact économique, social et budgétaire de la crise, du au coronavirus, a été brutal.  « Les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les ménages sont considérables et potentiellement désastreuses », avait alors déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Les perturbations dans les échanges et les voyages internationaux ainsi que les mesures de confinement décrétées à Madagascar, à l’instar d’autres pays à travers le monde, ont provoqué un tassement très net de l’activité, avec une chute attendue du PIB à 1,2 %, très en deçà des prévisions d’avant la crise, qui tablaient sur un rythme de 5,2 %. Dans ce contexte, les populations vulnérables dans les zones urbaines sont devenues particulièrement exposées aux difficultés économiques et aux pièges de la pauvreté. L’effondrement des recettes fiscales et les dépenses liées à la crise sanitaire pèsent toujours sur le déficit budgétaire, provoquant une hausse subite des besoins de financement. Tout a donc été à revoir, surtout en matière de priorités.

Au 1er juillet 2020, la Banque mondiale finance 17 projets à Madagascar pour une enveloppe globale de 1,4 milliard de dollars, incluant 14 projets pour un montant total de 803 millions de dollars mais dont la moitié est non encore déboursée. Au cœur de ces interventions : l’éducation, la nutrition, le développement de la petite enfance, la protection sociale, l’agriculture résiliente, l’énergie, les transports et l’appui au développement du secteur privé.

Le document de diagnostic pays, achevé à l’époque par la Banque mondiale, met en exergue les domaines nécessitant un appui. Il s’agit notamment de : i) l’amélioration de la gouvernance ; ii) le renforcement de la performance des finances publiques ; iii) l’amélioration des services publiques ; iv) le financement d’investissement à impact élevé ; v) la mise en œuvre des réformes pour libérer le potentiel du secteur privé ; et vi) le renforcement du capital humain. Ainsi, fin aout 2020, une opération d'appui budgétaire d’un montant de 75 millions de dollars a été approuvée en faveur de Madagascar afin d’atténuer les impacts de la crise du COVID-19 et jeter les bases d’une reprise durable et résiliente.


Abidjan, 15 juillet 2021, Réunion sur l’IDA-2020. C’est à partir de ces paramètres relevés précédemment que le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a mis en priorité des priorités pour son gouvernement la nécessité d’apporter des solutions, rapides certes, mais pérennes surtout, face aux conséquences du dérèglement climatique, aggravant le Kere (famine, disette) touchant les populations dans le Sud de la Grande île. Ainsi, devant ses pairs, lors de la réunion à huis clos, dans la Capitale ivoirienne, le Président Andry Rajoelina rappelé que « malgré les actions menées depuis plusieurs décennies et toutes les aides internationales, la famine y est encore persistante. Mes compatriotes du Sud subissent un lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé ».

Sur sa lancée, le Président de Madagascar a exposé les chantiers prioritaires mis en œuvre par l’État Malagasy, incluant « la construction de deux grands pipelines dans le Sud, la mise en place d’un programme ambitieux de planification familiale, et une politique de redressement prônant l’autonomisation des femmes. Aujourd’hui, l’urgence n’est pas seulement à l’intervention ponctuelle d’aides alimentaires et médicales, comme cela aurait pu être le cas auparavant. J’entends continuer à mobiliser les soutiens financiers pour mener des actions concrètes pour le pays dans le cadre du Plan Émergence de Madagascar, avec un axe prioritaire pour le sud de l’île, une des premières régions gravement impactée par le dérèglement climatique dans le monde. L’urgence est surtout celle de l’action stratégique pour apporter un changement radical et durable afin de créer une véritable renaissance dans les régions du Grand Sud de Madagascar et pour que les populations soient résilientes et autonomes », a-t-il fait ressortir avec force conviction. Ce qui rejoint indéniablement l’intérêt manifesté pour la 20ème reconstitution de l’IDA, instrument capital pour les pays d’Afrique Sub-Saharienne (ASS) pour financer une économie africaine inclusive et durable pour le bien-être de ses populations.

Et c’est ainsi, que le 15 juillet 2021 à Abidjan, au diapason de ses pairs de l’Angola, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, de l’Éthiopie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Liberia, de la Mauritanie, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, du Sénégal, du Soudan, de la Tanzanie et du Togo, le Président de Madagascar, Andry Rajoelina, a exhorté les donateurs de l'IDA à soutenir une reconstitution ambitieuse et importante des ressources de l’IDA-20 pour une mobilisation d’au moins 100 milliards USD d’ici la fin de cette année 2021, afin d’atteindre les objectifs énoncés dans leur déclaration commune en date de ce même 15 juillet 2021 (ICI).


Le poids des mots vrais et l’importance primordiale des chiffres réels, demeurent les seuls arguments authentiques réels et valables -facilement vérifiables- pour lutter contre les « fake news », les rumeurs et autres mensonges qui pullulent ici et là, faute d’une maîtrise réelle du volet "Communication" dans l’entourage du Président de Madagascar. Espérons que la « Dépêche informative ANTA », qui entend être une agence de presse nationale au niveau institutionnel, palliera à cette carence grave qui fait passer le Président Andry Rajoelina par ce qu’il finira par devenir vraiment. Cela, selon l’incredible Fanirisoa Ernaivo (ses dernières élucubrations à Paris, bientôt écrit noir sur blanc sur madagate) si l’amateurisme perdure et continue à faire tâche d’huile dans toutes les actions de développement que le Président Rajoelina mène depuis plus d’une décennie, c’est-à-dire bien avant qu’il ne soit élu au suffrage universel. Pour en revenir à la logorrhéique maman d’une pauvre Erra Amaëlle -qui va supporter, à l’avenir, tous ses mensonges-, il ne suffit plus de la croire tout simplement… Elle a tout intérêt à prouver ce qu’elle a débité à Paris, le 17 juillet 2021.

Jeannot Ramambazafy

Mis à jour ( Dimanche, 18 Juillet 2021 15:37 )  
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