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Tenant le ruban: Alain Mahavimbina (Chef de la région Atsinana), le Président Andry Rajoelina, Roland Ratsiraka (vice-président du Congrès de la Transition), Hajo Andrianainarivelo (vice-Premier ministre chargé de l'Aménagement du Territoire)
Bon, le ton est donné par le Président de la Transition lui-même : « Nous allons revenir en force ! », a-t-il déclaré à Toamasina, en bordure de mer, après l’inauguration de l’Hôtel de ville réhabilité, et devant la quasi-totalité des habitants du Grand Port de l’Est. Cela sous-entend qu’il sera bel et bien candidat à l’élection présidentielle de 2018. Un retour… gaullien.
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Quels vont être les impacts de cette annonce ? Ben tout simplement que le peuple malagasy ne va plus descendre dans la rue, mais s’il y a « problème » avec le futur premier Président de la IVè république, ce peuple -toujours déçu, depuis, par des messies démagogues et menteurs- attendra sagement la fin du mandat de futur président de 2013 qui aura fort à faire, çà je vous le garantis.
Bien évidemment, tous les théoriciens et les médiaboliques auront des interprétations toutes aussi… diaboliques, les unes que les autre. Mais combien de ceux-ci, actuellement, seront encore là en 2018 ? Certains connaîtront leur fin du monde, d’autres déjà en état de 3è âge avancé ne se reconnaîtront même plus. Mais les jeunes d’aujourd’hui auront compris la démonstration d’Andry Rajoelina : il est parfaitement possible de faire quelque chose pour le pays et ses habitants (et non pour sa famille et sa société) en un laps de temps très court, avec nos propres ressources (le FMI, par exemple, n’a rien prêté malgré que sa dette et son taux augmentent toujours).
C'est ce qu'on peut appeler la démocratie directe. Et il ne va pas se présenter. Pas encore...
Mystère à élucider -et on à éluder- pour ces mêmes jeunes qui seront des adultes en 2018 : mais qu’ont donc fait tous les précédents présidents malgaches élus, durant plus d’un demi-siècle, avec l’argent des bailleurs de fonds ? Là est le vrai débat et non pas le retour de x, y ou z. Ils comprendront qu’après avoir été colonisés, c’est à dessein que leurs grands-parents, leurs parents et eux-mêmes sont devenus de plus en plus pauvres, malgré le petit livre rouge et le MAP -Madagascar action plan mort-né- papier buvard pour bailleurs de fonds voraces. « Nous allons revenir en force ! ». Il n’a pas dit « je vais revenir en force ». Déjà , les jeunes se sont approprié des infrastructures construites en moins de 4 ans.
Gare aux démagogues, car demain c’est déjà aujourd’hui ! Enfin, sachez chers nouveaux pauvres, qu’Andry Rajoelina, dès 2009, n’avez aucune intention de briguer un mandat présidentiel. Il s’agissait de stopper les agissements d’un dirigeant qui, le premier mandat passé, a été atteint de mégalomanie aigüe. Là est la différence. La grande différence avec Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana, tous éjectés du pouvoir par le peuple. A moins qu’à chaque fois -1991, 2002, 2009-, ce fut un « coup d’état » ? En fait, ils se sont chassés l’un l’autre, en tentant de s’accrocher vainement au fauteuil pourri de leur pouvoir. Situation comique s’il n’y avait eu mort d’hommes. Remember the true political History of Madagascar.
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RESUME EN FRANCAIS DU DISCOURS DU REPRESENTANT DE LA JEUNESSE DE LA REGION ATSINANANA
« Durant ces quatre années de Transition, nous avons vu tous les blocages et la haine de certains politiciens malgaches envers le Président. De plus, les solutions proposées par certaines forces extérieures nous ont surpris. Certains pays sont même allés jusqu’à attiser la guerre civile. Aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule phrase à exprimer : nous sommes vraiment fiers d’avoir un Président comme vous, soucieux du bien-être de la population. Vous êtes sans égal. Pendant ces 53 ans d’indépendance, aucun dirigeant n’a fait ce que vous avez réalisé. Nous sommes conscients maintenant que les précédents dirigeants de 1960 à 2009 n’ont pensé qu’à leurs propres intérêts personnels. Ils ont bénéficié des fonds émanant des bailleurs mais les Malgaches ont toujours porté des lourds fardeaux. Toutefois, nul n’ignore qu’aucune aide extérieure n’a été accordée à Madagascar pendant cette période transitoire, mais nous avons encore pu réaliser de nombreuses infrastructures dans toutes les Régions. Sur la question de démocratie, nous osons affirmer que vous êtes un Président qui est à l’écoute de tout un chacun. Nous nous référons à toutes les revendications menées ces derniers temps par les syndicats. Nous avons tellement besoin de vous pour diriger ce pays. Mais nous sommes conscients que si vous avez pris cette décision [Ndlr: de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle], c’est pour le bien du pays et nous ne pouvons qu’y adhérer ».
Ce ne sont pas cornards qui n’ont jamais mis les pieds à Madagascar mais qui mettent leur intelligence au service du malin qui iront changer grand’chose. Ni ceux qui passent à critiquer à tout-va sans avoir rien fait pour leur pays. Il faut dire que c'est si facile de dire du mal d'autrui, surtout sous couvert de l'anonymat permis par certains forums... Aucun, vraiment aucun n'aborde le sujet de la très mauvaise redistribution des richesses qui, pourtant, appartiennent aux Malagasy. Et tous se croient intelligents, avec leurs théories à la mords-moi le noeud. Si c'est pas le retour de Tsiranana, c'est le retour de Ratsiraka, puis de Zafy et à présent de Ravalomanana qui espère quoi encore à 64 ans, en cette année 2013 ?
Mais dès 2016, la jeunesse malgache sortira de sa torpeur. Je divague ? Qui vivra verra.
Jeannot Ramambazafy – 20 janvier 2013
Photos: Harilala Randrianarison & Andry Rakotonirainy