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Patrick Rajoelina. Un zèle subi très douteux pour défendre Rajaonarimampianina

DERNIERE INFO DE MADAGASCAR

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TRANSCRIPTION DE L'INTERVIEW DE PATRICK RAJOELINA


« Pour en rester au droit, l’article 131 de la Constitution malgache dispose qu’effectivement il peut y avoir une déchéance du Président, mais seulement dans des cas de haute trahison, dans des cas également de violations graves et répétées de la Constitution. Or, je n’ai pas vu le dossier qu’ont déposé les Députés, mais il n’y a aucun de ces éléments de construit à l’intérieur du dossier. Par ailleurs, les articles 49 et 50 de la Constitution peuvent également permettre un empêchement soit temporaire soit définitif mais, là, ce serait dans un cas d‘incapacité physique ou morale. Ce qui n’est pas le cas non plus de l’état de santé du Président Rajaonarimampianina.


Je ne pense pas que le Président de la République ait violé à aucun moment la Constitution sinon les Députés l’auraient souligné ; sinon un certain nombre d’observateurs l’auraient souligné également. Le Président Hery Rajaonarimampianina a été élu il y a un peu plus d’un an pour mettre en place un certain nombre de choses pour le développement de Madagascar ; il est, en ce moment, en train de construire les bases de ce développement, les bases juridiques, les bases en tant que ressources humaines, les bases en tant que, également -entre guillemets le nettoyage pour la bonne gouvernance-, donc il y a effectivement, ici et là, un certain nombre d’impatiences. Je pense que c’est une posture politicienne parce que je ne comprends pas pourquoi, aujourd’hui, il y a cette crise institutionnelle et, il y a quelques semaines, les Députés ont voté très massivement le Plan national de développement qui va, justement, conduire Madagascar vers le développement.


Je crois qu’on parle beaucoup trop et on n’agit pas assez. On parle beaucoup trop et il y a beaucoup, disons d’interférences dans la vie politique à Madagascar ; il y a également d’énormes cas de corruption dans la vie politique malgache, depuis très longtemps. Donc, on a du mal à stabiliser une classe politique qui aurait un certain nombre de moyens. On ne peut pas donner les moyens aux Députés et à tout l’appareil d’état si on ne créé pas nous-mêmes des richesses. Donc les bases du développement qui sont posées par le Chef de l’Etat -qui, je le rappelle, a été élu démocratiquement par les Malgaches, de même que les Députés également-, donc le fait de poser ces bases, c’est quelque chose qui prend, effectivement, un peu de temps, et il peut y avoir, ici et et là, des impatiences ».

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Bravo pour cette plaidoirie l’ami Patrick ! Effectivement, en politique, il n’y a ni inimitié ni amitié : il n’y a que des intérêts. Mais lorsqu’ils sont personnels sinon personnalisés, il convient pour un journaliste digne de ce nom de dénoncer et de révéler les réalités vraies sur le terrain. Un journaliste digne de ce nom est l’ennemi permanent de tous les dirigeants de ce monde qui ne filent pas droit, mais demeure l’éternel ami de tous les peuples opprimés par toutes les injustices qui existent ici-bas.

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« Je ne pense pas que le Président de la République ait violé à aucun moment la Constitution sinon les Députés l’auraient souligné ; sinon un certain nombre d’observateurs l’auraient souligné également ». Effectivement, déjà à 10.000 km, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut voir et surtout lire. Effectivement, Patrick Rajoelina n’a pas vu l’ouvrage que j’ai publié en août 2014, ni mon interview sur Rfi, le matin du 5 août 2014. Par ailleurs, là-bas, dans l’Hexagone, comment aurait-il pu « voir », malgré Internet, tous les communiqués du SeFaFi -d’où est issu originellement l’actuel Président de la Haute Court Constitutionnelle- qui, ces derniers temps, n’ont cessé d’interpeller le Chef de l’Etat. C’est ICI et ICI. Prenez la peine de lire que diable ! En passant, ressasser que « le Chef de l’Etat a été élu démocratiquement par les Malgaches », à chaque intervention médiatique est d’un goût douteux. Personne n’en a jamais disconvenu.


« Je ne comprends pas pourquoi, aujourd’hui, il y a cette crise institutionnelle et, il y a quelques semaines, les Députés ont voté très massivement le Plan national de développement ». Ah bon ? Voici la transcription des déclarations de Me Hanitra Razafimanantsoa, Député de Madagascar élu sous la bannière du TIM de Marc Ravalomanana, le 27 mai 2015, lors du dépôt de la requête à la HCC d’Ambohidahy.


« Il y a, aujourd’hui, un conflit institutionnel. Nous avons tout tenté pour remédier à la situation. Mais en vain. Combien de fois le Président de l’Assemblée n’a-t-il pas appelé [la Présidence] pour l’informer de la gravité de la situation ? Mais personne ne répondait au téléphone ; nous avons voulu transmettre les informations aux conseillers spéciaux, à la Secrétaire particulière et même directement au Président de la République. Mais personne n’avait répondu au téléphone. Nous n’en serions pas là où nous sommes s’ils avaient écouté, s’ils avaient accepté d’être conseillés. Voilà le résultat de ce mépris. A présent, ce n’est pas les Députés qu’il faut blâmer pour des histoires de 4X4 non données. Nous rappelons, ici, la réponse du Président de la République, qu’il a donné aux membres du Bureau permanent à propos de sa signature des résolutions d’Ivato : « Est-ce que vous ne me prenez pas pour un fou, des fois ? ». Aujourd’hui, nous lui répondons : il ne faut pas prendre les Députés pour des fous. Si nous en sommes arrivés à cette situation, il y a des personnes qui ont voté pour nous ; et nous sommes toujours à l’écoute de ces personnes, nous sommes leur voix, leur porte-parole. Cette requête a été mûrement réfléchie car les affaires de la Nation ne sont pas un jeu et ce n’est pas une histoire de 4X4. Nous ne nous vendrons pas pour des 4X4, nous ne nous laisserons pas achetés pour 15, 25 ou 50 millions car il s’agit d’une affaire nationale ».


En passant, le dossier de requête est très épais mais ne consiste pas à des feuillets où « il n’y a aucun de ces éléments de construit à l’intérieur ».

« Mûrement réfléchi », a précisé Me Hanitra Razafimanantsoa. Le conflit était donc latent et non soudain, comme a voulu nous le faire croire le Président lui-même, avec son histoire de 4X4. Et cela rejoint l’avertissement du SeFaFi, à propos de la signature des résolutions à l’issue de la « réconciliation nationale » au CCI Ivato. En passant, Patrick Rajoelina est subitement devenu amnésique quant à ce que laïcité de l’Etat veut dire…


« (…) Ces 1.830 anonymes ont prétendu représenter les 23 millions de citoyens malgaches : qui leur a donné ce pouvoir, qui n’a aucun fondement juridique ? Alors qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes, de quel droit exigent-ils la dissolution d’institutions (même bancales) issues d’élections démocratiques (même contestables), et le changement d’une Constitution (loin d’être parfaite, mais amendable) plus ou moins pratiquée depuis moins de 18 mois ? En exigeant un « exécutif fort », savent-ils qu’il ne peut y avoir (sauf cas de dictature avérée) un exécutif fort sans un législatif tout aussi fort ? À l’image du régime présidentiel américain, sont-ils prêts à accepter un Congrès (Assemblée et Sénat) aussi puissant que le Président, les pouvoirs de l’un et de l’autre étant clairement définis et aucun ne pouvant empiéter sur le domaine de l’autre ?

L’objet même de la Constitution de 2010 n’était-il pas de diminuer le pouvoir excessivement fort de l’exécutif, surtout tel qu’il fut pratiqué par les présidents précédents ? Que pareil bricolage soit cautionné par le FFKM laisse songeur ; ces gens savent-ils de quoi ils parlent ?

À l’origine de ces prétentions, des « responsables » religieux. Leur démarche, a récemment rappelé le coordinateur du SeFaFi, est tout simplement inconstitutionnelle, puisque la Constitution impose la laïcité de l’État. Par ailleurs, nul ne sait sur quels fonds publics a été financé l’ensemble du processus, qu’il s’agisse des réunions des ex-chefs d’État, des assises régionales ou des assises nationales, le financement étant aussi obscur que l’identité des participants. Or il existe une instance officielle de réconciliation instituée par l’article 168 de la Constitution, le Conseil du Fampihavanana Malagasy ou FFM (Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy) et par la feuille de route, devenue loi, de septembre 2011. Pourquoi avoir écarté cette structure légale dont la composition et le fonctionnement peuvent être améliorés, au profit d’une structure privée et bancale (ni les 260 Églises évangéliques, ni les musulmans, ni les adeptes de la religion traditionnelle n’y sont représentés), dont les tentatives de réconciliation ont échoué en 2002 comme en 2009 ? Annoncée par le président de la République, la dissolution du FFM, après l’usurpation illégale par le FFKM de sa mission, serait contraire à la loi 2012-010 et par extension, à l’article 168 de la Constitution.

Sans parler de la demande d’instaurer un « comité de suivi », qui permettra aux clercs du FFKM de devenir membres de plein droit d’un organisme public ».


Je crois qu’on parle beaucoup trop et on n’agit pas assez. On parle beaucoup trop et il y a beaucoup, disons d’interférences dans la vie politique à Madagascar ; il y a également d’énormes cas de corruption dans la vie politique malgache, depuis très longtemps. Donc, on a du mal à stabiliser une classe politique qui aurait un certain nombre de moyens. On ne peut pas donner les moyens aux Députés et à tout l’appareil d’état si on ne créé pas nous-mêmes des richesses.


Mais qui, depuis janvier 2014 parle beaucoup et agit peu ? Qui a institué la république des mallettes à Madagascar ? Qui a inscrit dans la loi que seulement 1% des bénéfices des exploitants miniers étrangers à Madagascar, sera versé dans les caisses de l’Etat ? Quel impact réel, dès lors, sur la vie au quotidien des fameux "23 millions de Malgaches" qu'on ne cesse de prendre pour des imbéciles finis? Comment créer des richesses par soi-même, dès lors encore? Et quid des îles éparses reconnues malgaches par l’ONU en 1979 et qui renferment un immense potentiel de ressources stratégiques et donc sources de richesses en milliards de dollars ? Enfin, faut-il passer sa vie à écouter tous les discours du « Président élu démocratiquement par le peuple » ? Un seul suffit. Il parle constamment d’état de droit, de démocratie, de lutte contre la corruption... Dans la réalité vécue, Hery Rajaonarimampianina croyait dur comme fer que l'argent des bailleurs de fonds coulerait sur son régime comme les chutes du Niagara. Mais aucune décaissement à l'horizon, jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi, Monsieur le juriste ? A cause de la transition et d'Andry Rajoelina? Mais c'est celui que vous défendez qui est, pour le moment, à la tête de Madagascar. Et n'oubliez surtout pas que Hery Rajaonarimampianina a été l'inamovible Grand argentier de cette transition durant plus de quatre ans, sans apport financier extérieur. Pourquoi aucun débat "mondial" à ce sujet ?...


Aussi, j’invite l’ami Patrick Rajoelina à venir constater de visu l’état des choses actuellement à Madagascar. Et non pas dans des salons huppés mais sur le terrain dans et hors d’Antananarivo. Ensuite, de revenir sur le plateau de Tv5 Monde pour décrire ce qu’il a vu et entendu de la part des Malgaches. Ceux qui constituent la Nation, c'est-à-dire la majorité vraie.


Moralité de cette intervention « mondiale » de Patrick Rajoelina : l’homme le plus intelligent du monde devient le dernier des imbéciles lorsque ses intérêts personnels sont en jeu. Je ne sais pas s’il a été appelé à la rescousse ou s’il a pris l’initiative de lui-même. Seulement, il faut savoir que Patrick Rajoelina a été déconsidéré par les membres du parti Hvm depuis belle lurette. Dans quel cas se situe son mérite d’être monté au créneau, dès lors ? Il doit savoir pertinemment que le Président en danger de destitution est expert comptable, mais aussi expert dans l’art de renier ceux qui ont permis son accession au pouvoir. Où sont, actuellement, les docteurs Kolo Roger et Jules Etienne auxquels il s’est substitué pour être le candidat n°3 en 2013. En tout cas, il est quasiment impossible que cette intervention sur Tv5 Monde ait été mûrement réfléchie.


Concernant la décision de la HCC, sans parler des 18 milliards qui seraient versés à son président, le conditionnel et de rigueur -mais il n’y a jamais de fumée sans feu dans ce régime Hvm-, Jean Eric Rakotoarisoa choisirait le dimanche de la Fête des Mères 2015 pour se prononcer. Pourquoi cette précipitation en regard d’un dossier très épais, si ce n’est que pour déclarer la requête non recevable et après lui le déluge ?

L’avenir socio-politique ne sera pas radieux à Madagascar d’ici peu.

Dossier de Jeannot Ramambazafy – 29 juin 2015

Mis à jour ( Samedi, 30 Mai 2015 07:29 )  
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